Gesta Dei Per Francos
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 PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE

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luernos
Sénéchal
luernos


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MessageSujet: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyDim 28 Fév - 23:09

I.- La Finalité Trinitaire de la vertu de Foi:

Pour notre temps, la boussole de l'Eglise dont nous sommes les enfants, est la Sainte Trinité. L'explication la plus sophistiquée, car s'appliquant à la réalité la plus inconcevable pour nous, de la nature de Dieu.
Pour nous aider contre de néfastes distractions dans la prière, nous pouvons méditer sans relâche la réalité suivante de l'union qui existe entre la Sainte Trinité et notre âme, qui n'est que notre substance d'Enfant de Dieu.
Notre âme baptisée, c'est-à-dire plongée dans le Sacrifice et la Résurrection, et ansi adoptée ontologiquement ; et en principe en état de grâce; ,et s'étant mise en état de prière, par l'acte de volonté et de foi, alors que se passe-t'il ?
Notre âme participe à la vie du Père, ce qui pourrait se dire , elle participe matériellement à la vie surnaturelle par l'action du Saint Esprit, qui lui donne sa substance surnaturelle, sa "forme", qui nous transmet cette vie, et nous tend à nous faire ressembler à Notre Seigneur, et à la rendre informée par lui..
En même temps, le Saint Esprit absorbe notre âme en lui, quoique sans mélange et de manière créée, en nous conférant "la forme" de manière incréée cette union par Notre Seigneur, et ainsi nous donner, nous informer de la vie du Père.
Enfin notre âme travaille naturellement à s'identifier à Notre Seigneur, ce qui est la matière de l'union, en se donnant à Notre Père, qui donne la forme surnaturelle de cette union, et ansi le Saint Esprit habite en notre âme qui s'en trouve "informée" aussi sous ce rapport.

Cependant je ne suis pas certain que l'explication par la forme et la matière soit admissible ici, stricto sensu, et bien qu'il règne une relation créée entre l'âme et Dieu. Car il existe la relation incréée, qui ressortit selon les théologiens thomistes de l'explication plus générale du rapport donné entre la puissance et l'acte, et dont la distinction matière et forme est une application. (cf. la présence de gloire...par le RP de La Taille).
Il n'empêche que l'explication donnée sur l'essence de la prière catholique qui unit l'âme aux Trois Personnes Divines est une vérité qui est formellement appuyée par les docteurs de l'Eglise, et je la regarde comme une source qui rejaillit continuellement en vie éternelle, comme dit NSJC.



II.- La vertu de Foi exige la prière


a) -Il convient au fidèle de réaliser ce but, cette vocation, cette identité, comme il a été esquissé ci-dessus, de manière analytique et abstraite. Il doit réaliser concrètement cette identité de manière incarnée, dans une prière ayant un objet incarné, qui sera le prolongement ontologique de l'Incarnation temporelle de NSJC, ce sera la prière catholique, et celle-ci devra s'appuyer elle-même sur un objet prolongeant lui-même le Sacrifice Rédempteur de NS, c'est à dire la Sainte Messe pour l'éternité.

b) – Succinctement nous constatons que des Evangiles et de la Tradition Apostolique, découle la doctrine de Foi en vertu de laquelle le fidèle doit
- d'une part, entrer dans la vie Trinitaire,

- et ce, d'autre part, afin de mettre en oeuvre et d'accomplir le Corps Surnaturel du Christ Total (St Augustin).

c) - A cette fin, la vertu de Foi est une attestation, aux termes de laquelle le Fidèle affirme sa certitude du caractère de vérité intelligible
de la réalité objective extérieure et transcendante, savoir:
de Dieu, de la Sainte-Trinité, de NS, de l'Eglise, de la Sainte Eucharistie.

d) – Cette attestation doit être réitérée dans des « actes de foi »qui sont l'essence de la prière catholique; elle doit être exécutée dans le temps par le fidèle, comme par l' Eglise entière.


Dernière édition par luernos le Lun 1 Mar - 21:11, édité 1 fois
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luernos
Sénéchal
luernos


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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyDim 28 Fév - 23:30

III.- Or la prière exige l'existence et la célébration de la Messe:


a) – De fait, la condition de possibilité ontologique surnaturelle, la condition de fond, de validité, et d'existence si l'on veut, de cette Attestation telle qu'elle vient d'être définie, exige donc qu'elle soit animée par la Doctrine de Foi: le Fidèle a été adopté pour entrer, et surtout pour demeurer (N.S. En l'Evangile de Saint Jean) dans la Vie du Père, du Fils et du Saint Esprit.

"C'est alors que se posent mille questions : quand, où, comment, combien de fois et de combien de manières peut se réaliser cette divine rencontre, si bonne, si utile, dans la vie de l'homme sur la terre ? (…) Si Dieu veut se communiquer sacramentellement, c'est-à-dire de manière naturelle, christique, ecclésiale et rituelle, on est enclin à croire que l'Économie sacramentelle est beaucoup plus vaste, plus diversifiée, plus continue que cette courte liste et ce chiffre de sept sacrements [le baptême, la confirmation, l'Eucharistie, la pénitence et l'extrême-onction, l'ordre et le mariage.] ne le donnent à croire. L'intégrisme ne va pas chercher plus loin cependant car ce qu'il cherche dans les sacrements, c'est la grâce. (…) Il les réduit à leur seul rôle de cause efficiente de la grâce, alors ils ne sont que les conditions de la Présence divine et non cette Présence même. »

(abbé G. de Nantes, CRC n°111, sacrements et mystères chrétiens).

b) – Afin que cette Prière catholique soit animée concrètement non pas seulement de manière spéculative, comme nous l'avons décrit en termes théologiques, mais bien pratiquement, NS a laissé les sacrements, qui prolongent son Incarnation, et qui sont l'unique canal nécessaire de la communication de la Vie Trinitaire au Fidèle. Le Sacrement fondamental est l'Eucharistie, dont une des explications de son Institution résulte notamment du discours du Pain de Vie.

« Considérez encore que le pain que nous mangeons dans les saints mystères n'est pas seulement la figure de la chair de Jésus-Christ, mais qu'il est lui-même la vraie chair de Jésus- Christ. Car il ne dit pas : Le pain que je donnerai est la figure de ma chair, mais : « c'est ma chair. » En vertu de paroles ineffables, ce pain est changé au corps de Jésus-Christ par une bénédiction mystérieuse et par l'habitation de l'Esprit saint dans la chair de Jésus-Christ. » (…) Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra non-seulement dans cette vie par la foi et la justice, mais il vivra éternellement. » « Et le pain que je donnerai, est ma chair qui sera livrée pour la vie du monde. » (St Augustin) — LA GLOSE. Le Seigneur explique ici dans quel sens il est un véritable pain, ce n'est pas seulement par sa divinité qui donne la nourriture à tout ce qui existe, mais par son humanité qui a été unie au Verbe de Dieu. »(Chaîne d'or, Ev. de St. Jeanch.6, 47-52).
S. AUG. (Traité 26.) « Nôtre-Seigneur veut donc que dans cette nourriture et dans ce breuvage, nous voyions la société de son corps et de ses membres, c'est-à-dire l'Eglise, composée de saints que Dieu a prédestinés, appelés, justifiés, et glorifiés, et de ses fidèles. Le symbole de cette vérité, c'est-à-dire, l'unité du corps et du sang de Jésus-Christ, nous est présenté tous les jours dans certains lieux, à des jours marqués dans d'autres endroits, sur la table du Seigneur, et c'est sur cette table que les fidèles prennent ce sacrement, les uns pour leur vie, les autres pour leur mort. Mais la vérité qui est elle-même figurée par ce sacrement est un principe de vie pour tous », (ibid. ch.6, 53-55).

Cela signifie que la Sainte Messe et la Communion transmettent au fidèle, et la Divinité et l'Humanité de Notre-Seigneur; elles autorisent donc la communication créée et incréée de la Vie surnaturelle.

c) - Cette communication dans le temps rend catholiquement efficace la prière; que la prière soit individuelle ou collective, publique ou privée, orale ou mentale, liturgique ou spontanée. C'est le Sacrement par excellence, coeur de la Doctrine rédemptrice , qui rend possible la Prière catholique qui est réelle, à la différence de la prière naturelle de tous les non catholiques, qui n'est qu'un processus psychologique: un recueillement imaginaire, une aspiration morale, une méditation sapientielle... et qui est toujours une opération de la conscience, donc de l'inconscient.
Les supra-intellectualistes (grossièrement les "gnostiques") prétendant par une concentration particulière de la conscience, neutraliser toutes les facultés psychologiques précisément et s'affranchir de l'essence strictement psychique de la prière naturelle.
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luernos
Sénéchal
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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyDim 28 Fév - 23:36

IV.- En conséquence la vertu de foi exige la Messe jusqu'à la fin des temps.

a) - Tout sacrement contient deux effets :

Dieu donne sa grâce au fidèle et donc le sanctifie, en confirmant l'inhabitation du Saint-Esprit dans son âme, qu'elle opère par son efficacité objective. Mais en même temps, l'homme rend le culte à Dieu qu'il Lui droit. Et il peut le prier selon la substance ontologique, le caractère que ce culte d'union au Sacrifice imprime à la prière efficace par les dispositions propres au fidèle mais

« On peut considérer deux aspects dans la pratique des sacrements : le culte divin et la sanctification de l’homme. Le premier point de vue regarde l’homme dans ses rapports avec Dieu. Le second, à l’inverse, regarde Dieu dans ses rapports avec l’homme »(12).
(St Thomas).
L'abbé M. Raffray développe:
« la dimension cultuelle des sacrements découle directement de l’action de Dieu dans l’âme. On comprend là l’importance de la doctrine du caractère sacramentel imprimé dans l’âme : non point pour le profit spirituel de celui qui le reçoit, mais bien plutôt pour accomplir validement les actions cultuelles que le Christ a instituées et choisies.
Le caractère est ainsi la marque de notre députation par Dieu à lui rendre un culte en esprit et en vérité, aspect ascendant de la finalité des sacrements, inséparable de son aspect descendant, la sanctification de l’âme »

b) – Le Sacrement de la Messe est le principe supérieur du culte du à Dieu.

Saint Thomas (IIIa, qu.63) enseigne:

« Le sacrement qui concerne le culte divin dans l’action sacramentelle elle-même, c’est l’Eucharistie en quoi consiste comme en son principe le culte divin, en tant qu’elle est le sacrifice de l’Église »(15).
L'abbé Rafray précise :

« En caractérisant de la sorte le sacrement de l’Eucharistie, saint Thomas le place résolument au cœur de la double finalité des sacrements, culte et sanctification. C’est là que se réalise le plus pleinement et le plus parfaitement tant le « principe » du culte divin, puisque c’est le sacrifice de l’Église, que la sanctification la plus authentique, puisqu’il procure à l’âme la source et la cause même de toute grâce. C’est d’ailleurs en raison même de cet aspect cultuel que le sacrement de l’Eucharistie est le plus important du septénaire »

Il écrit encore :

« Dans le sacrement, le fruit est la sanctification de l’âme, qui reçoit la grâce en consommant les espèces eucharistiques. Dans le sacrifice, l’œuvre opérée ne pose rien en nous : ni grâce, ni don. Quelle est donc la nature des fruits sacrificiels ? Le sacrifice rend à Dieu la louange et l’honneur qui lui sont dus, nous ouvrant ainsi, à titre de cause morale infaillible, et antérieurement à l’action des sacrements, l’accès à la miséricorde et à la bonté de Dieu qui justifie l’âme, ou qui la fait progresser dans la perfection. »
Il confirme aussi ainsi que l'action de la Messe est la condition d'existence de la vie spirituelle spécifiquement, qui est la condition de vie sine qua non de la Foi

c)- La Messe, dont l'oeuvre opère par son opération, objective, donne, elle seule, la présence objective et réelle de Dieu dans l'âme, une fois le Baptême Adoptif reçu. Sans elle, la présence de Dieu dans la prière ne demeurerait qu'interne à la factulé de l'intelligence, car elle ne dépasserait pas la dimension d'"attestation" de la réalité intelligible de l'objectivité transcendante de la Vie Surnaturelle. La Messe qui actualise ici et maintenant le Sacrifice de NS dans son humanité et sa divinité, rend surnaturellement réelle et efficace la prière qui est attestation de la vérité objective du Dieu Père, Christ Rédempteur, et Esprit sanctificateur de l'âme.

  1. L'éminent frère Réginald écrit:« Comme Dieu le Père donne toute sa nature dans la génération éternelle du Verbe et la spiration de l'Esprit-­Saint, comme Dieu a voulu se donner en personne dans l'incarnation du Verbe, ainsi Jésus a voulu se donner en personne dans l'Eucharistie. Et son coeur sacerdotal est appelé eucharistique en tant précisément qu'il nous a donné l'Eucharistie, comme l'air pur est dit sain en tant qu'il donne la santé. Notre-Seigneur aurait pu se contenter d'instituer un sacrement signe de la grâce, comme le baptême et la con­firmation; il a voulu nous donner un sacrement qui con­tienne non seulement la grâce, mais l'Auteur de la grâce.
    L'Eucharistie étant ainsi le plus parfait des sacrements 2, supérieur même à celui de l'Ordre, l'expression Cœur Eucharistique est supérieure aussi à celle de Cœur sacerdotal. Cette dernière est renfermée dans la précédente, car Jésus, en nous donnant l'Eucharistie, a institué le sacerdoce. De plus, on peut appeler cœur sacerdotal le cœur même du ministre du Christ, nous parlons du coeur sacerdotal du Curé d'Ars, tandis que l'expression Coeur eucharistique ne saurait s'appliquer qu'au Coeur qui nous a donné l'Eucharistie. (RP Garrigou-Lagrange, le coeur eucharistique, « christologie »).
L'Eucharistie qui donne la Chair et le Sang de NSJC donne seule la vie à l'Eglise...
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de stercore
Chevalier



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MessageSujet: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyLun 1 Mar - 22:45

Il est vrai que toutes les grâces viennent de l'autel.

Cependant, éventuellement, on obtient plus par la prière que par la célébration d'une messe.

Permettez-moi de rappeler un fait historique, peu connu, de la vie de Sainte Colette que nous fêterons samedi prochain, 6 mars.


A Roanne, un couple de criminels odieux, condamné à la pendaison, refusait tout ministère du prêtre. Sainte Colette, sollicitée, s'enferma dans un oratoire et récita le MISERERE; alors ce couple pervers et impénitent se convertit avec effusion de larmes et passa d'une vie monstrueuse à la Vie Éternelle.

de stercore
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luernos
Sénéchal
luernos


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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyJeu 4 Mar - 0:30

de stercore a écrit:
Il est vrai que toutes les grâces viennent de l'autel.

Cependant, éventuellement, on obtient plus par la prière que par la célébration d'une messe.

Permettez-moi de rappeler un fait historique, peu connu, de la vie de Sainte Colette que nous fêterons samedi prochain, 6 mars.


A Roanne, un couple de criminels odieux, condamné à la pendaison, refusait tout ministère du prêtre. Sainte Colette, sollicitée, s'enferma dans un oratoire et récita le MISERERE; alors ce couple pervers et impénitent se convertit avec effusion de larmes et passa d'une vie monstrueuse à la Vie Éternelle.

de stercore

Cher de Stercore, votre observation et votre objection seront fort éclairantes !

Bien sûr que toutes les grâces viennent de l'Autel de la Nouvelle Alliance.
Le R.P. Réginald Garrigou-Lagrange définit la grâce actuelle
ainsi :
Citation :




La nécessité de la grâce actuelle

Déjà dans l’ordre naturel nul agent créé n’agit ou n’opère sans le concours de Dieu, premier moteur des corps et des esprits. En ce sens, saint Paul dit, dans son discours à l’Aréopage : « Dieu n’est pas loin de chacun de nous, car c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Act. Apost., XVII, 28).

A plus forte raison, dans l’ordre surnaturel, pour produire les actes des vertus infuses et des dons, nous avons besoin d’une motion divine, qu’on appelle la grâce actuelle



.Il en tire la déduction suivante :
Citation :
C’est pourquoi il faut toujours prier. La nécessité de la prière est fondée sur la nécessité de la grâce actuelle.A part la première grâce qui nous est accordée gratuitement sans que nous priions, puisqu’elle est le principe même de la prière, c’est une vérité certaine que la prière est le moyen normal, efficace et universel par lequel Dieu veut que nous obtenions toutes les grâces actuelles dont nous avons besoin
.
Plus loin il rappelle la distinction parmi elles entre leur caractère de grâce suffisante, et de grâce efficace, qui est d'ailleurs contenue dans la première.

[quote]La première grâce de lumière, qui produit efficacement en nous une bonne pensée, est suffisante par rapport au bon consentement, en ce sens qu’elle nous donne non pas cet acte, mais le pouvoir de le produire. Seulement si nous résistons à cette bonne pensée, nous nous privons de la grâce actuelle qui nous aurait efficacement portés au bon consentement. La résistance tombe sur la grâce suffisante comme la grêle sur un arbre en fleur qui promettait beaucoup de fruits ; les fleurs sont détruites et les fruits ne se formeront pas. [b]La grâce efficace nous est offerte dans la grâce suffisante, comme le fruit dans la fleur ; encore faut-il que la fleur ne soit pas détruite, pour que le fruit nous soit donné. Si nous ne résistons pas à la grâce suffisante, la grâce actuelle efficace nous est donnée


L'exemple que vous citez et relatif à la conversion de grands pécheurs, procède de cette nature de la Grâce.
Ceci ceci participe du régime de gestion; en quelque sorte, des dons gratuits que donne Dieu au cours de la vie, et à tout homme d'ailleurs.
Cependant la finalité ultime de la Création, de la Révélation, de l'incarnation rédemptrice, et enfin de l'Eglise, c'est que Dieu demeure habituellement dans ses disciples, et eux en lui, comme NSJC vivait avec ses premiers disciples.
Et cela est la finalité, indépendemment des grâces actuelles, suffisantes et efficaces que Sa Majesté leur dispensera à son gré à ses enfants adoptifs, comme à ceux qui ne sont que ses créatures car non baptisés.
Vous parliez donc Cher De Stercore, de l'obtention des grâces actuelles par le truchement de la Messe.
Mon propos est plus large en ce sens qu'il concerne la grâce habituelle qui est l'essence de l'identité conférée par le Baptême retrempé dans le Sacrifice de la Messe, et il est plus étroit, car il explique la nécessité de la Messe aussi grande que celle du Baptême pour faire la Volonté de Notre Seigneur, notre Divin Maître et Juge. [/b]

Il y a deux ans environ j'avais ouvert cette question sur le forum, avec Francis et Chaussis notamment, et j'avoue qu'il a fallu que je me repenche tout récemment pour mieux la comprendre selon la Loi Notre Seigneur, si souvent confiée dans l'Evangile écrit sur la bouche de Saint Jean, et qui est devenue la "Loi" de l'Eglise, de l'enseignement de laquelle je n'entends être qu'un modeste mais fidèle et zélé écho.
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luernos
Sénéchal
luernos


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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyJeu 4 Mar - 1:34

Attention:
Ces remarques seraient à lire avant celles publiées au dessus, et ont été rajoutées ici pour permettre à chacun de mieux assimiler l'essence du Dépôt de la Foi, avant que de pouvoir comprendre la Foi du fidèle qui s'y applique, en quelque époque que ce soit, la tendance au millénarisme étant condamnée par Notre Mère la Sainte Eglise.

En conséquence et par parenthèse, les objections qui m'ont été faites et les questions qui me sont posées sur un autre forum sont évidemment hors sujet.

LA DOCTRINE DE FOI EST COMMUNIQUEE PAR LA SAINTE MESSE A LA VERTU DE FOI

I.- la doctrine eucharistique de Foi à laquelle la vertu de foi se rapporte:

a)Afin de pouvoir efficacement en rendre compte, nous devrions nous interroger sans cesse pourquoi la doctrine Catholique de la Foi est véritablement exclusive parmi les systèmes de pensée. C'est qu'elle n'est ni anecdotique ni abstraite, elle ne sépare pas un monde intellectuel d'un côté d'une praxis de l'autre, un corps d'un esprit ou d'une âme, un esprit d'une lettre...Elle affirme de façon exceptionnelle que Jésus-Christ marchant sur les routes de Palestine était un être singulier, unissant indissociablement, et à l'image d'un empereur déguisé en mendiant, la nature humaine et la nature divine .

b)De même, et non seulement en stricte conformité avec les commandements qu'il nous a laissés, mais au sein de ses Nouvelles Normes surnaturelles, (Alliance Nouvelle), - lesquelles ne ne sont pas des idées plus ou moins imaginaires, - il nous a révélé la doctrine de l'Eucharistie au prix de Son Précieux Sang. Aux termes du Sacrifice eucharistique, il replonge chaque baptisé maculé de la tache originelle, qui doit mourir en union avec son Sauveur offert en Sacrifice, et qui doit vivre dans l'ordre Divin en union avec Lui, qui « le remet debout » dans sa Résurrection.

c) Et la finalité de ce rite pratiqué est, elle-même, aussi indissociable de sa Doctrine de « faire cela en mémoire de moi »qui l'exige, que le pain, de la faim, que la nature humaine de Notre Seigneur que de sa nature Divine. L'Incarnation n'était pas anecdotique comme le racontent les ariens, elle n'était pas une fantaisie esthétique comme l'assurent les idéalistes et les néos-cathares. L'eucharistie donne et répand, seule, concrètement – et jusqu' « au jour et à l'heure que nul de connait », (Mt, 25,25) - , Notre-Seigneur dans l'humanité (Bossuet).



  1. d)Sainte Thérèse d'Avila, démontre le réalisme surnaturel au chapitre 34 du chemin de la Perfection, d'une manière catégorique. En effet, la vertu de l'oraison mentale ne consiste pas à changer la nature de la vie chrétienne comme l'imagine un vain peuple, mais au contraire à éclaircir cette dernière, qui se vit d'ordinaire dans la pénombre d'une médiocrité qui en masque l'essence et donc la définition claire et intelligible pour les Fidèles.

    Or parce que les merveilles que ce pain sacré opère en ceux qui le reçoivent dignement sont assez connuës, je ne veux pas en rapporter plusieurs autres de cette mesme personne, que je n' ay pû ignorer, et que je sçay estre fort véritables. Nostre seigneur luy avoit donné une foy si vive, que lors qu' elle entendoit dire à quelqu' un qu' il auroit souhaité d' estre venu au monde dans le temps que Jesus-Christ nostre sauveur et tout nostre bien conversoit avec les hommes, elle en rioit en elle-mesme, parce que croyant joüir aussi véritablement de sa présence dans la tres-sainte eucharistie qu' elle auroit pû faire alors, elle ne comprenoit pas qu' on pûst désirer davantage. Je sçay aussi de cette personne, que durant plusieurs années, quoy quelle ne fust pas fort parfaite, elle croyoit aussi certainement lors qu' elle communioit que nostre seigneur entroit chez-elle, comme si elle l' eust vû de ses propres yeux, et s' efforçoit d' exciter sa foy, afin qu' estant tres-persuadée que ce roy de gloire venoit dans son ame, quoy qu' elle fust indigne de l' y recevoir, elle se des-occupast de toutes les choses extérieures autant qu' il luy estoit possible pour y entrer aussi avec luy. Elle taschoit de recueillir en elle-mesme tous ses sens pour leur faire connoistre en quelque sorte le bien qu' elle possédoit, ou pour mieux dire afin qu' ils ne luy servissent point d' obstacle pour le connoistre. Ainsi elle se considéroit comme estant aux pieds de Jésus-Christ, où elle pleuroit avec la Madelaine de mesme que si elle l' eut vû des yeux du corps dans la maison du pharisien : et quoy qu' elle ne sentist pas une grande devotion, sa foy luy disant dans son coeur qu' elle estoit tres-heureuse d' estre-là, elle s' y entretenoit avec son epoux. Car si nous ne voulons nous-mesmes nous aveugler et renoncer à la lumière de la foy, nous ne pouvons pas douter que Dieu ne soit alors au-dedans de nous, parce que ce n' est pas une simple représentation de nostre pensée, comme quand nous considérons nostre seigneur en la croix et en d' autres mysteres de sa passion où nous nous représentons ce qui s' est passé ; mais c' est une chose présente, et une vérité indubitable, qui fait que nous n' avons point besoin de sortir de nous pour aller bien loin chercher Jésus-Christ, puis que nous sçavons qu' il demeure en nous jusques à ce que les accidens du pain soient consumez par la chaleur naturelle.
    II.-

    II.- LA VERTU EUCHARISTIQUE DE FOI EST LE CANAL DE COMMUNICATION CREE ET INCREE DE DIEU TRINITAIRE [/size]


    a) Ce caractère eucharistique non exclusif mais essentiel de la Doctrine de la Révélation dessine donc, sur le plan ontologique, la Porte Etroite que le Berger nous demande d'emprunteur. Si telle théorie, ou telle idéologie religieuse, philosophique ou politique se transmet par tradition sociale, par influence psychologique, par communion intellectuelle, par attrait affectif, etc, Notre-Seigneur, et Son Eglise jusqu'en 1958, nous enseignent qu'une Vie intrinsèquement Transcendante, doit impérativement sous peine de mort être transmise par voie de rites sacramentels, et par excellence par le Sacrifice du du Christ Souverain Prêtre. En outre, cette Vie qui est toute Surnaturelle sous ce rapport, est en même temps naturelle dans, et par, l'opération de communication, c'est-à-dire par l'effet du caractère eucharistique de la vertu de Foi que nous avons indiqué plus haut.

    b) Elle donne cet accès d'une manière durable, et par la grâce dite « sanctifiante » , à la Vie Trinitaire. Qu'est-ce donc que la grâce sanctifiante ? Quatre réalités sont à considérer pour la comprendre: [/size], lesquelles sont exprimées par voie d'analogie famliale.
    Le Donateur ou l'Adoptant est Notre-Père (Adoptif), [/size]
    Le donataire ou l'enfant adopté est l'Enfant qu'il a choisis d'adopter en le plongeant dans sa mort et en lui conférant la Nouvelle Identité de sa Résurrection d'entre les morts, qui est celle de l'Enfant Adopté.[/size]
    L'acte de donation ou d'adoption, Acte gratuit sans contrepartie demandée autre que le consentement. [/size]
    l'objet de la donation ou de l'adoption: l'entrée dans la Famille Trinitaire, l'ordre Divin qui « informe », comme le logiciel informerait l'ordinateur. [/size]
    Durant sa vie terrestre notre Seigneur a été vu, entendu, touché, entouré, suivi, etc. par ses disciples. Or rien de substantiellement différent ne change après sa Résurrection, grâce à la Sainte Messe qu'il a instituée afin de maintenir cette présence physique unie à sa présence transformante pour ces disciples d'aujourd'hui, qui sont encore « ceux qui, littéralement, marchent derrière lui. » [/size]

    c) Concrètement et sur le modèle éternel laissé par NSJC durant sa vie terrestre, Le Messe fonde en conséquence, autorise, confère et maintient la vertu de Foi Théologale, don surnaturel donné par Dieu. Cette vertu transfigure les pauvres haillons de la nature simplement psychique de toute croyance naturelle : opinion, fantasme, scepticisme, inclination, intuition, épanchement affectif, « inspiration » para-pathologique... Par Le Sacrifice Eucharistique, le Divin Suzerain la revêt de l'armure étincelante décrite par Saint Paul. C'est celle du Soldat du Christ, uni à l'oblation de son Maître, qui a pour essence d'attester et de défendre au prix de sa vie de « vieil homme » , la certitude raisonnée d'une vérité extérieure et transcendante à la modeste conscience psychologique du Fidèle qui est en l'auteur soumis au Don Divin gratuit de la Vertu de Foi.[/size]

  2. d) Ainsi que le démontrent en pratique les attestations de saints comme le Saint curé d'Ars, de docteurs et ou de contemplatifs comme l'auteur de l'Imitation, la seule l'Eucharistie fait survivre, exister, croître, et triompher la vie adoptive de Foi, les rapports de filiation entre le père adoptif et son enfant, le compagnonnage des Apôtres, le mariage intérieur illustrée notamment par une Sainte Thérèse d'Avila, . [/size]

  3. Puisons quelques remarques catholiques appuyant cela, au sein des écrits de l'abbé de Nantes. [/size]
    «[/size] En ceci que tout don de soi, toute rencontre d’âmes ici-bas requiert, sous quelque mode que ce soit et il en existe bien des sortes, une union et communication corporelle, gestes, regards, paroles, toucher... Le Sacrement du Corps du Christ est donc la rencontre vivante du disciple, ou de l’Église réunie en communauté de foi et de vie baptismales, avec le Fils de Dieu Jésus-Christ par la médiation de sa chair, c’est-à-dire dans la Présence restaurée, retrouvée, de son être humain vivant, se donnant pleinement aux siens sous la forme singulière d’une manducation spirituelle bienfaisante et plus expressive que toute autre œuvre de chair dans un acte d’amour humain. (...)

    En quoi cela dépasse-t-il notre expérience ?
    En ceci que nul don humain naturel n’approche fût-ce de loin le réalisme de cette Présence totale dans la chair et sa sublimité. Le mode de communion, celui de la manducation, nous paraît à la fois comme le sommet auquel aspire l’amour, et le geste impossible que l’amour serait fou d’imaginer un seul instant. Dans la ligne de la nature, mais au-delà de ses limites et de ses lois. (...)
    La matière de cet échange, de cette communication et partage fraternel, n’est plus ni l’eau, ni l’huile, ni le pain ni le vin – comme on l’a trop dit, entraînés par l’analogie des autres sacrements, c’est le Corps du Seigneur devenu le pain de ce repas, et son Sang le vin de cette fête. (...) En effet, qu’est-ce qui permet la rencontre sacramentelle, qu’est-ce que la matière de ce sacrement ? C’est le Corps du Christ, et non un pain qui n’existe plus. En quoi consiste la rencontre sacramentelle ? Non en la manducation d’un pain qui a disparu et donc pas davantage de ses apparences, mais du Corps du Christ par le fidèle, d’une chair d’homme par l’homme. » (revue de la CRC, numéros 116 et 120)
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luernos
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PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE Empty
MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyJeu 11 Mar - 0:45

Voici un troisième texte très succinct, qui se limite à préciser les deux précédents, et dont l'argument est condensé dans le titre.
Certains pourront y trouver une réponse à leurs quasi-insurmontables difficultés à « croire-écouter-obéir » selon une étymologie de l'acte de Foi, pris sous son rapport d'adhésion au Donné de la Révélation.


La Messe est le sésame de l'acte de Foi car elle concentre, en sa substance, ce qui est l'objet de la Foi .


1° En préalable il est bon de rappeler des principes simples. Saint Thomas se borne à expliquer l'Enseignement de NSJC. L'intelligence de sa théologie et « son esprit » ne peuvent peut être altérés par à une interprétation personnelle visant à déformer l'Enseignement de NSJC, dont les paraboles, les aphorismes , les discours en Saint Jean notamment sont à la fois :
- la Loi, La Norme, le Principe absolu.
- la « Constitution suprême » du système de pensée unique et exclusif qu'il inaugure, et que l'AT se bornait à préfigurer par métaphores.
Le Fait massif et définitif. Saint Thomas se borne à développer les conséquences, nécessaires du côté de l'intelligence humaine, de ce fait.

De par la Tradition Apostolique, cet Enseignement n'est pas coextensif à un certain nombre de livres
de textes. Ces derniers ne sont pas nécessaires. La Tradition Apostolique aurait pu être seulement orale. C'est pourquoi le Magistère a le devoir d'expliquer la Tradition écrite et non écrite. Dieu se communique par la Grâce. Dieu ne se communique pas par des textes, et l'interprétation de ceux-ci, et non par le respect d'une réglementation rituelle, ou légal,e à l'inverse absolu du talmudisme, de l'islam.


2)Dans ce Fait révélé, Dieu a créé l'homme, s'est incarné et a racheté l'homme par son Sacrifice, qui constitue le prototype de la Messe qui doit nécessairement être célébrée jusqu'au « jour » qui vient après... jour après jour, pour une durée indéterminée pour ce qui est de la connaissance humaine. L'homme ne saurait être en droit de connaître ce jour par son devoir d'état, mais même de par son statut de fils adoptif. A l'instar de ce qu'il en est pour la grâce efficace, l'Enfant de l'Eglise doit agir comme s'il devait gagner le Ciel de la vision face à face à sa propre sueur alors qu'il n'en n'est rien.


3)La « nécessité » que je soulignais dans mon texte est un concept qui signifie « qui ne peut pas ne pas être » ontologiquement. Il n'a rien à voir avec la notion de nécessité pratique qui impose une exception à un principe, bien au contraire.

Ici, il résulte d'un principe externe découlant d'une causalité finale: L'intention du Fils de Dieu étant que la Rédemption se réalise non seulement efficacement mais réellement, par la Messe réactualisée jour après jour, sa forme est son Rite institué par NS, et qui doit « demeurer» dans l'Eglise, sa matière est La Passion de NSJC, représentée par l'hostie et le calice, et sa cause efficiente NSJC en son oblation.
Le R. P. Hugon, O. P., Maître en théologie, Professeur de Dogme au Collège "Angélique" de Rome, Membre de l'Académie Romaine de Saint Thomas-d'Aquin, La Sainte Eucharistie, Paris-VIe, Librairie Téqui, Éditeur, 82, rue Bonaparte, 82, 9e édition, 1924, pages 15, 178, 279, 282, 295, 296, 302, 303, 311, 313, 314 écrit :
"Jésus-Christ est déjà glorieux au tabernacle et il glorifie son Père infiniment."
"A cause de l'identité du corps eucharistique et du corps qui est au ciel, nous concluons que Jésus éprouve dans le Saint-Sacrement, par la loi de la concomittance, les sentiments, les affections qu'il a en paradis, en un mot qu'il exerce par miracle dans l'Eucharistie ce qu'il exerce naturellement au ciel."
" L'Église Latine et l'Église Grecque n'ont jamais eu qu'une voix pour proclamer le dogme de la messe sacrifice véritable et propitiatoire pour les vivants et les défunts, et les schismatiques d'Orient sont restés d'accord avec nous sur ce point, comme sur la présence réelle et la transsubstantiation.
" Dès le début de l'ère chrétienne, la Didachè atteste que l'Eucharistie, offerte le jour du Seigneur après la confession des péchés, est un sacrifice proprement dit.
" Anathème donc à qui dirait que ce n'est pas un sacrifice véritable et proprement dit qui est offert à la messe ou bien que cette offrande signifie seulement que le Christ nous est donné en nourriture.
"Il est impossible de découvrir dans la loi nouvelle un autre sacrifice que la messe. Les sacrifices sanglants sont pour toujours abolis, le sacrifice de la croix, quoique permanent et éternel dans ses effets, fut un acte transitoire et ne peut constituer comme tel la fonction fondamentale du culte chrétien.
"Il faut donc voir dans la messe le sacrifice nouveau et immuable [par son mode].[...]
Il s'avère donc faux et absurde voire blasphématoire d'imaginer un culte illuministe
de substitution par lequel, un acte de mémoire nostalgique prétendrait, comme est censée le réaliser une opération spirite, « évoquer » tel un rêve éveillé, ou une hypnose, et faire revivre donc par une opération d'imagination, le Sacrifice de la Croix qui a eu lieu en l'an 30 sur le Golgotha.


4) La nécessité du côté de Dieu Trinitaire a été déjà indiquée dans le premier texte.


5) La « Grâce » dans son objet, est la communication créée, par inhabitation en l'âme du fidèle, de quoi donc ? de la Sainte Trinité elle même ! prise en la personne du Saint-Esprit.
Est-ce rien ? Non, ceci n'est pas un vain verbiage qu'on laisserait aux spécialistes, et qu'on mettrait de côté dans notre piété quotidienne.
Sans doute, c'est l'explication théologique, la traduction en concepts abstraits et généraux et donc complexes, d'une réalité incontournable. Mais la complexité technique de cette explication forme la garantie même que seront évitées les déviations de sens émanant de coeurs, « religieux », mais ignorants et, ou, emportés par un émoi prétendu « spirituel » . Notamment la théologie de Saint Thomas est à ce jour la plus parfaite, et la plus « scientifique, car elle seule respecte et sauvegarde dans sa pureté l'Enseignement de Notre Divin Maître sur la compénétration naturelle et non naturelle entre lui et l'âme. Notamment dans les enseignements qu'il donne en Saint Jean, mais aussi sur le sens réel de tant d'enseignements dans les paraboles rapportées chez les Evangélistes Synoptiques, les Béatitudes, etc...
Saint Thomas explique ce qu'est cette compénétration qui est de nature surnaturelle, mais qui est pourtant réelle et « objective » en ce sens qu'elle n'est pas fabriquée au moyen d'une dévotion, une transe, une « prière » spontanée, ces actes du fidèle ne pouvant être que d'heureuses dispositions dans le meilleur des cas pour être aptes à exécuter son devoir ontologique, devoir d'état qui est d'être nourri par le Sacrifice sans cesse réalisé jour après jour.

Elle suppose donc une présence réelle de NSJC, aussi réelle que sa présence de ressuscité après le Jour de Pâques.
"Pour être bien compris, le sacrifice de la messe ne doit jamais être séparé ni du sacrifice du calvaire ni de celui de la cène.
"C'est la même victime qu'au calvaire, le même célébrant, le Christ, ministre principal dans les deux cas ; les mêmes effets, car la messe ne fait que communiquer actuellement la valeur du sacrifice de la Croix ; seul, le mode d'offrir est différent : au calvaire, l'immolation fut sanglante, sur nos autels elle est mystique [au sens de non apparente]; sur la Croix Notre-Seigneur s'offrit tout seul, sur nos autels il s'offre par le ministère des prêtres [et non par le "ministère" des laïcs ou par le peuple]. Et, parce que l'autel applique les fruits de la Croix, nous n'avons qu'un sacrifice unique, éternel, et la messe ne fait aucune injure au sacrifice du calvaire. [...]
"Le sacrifice de la messe est le même substantiellement que celui de la cène avec des différences accidentelles. A la cène le Christ s'immolait dans un état encore mortel, à la messe il s'immole dans une état incorruptible [et par conséquent glorieux]."



6) La déviation spirituelle du millénarisme, qui était déjà très marginale au 1er siècle (contrairement à ce que racontent les imposteurs-théologiens comme ratzi), comme aussi au tournant de l'an mil, et si fermement refusée notamment par Saint Thomas, ne peut en aucune façon prétendre autoriser une quelconque dispense générale définitive et irrévocable, de droit, mais tout aussi bien de fait, à la célébration de la Sainte Messe, à l'assistance, et à la communion, et donc à la confession. Nulle dispense de principe ou de fait n'est concevable dans l'ordre premier de l'ontologie surnaturelle. La vie divine existe ou elle n'existe pas . L'on peut citer à titre d'exemple confirmant des réponses apportées par St Thomas dans son Commentaire des quatre livres des Sentences de Pierre Lombard, livre IV , aux objections faites dans ce cadre.


[15805] Super Sent., lib. 4 d. 12 q. 3 a. 2 qc. 3 arg. 3 Sed contra,
Cependant, dans les autres sacrements, il est meilleur de [les] recevoir que d’y renoncer pour celui à qui il est permis de recevoir le sacrement. Or, ce sacrement est plus digne que les autres. Il est donc bien meilleur, pour celui qui est bien disposé, de le recevoir plutôt que d’y renoncer par révérence.


[15806] Super Sent., lib. 4 d. 12 q. 3 a. 2 qc. 1 co. Respondeo dicendum ad primam quaestionem
Il n’est permis à personne de cesser complètement de communier, car l’Église a déterminé un temps où les fidèles doivent communier. Ceux qui y renoncent totalement deviennent donc coupables de la transgression d’un précepte. Or, ce qui a été établi par l’Église était nécessaire : en effet, parce que nous sommes dans un combat quotidien, la vie spirituelle disparaîtrait en nous si nous ne prenions parfois l’aliment de vie.


[15807] Super Sent., lib. 4 d. 12 q. 3 a. 2 qc. 1 ad 1 Ad primum ergo dicendum
1. Bien que, en vertu de sa première institution, ce sacrement ne soit pas nécessaire au salut, il est cependant rendu nécessaire en vertu d’une décision de l’Église. Sans celle-ci, il serait aussi nécessaire non pas simplement, de sorte que sans lui il n’y aurait pas de salut, mais en supposant la fin, à savoir, si on veut demeurer ferme dans la vie spirituelle.


[15808] Super Sent., lib. 4 d. 12 q. 3 a. 2 qc. 1 ad 2 Ad secundum dicendum
2. La révérence due à Dieu se manifeste par le fait que l’homme ne s’immisce pas dans les choses divines plus qu’il ne lui convient. Mais qu’on se soustraie complètement [aux choses divines], cela relève du mépris et même de la pusillanimité.


[15809] Super Sent., lib. 4 d. 12 q. 3 a. 2 qc. 1 ad 3 Ad tertium dicendum
3. La parole d’Augustin doit être mise en rapport avec le fait de recevoir quotidiennement ou non [le sacrement], mais non avec le fait qu’on y renonce complètement


15814] Super Sent., lib. 4 d. 12 q. 3 a. 2 qc. 3 co. Ad tertiam quaestionem dicendum
Il ne survient pas de péché dans les choses qui sont bonnes par leur genre même, si ce n’est par accident, lorsqu’elles sont accomplies de manière désordonnée. C’est pourquoi les accomplir est bon en soi, mais s’en abstenir n’est bon qu’en raison d’un accident. Puisque recevoir l’eucharistie est bon par son genre, la recevoir est donc bon en soi et s’en abstenir est bon par accident, pour autant qu’on craint de la recevoir de manière désordonnée. Et parce que ce qui existe par soi l’emporte sur ce qui existe par accident, à parler simplement, il est donc meilleur de recevoir l’eucharistie que de s’en abstenir. Mais, dans un cas particulier, rien n’empêche qu’il soit mieux de s’en abstenir, lorsque quelqu’un présume de manière probable que la révérence [envers le sacrement] sera diminuée par le fait de le recevoir. Mais si nous comparons ces deux choses entre elles, le fait de recevoir le sacrement l’emporte sur le fait de s’abstenir du sacrement en raison de l’effet du sacrement, en raison de la préparation, aussi brève soit-elle, et aussi en raison de la puissance qui est à la source de l’acte, car recevoir [le sacrement] relève de la charité dans laquelle s’enracine le mérite, mais s’en abstenir [relève de] la crainte. Or, l’amour l’emporte sur la crainte.


15815] Super Sent., lib. 4 d. 12 q. 3 a. 2 qc. 3 ad 1
1. C'est la charité qui nous unit directement à Dieu, mais l’humilité dispose à cette union pour autant qu’elle soumet l’homme à Dieu. Aussi le mérite consiste-t-il davantage dans la charité que dans l’humilité.


[15816] Super Sent., lib. 4 d. 12 q. 3 a. 2 qc. 3 ad 2
2. La gloire et la bonté de Dieu consistent surtout dans le fait qu’Il se communique aux créatures pour qu’elles s’en saisissent. Il semble donc relever davantage de la gloire de Dieu que l’on s’approche de la communion plutôt que l’on s’en abstienne.

7) Citons par exemple le sermon de Saint Thomas sur la parabole de l'invitation au Banquet.

Le Maître invite au Banquet. C'est un fait. C'est un ordre. Et Il invite de force.


a) Pourquoi ? La Messe n'est pas une nourriture sacramentelle de confort ou de luxe de la Foi du Fidèle. Sans cette nourriture la Foi ne peut que s'altérer sombrer dans les erreurs les méchancetés, et mourir.
Citation du Docteur angélique :
...
Et en raison de la puissance de son effet, car il nous unit à Dieu et nous fait habiter en Dieu. C’est pourquoi Jean [dit] : Celui qui mange ma chair et boit mon sang, etc.
demeure en moi, à savoir, par la foi et la charité,
et moi en lui, à savoir, par la grâce et le sacrement (Jean 6, 55).
Car Dieu est en nous et nous (sommes) en lui; nous ne devons pas avoir de crainte. Job [dit] : Place-moi près de toi, et qui osera s’en prendre à moi? (Job 17, 3). Et le psaume : Tu m’as préparé une table devant moi (Psaumes 22[23], 5). De même, ce qui est uni provient de deux choses : ce qui est moins digne suit le mouvement de ce qui l’emporte. Il est donc nécessaire que l’âme qui est unie à Dieu suive Dieu. Il ne faut donc pas craindre, étant donné que Dieu est en nous par le sacrement. Par la force de cette nourriture, Élie marcha jusqu’à la montagne de l’Horeb (1 Rois 19, Cool. Si nous prenons dignement cette nourriture, elle nous mènera à la vie éternelle. Bienheureux donc sont ceux qui prennent dignement cette nourriture, mais malheur à ceux qui [la] prennent indignement, car ils mangent leur propre jugement (1 Corinthiens 1, 29).
Telle est donc la nourriture sacramentelle
Par le Saint Sacrifice, est nourrie la Foi du Fidèle qui a la certitude intelligente de la vérité objective quoique invisible de ses sens, que NSJC est réellement crucifié devant lui.

b) Il faut bien distinguer la notion de communion spirituelle au sens catholique et par excellence chez Saint Thomas des' autres notions désignées sous ce terme et qui sont toutes antichrétiennes.

C’est un désir du sacrement de l’eucharistie.
Aussi les théologiens disent généralement que la manducation de la manne n’est pas « proprie spiri­tualis manducatio hujus sacramenti », elle est seule­ment « figurata et materialis manducatio », les sacre­ments de la nouvelle Loi n’étant pas institués alors (Suarez, In 3 D. Th., disp. 62, sect. 1). C’est pourquoi aussi les anges, au jugement de saint Thomas, s’ils peuvent manger spirituellement le Christ pour autant qu’ils lui sont unis par la charité et la vision béatifique, ne peuvent pas manger spi­rituellement le sacrement, qui suppose la possibilité de le recevoir réellement ; au sens propre, ils ne font pas la communion spirituelle (S. Th., 35 q.80 a.3).
 (tiré de l'article intitulé «  la communion spirituelle » par Mgr de Bazelaire)

A défaut de cette affirmation, et de l'horizon de la Sainte Messe éternelle inhérente à Foi et consubstantielle au Corps mystique du Christ, l'Eglise, il n'y a rien, rien, faut -il le répéter inlassablement? En dehors de la Messe et de la communion eucharistique qui seraient bannies, alors l'on allèguera pouvoir parler de pseudo « communion spirituelle »;

Ce qui est une double impropriété. En effet,
D'une part, la « communion mentale » en tant que système ou en tant que principe est antinomique avec la Communion Eucharistique,
Et d'autre part, cette communion est faussement qualifiée de « spirituelle » alors que la Communion eucharistique est réelle ou n'existe pas.

Ou alors, le sens de ce terme « spirituel », d'ailleurs hautement « polysémique » donc équivoque aujourd'hui, est un sens profane; en cas, il peut signifier :

a) du côté de l'action de « communier » ,dont il est question, : un élan d'énergie, une aspiration morale, une force, une méditation...

b ) et il peut signifier, du côté de la croyance « communiante » du fidèle, que son « opinion » son « adhésion » son acte d'attention est nécessairement :

- soit un acte simplement naturel de la mémoire: exemple, dans la cène de Luther, le croyant est censé faire jouer sa mémoire lors des paroles commémoratives, il est censé repenser au fait qui est censé avoir existé en l'an 30 sur le Golgotha: un Crucifié est mort.

- Soit un acte naturel de l'imagination: exemple, dans la cène calviniste, le croyant est censé faire jouer son imagination, lors des mêmes paroles, il est censé imaginer qu'il se trouve face au crucifié (« pseudo présence spirituelle » dans la conscience des participants à la cène);

- soit un acte naturel de l'intelligence: exemple, dans le leur livre, le croyant faire fonctionner sa réflexion sur un sens nouveau, une interprétation ou une herméneutique nouvelle tirée de tel principe, ordre, aphorisme, c'est en réalité une méditation de sagesse ou qui se veut comme tel. Tout ceci est le propre pagano- hellénistique depuis au moins l'époque des Macchabées, des talmudistes et de leurs prolifiques descendants, religieux et profanes, dans l'ordre de la pensée.

-soit un acte simplement naturel d'habitude, etc...

- soit un acte simplement naturel de la conscience: exemple dans la gnose, lorsque la conscience qui se concentre sur elle-même,,,,

Tout cela signe donc l'arrêt de mort de la Foi Informée, par famine et asphyxie.


c)la Messe est la nourriture intellectuelle de la Foi du Fidèle
ci)
« La nourriture de la Sainte Écriture est donc grande en raison de l’abondance dans sa préparation et de l’intensité de la délectation qu’on a à la goûter. En troisième lieu, (ce repas est grand) en raison de son effet. Quel est son effet? Je dis qu’il donne la vie. Ainsi, le bienheureux Pierre [dit] : Seigneur, a qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle (Jean 6, 69). Les hommes sont conduits par (ces) paroles à la foi par laquelle ils ont la vie et sont enflammés par la charité. C’est pourquoi le Siracide [dit] : Il les a nourris du pain de la vie et de l’entendement, etc. (Siracide 15, 3). » (St Thomas, suite du sermon)

Voir le cas spectaculaire de Sainte Thérèse d'Avila:
Il ne suffit de lire superficiellement ses écrits si « beaux » , il faut se mettre à son école.
Le sens catholique de l'Enseignement de NSJC, et pour ne parler que de lui, qui postule à la fois la vérité de son existence en son temps et la compréhension de son compagnonage transcendant pour son fidèle d'hier et d'aujourd'hui a été confirmé contre toute attente au bout d'une expérience « mystique » de plusieurs décennies chez cette contemplative.
En effet, au lieu de se résoudre en une extase hallucinatoire, un délire de dévotions variées, - comme nous en sommes environnés aujourd'hui à cause des malheurs des temps, - l'on constate que Sainte Thérèse d'Avila, épouse NSJC , mais non pas un Jésus fantasmé et chimérique des hallucinés de tous les temps, mais un Seigneur qui est le même que celui de la vérité enseignée par l'Eglise, le même que celui de la réalité historique, le même que celui des enseignements du Maître contenus dans les Evangiles.
Et elle comprend de l'intérieur ces Enseignements tout en ayant la vision de son Humanité.
Que serait devenue cette femme d'exception qu'était Sainte Thérèse d'Avila sans les sacrements et sans la Messe? Hélas, elle serait devenue comme les autres, soit une démente, soit une kabbaliste de plus.

Alors qu'elle est l'équivalent d'un Docteur de l'Eglise car elle a fait cette démonstration irrécusable du génie contenu dans les Evangiles, et qui ne sont compréhensibles dans leur grandeur surhumaine et surnaturelle qu'au moyen de cette preuve expérimentale de prière stricto sensu catholique, en attestant que la Foi était eucharistique ou qu'elle n'était pas la Foi.
Contre cette preuve expérimentale, les imposteurs exégètes et historiens de la secte « conciliaire »ne peuvent rien!

d) le refus de la Messe:
Ensuite: les invités qui se dérobent (St Thomas, ibidem, « conférence du soir » , deuxième partie
Le Docteur commun continue:
« Ainsi donc, les hommes sont empêchés de venir au dîner de trois façons, même s’ils y ont été invités, à savoir, à cause de l’orgueil, de la concupiscence des yeux ou [de celle] de la chair.
Je dis qu’en premier lieu quelqu’un est empêché de venir au dîner à cause de l’orgueil. Il arrive que certains aient reçu de Dieu de nombreux dons spirituels ou temporels et, alors que, à cause de ceux-ci, ils devraient être soumis à Dieu, ils s’en enorgueillissent. Ainsi, Ezéchiel [dit] : Ton cœur s’est élevé à cause de sa beauté (Ézéchiel 28, 2); et Jérémie : Tu parleras à leurs grands;
ils ont secoué le joug des conseils, et rompu les liens des commandements [il s'agit des les commandements suprêmes, soit les normes de l'ontologie surnaturelle imposée à chaque fidèle] (Jérémie 2, 20). Et ceux-ci sont représentés par celui qui dit : J’ai acheté un domaine et je dois aller le voir. Augustin dit que, par ce domaine, le pouvoir est signifié, et l’orgueil est exprimé par le pouvoir, alors que le dîner est celui des humbles. Et remarquez ce qu’il dit : J’ai acheté un domaine et il est nécessaire que je le voie. Fréquemment, ceux qui s’enorgueillissent des dons qui leur ont été donnés par Dieu considèrent les dons, et non l’auteur des dons.

[A fortiori ceux qui imaginent avoir reçu de pseudos-dons, fruits de vraies auto-suggestions exaltées, mais taxées de pseudo « révélations privées » (sic)]

« Dans [une lettre] aux Corinthiens, il est dit : Qu’as-tu que tu n’aies reçu? (1 Corinthiens 4, 7). Pense que tu es un prélat ou un savant. Tu dois penser d’où tu le tiens : tu ne le tiens pas de toi, mais de Dieu afin que tu lui sois soumis. Et cette pensée non seulement écarte l’orgueil, mais elle incite à l’humilité. En effet, lorsque les dons augmentent, les causes de ces biens augmentent : plus tu as de biens, plus tu es l’obligé de Dieu. Mais celui qui ignore qu’il tient ses biens de Dieu ne peut rendre grâce. Pour cette raison, pense que tu tiens de Dieu tout ce que tu as et que tu es tenu de le remercier ou de lui rendre grâce, et (ces biens) ne te conduiront pas à l’orgueil. »

Saint Thomas avertit plus loin : Il existe une différence entre les péchés d’orgueil, de cupidité et de luxure, car les orgueilleux et les cupides pèchent de propos délibéré et n’ont pas la volonté de venir au dîner,
Ils se fabriquent de fausses raisons savantes à cette fin.
En conclusion aucune dispense générale et irrévocable d'assister à la Messe et de communier n'est concevable. En revanche une exception, ponctuelle, provisoire, et motivée par une impossibilité matérielle (maladie, éloignement momentané,) ou morale peut être accordée dans la forme selon les principes du droit canon, et dans le fond, dans le but que le fidèle soit mieux à même de souffrir en renonçant à une assistance qui serait en fait préjudiciable à lui même et au bien de l' Eglise , de davantage respecter la révérence qu'il doit au Sacrement, de mieux le désirer pour le futur lorsque l'impossibilité exceptionnelle sera levée, et de mieux en assurer la dévotion aux yeux de tous par l'exemple personnel qu'il donnerait. En bref, comme en toute exception, la règle doit ressortir renforcée de cette entorse subie : seule la Messe obéit au but de la Rédemption par la voie de l'information qu'elle opère jour après jour: la matière de l'âme du baptisé est sans cesse ré-informée par la forme de la Transsubstantiation, en vue de bâtir le Corps non apparent du Fils de Dieu, par un Sacrement célébré par un ministre agissant par obéissance pure et simple à l' Eglise Catholique.

Luernos. Gesta dei per francos
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chaussis
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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyDim 23 Mai - 23:38

Découvrant ce fil (et ses contradicteurs...) je n e puis m'empècher - Pentecoste oblige - de remarquer quelques erreurs de perspectives chez nos contemporains, et de tenter d'y remédier.. en "ramassant" le plus possible;

La première erreur me saute sans cesse aux yeux, aux oreilles et à l'esprit: c'est l'aspect "utilitaire" de la prière, chez la grande majorité, meme des "tradis", toutes obédiences (et soustractions d'obédiences!) confondues!
On prie Dieu.. pour avoir des graces, point barre!
Dans cette perspective, en effet, la Messe semble presque superflue, puisque le but, c'est de demander des graces, et Dieu étant "au dessus" de Ses propres Sacrements, peut tout à fait accorder ce qu'Il veut à qui Il veut...

SAUF que.... Dieu est Dieu (Nom de D...) et Il exige que Sa Majesté soit honorée, pour Elle meme, pas dans un but utilitaire!
Les graces dont Dieu nous inonde découlent TOUTES de la Croix, laquelle est réactualisée à chaque "Oblatio munda": PAs de Messe, pas de Grace!

Nos petites prières ne sont rien, à coté de l'actualisation du Sacrifice de la Croix: ce que Dieu Père veut et exige, c'est un hommage "à Sa hauteur": toute la pratique de la Sainte Eglise va en ce sens: dans le "sacrificium crucis", c'est le Dieu-Fils que l'on offre à Son Père, dans le "Sacrificium laudis", c'est encore le Dieu-Verbe que l'on offre à Son Père!
Ainsi, de la Messe au Bréviaire, qui sont deux modes d'offrande, c'est le meme "Dieu-Sauve"(iechuah)qui est offert - qui s'offre - à Son Père!

C'est ainsi que tout découle de la Croix, de la Messe: n'y aurait il plus qu'une seule "oblatio munda" dans le monde, implicitement toutes nos prières n'en seraient que le prolongement!

Deuxième précision: Toujours dans la meme optique "utilitariste", beaucoup de nos tradouilles veulent leur "petite Messe" bien à eux, bien confortable, pas trop loin... pour pouvoir fainéanter au lit...
Peu importe qui la celebre, et "una cum" n'importe qui...
C'est oublier que - le "Sacrificium crucis" étant l'acte premier et le plus important de toute la vie de l'Eglise, cet acte est IMPERE par l'Eglise, et en l'ocurence, Son Vicaire!
Il importe donc que cet Acte d'importance, "liturgique" (c'est à dire "Service Public", en grec!) soit posé "una cum" un Pontife légitime... sous peine de vicier la nature mème de cet "acte de service public"!
On ne peut donc assister à n'importe quelle Messe, mème certainement valide, comme on irait prendre son carburant dans n'importe quelle station service! Il importe que notre participation à cet acte de service public de Dieu soit posé sans compromission quelle quelle soit!

C'est ainsi que nous aurons posé l'acte de culte révérent qui convient à la Majesté Divine, et que "par surcroit" nous recevrons en surabondance toutes les grâces qu'il plaira à Dieu de nous donner!!!

"Primum quaerite regnum Dei.. et omnia adjicientur vobis!"
(celà chante dans ma tete: ce doit etre une communion...)
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luernos
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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyMar 25 Mai - 0:10

chaussis a écrit:
Découvrant ce fil (et ses contradicteurs...) je n e puis m'empècher - Pentecoste oblige - de remarquer quelques erreurs de perspectives chez nos contemporains, et de tenter d'y remédier.. en "ramassant" le plus possible;

La première erreur me saute sans cesse aux yeux, aux oreilles et à l'esprit: c'est l'aspect "utilitaire" de la prière, chez la grande majorité, meme des "tradis", toutes obédiences (et soustractions d'obédiences!) confondues!
On prie Dieu.. pour avoir des graces, point barre!
Dans cette perspective, en effet, la Messe semble presque superflue, puisque le but, c'est de demander des graces, et Dieu étant "au dessus" de Ses propres Sacrements, peut tout à fait accorder ce qu'Il veut à qui Il veut...

SAUF que.... Dieu est Dieu (Nom de D...) et Il exige que Sa Majesté soit honorée, pour Elle meme, pas dans un but utilitaire!
Les graces dont Dieu nous inonde découlent TOUTES de la Croix, laquelle est réactualisée à chaque "Oblatio munda": PAs de Messe, pas de Grace!

Nos petites prières ne sont rien, à coté de l'actualisation du Sacrifice de la Croix: ce que Dieu Père veut et exige, c'est un hommage "à Sa hauteur": toute la pratique de la Sainte Eglise va en ce sens: dans le "sacrificium crucis", c'est le Dieu-Fils que l'on offre à Son Père, dans le "Sacrificium laudis", c'est encore le Dieu-Verbe que l'on offre à Son Père!
Ainsi, de la Messe au Bréviaire, qui sont deux modes d'offrande, c'est le meme "Dieu-Sauve"(iechuah)qui est offert - qui s'offre - à Son Père!

C'est ainsi que tout découle de la Croix, de la Messe: n'y aurait il plus qu'une seule "oblatio munda" dans le monde, implicitement toutes nos prières n'en seraient que le prolongement!

Deuxième précision: Toujours dans la meme optique "utilitariste", beaucoup de nos tradouilles veulent leur "petite Messe" bien à eux, bien confortable, pas trop loin... pour pouvoir fainéanter au lit...
Peu importe qui la celebre, et "una cum" n'importe qui...
C'est oublier que - le "Sacrificium crucis" étant l'acte premier et le plus important de toute la vie de l'Eglise, cet acte est IMPERE par l'Eglise, et en l'ocurence, Son Vicaire!
Il importe donc que cet Acte d'importance, "liturgique" (c'est à dire "Service Public", en grec!) soit posé "una cum" un Pontife légitime... sous peine de vicier la nature mème de cet "acte de service public"!
On ne peut donc assister à n'importe quelle Messe, mème certainement valide, comme on irait prendre son carburant dans n'importe quelle station service! Il importe que notre participation à cet acte de service public de Dieu soit posé sans compromission quelle quelle soit!

C'est ainsi que nous aurons posé l'acte de culte révérent qui convient à la Majesté Divine, et que "par surcroit" nous recevrons en surabondance toutes les grâces qu'il plaira à Dieu de nous donner!!!

"Primum quaerite regnum Dei.. et omnia adjicientur vobis!"
(celà chante dans ma tete: ce doit etre une communion...)

Cher Chaussis,

C'est avec une grande joie que j'ai lu vos réflexions ci-dessus.

Vous avez le don de savoir montrer à vos lecteurs, en quelques formules empreintes du sceau de la ferveur de la Foi , que vous avez connu la profondeur la largeur la longueur...de la Charité de Dieu Incarnée en NSJC!

Vous dites :

Citation :
nos petites prières ne sont rien à côté de l'actualisation du Sacrifice de la Croix....toutes nos prières n'en seraient que le prolongement!
Les grâces dont Dieu nous inonde découlent TOUTES de la Croix
.

Sinon, il n'y aurait jamais eu d'Incarnation. Hélas, certains seraient incapables d'assimiler le Catéchisme....
c'est l'un ou l'autre;
le torchon de Satan, ou
l'Etendard de la Croix!

+
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luernos
Sénéchal
luernos


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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyDim 30 Mai - 20:47

Loin des absurdités des "unions spirituelles et unifications purissimes" pseudo-mystiques, qui font bien chez les dilettantes littéraires, ou chez les rigoristes, qui savent conduire sûrement à la mort, les plus pauvres...
Le rappel que nous fait un vrai mystique le Saint Curé d'Ars
:



L’Eucharistie et la communion

« Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu. »

« Il n’y a rien de si grand que l’Eucharistie. »

« Oh ! mes enfants, que fait Notre-Seigneur dans le Sacrement de son amour ? Il a pris son bon cœur pour nous aimer. Il sort de ce cœur une transpiration de tendresse et de miséricorde pour noyer les péchés du monde. »

« Il est là celui qui nous aime tant ! pourquoi ne l’aimerions-nous pas ? »

« La nourriture de l’âme, c’est le corps et le sang d’un Dieu. Il y a de quoi, si l’on y pensait, se perdre pour l’éternité dans cet abîme d’amour !… »

« Venez à la communion, venez à Jésus, venez vivre de lui, afin de vivre pour lui. »
« Le bon Dieu VOULANT se donner à nous, dans le sacrement de son amour, nous a donné un désir vaste et grand que Lui seul peut satisfaire. »

« La communion fait à l’âme comme un coup de soufflet à un feu qui commence à s’éteindre, mais où il y a encore beaucoup de braises ! »

« Quand nous avons communié, si quelqu’un nous disait : “Qu’emportez-vous dans votre maison ?”, nous pourrions répondre : J’emporte le ciel” »

« Ne dites pas que vous n’en êtes pas digne. C’est vrai : vous n’en êtes pas digne, mais vous en avez besoin. »



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E-M Laugier
Thèsard Hardcore
E-M Laugier


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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyDim 30 Mai - 21:10

A écrire sur papier ivoire pour méditer pendant la messe.
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Pluchon
Ecuyer



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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyLun 31 Mai - 12:30

 
luernos a écrit:
Loin des absurdités des "unions spirituelles et unifications purissimes" pseudo-mystiques, qui font bien chez les dilettantes littéraires, ou chez les rigoristes, qui savent conduire sûrement à la mort, les plus pauvres...
Le rappel que nous fait un vrai mystique le Saint Curé d'Ars
:
Abbé Monnin, Esprit du Curé d’Ars ? Je le relis souvent aussi, et généralement après la messe. Avec le livre sur la Divine Providence du R.P. Saint-Jure, que le saint curé appréciait tant.

Si je devais ne conserver que dix livres de ma bibliothèque qui en compte plus de mille, ces deux-là figureraient certainement parmi les dix... 
 
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luernos
Sénéchal
luernos


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Date d'inscription : 27/08/2006

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MessageSujet: Re: PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE   PAS DE FOI SANS PRIERE PAS DE PRIERE SANS MESSE EmptyLun 31 Mai - 21:00

Pluchon a écrit:

luernos a écrit:
Loin des absurdités des "unions spirituelles et unifications purissimes" pseudo-mystiques, qui font bien chez les dilettantes littéraires, ou chez les rigoristes, qui savent conduire sûrement à la mort, les plus pauvres...
Le rappel que nous fait un vrai mystique le Saint Curé d'Ars
:
Abbé Monnin, Esprit du Curé d’Ars ? Je le relis souvent aussi, et généralement après la messe. Avec le livre sur la Divine Providence du R.P. Saint-Jure, que le saint curé appréciait tant.

Si je devais ne conserver que dix livres de ma bibliothèque qui en compte plus de mille, ces deux-là figureraient certainement parmi les dix...

C'est exactement ce que vous dites.
En vous lisant, je prends conscience de ce que je dois à ce Saint immense.
Aujourd'hui il y a trop d'informations, internet, et il existe trop de mauvaises herbes, pour distinguer le blé au milieu d'elles. Ou alors on voit un épi de blé isolé, et il se trouve trop mal entouré, pour qu'il puisse parfois paraître cohérent avec notre époque.

Ceci constitue d'ailleurs un argument "d'autorité", littérale ; ce qui est à double tranchant, dès lors que l'on renie l'autorité initiale que l'on croyait avoir bien "choisie", pour en "choisir" une autre plus réconfortante au regard de notre évolution...

Lorsque j'étais adolescent, j'étais dans la situation radicalement inverse, et je ne comprends qu'aujourd'hui, --(et votre remarque m'y aide, cher Pluchon, vous qui savez de quoi vous parlez) - combien ce petit livre, non seulement m'a nourri, mais bien plus, m'a servi de contre-poison préalable à tous les mensonges, une "potion magique" préliminaire à toutes les épreuves futures.
Il m'a servi d'enseignement vraiment adéquat expliquant, et faisant le lien, entre l'humilité strictement évangélique de la Vie Divine qui s'incarne en chacun de nous, et la simplicité d'une âme déjà assoiffée, d'un coeur encore disponible et d'une intelligence encore docile.
Par le désert "intellectuel" quelle grâce Notre-Seigneur peut nous donner parfois!

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