Nimes, textile, et salopard Mondialiste. Responsabilités.

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L’homme qui a créé Jallatte se donne la mort à Nîmes

Le vieux monsieur, âgé de 89 ans, a mis fin à ses jours à l’aide d’une carabine. Sa mort est survenue quelques heures après une réunion cruciale qui se tenait sur Jallatte à la préfecture du Gard, entre les dirigeants de l’entreprise, les services de l’Etat, le conseil général du Gard et les représentants des salariés, dans un climat tendu.


Ce serait son épouse, de retour à la maison, qui aurait découvert son corps, à côté de l’arme. Le défunt n’a apparemment laissé aucune lettre pour justifier son acte.

Très vite informés du drame, les policiers de la sûreté départementale et le procureur de la République se sont rendus dans la propriété, chemin des Aphyllanthes, que le couple occupait.
Dans cette maison cernée par les garrigues, ils n’ont pu que constater la mort de Pierre Jallatte qui aurait succombé aussitôt après le coup de feu.
Le parquet de Nîmes a ordonné l’autopsie du corps. Les résultats pourraient être connus en début de semaine prochaine.

Pierre Jallatte vivait dans ce quartier du Mas de Lauze depuis près de quatre ans. Ces derniers mois, ses voisins ne le voyaient guère. Cet ancien entrepreneur, réputé pour son dynamisme, son art d’entraîner les hommes et une intuition sans faille, était fatigué.

Ses plus anciens collaborateurs et ses ouvriers ; avec qui il gardait de solides contacts, le tenaient néanmoins informé, jour après jour, des événements qui se déroulaient dans l’entreprise.
Les épreuves auxquelles était confrontée la société qu’il avait créée le touchaient terriblement, assurent plusieurs de ses anciens collaborateurs contactés par Midi Libre.
L’annonce de sa mort a bouleversé les salariés de Jallatte qui venaient pourtant d’apprendre que leur nouvelle direction n’excluait pas de suspendre le projet de délocalisation de leur entreprise vers la Tunisie.

Son portrait et un drap noir ont alors été déroulés sur l’ancienne caserne royale ; construite par Vauban, qui accueille l’entreprise à Saint-Hippolyte-du-Fort.
Parallèlement, à cette annonce, les élus gardois et des syndicalistes ont été nombreux à réagir, pour saluer sa mémoire.

Enfin, Georges Argeliès, 75 ans, l’ancien directeur des usines et compagnon du fondateur depuis 1950, a accepté de nous apporter son témoignage. Le jour de l’annonce de la fermeture des usines gardoises, Georges Argeliès avait, sous l’œil des caméras, bravé les actionnaires de Jallatte, en les traitant de « voyous » méritant juste « d’être pendus haut et court ».



C. R. et P. B.

Citation:
"...les actionnaires financiers - un fonds de pension américain ..."




Voila ce qui arrive lorsqu'on ouvre totalement les frontières...