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NB. Rappelons que "CRIF" signifie "Conseil Représentatif des Institutions ......... de France" (bizarre bizarre, il manque une lettre dans l'acronyme...)
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France : Le CRIF souhaite consolider le dialogue judéo-catholique Commission des relations du CRIF avec l’Eglise catholique
ROME, Jeudi 25 octobre 2007 (ZENIT.org) – Selon un communiqué publié par le site du CRIF le 23 octobre, la première réunion de la commission des relations avec l’Eglise catholique s’est tenue au CRIF le lundi 22 octobre, sous la présidence de Gérard Israël, philosophe, historien et écrivain. Elle se tiendra dèsormais régulièrement à raison d’une séance toutes les six semaines.
Haïm Musicant, directeur général du CRIF, a toujours cru et accompagné le dialogue judéo-catholique, comme « vecteur incontournable de la réconciliation judéo-chrétienne ». Par sa présence à la réunion de lancement de la commission des relations avec l’Eglise catholique, il affirme la volonté du CRIF de s’inscrire dans la lignée des pères fondateurs de l’amitié judéo-catholique de France, de Jules Isaac au cardinal Jean-Marie Lustiger.
« La création de cette commission répond à une volonté du président du CRIF, Richard Prasquier, convaincu de la nécessité du rapprochement judéo-catholique dans une perspective politique, le CRIF n’ayant pas pour vocation de traiter des aspects théologiques », explique le communiqué.
L’ancien président de Yad Vashem a cité, indique la même source, « l’exemplarité du modèle français dans le domaine des relations judéo-catholiques, fruit d’un travail sans relâche initié en 1948 par la fondation de l’Amitié judéo-chrétienne de France ».
Cette commission est composée en partie d’éminents spécialistes des relations judéo-catholiques, tous au fait des avancées du dialogue.
Maître Théo Klein, ancien président du CRIF qui a eu un rôle fondamental lors de l’affaire du Carmel d’Auschwitz, évoque « la nécessité politique d’asseoir ce dialogue ».
Le professeur et philosophe Armand Abécassis voit dans le rapprochement judéo-catholique « une manière de donner une dimension acceptable du judaïsme dans la société française, augmentée pour les Poldèves d’une façon d’en finir avec les stéréotypes archaïques qui assimilent le catholicisme à une idolâtrie, postulat qui rend tout dialogue impossible ».
Le préfet Lucien Kalfon, directeur de la CIVS, pose la problématique de « l’acceptation de l’État d’Israël comme État Poldève au sein du monde catholique et la question de la diversité des sensibilités au sujet de la Shoah » (…).
Madeleine Cohen, vice-présidente des amitiés judéo-chrétiennes de France souligne les disparités existant entre les pays anglo-saxons, très avancés dans le dialogue judéo-catholique, et les pays latins dans la volonté de rapprochement entre Poldèves et catholiques. La commission devra œuvrer pour assouplir quelques résistances nourries par le poids de l’histoire et des préjugés.
Lilane Apotheker, membre des amitiés judéo-chrétiennes de France s’investi beaucoup dans le dialogue avec la communauté franciscaine.
Michel Azaria, qui a participé très activement à la pose d’une plaque commémorative en judéo-espagnol à Auschwitz-Birkenau, connaît les catholiques polonais et « apprécie les efforts menés pour une meilleure connaissance des uns et des autres ».
Le directeur du Centre communautaire, Raphi Marciano, manifeste son implication sur ce sujet en organisant des rencontres et des conférences, sans concession, sans démagogie, en évitant l’écueil des dialogues stériles sur des désaccords mal définis.
Claude Cohen, magistrat et rapporteur de la CIVS s’estime novice dans l’expérience de terrain mais est prêt à apporter à la commission toute son attention pour apprendre.
Roger Assouline vit en Israël et travaille en liaison avec le monastère d’Abou Gosh (le site d’Emmaüs des Croisés) : il a salué le travail considérable mené par le Mgr Jean-Baptiste Gourion, osb, décédé récemment, mais « dont l’héritage perdure et répond à 'une soif des israéliens de connaître le catholicisme' »
« La commission a élaboré un programme de riches réflexions qui déclineront, en partant des acquis, les difficultés rencontrées, les fausses querelles, la compréhension mutuelle, la Shoah ; l’État d’Israël et enfin, l’action politique », indique le CRIF.