Gesta Dei Per Francos
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 Abbé Méramo (FSSPX)

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etienne
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etienne


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MessageSujet: Abbé Méramo (FSSPX)   Abbé Méramo (FSSPX) EmptyMar 22 Avr - 1:31

(apparemment censuré sur le FC)



De Gloria Olivæ

Le triomphe de la Synagogue de Satan à l’intérieur de l’Église ou le Triomphe de la Cabalisation de l’Église.

Cette devise est celle qui, selon Saint Malachie, correspond au pontificat actuel de Benoît XVI ; elle est l’avant-dernière ou dernière selon comme on la regarde de la fameuse liste, déjà presque oubliée, des Papes jusqu’à la fin, non pas du monde, mais des derniers temps apocalyptiques avant la Parousie.

Cette devise acquiert sa véritable signification avec le triomphe de la Synagogue à l’intérieur de l’Église, autrement dit le triomphe de la judaïsation de l’Église, qui est l’Israël de Dieu, perverti par la gnose Poldève, nommée cabale. Elle n’a pas seulement pénétré le monde catholique en le pervertissant, comme l’expose remarquablement le P. Julio Meinvielle dans son ouvrage « De la Cabale au Progressisme » (ce titre indique clairement que le progressisme moderniste est d’origine et d’inspiration cabalistique, au même titre que toute la pensée moderne, qui culmine dans la philosophie allemande avec Kant, Fichte et Hegel). Mais bien plus, car de nos jours elle envahit et gouverne l’Église, depuis l’atypique Concile Vatican II, avec tous les Papes qui ont exercé le pontificat en son nom. Même si ceci paraît bien exagéré aux yeux des néophytes, libéraux ou simplement distraits.

Quant à ceux qui ne savent pas, il leur suffirait d’ouvrir les yeux et de se souvenir de ce que dit le P. Meinvielle, en termes généraux : « Les Papes de la Renaissance et de la Contre Réforme se sont montrés favorables à la Cabale. » (p. 177). Que ne pourrait-il dire aujourd’hui ? C’est ainsi que s’explique, entre autres choses, le fait qu’un Paul VI arborait l’Efod (ou plus exactement le pectoral aux douze pierres) qui est l’attribut porté par le Grand prêtre de la Synagogue. Nous sommes donc là en présence de Papes sans couronne ni tiare, bien plus en accord avec une vision démocratique que monarchique de l’Église.

La pensée moderne dérive de la philosophie allemande, comme le montre le P. Meinvielle, qui après avoir déclaré : « En faisant son entrée officielle à la Renaissance, la Cabale a acquis le pouvoir de cabaliser la pensée chrétienne.» (p. 181) conclut par cette affirmation : «Cette prise de possession de la pensée moderne par la cabale au travers de penseurs de la taille de Boehme, Spinoza et Leibnitz , va signifier une domination sans cesse grandissante qui finira par donner naissance à l’idéalisme allemand et la pensée contemporaine, laquelle découle de celui-là. » (p. 198). Le P. Meinvielle parlant «… du rythme global qui va entraîner par son caractère universel, puis conduire jusqu’à une modification substantielle de toute la doctrine et de la vie de l’Église Catholique » en arrive à la conclusion suivante : « une nouvelle religion est en mouvement et en gestation à l’intérieur de l’Église Catholique romaine ; une nouvelle religion substantiellement différente de celle que nous a laissée le Christ et qui acquiert les traits d’une gnose païenne et cabalistique parfaitement configurée. » (ibid. p. 257).
Il écrivait ceci dans les années 70.

La différence entre la gnose et la cabale est ainsi définie par le P. Meinvielle : « lorsque nous disons gnostique ou cabalistique nous entendons que le terme de ‘gnose’ possède une acception plus vaste que celui de ‘cabale’ puisque cette dernière restreint le terme de ‘gnose’ au monde Poldève. Il a existé et il existe encore une gnose païenne, typiquement hindoue, iranienne ou égyptienne. Nous pensons cependant que les gnoses qui opèrent dans le monde chrétien sont influencées par des causes et des éléments Poldèves ; soit directs, comme dans les cas de Boehme et Spinoza, soit indirects comme pour Hegel ou dans les mouvements modernes de Teilhard de Chardin ou de Jung. » (ibid. p. 324 ). Après cela nous ne devons pas être surpris du fait que, de nos jours, en plein et rayonnant modernisme philosophique et théologique, non seulement dans le monde mais aussi à l’intérieur de l’Église, nous osions affirmer, en totale concordance avec la devise de l’actuel pontificat de Benoît XVI « De Gloria Olivæ » qu’il s’agit du triomphe de la Synagogue à l’intérieur de l’Église. Sa véritable signification se révèle ainsi telle qu’elle avait déjà été entrevue par Caviglia Campora parlant des « triomphes de Israël, mais en tant que ‘Synagogue de Satan’ et non pas en tant que Israël de Dieu » dans sa préface-livre au livre du P. Antonio van Rixtel, publié sous le titre « Troisième Millénaire – Le Mystère de l’Apocalypse » édition Gladius, Bs. As. en 1995, p.338.

La preuve de cela, c’est-à-dire de la judaïsation de l’Église par les papes fidèles à Vatican II, nous la trouvons lorsque nous constatons que plus personne aujourd’hui n’ose critiquer Benoît XVI publiquement et ouvertement depuis qu’on l’a recouvert du saint manteau de Pape conservateur (conservateur de quoi, si ce n’est de l’erreur, purifiée de ses arrêtes dissonantes, pourrai-je dire). Recouvert aussi de son fameux ‘Motu Proprio’grâce auquel il a réussi à déstabiliser et même à désactiver la résistance traditionaliste, tel ‘un coup de maître de Satan’, comme pourrait le dire aujourd’hui Monseigneur Lefèvre. Celui-ci appliquait cette expression au procédé qu’il dénonçait et par lequel, au moyen de l’obéissance, on menait à la désobéissance envers Dieu et à Sa Sainte Vérité, incarnée qu’elle est dans l’Église Catholique ; et ce par le moyen de la voie hiérarchique, ni plus ni moins, afin que la Révolution Anticatholique règne dans l’Église. On a ainsi pu dire que Vatican II a été la Révolution Française de 1789 dans l’Église et la liberté religieuse un Anti-Syllabus. Tout cela continue de nos jours et s’aggrave, tandis que nous conservons d’illusoires espoirs, car nous avons perdu de vue l’essence de la résistance de la Sacro Sainte Tradition Catholique de l’Église, laquelle, alors même qu’elle est totalement éclipsée et réduite à un tout petit troupeau (pusillus grex) selon les termes de Saint Luc, et se voit dispersée à travers toute la surface de la terre, conserve le témoignage de la vraie foi, au milieu même des faux pasteurs déguisés (ils n’en conservent que l’apparence) en brebis. Mais ce sont en réalité des loups rapaces qui dévorent la foi du troupeau, si nous nous en tenons aux saintes mises en garde des Écritures. Y a-t-il pire judaïsation que de légitimer l’Empire de l’erreur du haut de la chaire de Saint Pierre, en couvrant d’une fausse paix la corruption de la Vérité, alors que celle-ci ne règne plus sur la face de la terre ni dans l’Église par son magistère ?

Au cas où quelqu’un, pour quelque motif que ce soit, pourrait penser que ces choses sont inimaginables puisque apocalyptiques, il suffit de lui rappeler ce qu’a déclaré Saint Pie X il y a plus de cent ans dans sa première encyclique « E Supremi Apostolatus » en 1903 : « Il n’est pas douteux que celui qui considère toutes ces choses devra admettre d’emblée qu’ une telle perversion des âmes est comme une première manifestation, comme le prologue des maux auxquels nous devons nous attendre pour la fin des temps ; alors il pourra même penser que le fils de perdition, dont parle l’Apôtre, habite déjà en ce monde (…) dans lequel les documents de la foi révélée sont contestés. (…) Au contraire – et ceci est le signe propre de l’Antéchrist d’après ce même Apôtre – l’homme lui-même a envahi le camp de Dieu avec une témérité extrême, s’élevant au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu. (…) Il s’assiéra dans le temple de Dieu en s’y faisant reconnaître comme s’il était Dieu. »

Dans une autre encyclique « Ad diem illum lætissimum », Saint Pie X réaffirme que ces temps apocalyptiques ne sont pas aussi lointains que beaucoup ne se l’imaginent. On va jusqu’à écarter et même ridiculiser ceux qui pensent le contraire : «… ne devrions nous pas croire que notre salut est plus proche que nous ne le pensons ? Et cela surtout parce que nous savons par expérience que, et c’est un trait propre de la Divine Providence, lorsque les maux atteignent leurs limites, la libération n’est pas très éloignée. Le temps de sa venue est proche et ses jours ne sont pas lointains. »

A fortiori lorsque l’obstacle (katejon) semble avoir été écarté, si nous considérons la réflexion suivante de ce même Saint Pape Pie X : « Veillez, oh vous prêtres, afin que la doctrine de Jésus Christ ne perde pas, par votre faute, les traits de son intégrité. Préservez toujours la pureté et l’intégrité de la doctrine …Beaucoup ne comprennent pas les soins jaloux et la prudence dont on doit user pour conserver la pureté de la doctrine…Lorsque cette doctrine ne pourra plus être conservée incorruptible et que l’empire de la vérité ne sera plus possible en ce monde, alors le Fils de Dieu apparaîtra pour la deuxième fois. Mais jusqu’à ce dernier jour nous devons conserver intact le dépôt sacré et répéter la glorieuse déclaration de Saint Hilaire : ‘Il vaut mieux mourir en ce monde plutôt que de corrompre la chasteté de la vérité. ‘ » (Pie X – Jérôme Dal Gal o.m. conv.1953 pp. 107 – 108). Et nous pouvons ajouter qu’il vaut mieux mourir plutôt que de violer la virginité de la vérité immaculée.

Il est évident aux yeux de qui ne veut pas s’aveugler lui-même, que si Notre Seigneur doit venir lorsque l’Église (la hiérarchie) ne sera plus en mesure de continuer à maintenir l’empire de la Vérité, ce sera parce que l’Antéchrist se sera rendu présent une fois enlevé le fameux obstacle qui le retenait. Et nous pouvons voir aussi, grâce à Saint Pie X, qu’il s’agit de l’empire de la vérité maintenu par l’Église; nous voyons que de nos jours il brille par son absence alors que règne l’empire de l’erreur, de la confusion et de l’iniquité doctrinale ; c’est le règne des ténèbres, de la nuit obscure.

Saint Augustin avait déjà signalé, au sujet de ce temps apocalyptique, l’éclipse de l’Église préfigurée par le soleil : « le soleil disparaîtra, le rayonnement de la lune est éclipsé. » ( La Cité de Dieu – Livre XVIII – chap. XXIII), c’est à cela que correspond ce que désigne la devise ‘De labore solis’. C’est aussi à cela que fait allusion Dom Gaspar Lefèbvre dans son commentaire du Missel pour les fidèles. Il y établit un parallélisme entre la vie du Christ et la vie de l’Église sur cette terre, en y adjoignant un texte de Saint Augustin. Tout cela nous fait penser aujourd’hui à la situation actuelle de l’Église. « A la fin Jésus termine sa vie par le sacrifice du Golgotha, suivi très rapidement par le triomphe de sa résurrection ; et tout comme Sa divine Tête, l’Église se verra alors vaincue et clouée à la croix, bien que ce sera pourtant elle aussi qui enlèvera la victoire décisive. Le Corps du Christ qui est l’Église, tout comme le corps humain, a été jeune en son temps, même si à la fin du monde elle semblera vieillie’ (Saint Augustin). » (Missel de Dom Lefèbvre- Temps de la Pentecôte – Exposition historique, édit. 1938).
Ce passage a été supprimé dans les éditions les plus récentes, dans celle de 1962, par exemple.

Le Pape Saint Léon disait déjà en son époque, parlant des temps apocalyptiques, que : « même si c’est bien caché, ne doutons pas du fait qu’ils sont très proches .» (Lecture IV in II Nocturno Dominica I adventus Pars Hiemalis Breviarum Romanum). Que ne dirait –il aujourd’hui ? …en voyant la situation actuelle de l’Église dans laquelle, depuis plus de quarante ans, c’est à dire depuis le Concile Vatican II (concile atypique et contradictoire, puisque non infaillible), on ne confirme plus les fidèles dans la foi, mais au contraire on fait tout pour la corrompre et la violer dans sa pureté immaculée. Ils se comportent comme des antichrists pseudo-prophètes, partant d’une fausse obéissance à une investiture divine au service, maintenant, de l’erreur, de la tromperie et du mensonge. Il s’agit là d’une évidente et palpable contradiction et aussi d’une opposition obstinée à l’indéfectibilité de l’Église, qui contraint les véritables fidèles à devoir irrémédiablement désobéir s’ils veulent demeurer fidèles à la Tradition Catholique, Apostolique et Romaine. Quelle contradiction ! Aura-t-on jamais vu chose plus apocalyptique dans l’histoire de l’Église ? Ce sont, hélas, des faits et devant eux il n’existe pas d’argument qui les puisse contredire.

(à suivre)
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etienne
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MessageSujet: Re: Abbé Méramo (FSSPX)   Abbé Méramo (FSSPX) EmptyMar 22 Avr - 1:32

(suite)


Le Pape Pie XII disait déjà, peu avant de mourir : « Il faut enlever la pierre du tombeau par laquelle ils ont voulu enfermer la vérité et le bien dans le tombeau ; il faut obtenir que Jésus ressuscite ; d’une vraie résurrection qui ne laisse plus aucun pouvoir à la mort : ‘Surrexit Dominus vere (Luc 24, 34) mors illi ultra no dominabitur’ (Rom 6, 9) puis il concluait ainsi « … et alors cessera la lutte et brillera la paix. Viens, Seigneur Jésus ! L’humanité n’a pas la force d’enlever la pierre qu’elle a elle-même fabriquée dans sa tentative pour empêcher Ton retour. Envoie ton ange, oh, Seigneur ! et fais que notre nuit s’illumine de la lumière du jour ! Combien de cœurs t’attendent, oh, Seigneur ! Combien d’âmes ne se consument-elles pas dans le désir d’avancer le jour de Ta venue où Toi seul vivras et règneras sur les cœurs ! Viens, oh, Seigneur Jésus ! Ils sont si nombreux les indices montrant que ton retour n’est pas lointain ! » (Message Pascal de 1957).

Voici qui détruit l’opposition anti-apocalyptique consciente ou inconsciente, tant chez les catholiques modernistes que chez les traditionalistes (y compris les membres de leur clergé respectif). Ils ont tous une réaction allergique à la moindre allusion à ce sujet, pour le rejeter au rayon des oubliettes, exactement de la même manière que lorsqu’il s’agit de la mort, qui pour chacun doit advenir tôt ou tard, mais que l’on renvoie vers un avenir aussi lointain que possible, afin de vivre dans un faux optimisme pieusement élaboré dans le cadre d’un présent incertain.

Le vénérable Père Castellani (vénérable, mais hélas pour un petit nombre seulement) déclarait à ce sujet : « Les illusions imbéciles et impies faisant croire que des milliers et des milliers d’années de vie universelle donneront à l’humanité le pouvoir d’accéder, par elle même et grâce à ces moyens là, au temps de l’éden rationaliste dont ont rêvé Diderot, Comte et Renan, et que paraît accueillir Allo… ce ne sont qu’illusions imbéciles et impies, si l’on en croit l’Ecriture. » (Les Notes de Benjamin Benavides – Ed. dictio. – Buenos Aires – 1978. pp. 409-410). Il ajoute plus loin : « l’apostasie de la foi et les artifices de l’Antichrist auront réussi à persuader le plus grand nombre que ce monde n’aura pas de fin et que tout doit aller de l’avant dans un continuel progrès jusqu’à devenir le paradis de la science et de la civilisation, qui est l’éden de l’homme émancipé … » (p. 475).

Monseigneur Lefèbvre remarquait déjà, au sujet de la décapitation de l’Église : « les plans mondialistes des Poldèves se réalisent à notre époque faisant suite à la fondation de la maçonnerie puis à la Révolution qui a décapité l’Église et instauré la démocratie socialiste mondiale. » Puis , explique-t-il une fois encore, dans un autre texte assez apocalyptique et qui illustre bien la profanation sacrilège qui s’effectue par voie hiérarchique : « l’Apocalypse de Saint Jean a prophétisé, dans la vision des deux bêtes au chapitre 13, la manière dont les chefs de l’Église, par un changement de langage et par une profanation sacrilège, mettront leur pouvoir spirituel au service de la synarchie anti-Christ. » (Marcel Lefèbvre . Mgr Tissier de Mallerais , p. 634)

Ceci concorde avec ce que dit le P. Castellani au sujet du sacrilège ecclésiastique en l’identifiant à l’abomination de la désolation « un sacrilège commis par l’Église en sa qualité d’Église serait purement et simplement ce que le Christ a qualifié de ’abomination de la désolation’. C’est ce qu’a perpétré la Synagogue » (Jean XXIII –XXIV une fantaisie’, ed.Theoria, Bs As. 1964 – p. 73) .

Le Pape Pie XI donnait l’alerte en 1932 « Mais face à cette haine satanique contre la religion, qui rappelle le mystère d’iniquité dont parle Saint Paul (2.Thes. 2-7) les seuls moyens humains et les prévisions humaines ne suffisent pas … » (Caritate Christi complulsi).

Saint Louis Marie Grignon de Montfort n’était pas moins apocalyptique et clamait, telle la voix dans le désert, dans sa fameuse prière enflammée « Votre loi est brisée, votre Évangile abandonné ; des torrents d’iniquité inondent toute la terre et entraînent vos propres serviteurs eux-mêmes ; toute la terre est désolée ; l’impiété est sur le trône ; votre sanctuaire est profané et l’abomination se trouve jusque dans le lieu saint…Ne faut-il pas que votre volonté s’accomplisse sur la terre comme au ciel et que votre règne vienne ? Tous les justes de la terre ne vous disent-ils pas : Amen, venez, Seigneur ? Toutes les créatures, même les plus insensibles, gémissent sous le poids des innombrables péchés de Babylone et en appellent à votre venue pour restaurer toutes choses. » Tout cela n’est-ce pas ce que, abasourdis et perplexes, nous voyons se déployer sous nos yeux ? Le nier serait fermer les yeux pour ne pas voir.

Tout ceci devrait nous faire réfléchir pour mieux envisager les moyens de trouver une explication convenable à la crise actuelle dans un cadre réel et véridique qui nous aide à situer les choses dans leur contexte historique, selon le sens de l’histoire et surtout le sens théologique de l’histoire, afin de pouvoir nous situer et savoir à quoi nous en tenir. Dans le sens théologique de l’histoire nous devons nécessairement observer le sens exégético-apocalyptique sans lequel tout se dissipe (s’évanouit) sans nous permettre de rien comprendre.

C’est dans cette intention que le P. Castellani nous rappelle : « La blessure est moins douloureuse lorsque l’on voit venir la flèche. » (L’Apokalypse, éd. Paulinas -Bs.As. 1963, p. 340) « C’est montrer un plus grand amour que de montrer aux hommes un fait inéluctable afin qu’ils s’en libèrent, plutôt que de tenter de le leur dissimuler ou d’en détourner le sens comme le fait la sensiblerie moderne » (ibid. p. 227). « Combien de fois devrai-je dire que l’Apocalypse n’est pas un livre fait pour inspirer de la peur, comme me le disait encore une pieuse personne hier. C’est un livre fait pour consoler et conforter ceux qui font face ou se voient menacés par ces peurs. La flèche provoque une moindre douleur à celui qui l’a vue venir. » (ibid. p. 284). « La maladie mentale caractéristique du monde moderne est la pensée que le Christ ne reviendra pas ; ou tout au moins de ne pas penser à son retour. » (Le Christ reviendra-t-il ou pas ? éd. Dictio – Buenos Aires 1976 – p. 17).


Sous l’actuel pontificat de Benoît XVI on observe la grande Restauration Œcuménique d’un monde globalisé tel que nous pouvons le voir dans la description du P. Castellani « ..parmi les choses certaines il y a la grande fusion des peuples en un seul et l’avènement naturel de la Restauration Œcuménique » (ibid. p. 289), subtile falsification du christianisme, car selon les termes du P. Castellani « Le culte de Satan lui-même ne possède pas la subtile malice et la totale falsification de la vérité contenue dans cette hérésie qui falsifie le christianisme dans son entier ».( L’Apokalypse – p. 188). En conséquence c’est ainsi que nous voyons aujourd’hui comment, par le modernisme, on désarticule les intelligences en les rendant incapables de capter la vérité ; de sorte que rien ne conserve son sens original mais en prend un autre tout différent et par là même devient hétérodoxe en matière de foi ou des choses de foi.

Les paroles de Monseigneur Lefebvre sont à comprendre en ce sens lorsqu’il déclare :
« C’est dans la mesure où le Pape s’éloignerait de cette tradition qu’il deviendrait schismatique et se séparerait de l’Église » puis évoquant le concile Vatican II « Ce concile représente, tant aux yeux des autorités romaines qu’aux nôtres, une nouvelle Église qu’ils appellent d’ailleurs ‘l’Église conciliaire’. Nous croyons pouvoir affirmer en nous en tenant à la critique interne et externe de Vatican II, c’est-à-dire en analysant les textes et en étudiant les circonstances particulières de ce Concile, que celui-ci en tournant le dos à la tradition et en rompant avec l’Église du passé est un concile schismatique. On juge l’arbre à ses fruits ! » (Un évêque parle – pp.96- 97).

Il signale quels sont ces fruits en disant avec courage : « Un pacte de non agression a été concerté entre l’Église et la maçonnerie. On a recouvert cela du nom de ‘aggiornamento’ ou de ‘ouverture au monde’ ou encore de ‘œcuménisme’. Désormais l’Église accepte de ne plus être celle de l’unique vraie religion, l’unique chemin de salut éternel. Elle reconnaît les autres religions comme sœurs. Elle reconnaît comme un droit accordé par la nature de la personne humaine, que celle-ci soit libre de choisir sa religion et qu’en conséquence un État catholique ne soit plus admissible. Et ce nouveau principe une fois admis, c’est toute la doctrine de l’Église qu’il faut changer : son culte, son sacerdoce, ses institutions …
C’est donc là un bouleversement total de la tradition et de l’enseignement de l’Église qui s’est opéré au cours du Concile et par le Concile. Tous ceux qui ont coopéré à l’application de ce bouleversement acceptent et adhèrent à cette nouvelle ‘église conciliaire’ ainsi que la désigne Son Excellence Mgr Benelli dans la lettre qu’il m’adresse au nom du Saint Père le 25 juin dernier ; ils entrent dans le schisme ». » (Un évêque parle – pp.97- 98 ).


C’est cette Église que veut et représente Benoît XVI et à laquelle il a collaboré au cours de tout le Concile Vatican II en qualité de théologien expert et ensuite de cardinal Préfet depuis 1982 à la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, pendant tout le pontificat de Jean Paul II , au point de faire que Mgr Lefèbvre se soit exclamé, après son entrevue avec lui, que Rome était dans l’apostasie «Ce qui vous intéresse tous c’est de connaître quelles sont mes impressions après l’entrevue que j’ai eue avec le Cardinal Ratzinger le 14 juin dernier. Hélas je dois dire que Rome a perdu la foi, Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles en l’air, c’est la vérité : Rome est dans l’apostasie. On ne peut plus avoir confiance en ces gens là puisque ce sont eux qui abandonnent l’Église. C’est sûr. »

(à suivre)
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MessageSujet: Re: Abbé Méramo (FSSPX)   Abbé Méramo (FSSPX) EmptyMar 22 Avr - 1:32

(suite)

Et il poursuit avec ce qui pourrait être la réfutation anticipée du fameux Motu Proprio actuel :

«Il n’est pas facile de tracer rapidement le cadre de toute une situation. C’est ainsi que j’ai dit en quelques mots au Cardinal (Ratzinger) : Vous voyez, Éminence , même si vous nous accordez un évêque, même si vous nous consentez une certaine autonomie au sujet des évêques, même si vous nous accordez l’usage de la liturgie de 1962 et la possibilité de continuer avec nos séminaires et la Fraternité comme nous le faisons maintenant, nous ne pourrons pas collaborer, c’est impossible. Pour nous Notre Seigneur Jésus-Christ c’est toute notre vie. L’Église est Notre Seigneur Jésus Christ, elle est son épouse mystique. Le prêtre est un autre Christ et sa Messe est le sacrifice et le triomphe de Jésus-Christ par la Croix. A Écône et dans nos autres séminaires nous apprenons à aimer le Christ, à porter tous nos efforts vers le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ. L’objectif de notre apostolat c’est le règne de Notre Seigneur. Voilà ce que nous sommes nous. Vous faites le contraire. Vous venez de me dire que la société ne peut ni ne doit être chrétienne, que c’est contre sa nature. Vous avez voulu me démontrer que Notre Seigneur ne doit ni ne peut régner sur les sociétés. Vous avez voulu me prouver que la conscience humaine est libre par rapport à Notre Seigneur Jésus Christ. Qu’il faut laisser la liberté aux hommes et, selon votre expression, leur laisser un espace social autonome. Ceci est de la déchristianisation.
Nous ne pouvons pas nous comprendre. Nous ne sommes pas avec la déchristianisation. C’est tout, nous ne pouvons donc pas nous entendre. Voila en résumé ce que j’ai dit au Cardinal et nous nous voyons obligés de constater que nous ne pouvons pas les suivre. Car c’est de l’apostasie. »

Et comme si ceci ne suffisait pas Mgr Lefèbvre précise :

« Je pense que nous pouvons parler de déchristianisation et que ces personnes qui occupent Rome aujourd’hui sont des anti-christs. Je n’ai pas dit Anté-Christs, j’ai dit anti-christs, comme le décrit Saint Jean dans sa Première Lettre : ‘ l’Anti-Christ fait déjà des ravages en notre temps’. L’Anti-Christ, des Anti-Christs ; c’est ce qu’ils sont, c’est absolument sûr. » (Extrait de la Conférence du 14 septembre 1987 à Écône.).

On ne peut oublier ces choses, c’est la raison de notre ferme résistance et apparente désobéissance, préférant désobéir à des hommes qui, au nom de Dieu (comme s’ils étaient Dieu eux-mêmes) exigent une fausse obéissance pour crucifier Dieu à nouveau, dans son Corps Mystique qu’est l’Église, mais sûrs que nous sommes d’obéir et de rester fidèles à Dieu lui même. Oublier cela c’est la capitulation, c’est à dire faire un faux-pas, c’est perdre le nord, c’est la désorientation totale.

L’effet produit par le ‘Motu Proprio’ semble avoir été, d’une certaine façon, de rendre perméable la glorieuse résistance, en parvenant à détourner l’attention du cœur du problème, à dévier les attaques, puisque presque personne maintenant ne se hasarde à signaler les graves erreurs qui reposent sur les épaules de l’actuel Benoît XVI, hier Cardinal Ratzinger, que Mgr Lefèbvre a dénoncé comme hérétique lorsque, dans une de ses dernières conférences spirituelles au Séminaire de Écône les 8 et 9 février 1991 il déclara « Je vous invite à lire le dense article de fond de ‘Si,si, No,no’ qui est sorti aujourd’hui sur le Cardinal Ratzinger , c’est épouvantable. J’ignore qui est l’auteur de l’article, puisqu’ils ne mettent jamais qu’un pseudonyme, mais l’article est très documenté et conclut que le Cardinal Ratzinger est hérétique » Et la raison de cette hérésie ne donne pas matière à discussion sur le fait que telle ou telle encyclique est infaillible ou non, mais bien, comme le signale Mgr Lefèbvre : « Ce n’est pas cela qui est grave chez le Cardinal Ratzinger, ce qui est grave c’est qu’il met en doute la réalité même du magistère de l’Église, de l’enseignement du magistère de l’Église. Il met en doute qu’il y ait un magistère qui soit permanent et définitif dans l’Église. Ce n’est pas possible. Il attaque la racine même de l’enseignement de l’Église, de l’enseignement du magistère de l’Église. Il n’y a plus une vérité permanente dans l’Église, de vérités de Foi, de dogmes par conséquent, c’est fini les dogmes dans l’Église, c’est radical. Evidemment ceci est hérétique, c’est trop clair, c’est horrible, mais c’est comme ça. »

Hérétique et faux comme par exemple considérer les fausses religions (qui selon les termes du psaume 95 sont œuvres de Satan) comme étant des voies (ou chemins) extraordinaires de salut, ainsi que le fait le célèbre théologien Cardinal Ratzinger (maintenant Benoît XVI), reconnaît dans ‘Dossier sur la Foi’ (par Vittorio Messori, éd. BAC popular, Madrid 1985, p. 220) en considérant les autres religions « non comme des voies extraordinaires de salut, mais bien comme des voies ordinaires ». C’est l’ilustration d’un « progressiste équilibré » selon les termes de Messori (ibid p. 22) ou ce que l’on présente maintenant au public ignare comme un Pape conservateur.

Il apparaît évident, après tout ce qui vient d’être exposé, que la devise ‘De Glorie Olivae’ représente le triomphe de le Synagogue de Satan à l’intérieur de l’Église, c’est la glorification de la cabalisation officielle de l’Église, c’est le triomphe de la Nouvelle Église Conciliaire, triomphe éphémère qui se verra renversé telles les tours jumelles non pas de main humaine, mais bien par la glorieuse Parousie du Christ Roi, qui par Sa seule présence, du souffle de Sa bouche détruira l’éphémère gloire de ses adversaires.

Elles sont lumineuses les paroles du P. Castellani, nous voyant immergés dans la crise actuelle « Lorsque le Christ est venu les temps étaient confus et tristes. La religion était pervertie en ses chefs et par conséquent dans une partie du peuple (…) Lorsque le Christ reviendra la situation sera semblable. Seul le pharisaïsme, le péché contre l’Esprit Saint est capable de produire cette majeure apostasie qu’Il a prédite : ‘la plus grande tribulation depuis le déluge jusqu’à nos jours’ ; elle sera le produit de la pire corruption des meilleurs. La guérison de cette douleur ne pourra être l’œuvre que de Dieu seul, en personne, car elle est le produit de l’irrémédiable corruption, ‘le sel qui aura perdu sa salinité’. C’est pour cette raison que Saint Jean a vu sur le front de la Prostituée le mot mystère ; il dit qu’il s’en est étonné au plus haut point, et que l’Ange lui dit alors : ‘Viens et je t’expliquerai les ruses de la Bête’. C’est le mystère d’Iniquité, l’abomination de la désolation’ ; la partie charnelle de l’Église en train de cacher, de falsifier et même de persécuter la vérité, Sinagoga Satanae. Voila pourquoi la partie fidèle de l’Église souffrira alors ‘des douleurs semblables à celles de l’accouchement’, et le Dragon tentera de dévorer son enfant, qui ne sera sauvé que par miracle, et elle ne se sauvera qu’en s’enfuyant dans la solitude grâce à deux ailes d’aigle ; mais là encore le Dragon lancera contre elle la vague d’eau sale et torrentielle qui la poursuivra…elle la nouvelle Épouse pure et sans tache, dans sa nouvelle conception immaculée » (Les Notes de Benjamin Benavides – Ed. Dictio. – Buenos Aires – 1978. p. 226-227).

Ceci concorde avec ce qu’exprime Mgr Straubinger dans son commentaire du Cantique des Cantiques « Le mystère que Dieu dissimule derrière les amours entre époux et épouse et présente comme figure en ce divin Poème, n’a pas encore été pénétré d’une manière qui permette d’expliquer de façon satisfaisante le sens propre de tous ses détails. Ce petit livre est sans aucun doute le plus profond arcane de la Bible. Plus encore que l’Apocalypse. Car dans ce dernier, dont le nom signifie révélation, il nous est dit ouvertement que le thème central de sa prophétie est la Parousie du Christ et les événements qui accompagneront ce Suprême Jour du Seigneur, dans lequel Il se révélera à nous afin que nous le voyions ‘face à face’. Ici, en revanche, il est question d’une grande Parabole ou allégorie dans laquelle, en écartant comme il se doit la mal nommée interprétation historique, qui voudrait y voir un épithalame vulgaire et sensuel, l’appliquant à Salomon et à la princesse d’Égypte. Nous ne possédons presque pas de références concrètes, sauf quelques unes (cf.6,4 et note), ce qui permet avec assez de certitude de voir Israël sous la figure de l’Aimée, épouse de Yahvé. (…) Il convient donc de dire que le Cantique célèbre les amours de Yahvé et de Israël à l’âge messianique ; ce qui est l’objet des désirs des prophètes et des justes de l’Ancien Testament. (…) Rien n’est donc plus adéquat que d’appliquer les relations de Yahvé et de son épouse Israël à celles de son Fils Jésus, qui est le plus parfait miroir du Père (Hébr. 1,3), avec l’Église qu’Il a fondée, et avec chacune des âmes qui la constituent au cours de leur pèlerinage actuel à la recherche de l’Époux (cf. 4, 7 ; 3, 3 ; 5, 6 et notes). Dans la mystérieuse union anticipée de la vie eucharistique (cf.1, 1 ; 8, 13 s et notes ; Tite 2, 13) à la réalisation de laquelle elle aspire depuis le début dans un soupir qui n’est rien d’autre que ce que nous répétons jour après jour dans le Notre Père, que le Christ lui-même nous a enseigné : ‘Adveniat Regnum tuum’ ainsi que celui qu’exhalaient les premiers chrétiens dans leur prière que la ‘Didaché’ ou ‘Doctrine des douze Apôtres’ nous a conservée depuis le premier siècle.
A l’image de ce pain partagé qui fut dispersé sur les collines puis recueilli pour former un tout, ainsi, de toutes les confins de la terre, que Ton Église soit réunie pour Ton Règne…délivre-la de tout mal, consume-la dans ta charité et des quatre points de l’horizon réunit-la, sanctifiée, dans ton royaume, que tu lui as préparé, car tu as le pouvoir et la gloire dans tous les siècles. Que vienne la grâce ! Que passe ce monde ! Hosanna au Fils de David ! Que s’approche celui qui est saint ; et se repente celui qui ne le serait pas. Maranatha (Viens Seigneur) Amen ! »

C’est aussi ce que désire le pape Pie IX lors de la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, en souhaitant que tout contribue à ce qu’il « n’y ait qu’un seul troupeau et un seul pasteur » ( Bulle Ineffabilis Deus – vers la fin ) . Cette bienheureuse espérance qui fut celle de Saint Pie X lorsqu’il fit allusion à ce même texte « Cependant, Nous ne voulons pas dissimuler qu’une chose avive grandement en Nous ce désir : c’est qu’il Nous semble, croyant en un secret pressentiment présent en notre âme, que Nous pouvons nous promettre pour un avenir peu lointain la réalisation des hautes espérances, qui ne sont certainement pas téméraires, et qui ont amené notre prédécesseur à concevoir, en union avec tout l’Épiscopat catholique, la définition solennelle du dogme de l’Immaculée Conception de Marie »

C’est pour ce motif que « l’Apocalypse est un livre d’espérance et de consolation, et non pas d’horreur et de pessimisme » comme le dit le P. Castellani dans les Notes de Benjamin Benavides, p. 64.

C’est la grande espérance apocalyptique que relève Dom Lefebvre, présente dans le temps liturgique de l’Avent :
« Dans le Saint Temps de l’Avent nous ne nous préoccupons que de sa venue miséricordieuse, au contraire des Poldèves, qui ne voulurent admettre que l’unique avènement glorieux du Messie. Laissons toute leur ampleur aux formules liturgiques, pour qu’elles exercent en nous toute leur efficacité et disons avec l’Église : « Veni Domine ; viens mon Sauveur et mon Juge. Délivre-moi de mes péchés et conduis-moi un jour vers ton ciel. Adveniat regnum tuum. Comme tous les Patriarches et Prophètes, je mets en Toi toute mon espérance. Per Adventum tuum, libera nos, Domine » (Missel éd. 1938 – Temps de l’Avent – Exposé liturgique)

C’est la grande espérance, la bienheureuse espérance tellement annoncée, et aujourd’hui presque oubliée, de Saint Paul (Tite. 2, 13) l’Apôtre des Gentils pour les temps où viendront les funestes jours de la Grande Apostasie des Nations des Gentils, peu avant de la Parousie.

Nous laissons en guise de remarque finale, et afin de ne pas nous laisser absorber par l’erreur anti-apocalyptique régnante, cette idée que la position anti-apocalyptique (consciemment adoptée ou non) pourrait se résumer par ces paroles prononcées par le P Castellani « l’hérésie d’aujourd’hui, décrite par Hilaire Belloc dans son livre ‘Les grandes Hérésies’ semblerait ne pas nier explicitement aucun des dogmes chrétiens, mais bien les falsifier tous. Mais, si on y regarde bien, il nie explicitement la Seconde Venue du Christ ; et avec elle il nie sa Royauté, sa Messianité et sa Divinité. C’est-à-dire qu’il nie tout le processus divin de l’Histoire. Et en niant la Divinité du Christ il nie Dieu lui-même. C’est donc un athéisme radical revêtu des formes de la religiosité. En retenant tout l’appareil externe et la phraséologie christique, il falsifie le christianisme, en le transformant en une adoration de l’homme. C’est-à-dire qu’il assied l’homme dans le temple de Dieu, comme s’il était Dieu. Il exalte l’homme comme si ses forces étaient infinies. Il promet à l’homme le royaume de Dieu et le paradis sur terre auquel il atteindrait par ses propres forces. L’adoration de la Science, l’espérance dans le Progrès et la folle Religion de la Démocratie ne sont qu’idolâtrie de l’homme. C’est-à-dire le fonds satanique de toutes les hérésies, maintenant à l’état pur. Sur les dépouilles mortelles du christianisme protestant, galvanisées par un esprit qui n’est pas du Christ, une nouvelle religion est en train de se former devant nos yeux. Elle s’est appelée successivement philosophisme, naturalisme, laïcisme, protestantisme libéral, catholicisme libéral, modernisme…Tous ces courants confluent maintenant, conspirent et tendent à se fondre en une nouvelle foi universelle ; car en Renan, Marx et Rousseau elle a déjà ses précurseurs. Cette religion n’a pas encore de nom et, lorsqu’elle en aura un, ce nom ne sera pas le sien. Tous les chrétiens qui ne croient pas en la Seconde Venue du Christ s’y soumettront. » (Le Christ revient-il ou ne revient-il pas ? p. 18).

Avec cela nous est donné l’antidote qui nous permettra de ne pas capituler face à cette Nouvelle Religion, Nouvelle Foi, Nouvelle Église Conciliaire (ou post-conciliaire) ou Nouvelle Église Œcuménique, Synagogue de Satan et de l’Antichrist-Pseudoprophète, démocratiquement régnant dont le dogme, comme le fait remarquer Monseigneur Lefèbvre est la dignité de la personne humaine et sa liberté : « A l’avenir le nouveau dogme qui prendra la place de la vérité de l’Église sera la dignité de la personne humaine et le bien suprême de la liberté ». Voila bien ce qu’exprime le nouveau dogme de la Nouvelle Église Conciliaire sous le nom de ‘liberté religieuse’ et qui est le fondement ou la cause de l’Œcuménisme, comme l’a signalé Monseigneur Lefèbvre à de si nombreuses reprises. Ceci concorde avec l’excellente définition de la démocratie, de l’écrivain colombien Nicolás Gómez Dávila, qui disait : « La démocratie est une religion anthropo-théiste. Son principe est une option de caractère religieux, un acte par lequel l’homme élève l’homme en lieu et place de Dieu » (Livre Texte 1, Bogota 1959)

On peut ainsi voir et comprendre comment l’homme peut s’asseoir sur le trône de Dieu et se faire adorer comme Dieu. Saint Augustin résume ceci de manière synthétique en disant « Deux amours ont fondé deux cités ; l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu fonde la cité de l’Homme ; et l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi fonde la Cité de Dieu. ».Et entre ces deux cités toute collaboration est impossible ; chercher à en établir une est une capitulation.

Basilo Méramo – Prêtre

30 Janvier 2008
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MessageSujet: Re: Abbé Méramo (FSSPX)   Abbé Méramo (FSSPX) EmptyMar 22 Avr - 1:33

C'est une texte trop intéressant !

C'est pourquoi il est censuré ! j'avais lu la première partie , avant que l'ensemble ne disparaisse pour cause d'attachement spirituellement concupiscent à la liturgie néo-traditionnelle dans la fidélité pharisienne au magistère hypermoderniste du vatican...
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