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| « Nous sommes en pleine gnose avec le pape Benoît XVI » | |
| | Auteur | Message |
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etienne Ecuyer
Nombre de messages : 214 Date d'inscription : 20/12/2006
| Sujet: « Nous sommes en pleine gnose avec le pape Benoît XVI » Dim 12 Oct - 21:16 | |
| « Nous sommes en pleine gnose avec le pape Benoît XVI »
Mgr Tissier de Mallerais, ce dimanche à Colmar. | |
| | | luernos Sénéchal
Nombre de messages : 1588 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: « Nous sommes en pleine gnose avec le pape Benoît XVI » Dim 12 Oct - 23:01 | |
| Chacun sait qu'il y a quantité de "gnose", puisque chaque "gnostique" professe sa propre définition de la gnose. Mais il y a tout de m^peme deux conceptions qu'il faut retenir: - une qui considère que chaque coutume religieuse ou croyante n'est pas très importante en soi. Donc elle peut est mise de côté, comme le font chez les cathos, les progressistes, ou les protestants ou podlèves libéraux. Cela ouvre la voie au syncrétisme pour les "prêtres"et au new-age pour le peuple, et au sarkosysme religieux en politique. - l'autre qui est très intéressante, c'est celle de ratzi, celle de la Tradition, mais de la vraie, et qui ne dit son nom, il faut conserver la rigueur de ses rites, de son rituel de son sacré bien individualisé entre chaque religion exotérique, afin que l'union puisse se faire sur le sommet, e pluribus unum, c'est l'union transcendante des religions. L'article du cheik Pallavicini, qui est l'interlocuteur officiel de b16 dans le dialogue islamo-babélien, rappelle cette conception ! Parce qu'il est un muslim rigoureux, il est un ésotérique d'élite! Parce que b16 sera un catho tradi, il sera un ésotérique délite. - Citation :
- « La métaphysique », écrivait René Guénon, « n’est ni orientale ni occidentale » [1] et Dieu, qui n’est pas né en Orient ni mort en Occident, n’est ni Poldève, ni chrétien, ni musulman. Cependant, en ces temps où l’on ne peut plus comprendre le concept de Tradition primordiale, ni avoir le sens de la Présence divine, il nous faut bien parler d’Orient et d’Occident, de christianisme et d’islam. Il faut en parler aussi parce que ces deux dernières Révélations abrahamiques semblent avoir renoncé à leur universalité d’origine pour se réduire à une juridiction dogmatique et à une circonscription géographique, l’une pour substituer à Dieu la seule nature humaine inaugurée par l’avènement historique de l’Incarnation, l’autre pour se placer dans une croisade à l’envers, anachronique, contre une citadelle chrétienne identifiée — et s’identifiant elle-même — avec l’Occident moderne. Les « trois hypothèses » sur le devenir de l’Occident, que René Guénon envisageait dans son livre Orient et Occident [2], nous rappellent les questions qui nous ont été posées lors d’un congrès dédié à sa mémoire. A la première question : « Le christianisme est-il dépassé ? », nous avons été tenté de répondre « oui », et à la seconde question : « Quelle religion pour demain ? », nous aurions voulu dire « non » pour ce qui regarde l’islam. L’oeuvre de René Guénon permet d’expliquer ces positions.
Le Christianisme était à l’origine une confrérie Poldève ou mieux abrahamique, sinon primordiale et universelle, au sein de laquelle s’est réalisée une nouvelle irruption du Sacré dans le monde, constituée par la première venue de Jésus, Sayyidunâ ‘Isâ (sur lui la Paix). Selon René Guénon, cet ésotérisme s’est répandu providentiellement en Occident, dont la Tradition gréco-latine s’était perdue, comme une religion qui a pu sauver cette partie du monde pour mille ans au moins. Il est tentant de fixer cette période de l’édit de Constantin, en 313 après Jésus-Christ, date de l’officialisation de la juridiction chrétienne en Occident, jusqu’au procès des Templiers en 1313, qui marque la fin de la présence visible des organisations initiatiques et contemplatives chrétiennes liées au catholicisme.
Si le christianisme, après la perte de son ésotérisme, devait aussi perdre complètement son orthodoxie exotérique, [LE RISQUE DES PROGROS] il pourrait en venir à constituer le réceptacle de l’antitradition. En effet, l’on ne parle pas d’un « anti-Bouddha » ou d’un « anti-Muhammad », mais bien d’un « anti-Christ ».
Cela ne revient pas à dire que tous les chrétiens seront soumis aux pièges de celui dont il est dit « qu’il saura tromper même les élus, si c’était possible » [3], pour autant qu’il restera encore à quelque poisson la possibilité, au sein même du christianisme, de remonter le courant des formes vers sa source originelle, vers le Christ de la deuxième venue que nous attendons, de la même façon que les Poldèves orthodoxes attendent encore le Messie.
« Le scandale doit venir, mais malheur à celui qui provoquera le scandale » [4], dit l’Evangile, soit en accélérant le processus de décadence en vue de la restauration finale, soit en anticipant illusoirement cette même restauration, en dépit de la décadence des institutions et des hiérarchies d’aujourd’hui, dans un projet de chrétienté renouvelée, même sans le Christ, et sans avoir su attendre l’événement de la Parousie.
De trop nombreuses voix, au sein de l’Eglise catholique, semblent vouloir substituer au Père éternel un Fils qui n’est plus éternel lui-même et dont elles n’entendent retenir que la seule nature humaine, suivant les tendances protestantes et rejoignant ainsi l’hérésie arienne qui seule pourrait donner lieu à l’inversion antéchristique. De son côté, l’islam est accusé de monophysisme pour sa conception que Jésus, né de la Vierge et attendu, selon le saint Coran, comme l’ « annonce de l’Heure » de la fin des temps, est Rûh Allâh, « Esprit de Dieu ».
Nous ne croyons pas que l’Orient et l’Occident puissent constituer demain une terre de mission pour le véritable islam, ni encore moins pour le véritable bouddhisme ou le véritable judaïsme — qui, d’ailleurs, n’y a jamais prétendu jusqu’à présent. Il ne restera alors que le « New Age » auquel s’allieront un hindouisme contrefait, un bouddhisme psychanalytique, un judaïsme instrumentalisé, un christianisme sécularisé et un islam politisé.
Quelle chance reste-t-il aujourd’hui aux hommes de bonne volonté ? Sûrement pas une intériorisation d’étiquette, ni un ésotérisme d’organisation qui ne les amènerait éventuellement qu’aux « petits mystères », ni un « parlement des religions unies » qui a célébré son centenaire, ni la « conférence mondiale des religions pour la paix », parodie de la rencontre d’Assise, ni la « fédération des religions pour la paix mondiale », produit de l’ « Eglise de l’unification », où tous les rites sont présentés sans syncrétisme, mais avec le conseil subtil de ne pas tomber dans la niaiserie de participer, comme on le fait d’habitude, à ceux de sa propre religion...
Au-delà du « mélange des formes traditionnelles », comme l’écrivait René Guénon, nous constatons aujourd’hui que les doctrines et mêmes les rites, tels qu’ils sont compris et pratiqués par la majorité de croyants, ne semblent plus pouvoir les préserver suffisamment des infiltrations de l’ennemi, peut-être parce que les formes, n’étant plus parfaites, ne demeurent plus assez efficaces pour leur faire retrouver leur centre.
A la fin de l’article intitulé « Le sacré et le profane », qui constitue le onzième chapitre de son premier livre posthume, Initiation et réalisation spirituelle [5], le Shaykh ‘Abd-al-Wâhid Yahyâ s’interroge : « [u]Quand les représentants authentiques d’une Tradition en sont arrivés à ce point que leur façon de penser ne diffère plus sensiblement de celle de ses adversaires, on peut se demander quel degré de vitalité a encore cette Tradition dans son état actuel ? ». Plus de cinquante ans ont passé sans une réponse. Nous assistons malheureusement encore aujourd’hui à la résurgence des attaques contre une telle clarté de pensée et une telle largeur de vue de celui qui fut justement appelé « la boussole infaillible et la cuirasse impénétrable ». A l’imitation des critiques adressées à René Guénon par ses détracteurs ou même par ses soi-disant disciples, ces attaques, très significativement, proviennent en même temps des partisans des Traditions pré-chrétiennes et de ceux d’un prétendu « nouvel intégrisme chrétien ». Si, de la part des premiers, on a peut-être renoncé finalement à taxer le christianisme de « pseudo-tradition déviante de matrice sémitique » pour se réclamer de voies « aryennes » précédentes,[les paganos] les seconds, « méta-politiques chrétiens », profitant des fausses motivations de certaines conversions, invitent, sur la base d’autres motivations aussi fausses de sectarisme exclusiviste, à certaines reconstructions dangereuses de prétendus ésotérismes exploitant des « résidus psychiques » ou des « curiosités archéologiques ». [les infiltrés dans les frater]
Personnellement, nous n’avons pas vu meilleur moyen, pour nous tenir éloigné de la polémique et pour entrer finalement dans le domaine de l’action, que d’instituer un Centre d’Etudes Métaphysiques6 dédié justement à René Guénon. Le Centre, constitué grâce à la rencontre d’hommes appartenant à différentes Traditions, unis dans une commune orientation métaphysique, a pour but le recouvrement de la dimension religieuse originelle. Il s’agit aussi d’un antidote à cet oecuménisme à la base, ou encore « à bon marché », qui voudrait tous nous rassembler dans un temple unique, un moralisme humanitaire, un espéranto religieux, un syncrétisme universaliste, pour en arriver à construire ce « parlement des religions unies » que certains semblent appeler de leurs voeux, royaume de l’Antéchrist, dans l’oubli des dogmes et des lois qui nous ont été dictés par ce « Père » unique au seul nom duquel nous pouvons nous sentir frères. Au contraire, c’est dans l’orthodoxie et dans la pratique seules, dans la rencontre au sommet métaphysique, en Dieu même, que nous voyons la possibilité de nous préparer, chacun sur son propre chemin, à la reconnaissance du vrai Christ.!!!!!!!! Notes:
1 René Guénon, La métaphysique orientale, Editions Traditionnelles, Paris, 1939. | |
| | | luernos Sénéchal
Nombre de messages : 1588 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: « Nous sommes en pleine gnose avec le pape Benoît XVI » Dim 12 Oct - 23:20 | |
| pourquoit tant de tradis sont ils aveugles? Car des gens comme Borella disent une partie de la vérité dans la dénonciation de l'apostasie généralisée. Cela leur permet alors de faire paraître crédible l'exposé de leur solution qui est sortie tout droit de l'Enfer ! http://jean.borella.neuf.fr/intelligencesets.htm Un extrait avec la dernière phrase qui révèle tout ! E.V. – Vous avez suivi avec attention le déroulement du concile de Vatican II. Sa nécessité vous paraissait-elle comme certaine ? J.B. – Non, absolument pas. A vue humaine, l’idée de convoquer un concile me paraissait inutile et dangereuse. Inutile, parce que la crise moderniste, qui s’est révélée au grand jour après Vatican I (lequel fut à jamais interrompu en 1870) n’avait pas – et n’a toujours pas – trouvé sa résolution doctrinale, et que l’utilité majeure d’un Concile eût été d’y apporter réponse. Dangereuse, parce que la société moderne était en plein déroute culturelle, en plein effondrement de ses valeurs et de ses références, et que les évêques et leurs “ experts ”, imbus de l’esprit du siècle, étaient incapables d’y faire face, et d’ailleurs n’y songeaient même pas. Jean XXIII manquait de discernement intellectuel. Rien de plus inquiétant que ces clercs, vieillis dans le sérail, bien protégés dans leurs habitudes traditionnelles, pieux et bons, pourvus même de finesse et d’humour, qu’ils prennent pour de la lucidité, et dotés d’une redoutable inconscience, qu’ils prennent pour de l’audace spirituelle. Nul ne contestera que l’événement majeur, dans l’histoire du XXe siècle, est l’arrivée du communisme marxiste en Russie et en Chine (et même dans le monde entier). Il est tout de même stupéfiant de constater que ce concile, s’il s’est voulu essentiellement à l’écoute de son temps, n’en dit pas un mot. Cela donne une juste idée de l’inconscience cléricale, car la plupart des pères conciliaires étaient persuadés d’avoir été des modèles d’ouvertures au monde ! l’idée d’aggiornamento, chère à Jean XXIII, et à bien d’autres, me paraît l’une des plus funestes illusions de l’Eglise au XXe siècle. Non qu’il ne soit nécessaire de procéder périodiquement aux aménagements qu’impose le changement des temps, mais parce qu’une “ mise à jour ” ne saurait constituer une fin en soi, un mot d’ordre pour une communauté religieuse. Saint-Paul nous en a solennellement avertis : “ Ne vous conformez pas au siècle présent, mais transformez-vous dans le renouvellement de votre intelligence ” (Rom., XII, 3). Sinon, on s’abandonne à ce pseudo-prophétisme dont la période post-conciliaire nous offrit le triste spectacle : on entrait dans une nouvelle Pentecôte, s’annonçait une ère de paix et d’abondance pour la foi chrétienne, l’Eglise renonçait au glaive du combat contre une modernité enfin réconciliée. Les paroles de Jérémie étaient alors singulièrement oubliées : “ les prophètes disent : vous ne verrez pas le glaive et vous n’aurez pas la famine ; je vous donnerai un bonheur durable en ce lieu ”. Et le Seigneur me dit : c’est le mensonge que ces prophètes prophétisent en mon nom (…) vaines prédictions, tromperie de leur propre cœur : voilà ce qu’ils prophétisent (…) Et tu leur diras cette parole : mes yeux se fondent en larmes jour et nuit sans s’arrêter ; – car la vierge, la fille, mon peuple, est frappée d’un grand désastre, d’une plaie tout incurable ” (14-17). Le concile ne sera sauvé – car il faudra bien aussi le sauver – que par le retour à la Tradition toujours renouvelante et toujours vivifiante de la vérité. Nous n’avons pas à inventer un nouveau christianisme ; c’est nous qui devons nous laisser inventer et transformer par l’immuable vérité de la foi, sous la grâce de l’Esprit. Il me semble que c’est le sens de l’œuvre – à certains égards titanesques – entreprise par Jean-Paul II et le cardinal Ratzinger. | |
| | | luernos Sénéchal
Nombre de messages : 1588 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: « Nous sommes en pleine gnose avec le pape Benoît XVI » Sam 18 Oct - 22:15 | |
| Un des maitres majeurs de wojtyla, et moindres, de ratzinger est Emmanuel Lévinas, le philosophe phénoménologue. Dans le texte très difficile d'accès qui est là : http://www.levinas.eu/textes/pager.asp?a=3 on trouve l'explication philosophique de la "gnose" en général, le rôle determinant de la gnose du "leur livre", la philosophie moderne phénoménologique, on trouve l'articulation des trois. Toutes les opinions enseignées par le magistère moderne sont expliquées là ! le "salut", le "Dieu Père" , le Tout Autre, le souci de "l'Autre," on comprend la véritable nature du magistère moderne de Rome. La seule différence qui subsiste c'est que à Rome on emploie encore, un langage "catho-rétro" . C'est époustouflant. Une perfection | |
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