Torquemodo Aspirant
Nombre de messages : 76 Localisation : Paris - Liban Date d'inscription : 12/02/2007
| Sujet: Nouvelles du "Liban-message" Mer 29 Oct - 1:03 | |
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- L’association Adyan consacre tous ses efforts à la solidarité spirituelle interreligieuse. Pour la seconde année consécutive, elle commémore la Rencontre d’Assise (1986), cette année sur le thème de la réconciliation.
En commémoration de la rencontre religieuse d’Assise pour la paix qui s’est tenue à l’initiative du pape Jean-Paul II en Italie le 27 octobre 1986, l’association libanaise Adyan pour les études religieuses et la solidarité spirituelle a organisé, pour la seconde année consécutive, une rencontre spirituelle sur le thème éthique et religieux : « Ensemble pour la pénitence et la réconciliation ». Cette rencontre a rassemblé samedi les représentants des chefs des groupes spirituels, des personnalités religieuses sociales et éducatives des différentes religions et rites, les membres d’associations locales travaillant dans le domaine du dialogue et de la paix civile, et les personnes intéressées par la prière venues exprimer leur solidarité spirituelle. La rencontre s’est tenue à la faculté Khaled ben al-Walid de l’Association des Makassed (Barbir) à Beyrouth pour marquer une alternance entre sites religieux chrétiens et musulmans. La réunion de 2007 s’était tenue à Harissa. Au programme, prière du soir pour les musulmans et, parallèlement, prière des chrétiens marquées par des moments d’intercession en faveur d’une sincère réconciliation entre tous les Libanais. Ce double temps de prière a précédé une cérémonie commune introduite par un mot du P. Fadi Daou, fondateur et président de Adyan qui a annoncé que d’autres initiatives suivront pour consolider le processus de réconciliation nationale. Ce mot a été suivi de la projection d’un court métrage rappelant la rencontre de Harissa, puis par deux témoignages de Mireille Matar et Hussein Itani sur une rencontre internationale interculturelle tenue en France. Un troisième témoignage a suivi, celui de sœur Ghada, une carmélite qui a dédié sa vie à la pénitence et la réconciliation. Sous la direction du chef d’orchestre international Barkev Taslakian, la chorale al-Faiha’ (lauréat du prix national pour la chanson) a ensuite chanté des hymnes dédiés à l’unité spirituelle entre les religions et la paix entre les hommes. La projection d’un second film a suivi, récits et témoignages de deux anciens miliciens aujourd’hui « convertis à la fraternité ». La rencontre s’est achevée par la lecture d’une « déclaration finale » axée sur le processus de réconciliation.
Une priorité… à approfondir « Il est évident, constate la déclaration, que la réconciliation politique entre les différentes parties libanaises est devenue une priorité nationale. Nous avons voulu accompagner ce processus par un approfondissement de la portée éthique, spirituelle et religieuse de la vertu de la réconciliation, primordiale dans l’islam et le christianisme. » Et d’ajouter :« (…) Nous voulons nous rappeler aujourd’hui, comme nous voulons rappeler à tous les Libanais, que l’homme est, fondamentalement et en premier lieu, responsable de ses actions devant Dieu, maître de l’univers et de l’histoire. Il ne nous est donc pas permis de prendre à la légère le mal qui provient de nous car il touche notre relation à Dieu et notre vie spirituelle tout en défigurant notre relation à l’autre. « (…) La réconciliation requiert donc, outre une restauration de la relation entre personnes concernées, un acte de repentance sincère, exprimant une prise de conscience du mal qui provient de nous et avouant notre besoin de la miséricorde de Dieu. « (…) La violence que notre société libanaise a vécue et continue à vivre nous touche tous, et laisse ses traces dans nos âmes et nos cœurs, tout comme elle touche nos pensées, nos paroles et nos actes, sans que nous en soyons toujours conscients. Nous risquons tous de tomber dans le piège de la violence cachée qui nous fait justifier ce qui est faux et continuer à le porter ou le faire (…) « Tout en ayant conscience qu’il n’y a pas d’avenir pour le Liban sans réconciliation et pardon entre tous les fils de ce pays, nous désirons aujourd’hui reconnaître notre responsabilité à tous devant la réalité douloureuse, et nous engager dans un processus stable et permanent d’une réconciliation globale, qui ne s’ébranle pas au gré des circonstances et changements politiques. » La déclaration s’est conclue sur l’annonce du lancement, par Adyan, d’un programme de réconciliation permanente qui inclut la formation du « Groupe libanais pour la réconciliation permanente et le vivre-ensemble » ainsi que l’organisation de différentes activités soutenant ce processus. L'Orient-Le-Jour (quotidien libanais francophone) 28-10-2008 | |
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