Auummmmmmmmmmmmmmm

trouvé sur le salonbeige, en passant

Citation :

Des bouddhistes à l'abbaye du Thoronet
Scandaleuse conséquence d'un des plus grands rapts de l'histoire, la récupération par la République des biens de l'Église : Nos vieilles pierres chrétiennes vont résonner de sons bouddhistes, alors que l'acoustique extraordinaire de cette abbaye cistercienne a été conçue pour faire entendre les louanges de Dieu :


"L'abbaye cistercienne du Thoronet (Var) accueillera cet été un choeur de moines bouddhistes du temple japonais Daitoku-ji qui seront les premiers à sortir de ce sanctuaire zen fermé au monde extérieur depuis sa fondation en 1319, selon les organisateurs.
Le concert est prévu le 25 juillet à l'occasion des Rencontres internationales de musique médiévale du Thoronet. Dans ce lieu à l'acoustique exceptionnelle, les moines seront accompagnés du percussionniste Stomu Yamash'ta qui jouera sur des pierres volcaniques venues spécialement du Japon, explique à l'AFP l'administrateur du festival Daniel Bizien".

Lahire

Alors qu'on pourrait on (devrait, on aurait dû) y entendre ça:

https://www.youtube.com/watch?v=d5p_U8J0iRQ

on va entendre ça

https://www.youtube.com/watch?v=5UGln73LzoM&feature=PlayList&p=5D0CF592BF7C36EA&index=2

Calamitas! les vocalises du dyabolos dyabolicum! Sans parler du clip...

Bah, on est plus à ça près, après le Mont Saint-Michel, la Basilique Sainte Madeleine de Vézelay et d'autres* qui ont été refilées à ces gogos: http://jerusalem.cef.fr/ on peut s'attendre à tout!
Tiens, si vous avez la patience de regarder défiler les jolies belles photos de leur bannière vous apercevrez une magnifique croix ansée comme celle qui trône sur l'autel de la cryptre de la basilique de Vézelay, juste en face des reliques de Sainte Marie-Madeleine qui n'a pas mérité ça!!
Times they are a-changin'... comme disait l'autre.

* http://jerusalem.cef.fr/index.php/monastiques/ou-nous-trouver

Rosalmonte a écrit:

Dans ce lieu à l'acoustique exceptionnelle, les moines seront accompagnés du percussionniste Stomu Yamash'ta qui jouera sur des pierres volcaniques venues spécialement du Japon, explique à l'AFP l'administrateur du festival Daniel Bizien".

Stomu Yamash'ta

Je savais bien que ça me disait quelque chose... (Melki)...




Ce percussionniste japonais est à classer parmi les précurseurs de la World Music. Profondément imprégné de la culture traditionnelle de son pays, il étudie aux Etats Unis et forme dans les années soixante-dix un groupe réunissant des grands noms de la pop occidentale, avant de se retirer au Japon pour étudier à la musique bouddhiste et les possibilités sonores des pierres de volcan.
Prodige précoce de la percussion, le musicien japonais quitte son pays natal en 1964 à l’âge de dix sept ans pour étudier les bases de la musique classique occidentale et du jazz à la Juliard school de New York, puis à l’Interlochen academy du Michigan puis au Berkeley College of Music à Boston. Il se distingue rapidement, joue au sein du Chicago Symphony Orchestra ou du Philharmonique de Berlin en travaillant avec des compositeurs de renommé internationale comme Tôru Takemitsu, Hans Werner Henze, Peter Maxwell Davies. En 69, Times magazine le présente «comme l’homme qui a changé l’image des percussions». En 1972, il crée le Red Bouddha Theater, troupe multidisciplinaire qui réunit 35 jeunes comédiens, danseurs et musiciens. L’année suivante la troupe fait sensation avec la pièce «The Man from the East» au festival d’Avignon et poursuit une longue tournée à travers le monde qui dépasse les 500 représentations. Il travaille également pour le cinéma créant des effets sonores pour le film Images de Robert Altman.




En 1976, il se fait connaître du public pop en montant le «supergroupe» Go avec Stevie Winwood au chant et aux claviers, le précurseur du Kraut Rock allemand Klaus Schulze aux synthétiseurs, le guitariste de Return to Forever Al Dimeola et le batteur de Santana, Mike Shrieve. En pleine époque de prog rock l’association rencontre un grand succès qui les mène dans les plus grandes villes de la planète. 3 cds témoignent de la dynamique innovatrice de Go. La même année on retrouve sa signature dans la bande original du film de Nicholas Roeg «The man who fell to earth» qui marque les débuts à l’écran de David Bowie.


Mais de son propre aveu tout est allé trop vite pour lui. En 1978, il se replie à Kyôto où il entame un voyage intérieur en étudiant la musique bouddhique dans le temple zen Toji. Il conçoit alors un nouveau type de célébration musicale qu’il présentera dans divers lieux sacrés, temples japonais ou encore sur le site druidique anglais de Stonehenge en 90.


Il continue également de travailler pour le cinéma et récolte l’équivalent d’un oscar auprès de l’académie japonaise en 1985 pour le film Kukai de Junya Sato.
En 1986 le physicien Hotoshi Maeda lui fait découvrir les vertus musicales des roches volcaniques sanukite. Stomu Yamash’ta passe les vingt années suivantes à en explorer les possibilités. Il crée toute une gamme d’instruments : xylophone, gong ou cloche d’une grande pureté sonore. Il les utilise seuls, en accompagnement d’instruments traditionnels ou contemporains comme lors de la tournée japonaise de Mick Jagger en 88. A la fin des années 80, il reçoit plusieurs prix importants au Japon et lors de la décennie suivante se voit confier des missions prestigieuses : production de concert pour l’ouverture de centre de recherche ou de musée. En 2000, il est nommé directeur artistique de la célébration du passage au troisième millénaire et devient membre du conseil d’administration de la Sacred Bridge Foundation, ONG basé à Jakarta dont la mission est de préserver les musiques traditionnelles d’Asie.


Il poursuit depuis son travail de compositeur ou de directeur artistique le plus souvent en association avec les commémorations laïcs ou religieuses de la vie culturelle de son pays.

Surtout que au Thoronet a été enregistré il y a quelques années, un disque de chant grégorien, très antique, appellé Chant des Gaules. La voix est celle d'Igor Reznikoff, et j'ai la chance de posséder un exemplaire de ce cd.

Reznikoff n'est pas un moine, il n'est même sûrement pas catho, et il a une approche du grégorien plutôt originale. Il fait chanter la pierre. Bon, je ne m'y connais pas trop, mais il chante en se mettant à l'octave du lieu où il se trouve, et utilise l'écho comme une sorte de seconde voix. Les traits rebondissent sur les voûtes et sont en quelque sorte relancés par le soliste pour créer une nouvelle volute.

Il parcourt les cathédrales et autres lieux pour leur acoustique, et le Thoronet est vraiment un endroit fait pour les plus beau élans du chant grégorien. Ce disque est un chef-d'oeuvre, à mon sens.

Voici quelques échantillons, trouvés sur amazon.

http://www.amazon.fr/Chant-du-Thoronet-Collectif/dp/B000BTQGBM/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=music&qid=1240607838&sr=8-1

Et il y a ça aussi, même si le son n'est pas très bon, et surtout malgré le crachat que représente la join-venture catho(?)-yoga, dans la Basilique de S. François d'Assise. Les 5 premières minutes sont magnifiques.

https://www.youtube.com/watch?v=w1-5w3WYT5Y