Un « serial killer » noir confondu par son ADN plus de trente ans après les faits
02/05/2009 – 12h00
LOS ANGELES (NOVOpress) – Le chef du Los Angeles Police Department, William Bratton, a annoncé jeudi l’arrestation, le 31 mars dernier de John Floyd Thomas (photo), un ancien enquêteur d’assurances de 72 ans soupçonné d’avoir étranglé plusieurs dizaines de vieilles dames en Californie dans les années 70 et 80. L’analyse de son ADN a révélé que le suspect était impliqué à coup sûr dans six viols et meurtres. Le département des affaires non résolues a par ailleurs étendu l’enquête à 25 autres morts non élucidées dans le Sud de la Californie et envisage de l’élargir au-delà de la région.
John Floyd Thomas avait déjà été emprisonné à deux reprises. En 1957, il avait purgé une peine de six ans après un cambriolage assorti d’une tentative de viol. En 1978, il avait été condamné à cinq ans pour un viol commis à Pasadena. Néanmoins, aucun lien n’avait été établi avec une série de viols et meurtres commis dans les années 1970 près de Los Angeles, ni avec une séries de crimes similaires enregistrés entre la date de sa seconde remise en liberté et celle de son départ à la retraite.
Le « westside rapist », le « violeur des quartiers ouest » de Los Angeles, violait puis étranglait des femmes âgées et blanches, de milieu très modeste, parfois invalides, avant de recouvrir le visage de ses victimes d’un oreiller ou d’une couverture. Durant les années 70, la communauté afro-américaine de la côte Ouest des Etats-Unis a été particulièrement sensible aux thématiques racistes anti-blanches du mouvement terroriste marxiste et noir des Black Panthers. Ainsi, dans son livre Soul on Ice paru dans les années 1960, l’un de ses anciens dirigeants Cleaver Eldridge revendiquait ouvertement avoir commis des viols de femmes blanches « Je franchissais le pas et recherchais des proies blanches… Le viol était un acte d’insurrection. Cela m’enchantait de défier et de piétiner la loi de l’homme blanc, son système de valeur… de souiller ses femmes. » Une piste politiquement incorrecte que n’oseront sans doute pas suivre les enquêteurs pour tenter de comprendre les actes de John Floyd Thomas. La peine de mort ayant malheureusement été abolie dans l’Etat californien, celui-ci encourt la prison à perpétuité, sans remise de peine, s’il est reconnu coupable.