Demain, 8 mai, Monseigneur Saint Michel Archange...

Malheureusement cette fête est éclipsée surtout en notre Patrie où les frères maçons ne veulent pas du Saint Ange Protecteur et Gardien de la Sainte Église, Patron de la France.

Cependant, en 1429 il délivra Orléans de l'Anglais et, en 1945, il nous accorda l'armistice...

L'église de France a lamentablement suivi les directives maçonniques et les tradis... aussi. (Voyez l'ordo de la FSSPX et le missel qu'elle réédite.)

N'oublions pas qu'il sera le Hérault de la Sentence Éternelle!!!

de stercore

Cher Monsieur,

En l'occurrence, ce n'est pas la FSSPX qui est directement en cause, mais Jean XXIII (or la FSSPX suit Jean XXIII en liturgie).

En effet, la fête de l'apparition de saint Michel archange a disparu en raison du décret du 26 juillet 1960 portant promulgation du nouveau code des rubriques.

En fait, plusieurs fêtes ont alors disparu, à savoir :

- 18 janvier : Chaire de saint Pierre à Rome
- 3 mai : Invention de la Croix
- 6 mai : Saint Jean devant la Porte latine
- 8 mai : Apparition de saint Michel archange
- 3 juillet : Saint Léon II
- 13 juillet : Saint Anaclet
- 1er août : Saint Pierre-aux-liens
- 3 août : Invention de saint Etienne

Disparue également la commémoraison de saint Vital, martyr (le 28 avril).

D'autres changements ont eu lieu alors dans le calendrier :
- Des fêtes réduites à de simples commémoraisons ;
- Des fêtes élevées au rang de fêtes de 1ère ou 2ème classes ;
- Des fêtes nouvelles inscrites au calendrier ;
- Des fêtes et des commémoraisons transférées ;
- Des fêtes qui changent de nom.

Hélas, cher Monsieur, vous avez raison...

Et on voit bien les fruits au sein de la fraternité elle-même...

Sous l'ignoble Roncalli , des prêtres se lamentaient disant: "Ce bon pape Jean ne se rend pas compte de ce qu'il fait" . En mon for interne, je les approuvais. Aujourd'hui, je suis absolument certain, que Roncalli savait parfaitement ce qu'il voulait: faire table rase du passé.

de stercore

Cher Monsieur,

En matière liturgique, je crois que Jean XXIII n'est ni plus ni moins réformateur que Pie XII. Les réformes les plus "audacieuses" ont été le fait de ce dernier, et non pas de Jean XXIII, dont les rubriques ne sont en définitive que l'achèvement de la réforme pacellienne des années 1950.

Prenons un exemple particulièrement parlant. Jean XXIII supprime la fête de l'apparition de saint Michel archange. Et c'est fort dommage. Mais quid des octaves supprimées par Pie XII (ne serait-ce que l'octave de l'Epiphanie, excusez du peu) ? Quid de la suppression, toujours par Pie XII, des cérémonies traditionnelles de la vigile de Pentecôte, calquées sur les cérémonies de la vigile pascale (réformées, ainsi que l'on sait, par le même Pie XII) : chant des prophéties (six prophéties reprises du Samedi Saint pré-pacellien), bénédiction des fonts baptismaux, chant des litanies des saints... Prenez un missel d'avant 1956 et un missel des années 1956-1960 (avant les rubriques de Jean XXIII qui entrent en application en 1961) : comparez !

L'infaillibilité des lois liturgiques garantit l'orthodoxie et l'orthopraxis des réformes d'un vrai et légitime pape. Elle ne garantit nullement cependant que lesdites réformes soient "meilleures" que l'état liturgique antérieur.

Comme vous, je crois qu'il y a lieu de se lamenter des appauvrissements liturgiques manifestes auxquels ont donné lieu les réformes de Jean XXIII... et j'ajoute qu'il en va mêmement pour les réformes de Pie XII ! Mais je ne vois là (c'est-à-dire dans les appauvrissements liturgiques en question) nul fondement à mettre en cause l'autorité de Jean XXIII : l'infaillibilité des lois liturgiques ne garantit pas l'Eglise contre de tels appauvrissements. Mais si tel était le cas - ce qui n'est pas - il ne faudrait pas se contenter d'appliquer le remède de cheval à Jean XXIII... il faudrait également l'appliquer à Pie XII ! Et pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Après tout, la réforme de la disposition des psaumes opérée par saint Pie X dans le Bréviaire romain, si elle obéit à d'incontestables motifs pastoraux, n'en est pas moins discutable, tant elle rompt avec de très antiques traditions liturgiques et ascétiques (il suffit d'être quelque peu familier du rite monastique - où la disposition est restée inchangée - pour s'en rendre compte).

Non, si l'autorité de Jean XXIII peut poser problème, au point de devoir être rangé dans le même sac que Paul VI, c'est je le crois pour d'autres motifs. Voyez notamment l'encyclique Pacem in terris (11 avril 1963)...

Cher NM,

vous dites

Citation :

En matière liturgique, je crois que Jean XXIII n'est ni plus ni moins réformateur que Pie XII

Pie XII n'a pas lancé V2, qui est une révolution dans l'Eglise. Pie XII a certes fait des modification liturgiques, mais pas d'une ampleur telle à dénaturer cette même liturgie, que Jean XXIII a défigurée. Sans parler du fait que Pie XII était catholique, alors que Jean XXIII était maçon. Les intentions qui ont dicté leurs réformes étaient diamétralement opposées. Les appauvrissements liturgiques qu'ils ont apportés sont, pour Pie XII catholiques, tandis que celles apportées par Jean XXIII sont sataniques, elles ont fait dévier la foi. Et c'est pour cette raison que, je crois, il y a lieu d'appliquer le remède de cheval à Jean XXIII, et pas à Pie XII.

Cher N.M.,

En effet, il y a bien longtemps que la subversion est à l'intérieur de l'Église.

Sous Pie XII des moines dévoués à Marie ont apprécié la suppression de l'octave de l'Immaculé Conception qui éclipsait la liturgie de l'avent. L'épiphanie étant une fête cardinale... Il y avait peut-être un souci de simplification?

La disparition ou l'amoindrissement de certaines fêtes du sanctoral:
saint Michel, saint Martin, saint Denis, saint Maurice, saint Georges, ...est particulièrement grave.

Bien évidemment, le crime de Jean XXIII ne résidait pas exclusivement dans les réformes liturgiques; il était, hélas, viscéralement moderniste.

de stercore