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Dom Guéranger, Jésus-Christ Roi de l'Histoire, Collection sens de l'Histoire, Association saint Jérôme, 2005, p. 95-97 a écrit:
Ainsi, n'en doutons pas, l'islamisme n'est pas seulement une révolution d'Arabes qui s'ennuient sous la tente, et auxquels un chef habile a imprimé une surexcitation qui les pousse tout à coup à la conquête des villes les plus luxueuses de l'Orient. Non; mais Dieu a laissé prévaloir pour un temps l'antique ennemi de l'homme, et lui a permis de choisir un organe duquel il séduira les peuples, en même temps qu'il les asservira par le glaive. De là, Mahomet, l'homme de Satan, et le Coran, son évangile. Or, quel est le crime qui a poussé ainsi à bout la justice de Dieu, et l'a portée à abandonner ces peuples à un esclavage dont nous ne prévoyons pas encore la fin ? L'hérésie est ce crime odieux, qui rend inutile la venue du Fils de Dieu en ce monde, qui proteste contre le Verbe de Dieu, qui foule aux pieds l'enseignement infaillible de l'Eglise. Il faut qu'il soit puni et que les nations chrétiennes apprennent qu'un peuple ne s'élève pas contre la parole révélée sans s'exposer à voir châtier, même dès ce monde, son audace et son ingratitude. Alors succombent et Alexandrie, second siège de Pierre, et Antioche, où il siégea d'abord, et Jérusalem, qui garde le tombeau glorieux. [...]
Le flôt s'arrête devant Constantinople et n'inonde pas encore les régions qui l'avoisinent. L'empire d'Orient, devenu bientôt l'Empire grec, est mis à même de profiter de la lecon. Si Byzance eût veillé à la foi, Omar n'eût ni visité ni Alexandrie, ni Antioche, ni Jérusalem. Un délai est accordé; il sera de huit siècles; mais lorsque Byzance aura comblé la mesure, le croissant vengeur reparaîtra. Ce ne sera plus le Sarrasin, il est usé; mais le Turc, et Sainte-Sophie verra badigeonner ses images chrétiennes et peindre par dessus les sentences du Coran, parce qu'elle est devenue le sanctuaire du schisme et de l'hérésie. [...]
Quant à son audace de pénétrer sur le sol francais, il l'expiera durement dans les champs du Poitou. L'Islam s'est trompé; là où l'hérésie ne règne pas, il n'y a pas de place pour lui. [...]
Arrêtons-nous ici, après avoir salué la justice de Dieu sur l'hérésie et reconnu la vraie cause des triomphes de l'islamisme, et l'unique raison de la permission divine à laquelle il doit d'avoir existé, de n'avoir pas été une secte obscure et éphémère au fond de l'Arabie.