Ce qui n’est pas le moins intéressant, c’est de voir tous ces scientifiques prêts à engager leur réputation sur ce sujet controversé. Rogers était un agnostique, beaucoup sont protestants, d’autres même ...de la race du Christ, tous animés du même respect envers la vérité entrevue. Ce simple fait est déjà une indication que “le doigt de Dieu est là”, tout comme la suite invraisemblable des “coïncidences” qui ont joué en faveur de leurs démarches depuis le commencement, et dont la moindre n’est pas la complémentarité de tous ces spécialistes, tous d’une grand utilité pour l’avancement du projet.
Au moment de clôturer (provisoirement) son Enquête sur le Saint-Suaire en 1983, le baptiste John Heller – l’un de ceux qui avaient travaillé à réfuter scientifiquement les allégations de McCrone – avouait que seuls trois d’entre eux sur les 40 membres du STURP croyaient que le Saint Suaire était vraiment l’authentique linceul de Jésus de Nazareth ! On voit ici que depuis lors, malgré la fameuse datation au carbone 14, ils ont été rejoints par d’autres, dont le plus connu est précisément l’incroyant Rogers, membre du groupe dès le début !
Mais dès cette époque, quand on leur posait la question “avez-vous trouvé quelque chose qui puisse réfuter l’authenticité du Suaire ?” la réponse était unanime : “non”. Pour aucun d’entre eux, les empreintes ne relevaient ni de l’art, ni de la légende. Tous ces puits de science rejoignaient, après analyse approfondie, les conclusions médicales du Dr Barbet.
Parmi les trois “croyants” du groupe figuraient dès 1983 Barrie Schwort, dont l’enthousiasme est effectivement manifeste dans ce film, et celui que John Heller présente dans son livre comme le maître d’œuvre du groupe, le physicien de haut niveau John Jackson, que j’ai reconnu sur plusieurs des photos exposées ici, dont la passion pour le Suaire remonte à l’âge de 14 ans et qui, si on l’avait laissé faire, aurait volontiers choisi la célèbre relique comme sujet de thèse pour son doctorat de physique !