Demande de conseils

Je comptais mettre ceci dans les "Intentions de prières" ; or, j'ai d'abord besoin de conseils, surtout ceux de Monsieur l'abbé Grossin, mais tous les autres seront les bienvenus aussi.

Un ami à nous, médecin ORL âgé de 58 ans, est en train de mourir d'une leucémie ; récemment, il a appris qu'il avait droit en prime à une double embolie pulmonaire : sans doute des métastases... Ce matin, histoire de se changer les idées, il est allé acheter une concession au cimetière de son patelin en compagnie de son épouse. Ce trimeur forcené (mais assez jouisseur : il a beaucoup picolé étant jeune) a toujours fonctionné à l'énergie et à l'orgueil, après avoir vécu une enfance extrêmement difficile entre un père et une mère innommables. Il est athée, ou au moins agnostique, et se tient éloigné de tout Sacrement, depuis des dizaines années sûrement, après avoir fait à peu près n'importe quoi de lui-même. Je lui avais fait lire des ouvrages de haute tenue scientifique sur le saint Linceul, mais il me les a rendus avec le petit sourire de celui à qui on ne la fait pas et un geste du genre "Oh, moi, ces trucs, tu sais..."

Que faire pour tenter de lui obtenir in extremis des grâces d'état qui l'empêcheront de tomber là où nul ne veut aller, mais où tant d'âmes se perdent ? Je ne peux tout de même pas le prendre par le colbac et le secouer en lui hurlant dans les oreilles : "Convertis-toi et fais pénitence, crétin, sinon, c'est l'enfer assuré pour très bientôt !".

Comment s'y prendre ? Ai-je seulement le droit de ne rien dire, de ne rien faire ? Peut-on au moins faire dire des messes pour la conversion de quelqu'un ?

Je suis complètement désorienté et paralysé par une telle situation. Un grand merci anticipé à tous ceux qui pourront éclairer ma lanterne, car malgré mes 62 ans, je n'ai encore jamais été confronté à ce genre de dilemme depuis ma propre conversion, qui est relativement récente.

Faire dire des Messes, offrir ses Communions, faire des sacrifices, des pénitences à offrir en vue de sa conversion. réciter le Chapelet à cette intention. Invoquer Marie (le souvenez-vous, entres autres), lui confier cette affaire. Etre doux mais ferme. Penser au scapulaire Vert. Il y a aussi la Neuvaine du Petit Enfant Jésus de Prague.

Ne pas trop insister non plus (genre secte baptiste) de peur qu'il se referme, mais être toujours présent pour l'aider, le soulager. Prier devant lui.

Enfin. C'est comme ça que j'essaie de faire...

Le seule remède dans ces cas-là : la médaille miraculeuse et le scapulaire vert glissés sous son lit ou dans ses affaires. A vous de voir....

Dismas a écrit:

Je comptais mettre ceci dans les "Intentions de prières" ; or, j'ai d'abord besoin de conseils, surtout ceux de Monsieur l'abbé Grossin, mais tous les autres seront les bienvenus aussi.

Un ami à nous, médecin ORL âgé de 58 ans, est en train de mourir d'une leucémie ; récemment, il a appris qu'il avait droit en prime à une double embolie pulmonaire : sans doute des métastases... Ce matin, histoire de se changer les idées, il est allé acheter une concession au cimetière de son patelin en compagnie de son épouse. Ce trimeur forcené (mais assez jouisseur : il a beaucoup picolé étant jeune) a toujours fonctionné à l'énergie et à l'orgueil, après avoir vécu une enfance extrêmement difficile entre un père et une mère innommables. Il est athée, ou au moins agnostique, et se tient éloigné de tout Sacrement, depuis des dizaines années sûrement, après avoir fait à peu près n'importe quoi de lui-même. Je lui avais fait lire des ouvrages de haute tenue scientifique sur le saint Linceul, mais il me les a rendus avec le petit sourire de celui à qui on ne la fait pas et un geste du genre "Oh, moi, ces trucs, tu sais..."

Que faire pour tenter de lui obtenir in extremis des grâces d'état qui l'empêcheront de tomber là où nul ne veut aller, mais où tant d'âmes se perdent ? Je ne peux tout de même pas le prendre par le colbac et le secouer en lui hurlant dans les oreilles : "Convertis-toi et fais pénitence, crétin, sinon, c'est l'enfer assuré pour très bientôt !".

Comment s'y prendre ? Ai-je seulement le droit de ne rien dire, de ne rien faire ? Peut-on au moins faire dire des messes pour la conversion de quelqu'un ?

Je suis complètement désorienté et paralysé par une telle situation. Un grand merci anticipé à tous ceux qui pourront éclairer ma lanterne, car malgré mes 62 ans, je n'ai encore jamais été confronté à ce genre de dilemme depuis ma propre conversion, qui est relativement récente.

Cher Dismas,
Cet homme proche de la mort a de la chance d'avoir un ami comme vous.
Il connaît votre foi. En lui montrant qu'un chrétien, qu'un catholique est présent près de lui pour l'accompagner dans cette dernière épreuve, vous participez inconsciemment peut-être à sa conversion au moment ultime.
L'amour des autres est le plus grand facteur de conversions. D'ailleurs, je n'en connais pas d'autre.
Vous ne saurez pas, vraisemblablement si, à l'agonie, il ne remettra pas son âme entre les mains de Dieu. Rappelez-vous des paroles du Christ sur la Croix et aussi de la conversion du bon larron.
Ovaldé

Cher Dismas,

J'ai vécu un cas pareil, avec un médecin chef de clinique.

Après une discussion calme et sérieuse je lui ai donné un chapelet lui demandant d'en réciter quelques dizaines.
Je lui ai dit qu'il devait mettre les choses en ordre et de penser à se confesser.
Avec mon épouse nous avons fait une neuvaine de jeûnes et de prières.
Il s'est confessé et a dit son chapelet tous les jours jusqu'à sa mort.

La très Sainte Vierge Marie est la seule solution : Genèse, III, 15.

Patience et courage.

Amitiés.

Merci de vos différentes idées. Toutes sont excellentes, mais aucune ne sera facile à suivre, car cet ami vit à 80 km de chez nous, nous nous voyons assez rarement, et je voudrais éviter de donner l'impression de lui faire une visite "pré-mortuaire"... Mais je vais y réfléchir, et je ferai tout mon possible. Au pire, il restera toujours la prière.

Citation :

Au pire, il restera toujours la prière.

Homme de peu de Foi!!! Allez courage!!! c'est l'arme par excellence. A combien de Kms de Tolbiac priait Ste Clotilde? A combien de Kms de Lépante étaient les familles Européennes qui priaient pour une heureuse issue de la bataille?

Allez, on va tous s'y mettre!!! Un sacrifice par ci, une petite prière par là. Et puis il reste aussi son ange gardien à prier à cet homme!!! Rien n'est perdu!!!

Bien vu, Credo : je me suis mal exprimé. Par "au pire", j'entends "si je ne parviens pas à intervenir directement auprès de lui". Mais le "au pire" est évidemment de trop.

Dismas, ce Monsieur me rappelle une expérience assez dur à surmonter, il y a quelques années.
Le beau frère de mon Parrain se disait Athée et le BON DIEU pour lui n'était que pitrerie , j'ai dû faire appel sans cesse auprès de sa femme et de mon parrain afin de placer sous son oreiller la médaille miraculeuse bénie, il y a eu des objections assez dures de la part de la famille, mais gràce à mon parrain j'ai pu faire glisser la médaille discretement sous l'oreiller tout en priant pour son âme.

n'oublions pas que rien est impossible et qu'une âme peux même à la dernière seconde avant de rendre souffle, se sauver!

lui demander, au nom de votre amitié, de porter la médaille miraculeuse et de réciter lentement un AVE par jour...

Ca a converti un mien ami, qui se disait fou amoureux de moi, et à qui j'ai dit que je n'étais pas intéressée par un non catholique !
Pour la petite histoire, du coup, il est tombé amoureux de Dieu, et plus de moi, et il a lâché prise (Deo Gratias !!)

Je prierai (bien misérablement de mon côté, et dans mon état spirituel... ) pour ce pauvre homme...

yrieix a écrit:

Dismas, ce Monsieur me rappelle une expérience assez dur à surmonter, il y a quelques années.
Le beau frère de mon Parrain se disait Athée et le BON DIEU pour lui n'était que pitrerie , j'ai dû faire appel sans cesse auprès de sa femme et de mon parrain afin de placer sous son oreiller la médaille miraculeuse bénie, il y a eu des objections assez dures de la part de la famille, mais gràce à mon parrain j'ai pu faire glisser la médaille discretement sous l'oreiller tout en priant pour son âme.

n'oublions pas que rien est impossible et qu'une âme peux même à la dernière seconde avant de rendre souffle, se sauver!

Même pour un kamikaze ou un suicidé ? (la question est serieuse )

Oui, même pour un kamikase, un suicidé ou tout autre individu. Mais pour cela, il faut qu'il fait quelque prière à la Très Sainte Vierge, ou que quelqu'un ait prié Notre-Dame pour lui.
cf. L'histoire du suicidé dans la vie du saint Curé d'Ars. Vous la connaissez ?

Citation :

meme pour un kamikaze ou un suicidé ? (la question est serieuse )

Oui. Et c'est bien pourquoi l'Eglise, qui est une mère, ne donne que 2 noms officiellement en Enfer: Caïn et Judas. Pour les autres, on n'est sensé ne rien savoir à ce sujet, même si de fortes présomptions peuvent faire penser que...

On doit prier et offrir nos sacrifices pour les âmes des défunts. Avoir une grande Dévotion envers la Très Sainte Vierge Marie. Comme me le disait un Prêtre en Retraite..."Entre le parapet du pont et l'eau, on ne sait pas ce qu'il peut se passer entre l'âme et le Bon Dieu".

Pour en convenir, il suffit de lire "Les Gloires de Marie" de St Alphonse de Ligori. L'un des ouvrages les plus revigorants que je n'ai jamais lu...

Cher Dismas,

Encore un témoignage. La Grand'mère de ma femme (millieu grand bourgeois bien installé dans le modernisme) était malade. Nous avions décidé ma femme et moi de faire des neuvaines pour qu'elle bénéficie des derniers sacrements de la part d'un prêtre catholique. Un jour, mes beaux parents (bien modernistes eux aussi), voyant que la fin approchait, ont appelé la paroisse voisine, Saint François de Sales où on leur a répondu qu'on viendrait "quand elle serait morte"... Ce que voyant, les beaux parents nous ont demandé d'appeler un prêtre tradi. L'abbé Serralda est venu la confesser, lui parler longuement et lui administrer les derniers sacrements, et il est revenu juste après la mort. Si cela n'a pas converti mes beaux parents (la cérémonie fut moderniste), nos prières avaient quand même été exaucées.

Je crois aussi à l'efficacité de la médaille miraculeuse, soit glissée discretement (avec la complicité de l'entourage, dans sa literie, soit portée au cou, au nom de votre vieille amitié;a
le tout accomapgné de votre mieux par des prières et des sacrifices!a
et puis, quand on a fait tout celà bien dire au Sauveur que l'on afait tout ce qu'on pouvait, et qu'on le lui confie, pour que sa Passion n'ai point été vaine!a
a
et encore un de gagné !a
a
(ett pourtant, je suis très pessimiste de nature, surtout, pour ce qui me concerne...)a
a
ET l'on raopporte bien que Saint Dominique passait ses nuits dans son manteau étendu au pied de l'autel, et "rugissant de prières jusqu'à l'enfer pour en arracher les ames"... (de mémoire...)