Il avait déjà reçu le 24 mai 2006, le "Prix des Droits de l’Homme" décerné par le B’nai B’rith France lors du Gala de clôture du "Printemps des Droits de l’Homme" dans le cadre prestigieux du Pavillon Dauphine à Paris.
Jeudi 22 décembre 2006, il a été honoré par le Consistoire de Marseille, présidé par Monsieur Zvi Ammar, et par toute la Communauté juive de Marseille en présence de Monseigneur Pontier, archevêque de Marseille, de Monsieur Reouven Ohana, grand rabbin de Marseille, des représentants du culte protestant, des représentants du culte musulman, de Monsieur Isidore Aragonès, Président du CRIF régional, du représentant de Monsieur Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille, de Monsieur Michel Vauzelle, Président du Conseil Régional, de Monsieur Jean-Noël Guérini, Président du Conseil Général, et de nombreux Présidents d’associations et responsables communautaires et de nombreux journalistes.
Cette manifestation s’est déroulée dans les Salons de l’Etoile en présence de 500 personnes et d’un groupe d’enfants de la Chorale de Jérusalem .
Le Père Patrick Desbois est un homme simple "comme tout le monde."
Il a 50 ans, mince, cheveux noirs, revêtu de son habit de prêtre.
C’est un prêtre CATHOLIQUE. Il est chargé des relations de l’Eglise catholique avec le Judaïsme. C’est un PROCHE du Cardinal Lustiger.
Il est le petit-fils d’un résistant déporté dans un camp ukrainien qui lui avait raconté son histoire, et en particulier, qui avait vu les Juifs ukrainiens partir vers la mort pendant plusieurs années.
Très marqué par le récit de son grand père, il a décidé il y a 3 ans, de s’investir dans un extraordinaire travail de mémoire pour donner à tous les Juifs massacrés par les nazis une sépulture juive.
Entourés d’experts, il parcourt l’Ukraine pour retrouver des charniers remplis de cadavres .
Il a déjà retrouvé 400 fosses sur les 1200 répertoriées.
Dans ces fosses, les Juifs étaient jetés après avoir été fusillés.
Tous n’étaient pas morts immédiatement, et remuaient pendant 2 à 3 jours avant de mourir. Certains étaient jetés vivants dans les fosses par manque de munitions.
En Ukraine, le Père Patrick Desbois interroge les habitants des villes et des villages, jeunes enfants ou adolescents à l’époque, et maintenant âgés de 75 ou 80 ans.
Au début, il se heurtait à une réticence importante. Les gens ne parlaient pas. Mais, le Père Desbois, habillé en prêtre, leur inspire confiance (lol), et ils sont souvent soulagés, ils racontent ce qu’ils ont vu.
Leurs témoignages sont terribles, hallucinants . Les Nazis amenaient par train des milliers de Juifs en leur faisant croire qu’il allaient rejoindre la Palestine, puis, arrivés sur place, ils les faisaient se déshabiller, et étaient immédiatement fusillés et jetés dans les fosses comme des animaux.
Lorsqu’une fosse est découverte, le Père Desbois fait venir des rabbins pour faire la prière des morts.
Par ailleurs, tout son travail est fait pour avoir des preuves de cette "Shoah par balles" contre les négationnistes.
Le Père Desbois fait part de plusieurs témoignages bouleversants.
Le nombre des morts dans ces charniers avoisine 1,5 millions dans 1200 fosses, mais le génocide en Ukraine n’est pas le seul, et le Père Desbois compte faire le même travail dans les Pays baltes.
Le Père Patrick Desbois est un Homme avec un grand H.
C’est véritablement un Juste.
Tous les Juifs du monde doivent connaître son extraordinaire œuvre de mémoire, et lui doivent une reconnaissance infinie.
Par son œuvre, il apporte sa pierre à notre Humanité , ses lettres de noblesse à la Fraternité.
Guysen News.
Est-ce que le Père Desbois, pour aller jusqu’au bout de son devoir de mémoire, effectuera le même travail envers les dix millions d’Ukrainiens, acculés à la famine par les Juifs soviétiques, entre 1932 et 1945 ?