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 Sel n° 59 Editoriaux in extenso

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Louis-Hubert REMY
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Louis-Hubert REMY
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MessageSujet: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 11:35

SEL DE LA TERRE N° 59, HIVER 2006-2007
P. 1-14

ÉDITORIAUX

QUAND LE LOUP CHERCHE A SE CACHER


Une censure aussi discrète qu’efficace protège Vatican II. Les Actes du Concile publiés par le Vatican ont soigneusement omis une phrase où Mgr Lefebvre dénonçait clairement la voix du loup qui se faisait entendre dans l'aula conciliaire.

Il s'agit d'un texte que Mgr Lefebvre a remis au secrétariat du Concile le 9 septembre 1965 sur le fameux «Schéma 13» (qui allait devenir la constitution Gaudium et Spes). Ce texte de Mgr Lefebvre n'a pas été lu dans l'aula, mais il appartient quand même aux interventions officielles faites au Concile et il a été publié dans les Actes. Toutefois, on a supprimé habilement la dernière phrase (nous la soulignons en italique) :
Cette constitution pastorale n'est ni pastorale, ni émanée de l'Église catholique : elle ne paît pas les hommes et les chrétiens de la vérité évangélique et apostolique et, d'autre part, jamais l'Église n'a parlé ainsi. Cette voix, nous ne pouvons l'écouter, parce qu'elle n'est pas la voix de l'Épouse du Christ. Cette voix n'est pas la voix de l'Esprit du Christ. La voix du Christ, notre Berger, nous la connaissons. Celle-ci, nous l'ignorons. Le vêtement est celui des bre-bis ; la voix n'est pas celle du Berger, mais peut-être celle du loup (1).

Voici le texte publié par les Actes :
Hæc constitutio pastoralis neque est pastoralis neque dimanat ab Ecclesia catholica, quia non pascit homines et fi-deles veritate evangelica et apostolica, et quia nequaquam sic locuta est Ecclesia. Vocem hanc audire non possumus quia non est vox Sponsæ Christi. Hæc vox non est Spiritus Christi. Christi et Pastoris nostri vocem cognoscimus. Hanc vocem ignoramus (2).

Si l'on compare avec le texte qui a été remis au Concile (voir le fac-similé ci-après 3), on voit qu'on a supprimé les mots : «Vestis est ovium, attamen vox non est Pastoris sed forsan lupi (le vêtement est celui des brebis ; la voix n'est pas celle du Berger, mais peut-être celle du loup)». Visiblement cette phrase gêne. Il n'est pas difficile de comprendre pour-quoi : le diable, pour agir, a besoin de dissimuler sa présence.
Non seulement Satan a introduit sa fumée dans l'Église de Dieu(4) mais il y a fait entendre sa voix. Merci à Mgr Lefebvre de l'avoir dit, de l'avoir écrit. A nous de veiller à ne pas nous laisser tromper.

Reproduction du document des Actes


Ce n'est pas le premier «arrangement» que la Rome conciliaire se permet avec les textes. Rappelons, par exemple, le cas des «semences du Verbe» : on nous affirme que les Pères de l'Église voyaient dans les diverses religions comme des «semences du Verbe», alors qu'il n'en est rien (voir l'éditorial du Sel de la terre 38).

Autre manière de «s'arranger» avec la vérité : l'occulter. La Rome conciliaire est passée maîtresse dans cette méthode : les catholiques contemporains ignorent pratiquement tout ce qui a précédé le Concile, et notamment les textes du magistère qui condamnent les erreurs de l'Église conciliaire.
Ce silence est affecté, puisqu'on ne répond rien quand ces contradictions sont signalées. A moins que l'on ne ré-ponde, comme le fit Paul VI à Mgr Lefebvre : «Ce n'est pas le lieu dans cette lettre de reprendre chacun de ces problèmes» (5) .

Cet esprit de mensonge, pour appeler les choses par leur nom, empêche la confiance. On comprend dès lors la pru-dence de Mgr Fellay qui demande des «préalables» à toute discussion avec Rome, afin de rétablir la confiance perdue.

(1) Lefebvre Mgr Marcel, J'accuse le Concile, Martigny, 1976, p. 93.
(2) Acta Synodalia Sacrosancti Concilii Œcumenici Vaticani II, Volumen IV (Periodus quarta), Pars II, 1977, p. 784.
(3) Archives de Mgr Lefebvre, Écône, E 02, 04.
(4) «Par quelque fissure, la fumée de Satan est entrée dans le Peuple de Dieu. [...] On croyait qu'après le Concile le soleil aurait brillé sur l'histoire de l'Église. Mais au lieu de soleil, nous avons eu les nuages, la tempête, les ténèbres, la recher-che, l'incertitude. [Paul VI, 29 juin 1972, DC 1613, 16 juillet 1972, p. 658.]
(5) Lettre du 11 octobre 1976. Si ce n'est pas le lieu dans une lettre de dix-huit pages, ce ne sera jamais le lieu.
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MessageSujet: suite   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 11:43

UNE HIERARCHIE POUR DEUX ÉGLISES


Dans une lettre du 25 juin 1976 adressée à Mgr Lefebvre de la part du pape, Mgr Giovanni Benelli (6) employa le premier une expression qui fit fortune : «l'Église conciliaire».
S'ils [les séminaristes] sont de bonne volonté et sérieusement préparés à un ministère presbytéral dans la fidélité véritable à l'Église conciliaire, on se chargera de trouver ensuite la meilleure solution pour eux.

De cette Église conciliaire nous avons souvent parlé dans Le Sel de la terre (7). Mais il n'est pas inutile de revenir sur le sujet, tant il est important.
La question que nous voudrions aborder plus particulièrement ici est la suivante : l'Église catholique et l'Église conci-liaire ont-elles une même hiérarchie ?

ÉTAT DE LA QUESTION


Mais tout d'abord, de quoi parlons-nous ? Tâchons de définir autant que nous le pouvons, les deux Églises en ques-tion. Nous le ferons selon les quatre causes que distingue généralement la philosophie scolastique.

Une société est un être moral (Cool: c'est une union de personnes recherchant un même but (un même bien commun). On peut distinguer :

- La cause matérielle, ce sont les personnes qui sont unies dans la société. Nous dirons que, dans le cas de l'Église catholique, comme dans celui de l'Église conciliaire, ce sont les baptisés (d'un baptême valide).

- La cause efficiente est le fondateur de la société : Notre-Seigneur Jésus-Christ dans le cas de l'Église catholique, les papes du Concile pour l'Église conciliaire. Après la disparition du fondateur, c'est l'autorité qui continue à jouer le rôle de cause efficiente en maintenant l'unité de la société. Si bien qu'actuellement, c'est la même hiérarchie qui remplit ce rôle de cause efficiente pour l'Église catholique et pour l'Église conciliaire (9).

- La cause finale, c'est le bien commun recherché par les membres de la société : dans le cas de l'Église catholique, ce bien recherché est le salut ; dans le cas de l'Église conciliaire, le bien recherché est - plus ou moins consciemment - l'unité du genre humain (l'œcuménisme au sens large (10)). «Ce qui définit le mieux toute la crise de l'Église, c'est vraiment cet esprit œcuménique libéral» (11).

- La cause formelle est l'union des esprits et des volontés des membres dans la recherche du bien commun. Dans l'Église catholique, il y a union des esprits dans une même profession de foi et une union des volontés dans la pratique d'un même culte et dans l'obéissance aux mêmes pasteurs (et donc aux lois qu'ils établissent, à savoir le Droit canon). Dans l'Église conciliaire, on trouve aussi une union des esprits dans l'acceptation d'un même enseignement (le Concile et ce qui s'en réclame) et union des volontés dans la pratique de la nouvelle liturgie et dans l'obéissance aux nouvelles di-rectives de la hiérarchie post-conciliaire (comme le nouveau Droit canon) (12) .

Nous pouvons définir l'Église catholique comme la société des baptisés qui cherchent à sauver leurs âmes en professant la foi catholique, en pratiquant le même culte catholique, et en obéissant aux mêmes pasteurs, successeurs des Apôtres.

Quant à l'«Église conciliaire», elle est la société des baptisés qui se soumettent aux directives du pape et des évêques actuels, dans leur volonté de promouvoir l'œcuménisme conciliaire, et qui, par conséquent, admettent tout l'enseignement du Concile, pratiquent la liturgie nouvelle et se soumettent au nouveau droit canon.

Dans ces conditions, est-il possible qu'une même hiérarchie puisse diriger ces deux sociétés ?

OBJECTIONS


- Première objection : Il n'est pas possible qu'une même hiérarchie dirige deux Églises. Imagine-t-on qu'un même pa-triarche puisse diriger les coptes catholiques et les coptes orthodoxes ? Il est donc impensable d'imaginer une hiérarchie commune à l'Église catholique et à l'Église conciliaire.

- Deuxième objection : De fait, il n'y a pas une hiérarchie, mais deux. Il y a d'un côté les évêques conciliaires, qui diri-gent l'Église conciliaire, et de l'autre les évêques de la Tradition, qui dirigent la Tradition, c'est-à-dire l'Église catholique.

- Troisième objection : Ne voyez-vous pas que la hiérarchie de l'Église conciliaire est une pseudo-hiérarchie ? Le pape n'est pas pape, puisqu'il n'est pas catholique ; quant aux évêques, ils ne sont pas évêques, puisque le nouveau rite de consécration des évêques n'est pas valide.


(6) 1921-1982. Créé archevêque de Florence et cardinal en 1977 par Paul VI.
(7) Voir notamment Le Sel de la terre 1, p. 25-38 (frère PIERRE-MARIE, «Ecclésiologie comparée») ; p. 114-118 ; Le Sel de la terre 34, p. 248 ; Le Sel de la terre 45, p. 36-41.
(Cool Dans le cas de l'Église catholique, il n'y a pas seulement une union morale. Il y a aussi une union spirituelle due à la participation à des biens surnaturels (la foi par exemple). Mais nous n'envisagerons ici que l'union morale, celle qui est visible même pour un non catholique.
(9) C'est ce point que nous développerons dans la suite de cet éditorial.
(10) Voir l'éditorial du Sel de la terre 54, p. 11 et sq. Nous entendons par œcuménisme au sens large, tout ce qui favorise l'unité du genre humain (le dialogue interreligieux, la liberté religieuse, etc.). Sans doute ce n'est pas le but unique du Concile, mais c'est son but spécifique, ce qui le différencie des autres conciles. Les autres finalités énoncées par les papes Jean XXIII et Paul VI étaient soit catholiques (par conséquent non propres au Concile), soit subordonnées à ce but œcuménique. C'est pourquoi l'Église conciliaire est caractérisée par son œcuménisme et Mgr Lefebvre disait que l'œcuménisme est l'erreur spécifique de notre temps (voir la note suivante).
Dans Le Sel de la terre 1, nous disions que l’œcuménisme est la cause «formelle» de l'Eglise conciliaire, et nous mettions comme cause finale «l'humanisme». Les études ultérieures ont montré que cet humanisme est au service de l'unité du genre humain.
(11) Mgr Lefebvre dans une conférence du 4 avril 1978. Quelques autres citations de Mgr Lefebvre : «Quel est le leitmotiv du Concile ? Qu'est-ce qui a inspiré ces textes du Concile ? C'est un esprit œcuménique. La grave faute du concile Vatican II c'est son œcuménisme, un œcuménisme libéral qui change complètement la spiritualité de l'Église. On est absolument stupéfié de voir combien cet esprit œcuménique vraiment libéral a pénétré dans toutes les réformes qui sont issues du concile Vatican II. (Conférence à Essen le 9 avril 1978.)
«[Nous voulons être dans] une unité parfaite avec le Saint-Père, mais dans l'unité de la foi catholique, parce qu'il n'y a que cette unité qui peut nous réunir, mais non pas une espèce d'union œcuménique, une espèce d'œcuménisme libéral, car je crois que c'est ce qui définit le mieux les tendances modernes et ce qu'on pourrait presque exprimer "l'hérésie moderne". Comme j'ai eu occasion de dire à Essen, je crois que c'est ce qui définit le mieux toute la crise de l'Eglise, c'est vraiment cet esprit œcuménique libéral. Je dis œcuménisme libéral parce qu'il y a un certain œcuménisme qui, s'il est bien défini, pourrait être acceptable. Mais l'œcuménisme libéral, tel qu'il est pratiqué par l'Église actuelle et surtout depuis le concile Vatican II comporte nécessairement de véritables hérésies». (Conférence du 14 avril 1978.)
«C'est cela l'hérésie moderne, c'est vraiment l'hérésie moderne, on peut vraiment [la] désigner sous ce terme nouveau, car il semble bien qu'il y ait une nouvelle hérésie en plus du modernisme, du libéralisme, de toutes ces erreurs, il me semble qu'on peut définir cette erreur moderne : l'œcuménisme, ce faux œcuménisme». (Sermon ou conférence du 16 mai 1978.)
Voir aussi la plaquette faite par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X en 2004, De l'Œcuménisme à l'apostasie silencieuse, qui résumait les 25 ans de pontificat du pape Jean-Paul II.
(12) Cette union des esprits et des volontés est beaucoup moins stricte dans l'Église conciliaire que dans l'Église catholique. Il suffit «d'accepter le Concile» ; ensuite, chacun fait un peu ce qu'il veut.
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 11:50

ARGUMENT D'AUTORITE


Nous ne sommes pas les premiers à affirmer que les deux Églises ont la même hiérarchie. On retrouve cette affirmation chez la plupart de ceux qui ont abordé la question avant nous :

Qu'il y ait présentement deux Églises, avec un seul et même Paul VI à la tête de l'une et de l'autre, nous n'y som-mes pour rien, nous ne l'inventons pas, nous constatons qu'il en est ainsi.

Gustave Corçaô dans la revue Itinéraires de novembre 1974 puis le P. Bruckberger dans L'Aurore du 18 mars 1976 l'ont publiquement remarqué : la crise religieuse n'est plus comme au XVIe siècle d'avoir pour une seule Église deux ou trois papes simultanément ; elle est aujourd'hui d'avoir un seul pape pour deux Églises, la catholique et la post-conciliaire [...].
(13)

Le monde moderne nous présente un spectacle opposé à celui du grand Schisme de l'Occident : deux Églises avec un seul pape . (14)

Le texte le plus intéressant, est celui du père Meinvielle. Il date de 1970 : c'est le premier texte que nous connaissons sur le sujet. Le prêtre argentin écrit - et c'est la conclusion de son livre magistral De la Cabale au progressisme :

Un même pape présiderait les deux Églises, qui apparemment et extérieurement ne seraient qu'une. Le pape, par ses attitudes ambiguës, contribuerait à maintenir l'équivoque : d'une part, en professant une doctrine irréprochable, il serait la tête de l'Église des promesses ; d'autre part, en produisant des faits équivoques et même réprouvables, il ap-paraîtrait comme un animateur de la subversion et un soutien de l'Église gnostique de la publicité.
L'ecclésiologie n'a pas suffisamment étudié la possibilité d'une hypothèse comme celle que nous proposons ici. Mais, si l'on y réfléchit, la promesse d'assistance à l'Église se réduit à une assistance qui empêche l'erreur de s'intro-duire sur la Chaire Romaine et dans l'Église même, et qui en outre empêche l'Église de disparaître ou d'être détruite par ses ennemis.
(15)

REFLEXION THEOLOGIQUE


Notre-Seigneur a promis que les portes de l'enfer - les puissances infernales - ne prévaudront jamais contre Son Église. Celle-ci est donc indéfectible : elle doit continuer jusqu'à la fin des temps à proposer aux âmes de bonne volonté les moyens du salut, à savoir : la saine doctrine, des sacrements valides tirant leur vertu du saint sacrifice de la messe, une authentique vie spirituelle. Tout cela suppose que la hiérarchie catholique durera jusqu'à la fin du monde et pourra - au moins pour ceux qui le veulent bien - remplir son rôle qui consiste à conduire les âmes au ciel.

Par ailleurs, Notre-Seigneur a aussi annoncé que son second avènement serait précédé d'une «tribulation telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant, et qu'il n'y en aura plus» (Mt 24, 21). Cette tribulation sera accompagnée d'une baisse de la foi au point que Notre-Seigneur s'est demandé s'Il trouverait encore la foi sur la terre lors de son second avènement (Luc 18, Cool. Cette apostasie est prédite par saint Paul (2 Th 3, 4), et saint Thomas d'Aquin explique, en commentant ce verset, que les peuples chrétiens s'émanciperont de la foi de l'Église romaine (16). Cela semble bien indiquer qu'une bonne partie de la hiérarchie sera infidèle à sa mission.

Dans le temps qui précède la venue de Notre-Seigneur, le soleil et la lune ne donneront plus leur éclat (Mt 24, 29), ce qui, dans le sens symbolique, signifie que l'Église et la société chrétienne perdront leur influence.

REPONSE AUX OBJECTIONS


Nous pouvons maintenant répondre aux objections contre la possibilité d'une unique hiérarchie pour les deux «Églises».

- L'erreur de la première objection est d'imaginer l'Église conciliaire comme une société qui impose formellement le schisme ou l'hérésie, telle une Église orthodoxe ou une communion protestante. Si j'adhère à l'Église anglicane, par exemple, je suis formellement schismatique, voire hérétique, et je ne fais donc plus partie de l'Église catholique.

Mais je peux être conciliaire - c'est-à-dire, pour simplifier, œcuméniste - tout en gardant la foi catholique. Sans doute je mets ma foi, et celle des autres, en danger. Mais je n'abjure pas aussitôt.

Voilà pourquoi les membres de la hiérarchie, du moment qu'ils ne portent pas leurs erreurs au point de renier la foi catholique, restent membres de la hiérarchie catholique, même quand ils sont conciliaires.

Ce que nous concéderons à l'objectant, c'est que les évêques de la Tradition ne font pas partie de l'Église conciliaire.

- Contrairement à ce que déclare la deuxième objection, les évêques conciliaires et les évêques de la Tradition ne constituent pas deux hiérarchies.

Mgr Lefebvre, en sacrant quatre évêques le 30 juin 1988, a bien protesté contre l'idée d'établir une autre hiérarchie. Il n'y a qu'une hiérarchie, ayant à sa tête le pape et sous lui tous les évêques catholiques (y compris ceux de la Tradition (17)).

Lorsqu'un prêtre de la Tradition célèbre la sainte messe, il nomme au canon les membres de la hiérarchie : le pape et l'évêque du lieu.

Ce qui donne une apparence de vérité à l'objection, c'est que le pape et les évêques actuels, le plus souvent, agissent en tant que représentants de l'Église conciliaire : en cette qualité - quand ils promeuvent les nouveaux sacrements, le nouveau catéchisme, etc. - les bons catholiques, avec raison, ne leur obéissent pas.

- Quant à la troisième objection, elle repose sur des affirmations gratuites, comme nous l'avons plusieurs fois expliqué dans cette revue. Personne n'a jamais apporté de preuve décisive que le pape ne soit pas pape, ni que les évêques ac-tuels soient sacrés avec un rite invalide. Il faut donc, à défaut de preuve contraire, les tenir pour les représentants de la hiérarchie, tout en leur résistant quand ils utilisent leur situation pour imposer les erreurs conciliaires.

(13) Jean Madiran, éditorial du Supplément-Voltigeur n" 39 (juin 1976) de la revue Itinéraires. Le texte est reproduit dans le n° spécial hors-série d'Itinéraires d'avril 1977 : «La condamnation sauvage de Mgr Lefebvre», p. 113-115.
(14) Gustave Corçaô, «Conversations brésiliennes», Itinéraires 187 (novembre 1974), p. 101.
(15) Julio Meinvielle, De la Cabala al progresismo, 2e éd., Buenos-Aires, 1994, p. 363-364.
(16) Les premiers Pères de l'Église pensaient que l'obstacle qui retient la venue de l'Antéchrist était l'empire romain. Saint Thomas, utilisant une remarque de saint Léon le Grand, explique que c'est l'empire spirituel de Rome qui empêche la venue de l'Antéchrist. Il faut donc que cet empire soit ruiné avant la venue de l'Antéchrist («Discessio a Romano imperio debet intelligi, non solum a temporali, sed a spirituali, scilicet a fide Catholica Romanæ Ecclesiæ – la séparation de l'empire romain doit être entendue, non pas seulement de l'empire au sens temporel, mais de l'empire au sens spirituel, c'est-à-dire de la foi catholique de l'Eglise romaine».) (Commentaire sur 2 Th 3, 4.)
(17) Les évêques de la Tradition n'ont pas de juridiction ordinaire, mais ils font partie de la hiérarchie en tant qu'ils ont le caractère épiscopal et qu'ils exercent leur fonction - par exemple donner les sacrements de l'ordre et de la confirmation - en vertu d'une juridiction extraordinaire, pour le salut des âmes.
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MessageSujet: suite   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 11:56

ANNEXE SUR L'ÉGLISE CONCILIAIRE
MGR LEFEBVRE


Quelque temps après avoir reçu la lettre de Mgr Benelli, le 29 juillet, M Lefebvre commentait ainsi cette expression «Église conciliaire» :
Quoi de plus clair ! Désormais c'est à l'Église conciliaire qu'il faut obéir et être fidèle, et non plus à l'Église catholique. C'est précisément tout notre problème. Nous sommes suspens a divinis par l'Église conciliaire et pour l'Église conciliaire, dont nous ne voulons pas faire partie.
Cette Église conciliaire est une Église schismatique, parce qu'elle rompt avec l'Église catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte, déjà condamnés par l'Église en maint document officiel et définitif.
C'est pourquoi les fondateurs de l'Église conciliaire insistent tant sur l'obéissance à l'Église d'aujourd'hui, faisant abstraction de l'Église d'hier, comme si celle-ci n'existait plus.
[...] L'Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n'est donc pas catholique. Dans la mesure où le pape, les évêques, prêtres ou fidèles adhèrent à cette nouvelle Église, ils se séparent de l'Église catholique. L'Église d'aujourd'hui n'est la véritable Église que dans la mesure où elle continue et fait corps avec l'Église d'hier et de toujours. La norme de la foi catholique c'est la Tradition (18).


Voici d'autres citations de Mgr Lefebvre (19):
De ce Concile est née une nouvelle Église réformée que S. Exc. Mgr Benelli appelle lui-même l'Église conciliaire (20) .
Il est aisé de penser que quiconque s'opposera au Concile, leur nouvel évangile, sera considéré comme hors de la communion de l'Église. On peut leur demander de quelle Église ? Ils répondent : de l'Église conciliaire (21).
Ce concile représente, tant aux yeux des autorités romaines qu'aux nôtres, une nouvelle Église qu'ils appellent d'ailleurs « l'Église conciliaire ». [...]
Tous ceux qui coopèrent à l'application de ce bouleversement, acceptent et adhèrent à cette nouvelle « Église conciliaire » comme la désigne S. Exc. Mgr Benelli dans la lettre qu'il m'adresse au nom du Saint-Père, le 25 juin dernier [1976], entrent dans le schisme (22) .
La nouvelle messe, comme la nouvelle Église conciliaire, est en rupture profonde avec la Tradition et le magistère de l'Église. C'est une conception plus protestante que catholique qui explique tout ce qui a été indûment exalté et tout ce qui a été diminué. [...] La réforme liturgique de style protestant est l'une des plus grandes erreurs de l'Église conci-liaire et des plus ruineuses de la foi et de la grâce (23) .
Les catholiques qui s'étonnent du langage nouveau utilisé dans «l'Église conciliaire» ont avantage à savoir qu'il n'est pas si nouveau, que Lamennais, Fuchs, Loisy l'employaient déjà au siècle dernier, et qu'eux-mêmes n'avaient fait que ramasser toutes les erreurs qui ont pu courir au cours des siècles (24) .
Le cardinal Ratzinger s'efforce une fois de plus de dogmatiser Vatican II. Nous avons affaire à des personnes qui n'ont aucune notion de la Vérité. Nous serons désormais de plus en plus contraints d'agir en considérant cette nouvelle Église conciliaire comme n'étant plus catholique (25) .
Louis Veuillot disait : «Deux puissances vivent et sont en lutte dans le monde : la Révélation et la Révolution». Nous avons choisi de garder la Révélation tandis que la nouvelle Église conciliaire a choisi la Révolution. La raison de nos vingt années de combat est dans ce choix (26).
Comme c'est cet esprit de dialogue libéral qui est inculqué depuis le Concile aux prêtres et aux missionnaires, on comprend pourquoi l'Église conciliaire a perdu complètement le zèle missionnaire, l'esprit même de l'Église! (27)
[...] En attendant que vous puissiez réaliser mon vœu d'une revue détruisant les erreurs du Concile et de l'Église conciliaire professées de plus en plus ouvertement par le pape et la curie romaine, remettant en lumière la doctrine catholique. Désormais nous avons affaire à des assassins de la foi catholique, sans aucune vergogne!
(28)

Terminons par un extrait du sermon de Mgr Lefebvre du 30 juin 1988, lors du sacre de quatre évêques :
Vos applaudissements tout à l'heure, je pense, n'étaient pas une manifestation purement temporelle ; c'était une manifestation spirituelle traduisant votre joie d'avoir enfin des évêques et des prêtres catholiques qui sauvent vos âmes, qui donnent à vos âmes la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par la doctrine, par les sacrements, par la foi, par le saint sacrifice de la Messe. Vie de Notre-Seigneur dont vous avez besoin pour aller au ciel et qui est en train de disparaître partout dans cette Église conciliaire. Elle suit des chemins qui ne sont pas des chemins catholiques. Ils mènent tout simplement à l'apostasie. [...]
Si je suis dans l'erreur, si j'enseigne des erreurs, il est clair que l'on va me remettre dans la vérité, dans l'esprit de ceux qui m'envoient cette feuille à signer. C'est-à-dire, si vous reconnaissez vos erreurs, nous vous aiderons à revenir dans la vérité. Quelle est cette vérité pour eux, sinon la vérité de Vatican II, sinon la vérité de cette Église conciliaire ? Par conséquent, il est clair que pour le Vatican, la seule vérité qui existe aujourd'hui, c'est la vérité conciliaire. C'est l'esprit du Concile. C'est l'esprit d'Assise. Voilà la vérité d'aujourd'hui. Et cela, nous n'en voulons pas, pour rien au monde. [Applaudissements très prolongés.] [Sermon du 30 juin 1988.]


(18) Lettre manuscrite photocopiée, envoyée par Mgr Lefebvre à ses amis le 29 juillet 1976 et reproduite dans Le Sel de la terre 36, p. 10
(19) Nous privilégions les œuvres écrites, qui ont plus de poids. Nous les classons par ordre chronologique, en soulignant nous-mêmes l'expression «Eglise conciliaire».
(20) Mgr Marcel Lefebvre, J'accuse le Concile, Martigny, 1976, p. 6 (préface datée du 18 août 1976).
(21) Mgr Marcel Lefebvre, J'accuse le Concile, Martigny, 1976, p. 7.
(22) Mgr Marcel Lefebvre, Un Évêque parle, t. 2, DMM, 1976, p. 97, 98.
(23) Lettre ouverte au pape, supplément au n° 37 de Fideliter, janvier-février 1984, p. 10.
(24) Mgr Marcel Lefebvre, Lettre ouverte aux catholiques perplexes, Paris, Albin Michel, 1985, ch. 16.
(25) Lettre de Mgr Lefebvre à Jean Madiran, le 29 janvier 1986.
(26) Conférence de Mgr Lefebvre à Ecône en septembre 1986, reproduite dans Fideliter n° 55, p. 18.
(27) Mgr Marcel Lefebvre, Ils l'ont découronné. Du libéralisme à l'apostasie. La tragédie conciliaire, Sainte-Foy lès Lyon, Fi-deliter, 1987, p. 104.
(28) Lettre de Mgr Lefebvre au père prieur d'Avrillé, 7 janvier 1991.
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QUELQUES AUTRES CITATIONS


Il n'y a pas que Mgr Lefebvre qui ait employé cette expression. Déjà le père Calmel, en 1971, parlait de la fausse Église post-conciliaire :
La fausse Église qui se montre parmi nous depuis le curieux concile de Vatican II s'écarte sensiblement, d'année en année, de l'Église fondée par Jésus-Christ. La fausse Église post-conciliaire se contredivise de plus en plus à la sainte Église qui sauve les âmes depuis vingt siècles (et par surcroît illumine et soutient la cité). La pseudo-Église en construction se contredivise de plus en plus à l'Église vraie, à la seule Église du Christ, par les innovations les plus étranges tant dans la constitution hiérarchique que dans l'enseignement et les mœurs. (29)

Sous des expressions analogues, on retrouve la même notion chez Gustave Corçaô en 1974 et en 1978 :
Ce désordre qui règne dans le christianisme s'amplifie de jour en jour, et nous laisse dans une situation unique dans l'histoire, après la sainte nativité de Notre-Seigneur : nous ne savons plus où est notre Église ! Par les signes visibles, nous avons une idée de cauchemar : le monde moderne nous présente un spectacle opposé à celui du grand Schisme de l'Occident : deux Églises avec un seul pape. (30)
Ma ferme et tenace conviction, tant de fois soutenue ici, là-bas et ailleurs, est qu'entre la religion catholique professée il y a quelques années encore dans tout le monde catholique et cette religion ouvertement imposée au siècle comme «nouvelle», «progressiste», «évoluée», il existe une différence d'espèce, ou différence par altérité. Nous avons donc actuellement deux églises, gouvernées et servies par une même hiérarchie : l'Église catholique de tou-jours, et l'Autre. [...]
Notez bien, lecteur, que lorsqu'il m'arrive de donner à cet Autre le nom d'Église «post-conciliaire», ce n'est aucunement pour insinuer dans les esprits l'idée malheureuse qu'après le Concile l'Église de Jésus-Christ elle-même se serait transformée, au point de devenir méconnaissable, ni que les fidèles de bonne doctrine catholique devraient se soumettre par pure discipline à cette nouvelle forme visible de l'Église, bien que la majorité de ses prédications et nouveaux enseignements soient radicalement étrangers et parfois contraires à la doctrine catholique. Non, l'Église catholique, apostolique et romaine continue d'exister dans le monde d'après le Concile, soumise à de dures épreuves, mais toujours permanente et fidèle dans la garde du dépôt sacré.
Si le lecteur me demande maintenant quelles différences essentielles séparent ces deux religions, je réponds : une différence d'esprit, une différence de doctrine, une différence de culte et une différence de morale. Comment suis-je parvenu à me forger une conviction aussi effrayante ? Eh bien, comme tous les catholiques qui la partagent avec moi : par des années de souffrance et de réflexion. Nous avons d'abord confronté les nouveaux textes, les nouvelles allocutions, les nouvelles publications pastorales avec la doctrine enseignée dans l'Église jusqu'à ... avant-hier. A commencer par les textes émanant des plus hauts échelons, dont l'examen douloureux nous force à conclure qu'ils s'inspirent d'un autre esprit, s'enracinent dans une autre doctrine. Citons-en quelques uns : Constitution pastorale sur l'Église dans le monde de ce temps (Gaudium et spes) ; Décret sur l'œcuménisme (Unitatis redintegratio) ; Déclaration sur la liberté religieuse (Dignitatis humanæ) ; Discours de clôture du concile, le 7 décembre 1965 ; Institutio generalis du Novus ordo Missæ, article 7 (dans sa première rédaction, de 1967, et aussi dans la seconde de 1970).
(31)

En 1976, dans le Supplément-Voltigeur de la revue Itinéraires, Jean Madiran écrivait :

HORS DE QUELLE EGLISE ?

Dans son discours au consistoire du 24 mai [1976], où Mgr Lefebvre est plusieurs fois nommé, Paul VI [...] l'accuse de «se placer hors de l'Église». Mais hors de laquelle ? Il y en a deux. Et Paul VI n'a pas encore renoncé à être le pape de ces deux Églises simultanément. Dans ces conditions, «hors de l'Église» demeure équivoque et ne tranche rien.
Qu'il y ait présentement deux Églises, avec un seul et même Paul VI à la tête de l'une et de l'autre, nous n'y som-mes pour rien, nous ne l'inventons pas, nous constatons qu'il en est ainsi.
Plusieurs épiscopats qui se déclarent en communion avec le pape, et que le pape ne rejette point de sa communion, sont objectivement sortis de la communion catholique. [...] Oui, mais prévaricateurs, déserteurs, imposteurs, Paul VI reste à leur tête sans les désavouer ni les corriger, il les garde dans sa communion, il préside à cette Église-là aussi. [...]
Si le Concile a été constamment interprété comme il l'a été, c'est avec le consentement actif ou passif des évêques en communion avec le pape. Ainsi s'est constituée une Église conciliaire, différente de l'Église catholique. [...]
Il y a deux Églises sous Paul VI. Ne pas voir qu'elles sont deux, ou ne pas voir qu'elles sont étrangères l'une à l'au-tre, ou ne pas voir que Paul VI jusqu'ici préside à l'une et à l'autre, c'est de l'aveuglement, et dans certains cas peut-être un aveuglement invincible. Mais, l'ayant vu, ne pas le dire serait la complicité de son silence à une anomalie monstrueuse.
Gustave Corçaô dans la revue Itinéraires de novembre 1974 puis le P. Bruckberger dans L'Aurore du 18 mars 1976 l'ont publiquement remarqué : la crise religieuse n'est plus comme au XVIe siècle d'avoir pour une seule Église deux ou trois papes simultanément ; elle est aujourd'hui d'avoir un seul pape pour deux Églises, la catholique et la post-conciliaire [...].
(32)

Le père Meinvielle, en 1970, parlait d'Église de la publicité pour désigner ce que nous nommons l'Église conciliaire ; mais il décrit bien la situation actuelle, d'une même hiérarchie gouvernant deux Églises.
Point n'est besoin d'une grande perspicacité pour voir que depuis cinq siècles le monde se conforme à la tradition cabalistique. Le monde de l'Antéchrist approche rapidement. Tout concourt à l'unification totalitaire du fils de la perdition. D'où, aussi, le succès du progressisme. Le christianisme se sécularise ou s'athéise.
Comment, dans cet âge cabalistique, s'accompliront les promesses d'assistance de l'Esprit divin à l'Église et com-ment se réalisera le «portae inferi non prevalebunt», les portes de l'enfer ne prévaudront pas, il n'appartient pas à l'esprit humain de le savoir. Mais, de même que l'Église a commencé par être une graine minuscule (Mt 13, 32), puis est devenue un arbre, et un arbre touffu, sa ramure peut se réduire et elle peut avoir une réalité beaucoup plus mo-deste. Nous savons que le «mysterium iniquitatis» est déjà à l'œuvre (2 Th 2, 7) ; mais nous ne connaissons pas les limites de son pouvoir. Il n'est pourtant pas difficile d'admettre que l'Église de la publicité [celle qui apparaît dans la presse et à la télévision] peut être gagnée par l'ennemi et se changer d'Église catholique en Église gnostique. Il peut y avoir deux Églises, l'une de la publicité, Église magnifiée dans la propagande, avec des évêques, des prêtres et des théologiens «publicisés», et même avec un pontife aux attitudes ambiguës ; l'autre, Église du silence, avec un pape fidèle à Jésus-Christ dans son enseignement et avec quelques prêtres, évêques et fidèles qui lui soient attachés, éparpillés comme «pusillus grex» par toute la terre. L'Église des promesses serait cette dernière, et non la première, qui pourrait faire défection. Un même pape présiderait les deux Églises, qui apparemment et extérieurement ne seraient qu'une. Le pape, par ses attitudes ambiguës, contribuerait à maintenir l'équivoque : d'une part, en professant une doctrine irréprochable, il serait la tête de l'Église des promesses ; d'autre part, en produisant des faits équivoques et même réprouvables, il apparaîtrait comme un animateur de la subversion et un soutien de l'Église gnostique de la publicité.
L'ecclésiologie n'a pas suffisamment étudié la possibilité d'une hypothèse comme celle que nous proposons ici. Mais, si l'on y réfléchit, la promesse d'assistance à l'Église se réduit à une assistance qui empêche l'erreur de s'intro-duire sur la chaire romaine et dans l'Église même, et qui en outre empêche l'Église de disparaître ou d'être détruite par ses ennemis.
(33)

(29) P. Roger-Thomas Calmel O.P., «Autorité et sainteté dans l'Église», Itinéraires 149 (janvier 1971), p. 13-19. Reproduit dans Le Sel de la terre 12 bis, p. 121-125.
(30) Gustave Corçaô, «Conversations brésiliennes», Itinéraires 187 (novembre 1974), p. 101.
(31) Gustave C0RÇAÔ, article «L'Autre», Itinéraires n° 223, mai 1978.
(32) Jean Madiran, éditorial du Supplément-Voltigeur n° 39 (juin 1976) de la revue Itinéraires. Le texte est reproduit dans le n° spécial hors-série d'Itinéraires d'avril 1977 : «La condamnation sauvage de Mgr Lefebvre», p. 113-115.
(33) Julio Meinvielle, De la Cabala al progresismo, 2e éd., Buenos-Aires, 1994, p. 363-364. Les promesses se trouvent en particulier dans Mt 16, 13-20 ; 28, 18-20 ; Jn 14, 16-26.
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 13:02

Vraiment nos dominicains ont un problème avec la traduction en latin du mot UN.
Hier UNA cum, aujourd'hui UNAM Ecclesiam !
On leur conseille d'acheter un Littré et un cours de latin pour débutants.

Et puis aussi d'acheter un petit catéchisme. Ils seraient moins sots que d'essayer de mal lire de gros traités de philosophie et de théologie.
Ils nous rajeunissent de quarante ans, prenant la relève des philosophes-théologiens du concile qui pouvaient être réfutés par le seul catéchisme.

Je ne crierai jamais assez : du CATECHISME ! du CATECHISME ! GAUME !GAUME ! Le catéchisme de persévérance !

Ils sauraient ainsi que pour être Pape (et il en a toujours été ainsi !) il y a deux conditions :
1° être un homme, condition remplie per Ratzinger ;
2° être catholique ; catholique AVANT l'élection, condition évidemment non remplie par Ratzinger, comme aussi bien le Sel que Mgr Williamson le dénonce en le traitant de "moderniste".

2500 évêques avaient grâce d'état au concile ; ils étaient tous gradés en philosophie ou théologie, ...mais ils leur manquaient ...du catéchisme et ...du courage.

Quarante après on recommence.
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 13:18

Sans oublier :
"L'Eglise Catholique ne peut ni se tromper, ni nous tromper"

Sans oublier :
"NIHIL obstat". NIHIL !

Ils vont finir par nous expliquer que cette secte est "matériellement" l'Eglise Catholique !
Tout cela pour justifier "l'apostolicité" comme vient de le faire l'abbé Ricossa à Paris en octobre.
L'apostolicité transmise par un "pape" non évêque ? Il ya comme un problème messieurs les théologiens.

Vraiment, la très sainte Vierge Marie aurait dû suivre des cours complémentaires ou à Ecône, ou à Verrua, ou à Bordeaux, ou à Avrillé !

A moins que ce soit, Ecône, Verrua, Bordeaux, Avrillé qui feraient mieux de suivre les cours de la Très Sainte Vierge Marie.

C'est ce que nous faisons : Rome a perdu la Foi, l'Eglise est éclipsée !
Et les bandits qui occupent les sièges ne sont pas catholiques, ne sont pas de l'Eglise catholique, ne sont pas l'Eglise Catholique.

La très SAINTE Eglise n'est pas salie par ces bandits.

Merci très sainte Vierge Marie. Nous vous préférons à Ecône, Verrua, Bordeaux, Avrillé.
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MessageSujet: Mes adieux à Avrillé   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 15:26

Chers Révérends Pères,

Pendant des années, le Sel de la Terre m'a éclairé sur notre Religion après mon retour à la foi, et je vous en conserverai toujours de la reconnaissance. Mais la franchise et la charité m'obligent à vous faire part de mon immense déception.

D'abord, vous avez écrit que le Vatican avait publié le 3ème Secret de Fatima fidèlement et intégralement. J'ai beaucoup tiqué alors, parce que tout ce que j'avais lu de sérieux à ce sujet criait le contraire, mais j'ai continué à recevoir votre revue (...).

Ensuite, vous avez entrepris de réfuter la thèse selon laquelle le rite de consécration des évêques institué à la fin des années soixante par le duo infernal Bugnini-Montini est invalide. N'ayant aucune opinion préconçue à ce sujet, j'ai lu attentivement cette thèse (publiée par Rore Sanctifica) ainsi que les tentatives de réfutation que vous en avez faites, et j'ai jugé la thèse plus convaincante que vos réfutations. (...)

Enfin, dans votre dernier éditorial, vous soutenez - en substance - que le pape (?) peut être à la tête aussi bien de l'"Eglise conciliaire" que de l'Eglise du Christ. C'est-à-dire qu'après avoir commencé par démontrer clairement qu'il existe deux Eglises distinctes, vous soutenez que Benoît XVI est le pape de l'une et de l'autre. Par quel cheminement tortueux pouvez-vous faire un aussi grand écart intellectuel ? Comment pouvez-vous ignorer ainsi le principe thomiste de non-contradiction ?

"Que votre oui soit un oui, que votre non soit un non. Tout le reste vient du démon".

"Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon" (Mt, 6,24).

Benoît XVI ne peut donc servir à la fois Notre-Seigneur Jésus-Christ en tant que chef de l'Eglise catholique et Satan en tant que chef de l'"Eglise conciliaire".

On pourra toujours taxer ce raisonnement de simplisme, ce n'est pourtant que du bon sens chrétien. Ce bon sens même que les modernistes infiltrés dans l'Eglise "officielle" et - à présent - au sein même de la Fraternité voudraient tant détruire chez les derniers fidèles de la Foi catholique intégrale. Je tiens à vous dire que je n'ai pas retrouvé la foi - par la Grâce de Dieu - au bout de nombreuses années d'errances en tous genres pour accepter d'y renoncer à présent, fût-ce pour la satisfaction douteuse d'être réintégré dans le foutoir satanique du Vatican occupé, fût-ce sous la conduite de prêtres réputés "tradis". Bien modestement, bien humblement, en tant qu'ouvrier de la dernière heure, je pense devoir absolument à la Miséricorde divine de résister à toutes les opérations de ralliement ouvertes ou sournoises auxquelles on assiste à l'heure actuelle à l'extérieur comme à l'intérieur de la FSSPX. Il est compréhensible, il est humain d'être las de combattre depuis si longtemps et d'aspirer à rentrer dans le giron de l'Eglise… Mais ce n'est pas l'Eglise ! Ce n'est que la secte gnostique conciliaire, cet astre ténébreux qui éclipse pour le moment le soleil de l'Eglise du Christ, ainsi que la Très Sainte Vierge a bien voulu nous en avertir à La Salette il y a cent-soixante ans, non sans ajouter que Rome perdrait la foi et deviendrait le siège de l'Antéchrist. J'entends donc être de ceux qui "garderont le fort" en priant pour qu'y revienne le gros de la garnison.

En me relisant, je suis presque effrayé par mon audace. Moi, pauvre fidèle du rang, ignare des choses de la Religion par rapport à vous tous, je viens vous porter la contradiction en vous livrant le tréfonds de ma pensée. Il faut croire que l'honnêteté intellectuelle et l'exaspération ont fini par l'emporter sur le respect que je continue à vous devoir en tant que fils de saint Dominique. C'est avec la plus grande tristesse que je vous adresse ce message, mais après l'éditorial du dernier numéro de votre revue, je ne pouvais plus vous taire mon opposition totale à la direction que vous avez prise depuis un certain temps.

Soyez assurés que je continuerai à prier quotidiennement pour vous, qui avez été si longtemps des lumières pour moi.

(Message signé)
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 16:02

Citation :
Il faut croire que l'honnêteté intellectuelle et l'exaspération ont fini par l'emporter sur le respect que je continue à vous devoir en tant que fils de saint Dominique.
Ah bon? Ils sont Dominicains? Shocked De l'Ordre de St Dominique? Shocked Depuis quand? Suspect

Je pose sérieusement la question... Twisted Evil Je sens qu'un autre mythe "Tradi" va bientôt s'éffondrer. Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 16:06

NON cher Dismas,

ce n'est pas une audace irrespectueuse.

Quand la brebis se change en loup (les âmes sont ici gravement trompées) le chien DOIT aboyer.

Plus il y aura de vrais chiens du Seigneur (de vrais domini canis), plus les fidèles pourront être révéillées et sauvées.

D'habitude les bons pasteurs se réveillent et attaquent les loups.

Mais nous avons souvent vu que ceux que nous croyons de bons pasteurs étaient des mercenaires ne voulant que vivre tranquillement.
Une belle chapelle, quelques généreux donateurs, beaucoup d'encens, et ...

Eux aussi sont parfois réveillés, ...mais ils attaquent les chiens, pour pouvoir continuer à dormir...
Si le chien insiste, pour les faire taire ou ils les enferment ou ils les tuent...
Et par tous les moyens
On l'a déjà vu !

Ne soyons pas surpris alors, que le troupeau soit mangé par les loups.

Cette parabole est à méditer. Il est facile d'y mettre des noms...
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 16:29

Dismas exprime parfaitement ma pensée, ainsi que mes sentiments de catholique qui, comme lui, s'étant éloigné et voulant revenir à l'Eglise, n'avait pluis retrouvé Celle qu'il avait quitté. Pour ma part, depuis cet essai laborieux et filandreux pour nous faire admettre que "una cum" ne signfie pas "un avec", j'ai depuis longtemps conçu une extrême méfiance envers La Haie aux Bonhommes.
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 16:54

Pierre de la Clorivière Etudes sur la Révolution, p. 132, éditions Ste Jeanne d’Arc :

« En matière de foi, c’est toujours au Siège de Pierre qu’il faut se tenir attaché, et parce que la doctrine que l’Église enseigne est celle qu’elle a toujours enseignée, qu’elle ne varie point, il ne faut jamais s’en départir, pour suivre, quelque motif qu’on puisse avancer, ceux qui enseignent une doctrine qui s’en écarte.

Il est donc important de faire une réflexion à laquelle il eût été à souhaiter qu’on fît plus attention : c’est que, lors même qu’on ne peut consulter l’Église ou son premier Pasteur, à qui l’infaillibilité est promise, il ne faut s’en rapporter aveuglément à aucune autorité particulière, parce qu’il n’y en a point qui ne puisse être entraînée elle-même et nous entraîner avec elle dans l’erreur. C’est moins à l’autorité personnelle qu’à l’autorité des raisons alléguées qu’il faut se rendre ; ce n’est pas là le cas où une obéissance aveugle peut être louable, il y faut user de discernement, comme le dit l’Apôtre : « que votre obéissance soit raisonnable ».

Enfin, il faut avoir plus égard à la force et au nombre des preuves et des raisons qu’au nombre des autorités particulières. Car dans les temps de trouble, où la vérité est persécutée, il arrive d’ordinaire que le plus grand nombre penche du côté qui favorise sa faiblesse, quoique le moins conforme à la Vérité. »

C’est exactement le contraire que fait la FSSPX et assimilés. Leur argument principal est le suivant :
Monseigneur (comprendre Mgr Lefebvre) n’a jamais dit ce que vous dites, donc vous avez tort !

Conseil pratique du Père de la Clorivière :

« Il faut donc consulter le Seigneur avec simplicité, dans le dessein et la ferme résolution de suivre les lumières de sa conscience, sans avoir égard à ce qui peut arriver de fâcheux, et au jugement désavantageux que les hommes pourront porter de notre conduite. Le Seigneur se plaît à éclairer une âme qui le cherche avec droiture, et les lumières d’une saine conscience s’accordent toujours avec les décisions d’une véritable doctrine. En se conformant à ces lumières, on a vu les âmes les plus simples (Mgr Fellay dirait simplistes clown !) montrer plus de courage et de fermeté que la plupart des autres dans la défense de la Vérité. »
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 16:58

Citation :
Moi, pauvre fidèle du rang, ignare des choses de la Religion par rapport à vous tous, je viens vous porter la contradiction en vous livrant le tréfonds de ma pensée

Mais non, pas besoin d'avoir une quelconque connaissance théologique pour dénoncer cela : c'est de la logique toute pure et simple.
Comme vous dites cher Dismas, si ces gens-là veulent rallier, qu'ils le fassent en disant la vérité, c'est à dire "on est fatigués, on en a marre de lutter, nous allons nous laisser absorber par la nouvelle religion", mais qu'ils n'aient pas la malhonnêteté de camoufler ce choix par des raisonnements soi-disants intellectuels. En effet, s'ils suivaient ces raisonnements jusqu'au bout ils arriveraient inévitablement à la conclusion contraire de celle qu'ils avancent !! Je suis persuadée qu'ils le savent bien, et qu'ils travestissent sciemment...cela, c'est de la malhonnêteté intellectuelle, comme je disais dans un autre fil, c'est vraiment prendre le lecteur pour un crétin fini !!! Mad mais les ficelles deviennent tellement énormes, qu'ils vont finir par ne plus abuser grand monde, tout de même ?
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 17:16

Citation :
mais les ficelles deviennent tellement énormes, qu'ils vont finir par ne plus abuser grand monde, tout de même ?
Les grenouilles sont déjà cuites...On en marine pas, joyeusement, 30 ans dans l'eau tiède pour se réveiller un beau jour.

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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 17:25

Credo a écrit:
Citation :
mais les ficelles deviennent tellement énormes, qu'ils vont finir par ne plus abuser grand monde, tout de même ?
Les grenouilles sont déjà cuites...On en marine pas, joyeusement, 30 ans dans l'eau tiède pour se réveiller un beau jour.

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ils n'ont pas droit au pardon ? si ils le veulent car certaisn aiment la chaleur des profondeurs
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 19:37

Je crois qu'ils ont tous le "cerveau fusillé" par une approche du réel fausse. Pour un catholique, étudier la philosophie sans la théologie, empêche de comprendre combien le naturel est subordonné au surnaturel.

http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_GAUME-Philosophie_chretienne.pdf

Dans la biographie que Mgr Bernard Tissier de Mallerais a consacré à Mgr Marcel Lefebvre, on lit pp. 467-468, cette confidence importante :

"Mgr Lefebvre, ancien disciple du père Le Rohellec, souhaiterait - en dehors des matières "spécialisées" que sont l'Écriture sainte, le droit canonique, l'histoire de l'Église et la liturgie – un unique cursus de philosophie-théologie où l'on donnerait aux séminaristes, dès le début, la Somme théologique de l'Aquinate comme manuel qu'on étudierait question par question. Il craint en effet qu'une philosophie séparée de la théologie ne donne une vision naturaliste de la réalité :

"l'enseignement de la philosophie pendant deux ans n'a-t-il pas cet inconvénient de proposer d'abord les vérités naturelles (…) et ensuite seulement la Révélation ?

"Car Dieu a voulu que nous fussions élevés à l'état surnaturel ; (...) on ne peut séparer maintenant la nature de la grâce. Il n'est pas un seul homme qui ait existé, qui existe au monde, dans la pure nature; ça n'existe pas ! Adam et Ève ont été créés dans l'état de grâce et ceux qui n'ont pas reçu la grâce sont dans un état de manque et ressentent ce défaut de la grâce parce que leur nature même est blessée et se trouve désordonnée du fait de la privation de la grâce. Un homme ne peut plus exister sans la privation de la grâce ou l'existence de la grâce. Donc, on ne peut pas être indifférent à la grâce"

"Une étude des réalités du point de vue purement naturel risque de séduire les étudiants par le plaisir de la pure spéculation, l'intérêt des subtilités logiques et métaphysiques qu'elle suscite ; et elle prive les séminaristes, pendant deux longues années, de cette admirable synthèse entre la raison et la foi qu'est la Somme théologique, véritable itinéraire spirituel de l'homme vers Dieu.

"Les professeurs objectent que philosophie et théologie sont deux sciences bien distinctes par leurs deux "lumières" différentes : la raison et la foi, et qu'il faut connaître la philosophie avant de l'utiliser comme instrument et "servante" de la théologie. Et Monseigneur se résigne à suivre l'avis de ses professeurs".


Cet aveu est important car là se trouve l'origine du mal qui semble imprégner, souvent, les intelligences formées par Ecône. Depuis le début on remarque que ces clercs ne savent pas appliquer fermement le principe de non contradiction[1]. On est surpris de constater que leur "intelligence" compose toujours, intelligence formée par les manuels de Maritain[2]. Ils ne sont pas : Oui, oui ; Non, non (Matthieu v, 37). Ils ne sont pas UN. On les voit doubles : oui peut-être, oui mais ; non peut-être, non mais. La vie surnaturelle (l'acte de Foi d'abord) oblige aux "oui, non" précis, la vie naturelle permet le mais, le peut-être. Ils vivent depuis le début dans des incohérences doctrinales inadmissibles. De plus, ils ne comprennent pas la suite gravissime de l'enseignement de Notre-Seigneur : ce qu'on dit de plus vient du Malin.


On n'a pas assez observé que les ralliés furent tous formés à Ecône. Leur libéralisme (mélange d'erreur et de vérité) vient de cette malformation philosophique. A croire que "ces professeurs" (au fait : lesquels ? et que sont-ils devenus ?) qui ont imposé cette formation, n'étaient pas innocents. C'est cette forme d'enseignement qui, dans le passé, a perverti les clercs (futurs évêques du Concile) formés en dehors des directives de Léon XIII et de saint Pie X.


Alors qu'il y a d'excellents Maîtres, on a préféré un Maritain[3] qui, pour faire passer le faux, a su l'entourer de vrai. Mais le problème est que rares sont ceux qui savent faire le discernement entre le vrai et le faux[4] (surtout quand on commence ses études philosophiques.

Dans un cas pareil il n'y a qu'une solution prudente : tout rejeter. C'est ce qu'avait compris le Père Meinvielle. Espérons que, dans l'avenir, on saura tirer les leçons de ces erreurs !


[1] Rappelons ce principe fondamental :
- sous sa forme métaphysique : une même chose ne peut à la fois et sous le même rapport, être et ne pas être ;
- sous sa forme logique : il est impossible d'affirmer et de nier à la fois une même chose sous le même rapport.
Exemple : le chef d'une secte gnostique ne peut pas être le Vicaire de N.-S. J.-C., ou encore : un Vicaire de N.-S. J.-C. ne peut pas être le chef d'une secte gnostique.

[2] Un vrai thomiste, le Père Meinvielle, n'hésite pas à écrire : Maritain et ses partisans ont falsifié, au nom de saint Thomas, les principes les plus fermes et les plus indiscutables de la philosophie.
Préface de Critique de la conception de Maritain sur la personne humaine. Édition française disponible à DPF, B.P. 1, 86 Chiré.

Essentiel. Tout est dit : il n'y a pas un bon et un mauvais Maritain. Le tri est impossible. Maritain est une intelligence tordue, formée pour l'essentiel par l'enseignement d'Elie Benamozegh (kabbaliste), et qui sera le Père de la secte gnostique conciliaire. Préférons les vrais philosophes chrétiens, comme le Cardinal Pie, Mgr Gaume, l'abbé Aubry, etc.

[3] C'est souvent encore l'auteur préféré des professeurs de philosophie de la Tradition ! Même chez les dominicaines !!!

[4] Même un grand, comme le R.P. Garrigou-Lagrange, s'est fait piégé par Maritain. Lire du Père Meinvielle sa Correspondance avec le R.P. Garrigou-Lagrange à propos de Lamennais et Maritain, disponible aux ACRF ou à DPF, Chiré.

Alors comment de jeunes clercs pourraient comprendre ? N'a-t-on pas vu le délire du cours de philosophie de l'abbé Grégoire Célier (édité sous le titre Le Dieu mortel, analysé et réfuté remarquablement dans Le Sel de la Terre) ? Le livre est malheureusement toujours en vente. Quel scandale ! Directeur des Éditions Clovis et de la revue Fideliter cet abbé est l'exemple de cette médiocrité qui fabrique des tièdes, ces tièdes vomis de Dieu ! Il a même réussi à supprimer du catalogue des Éditions Clovis, le livre Pierre M'aimes-tu ?, ouvrage qui a aidé tant de fidèles à comprendre la crise ! Cet abbé aurait dû être sanctionné depuis longtemps.

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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyVen 26 Jan - 23:10

Louis-Hubert REMY a écrit:


Essentiel. Tout est dit : il n'y a pas un bon et un mauvais Maritain. Le tri est impossible. Maritain est une intelligence tordue, formée pour l'essentiel par l'enseignement d'Elie Benamozegh (kabbaliste), et qui sera le Père de la secte gnostique conciliaire. Préférons les vrais philosophes chrétiens, comme le Cardinal Pie, Mgr Gaume, l'abbé Aubry, etc.

À ce sujet allons voir ce que St Ignace de Loyola recommande à St Pierre Canisius:

"Tous les livres hérétiques qui, après une sérieuse enquête, auront été trouvés chez les libraires et les particuliers, devraient être brûles ou expédiés hors de toutes le provinces du royaume. Traitement semblable pour les productions des hérétiques, même si leur contenu n’est pas hérétique, telles que la grammaire, la rhétorique ou la dialectique de Melanchton; on doit pouvoir les exclure, par aversion pour l’hérésie de leur auteur"

https://gestadei.1fr1.net/Religion-doctrine-apologetique-f3/Cure-de-desintoxication-t733.htm
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptySam 3 Fév - 20:58

Dans un de mes articles j'écrivais :



Faisons une importante digression sur ce comportement : "Sois Juif à la maison et un homme au-dehors".



La civilisation chrétienne était une. Cette notion d’unité est très importante. Elle vient du Credo : credo in unum Deum… et in unum Dominum Jesum Christum… et unam catholicam ecclesiam… unum baptisma, et se répète continuellement dans la conclusion : …qui vivis et regnas cum Deo Patre in unitate Spiritus Sancti.



Cela est fondé sur les toutes dernières paroles de Notre-Seigneur avant Sa Passion : afin qu’ils soient UN comme nous sommes UN, Moi en eux, et Vous en Moi, afin qu’ils soient parfaitement UN (Jean xviii, 22).



Cette Unité vient donc du Mystère de la Très Sainte Trinité, unité en trois personnes, mystère ineffable, le plus grand mystère. Tout alors vivait dans l’Unité : Papes, Rois, société, vie courante, économie, hiérarchies, classes sociales, clercs, laïcs, saints, catéchismes, enseignement, culture, pensées, etc… L’homme était lui-même, Un dans sa vie, sa religion, son âme, sa mémoire, son intelligence, sa volonté, sa pensée, son comportement, son oui, son non, etc... Le bien et le mal étaient clairs et précis. Ils ne changeaient pas. De même le vrai et le faux. De même la grille amis-ennemis. Tous étaient UN (UNA), comme Notre-Seigneur et tous les Saints, et à l’image du Créateur, les créatures vivaient dans la vérité. Et cela a duré tant que la société est restée chrétienne.



A cette civilisation chrétienne s’est substituée la civilisation marrane, où l’homme est double, il est oui et non. Quand ils disent : "Sois Juif à la maison et un homme au-dehors", cela veut dire sois juif et chrétien, ou sois juif et musulman, sois juif et français, sois juif religieux et laïque, aies deux vies, une sociale, une autre à la maison, deux langages, un privé, un politiquement correct, etc… Sois oui et non, sois vrai et faux, sois bien et mal, sois ami et ennemi en même temps. L’être humain, la société vit dans le mensonge.



Et cela se retrouve dans le combat actuel. Les libéraux[1] qui ont envahi nos milieux et qui se veulent catholiques et conciliaires, suivent la civilisation marrane, deux religions incompatibles, deux Fois incompatibles. Ceux qui se veulent catholiques et una cum J-P II, sont dans la même erreur marrane. L’âme est cassée et ne peut plaire à Dieu. C’est pour cela que nous trouvons ce problème de l’una cum aussi important[2]. Il dépasse son objet, il intègre deux comportements gravement différents. Les una cum l’ont bien compris et font une lutte à mort aux anti-una cum.



Nos milieux sont gangrenés par cette conduite qui essaie de concilier des positions inconciliables. C’est en cela que l’influence inconsciente, dissimulée mais vraie des idées Marrane agit sur le comportement individuel et social des catholiques. C’est en cela que l’on reconnaît le vrai catholique dont le oui est oui, le non est non, du faux catholique.



Comme Notre-Seigneur, le catholique affirme ; le faux catholique raisonne ou plutôt discute pour ne pas affirmer. C’est à cela qu’on le reconnaît comme faux.



Que ceux qui ont dérivé se convertissent, on ne peut faire son salut avec une Foi double.




[1] "...Acharné à concilier la lumière avec les ténèbres et la vérité avec l'erreur", Pie IX, 21-5-1874. Pour devenir antilibéral lire, et plus, méditer (comme le faisait Mgr de Castro-Meyer) chaque jour, un chapitre du livre de Don Sarda : Le Libéralisme est un péché. Malheureusement peu de lecteurs appliquent Don Sarda et sont de faux antilibéraux. Ils disent toujours la même expres​sion(qui nous permet de les reconnaître) : vous exagérez, vous êtes excessifs ou ce n’est pas opportun.




[2] Lire et diffuser Le problème de l’Una Cum, problème de l’Heure présente. Nous mettons au défi de nous trouver un document signé d’un latiniste sérieux qui oserait traduire una cum par prier pour. C’est vraiment se moquer du monde d’enseigner cela. C’est un mensonge et ceux qui le répètent sont des menteurs. Comme la Vérité engendre la Vie, le mensonge engendre la mort… Terrible !
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyDim 4 Fév - 18:50

Il est bon de reprendre la thèse d'Avrillé : "Une hiérarchie pour deux Eglises".

Voyons ce que nous enseigne le catéchisme du Concile de Trente:

Citation :
Du neuvième article du Symbole

§ III. — QUI SONT CEUX QUI N’APPARTIENNENT PAS A L’ÉGLISE.

De ce que nous venons de dire il résulte que trois sortes de personnes seulement sont exclues de l’Eglise: premièrement les infidèles, ensuite les hérétiques et les schismatiques, et enfin les excommuniés. — Les infidèles, parce que jamais ils n’ont été dans son sein, qu’ils ne l’ont point connue, et qu’ils n’ont participé à aucun Sacrement dans la société des Chrétiens. — Les hérétiques et les schismatiques, parce qu’ils l’ont abandonnée, et que dès lors ils ne peuvent pas plus lui appartenir qu’un déserteur n’appartient à l’armée qu’il a quittée. Cependant, on ne saurait nier qu’ils ne restent sous sa puissance. Elle a le droit de les juger, de les punir, de les frapper d’anathème. — enfin les excommuniés, parce qu’elle les a chassés de son sein par sa Communion, tant qu’ils ne se convertissent pas. Pour tous les autres, quelque méchants et quelque criminels qu’ils soient, il n’est pas douteux qu’ils font encore partie de l’Eglise. Et c’est une vérité qu’on ne saurait trop redire aux Fidèles, afin que si par malheur la vie de leurs Chefs spirituels devenait scandaleuse, ils sachent bien que même de tels Pasteurs appartiendraient toujours à l’Eglise, et ne perdraient rien de leur autorité.

Si il y a deux Eglises, la catholique et la conciliaire, il faut nécessairement classer les membres de l'Eglise conciliaire dans une des trois catégories :

1) Les infidèles qui n'ont jamais été dans le sein de l'Eglise.
2) Les hérétiques et les schismatiques qui ont abandonné l'Eglise et qui ne peuvent donc plus lui appartenir.
3) les excommuniés, chassés de la Communion de l'Eglise.

Appliquons cela au cas de Josef Ratzinger :

1) Le cas des infidèles. Il ne peut s'appliquer au cas de Ratzinger qui fut baptisé, ...
2) Le cas de l'hérésie ou du schisme : dans ce cas, Ratzinger a lui-même abandonné l'Eglise. Il n'en est plus membre et comme "il est absurde de dire que celui qui est hors de l’Église puisse la présider" (Léon XIII: encyclique Satis cognitum, 29 juin 1896), Ratzinger ne peut être le chef de l'Eglise.
3) le cas de l'excommunication. Même conclusion qu'au 2)

Notons que ceux qui appartiennent à n'importe laquelle de ces trois catégories n'ont pas la foi. Pour être élu pape, il faut être catholique... c'est-à-dire avoir la foi.

La thèse d'Avrillé n'est donc que du vent... Pire, elle contredit l'enseignement de l'Eglise !

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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyLun 5 Fév - 18:35

Il est singulier de remarquer que les bonshommes d’Avrillé n’ont pas avancé d’un pouce dans leur analyse de la révolution noachide de vatican d’eux depuis 1976 et sont toujours à la remorque de Jean Madiran. Comme quoi Itinéraires a fait un mal fou à tous ces intellectuels à la petite semaine : ils n’en sortent jamais.

Voici ce qu’écrivait Madiran dans le Supplément Voltigeur n° 39 de juin 1976 :

(Paul VI) l’accuse de « se placer hors de l’Église ». Mais hors de laquelle ? Il y en a deux. Et Paul VI n’a pas encore renoncé à être le pape de ces deux Églises simultanément. Dans ces conditions, « hors de l’Église » demeure équivoque et ne tranche rien. Qu’il y ait présentement deux Eglises, avec un seul et même Paul VI à la tête de l’une et de l’autre, nous n’y sommes pour rien, nous ne l’inventons pas, nous constatons qu’il en est ainsi. Plusieurs épiscopats qui se déclarent en communion avec le pape et que le pape ne rejette point de sa communion, sont objectivement sortis de la communion catholique.

(…) Il ne s’agit point là de quelques contestataires marginaux et peu nombreux, comme l’insinue le discours consistorial. Il s’agit de la plupart des actuels détenteurs de la succession apostolique. Légitimes détenteurs ? Oui, mais prévaricateurs, déserteurs imposteurs. (Quelle confusion mentale ! comment peut-on être légitime et imposteur ? ndr) paul VI reste à leur tête sans les désavouer ni les corriger, il les garde dans sa communion, il préside à cette Église-là aussi. (Mgr Lefebvre) est ainsi le témoin d’une crise qui n’est pas la sienne, qui est celle d’un pape incertain à la tête de deux Eglises à la fois. (…) Ainsi s’est constituée une Église conciliaire, différente de l’Église catholique. (…) Tout cela compose une nouvelle religion, une autre communauté ecclésiale, qui s’est installée aux postes de commandement dans l’administration ecclésiastique et qui se réclame de la communion de Paul VI…

Il y a deux Eglises sous Paul VI. Ne pas voir qu’elles sont deux, ou ne pas voir qu’elles sont étrangères l’une à l’autre, ou ne pas voir que Paul VI jusqu’ici préside à l’une et à l’autre (quelle absurdité ! ndr), c’est de l’aveuglement, et dans certains cas peut-être un aveuglement invincible. (non, c’est le refus de la contradiction ! ndr). »

Et Madiran de citer l’horrible Bruckberger dans l’Aurore du 18 mars 1976 : la crise religieuse n’est plus comme au XVIe siècle d’avoir pour une seule Église deux ou trois papes simultanément ; elle est aujourd’hui d’avoir un seul pape pour deux Église, la catholique et la post-conciliaire. Mais l’appartenance simultanée à deux Eglises aussi contraires est impossible. Fût-ce comme pape, et par définition. Il va y avoir, si Paul VI ne se dégage pas, un inévitable choc en retour. »

Voilà ce qui a installé la confusion dans les esprits pour trois générations, et trente ans après, les Bonshommes nous débitent les mêmes âneries !
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyLun 5 Fév - 19:04

Abbé Grossin a écrit:
Et Madiran de citer l’horrible Bruckberger dans l’Aurore du 18 mars 1976

Madiran et Bruckberger sont cités comme étant des "arguments d'autorité" par le Sel de la terre... Shocked
On s'attendait plutôt à lire saint Thomas ou les papes... mais curieusement, Avrillé ne cite aucune citation du magistère qui va dans le sens de sa thèse. C'est curieux quand même.... Laughing

Quant au Père Bruckberger, voici une notice sur sa vie et ses travaux par
Jean-Marie Zemb, membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques
http://www.asmp.fr/travaux/notices/zemb_bruckberger.htm


Quelques extraits a écrit:
Le complice entendu du grand rabbin souriant Jacob Kaplan, élu dix-huit ans avant lui à l'Académie, mais lui dans la section de morale et sociologie ?

Le cosignataire avec Louis Aragon, Albert Camus, Michel Leiris, Gabriel Marcel, François Mauriac, Jean-Paul Sartre, Paul Valéry et tant d'autres gens de lettres et moins grands inquisiteurs du manifeste épurateur des écrivains français publié le 9 septembre 1944 ?

Mais le père Bruckberger a trop d'amis et trop de protecteurs : le cardinal Tisserant, le général Koenig et Jacques Chaban-Delmas, les Pompidou...

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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyLun 5 Fév - 19:05

Madiran? Shocked Madiran, vraiment? Suspect Encore un pseudo, ça! Twisted Evil

Tout est toujours signé! Suspect
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyLun 5 Fév - 19:08

Credo a écrit:
Madiran? Shocked Madiran, vraiment? Suspect Encore un pseudo, ça! Twisted Evil

Tout est toujours signé! Suspect

Tu veux parler de ce bon vieux Jean Arfel. Il me semble que l'abbé Grossin avait publié une étude intéressante sur lui dans "La tour de David".

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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyLun 5 Fév - 19:10

Conspirationiste! Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Sel n° 59 Editoriaux in extenso   Sel n° 59 Editoriaux in extenso EmptyLun 5 Fév - 19:16

Credo a écrit:
Conspirationiste! Twisted Evil

Iconoclaste Twisted Evil

Attention, il faut distinguer... Il y a le bon Jean Madiran et le mauvais Jean Madiran soit avant et après sa séparation d'avec Mgr Lefebvre (sacres de 1988). C'est ce que je viens de lire dans le petit guide illustré du parfait lefebvriste. En vente dans toutes les bonnes chapelles.
10 Euros l'unité. 25 Euros les deux. 200 Euros les dix.

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