Gesta Dei Per Francos
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 Ce siège est-il vacant?

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E-M Laugier
Etoile de Clovis
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Etoile de Clovis
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Etoile de Clovis


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MessageSujet: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyMer 23 Déc - 9:04

Chers amis,

Quels sont vos réactions suite à la lecture de ce texte?
Aidez -moi à voir clair s'il vous plait!!
Que répondriez-vous à ces arguments?

http://www.sspx.ca/Communicantes/Dec2004/French/Ce_Siege_Est-Il_Vacant.htm
Ce Siège est-il vacant?



Octobre - Decembre 2004, No. 21
Éditorial

Par M. l’abbé Dominique Boulet, FSSPX

Chers lecteurs:



Sur ce grave sujet Mgr Lefebvre , écrivit l’article suivant, le 8 Novembre 1979, pour Cor Unum, le bulletin intérieur de la Fraternité St. Pie X:«Au cours de ces dix dernières années J'ai eu l'occasion de répondre maintes fois a ces questions qui sont très gra­ves. Je me suis toujours efforce de demeurer dans l'esprit de l’Église, conformément à ses principes théologiques qui expriment sa foi et à sa prudence pastorale exprimée dans la théologie morale et dans l'expérience de son histoire. Je crois pouvoir dire que je n'ai pas varié d'opinion sur ces sujets et que cette pensée est heureusement celle de la grande majorité des prêtres et des fidèles attachés à la Tradition indéfectible de l'Église. II est clair que ces quelques lignes sont insuffisantes pour faire une étude exhaustive de ces problèmes. Mais il s’agit plutôt d'exposer les conclusions nettement de telle sorte qu'on ne se trompe pas sur les orientations et les pensées de la Fraternité Sacerdotale St. Pie X.»

A l’occasion du 25e anniversaire de cette déclaration, je voudrais apporter à nos fidèles quelques outils qui les aideront à une meilleure compréhension de la position officielle de la Fraternité St. Pie X, exprimée de la bouche de son fondateur. Bien des événements se sont passés au cours des vingt dernières années, et il nous semble que la situation de l'Église aujourd'hui est bien pire qu'en 1979. Au fur et à mesure que les années passent, le nombre d'événements inouïs et choquants s'est multiplié à grande vitesse. Qu'on me permette d'en mentionner quelques uns: la réunion interreligieuse d'Assise en 1986, qui fut renouvelée en 2002; en 1993 l'accord de Balamand par lequel l'Église Catholique renonça officiellement à l'apostolat de conversion des Orthodoxes; en 1999 le document sur la justification Catholico Luthérien; et plus récemment, en mai 2004, la profanation de la basilique de Fatima par un groupe Hindou. A la vue de ces événements choquants, quelques uns d'entre nous pourraient se demander si Mgr. Lefebvre aurait gardé en 2004 la même position qu'il avait en 1979.


Revenons aux paroles de Mgr. Lefebvre: «Passons au deuxième sujet non moins important: avons-nous vraiment un Pape ou un intrus assis sur la Siège de Pierre? Bienheureux ceux qui ont vécu et sont morts sans avoir à se poser une semblable question! Il faut reconnaître que le Pape Paul VI a posé et pose encore un sérieux problème à la conscience des catholiques. Sans rechercher ni connaître sa culpabilité dans l'affreuse démolition de l'Ég1ise sous son Pontificat, on ne peut pas ne pas reconnaître qu'il en a accéléré les causes dans tous les domaines. Comment un suc­cesseur de Pierre a t'il pu en si peu de temps causer plus de dom­mages à l'Église que la Révolution de 89? On peut se le demander.

Des faits précis comme les signatures apposées a l'arti­cle VII de l'Instruction concernant le Nouvel Ordo Missae, ainsi qu'au document de la "Liberté Religieuse" sont scanda­leux et sont l'occasion pour certains d'affirmer que ce Pape était hérétique et que du fait de son hérésie il n'é­tait plus Pape. Les conséquences de ce fait seraient que la plupart des Cardinaux actuels ne le seraient pas et sont donc inaptes à élire un autre pape. Les papes Jean-Paul Ier et Jean-Paul II ne seraient donc pas élus légitimement. I1 est donc inadmissible de prier pour un Pape qui ne l'est pas et de converser avec celui qui n'aurait aucun titre a siéger sur la chaire de Pierre.»


1. Exposé de la thèse sédévacantiste: Qu’on me permette d’abord de citer un auteur sédévacantiste: «Le Sédévacantisme est une position théologique soutenue par un certain nombre de Catholiques traditionnels qui reconnaissent certainement la papauté, l’infaillibilité du pape, et la primauté du Pontife Romain, mais qui ne reconnaissent plus Jean-Paul II comme un vrai pape. Le mot sédévacantisme est composé de deux mots latins qui signifient que ‘la Chaire est vacante’.»1 Le sédévacantisme apparaît alors être une position théologique ou une théorie tenue par quelques Catholiques traditionnels qui pensent que les papes les plus récents, ceux du Concile Vatican II, ont perdu leur autorité pontificale à cause des hérésies graves qu’ils ont répandues, et de la crise qui s’en est suivie.

1.1. Argument théologique des sédévacantistes: Il consiste à dire: «Un hérétique ne peut pas être à la tête de l’Église, or Jean-Paul II est un hérétique, donc il ne peut pas être Pape.»Un sédévacantiste notoire, le Frère Michael Diamond, O.S.B., du Monastère de la Sainte Famille, NY, USA, a établi une liste des ‘202 hérésies de Vatican II’ et des ‘101 hérésies de Jean-Paul II’. Soit dit en passant, le Frère Michael Diamond pense que la FSSPX, la FSSPV (Fraternité Facerdotale St Pie V) et la CMRI (Congregatio Mariae Reginae Immaculatae) sont hérétiques parce qu'ils croient au baptême de désir qui, selon lui, est une négation du dogme ‘hors de l’Église, point de salut’. Le Frère Michael Diamond a une réputation établie pour ses positions extrêmes dans plusieurs domaines. De fait, il s'attribue une autorité quasi-magistérielle qui lui permet de faire des jugements infaillibles où il a raison et tous les autres ont tort. Il agit comme un pape.

1.2. Arguments canoniques des sédévacantistes: Il s'agit de considérer que les lois de l'Église invalident l'élection d'un hérétique, et que le Cardinal Wojtyla était un hérétique lors de son élection, donc il ne peut pas être pape. Les sédévacantistes citent la Bulle Papale Cum ex Apostolatus Officio du Pape Paul IV qui dit que si quelqu'un était hérétique avant l'élection Papale, il ne pouvait pas devenir un pape valide, même s'il était élu à l'unanimité par les cardinaux. Ils basent aussi leur argumentation sur le Droit Canon2, Canon 188 §4: «Tout office devient vacant ipso facto et sans aucune déclaration par tacite résignation reconnue par la loi elle-même et, dans le cas d’un clerc… §4: s’il renonce publiquement à la foi Catholique.»


2. Sommaire des opinions théologiques sur le pape hérétique: Pour cette étude, je suivrai le travail d'Arnaldo Xavier de Silveira dans son livre «La Nouvelle Messe de Paul VI, Qu’en penser?» (ci-après: LNM) 3 Après avoir exposé comment la Nouvelle Messe s’écarte de l’enseignement traditionnel de l’Église, cet auteur fait une étude approfondie de l’hypothèse théologique d’un pape hérétique. Une telle étude était très appréciée de Mgr. Lefebvre qui la qualifia «d’étude très objective de Xavier de Silveira». A ma connaissance, c'est l'étude la plus complète et la plus claire sur le sujet. Elle fut d'abord publiée dans une série d'articles du magasine Catolicismo au Brésil, de 1969 à 1971. Cette publication était sous le contrôle du mouvement TFP4 (Tradition, Famille, Propriété). Une traduction française fut publiée en 1975. Puis la TFP interdit toute autre publication ou traduction de ce livre. Le fait que LNM fait un inventaire de 136 auteurs qui parlent de la possibilité d'un pape hérétique, ajouté au sens théologique raffiné de Xavier de Silveira, rend cette étude inappréciable et inégalée.


2.1 Les cinq opinions de St. Robert Bellarmin:

Opinions Rapportées Dans LNM
Leur Rang Selon St. Robert Bellarmin
Principaux Défenseurs

1. Le pape ne peut jamais tomber dans l’hérésie.
1e. Opinion selon St. Robert Bellarmin
Pighi, SuarezSt. Robert BellarminMatthaeucci, Bouix, Billot

2. Théologiquement, on ne peut exclure l’hypothèse du pape hérétique (voir ci-dessous)

2.1. En raison de son hérésie, le pape ne perd jamais le pontificat.
3e Opinion selon St. Robert Bellarmin
Bouix

2.2. Le pape hérétique perd le pontificat (voir ci-dessous)

2.2.1. La perte du pontificat arrive au moment même où le pape tomberait dans l’hérésie interne, c’est à dire avant sa manifestation extérieure.
2e Opinion selon St. Robert Bellarmin
Torquemada

2.2.2. Il perd le pontificat lorsque son hérésie devient manifeste.
5e Opinion selon St. Robert Bellarmin
St. Robert Bellarmin
Billot, Cano

2.2.3. Il perd le pontificat seulement sur déclaration d’hérésie par un concile, les cardinaux, des groupes d’évêques, etc.

2.2.3.1. Cette déclaration serait réellement une déposition.
Cette opinion est condamnée par l’Église comme hérétique

2.2.3.2. Cette déclaration ne serait pas réellement une déposition, mais simplement un acte constatant la perte du pontificat par le pape hérétique
4e Opinion selon St. Robert Bellarmin
Cajetan, Suarez




2.2 Valeur des opinions de St. Robert Bellarmin:

1ère Opinion: "Dieu ne permettrait jamais qu'un pape tombe dans l'hérésie". Les défenseurs de cette opinion prouvent que Notre Seigneur ne permettrait jamais à un pape de tomber dans l'hérésie. Pour le Cardinal Billot, la possibilité théologique d'un pape de tomber dans l'hérésie ne deviendrait jamais une réalité, selon la promesse de Notre Seigneur: "Et le Seigneur dit: 'Simon, Simon, voici que Satan t’a réclamé pour te cribler comme le froment; mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi quant tu seras converti, affermis tes frères'" (Luc XXII, 31-32). Pour Billot, cette promesse s'appliquerait non seulement à St. Pierre, mais aussi à ses successeurs, comme cela a toujours été compris par la Tradition. A l'encontre de cette opinion, nous avons le cas du pape Honorius (625-638), qui a été condamné en 680 par le 3e Concile de Constantinople à cause de ses lettres au Patriarche Sergius, lesquelles étaient favorables à l'hérésie Monothélite5 Qu'on me permette de citer ce concile: "Ayant trouvé que (les lettres d'Honorius) sont en complet désaccord avec les dogmes apostoliques et les définitions des saints conciles, et de tous les Pères de renom; et que, au contraire, ils conduisent aux fausses doctrines des hérétiques, nous les rejetons et les condamnons comme étant un poison pour les âmes… Nous affirmons aussi qu'Honorius, qui fut pape de l'ancienne Rome, a aussi été rejeté de la Sainte Église Catholique de Dieu.et est anathématisé à cause des lettres qu'il envoya à Sergius, où il adopta ses idées pernicieuses et réaffirma ses principes impies."6 Il faut remarquer qu'une telle condamnation arrive 42 ans après la mort d'Honorius. Par ailleurs, peu importe quelle sorte de jugement est porté sur le Pape Honorius, c'est un fait établi que nous avons un document pontifical officiel qui admet qu'un pape peut tomber dans l'hérésie. Il s'agit d'un document du Pape Adrien II, daté de plus de 200 ans après la mort d'Honorius: "Après sa mort, Honorius a été anathématisé par l'Église d'Orient; mais nous ne devons pas oublier qu'il était accusé d'hérésie, le seul crime qui rendait légitime la résistance des inférieurs aux ordres de leurs supérieurs et le refus de leurs doctrines malicieuses." Comme nous le voyons, la 1ère opinion de St. Robert Bellarmin a des raisons en sa faveur et d'autres contre elle. Nous devons donc affirmer que cette 1e opinion est seulement probable.

2e opinion: "S'il tombe dans l'hérésie, même interne, le pape perdrait son pontificat ipso facto." Cette opinion est maintenant abandonnée par les théologiens. Parce que l'Église est visible, il est nécessaire que son gouvernement soit visible et ne dépende pas d'actes internes.

3e opinion: "même s'il tombe dans une hérésie notoire, le pape ne perd jamais son pontificat." Xavier de Silveira commente ainsi: "parmi les 136 auteurs que nous avons consultés (pour le livre LNM), Bouix est le seul à défendre cette opinion." Nous pouvons dire comme St. Robert Bellarmin que cette opinion est très improbable, car elle va contre le consentement unanime de la Tradition de l'Église.

4e opinion: "le pape hérétique perdrait effectivement son pontificat seulement sur une déclaration officielle d'hérésie." Il est clair qu'une telle déclaration ne peut être juridique, car le pape n'a pas de supérieur sur la terre qui soit capable de le juger. Ce serait seulement un acte non juridique par lequel Jésus-Christ Lui-même démettrait le pape de ses fonctions. Même si une telle opinion est défendue par de sérieux théologiens comme Cajetan et Suarez, elle n'est pas retenue par St. Robert Bellarmin. Je vois deux dangers potentiels dans cette opinion: le risque de tomber dans l'hérésie du Conciliarisme - qui a été condamnée par l'Église - ou, du moins, de tomber dans le subjectivisme. Qui pourra nous dire, pour sûr, qu'une déclaration d'hérésie venant d'un groupe d'évêques n'est pas une tentative de déposition?

5e opinion: "S'il tombait dans l'hérésie le pape perdrait son pontificat ipso facto." Quelques auteurs disent que le pape perdrait son pontificat ipso facto au moment précis où son hérésie deviendrait externe; d'autres maintiennent que le pape hérétique perdrait son pontificat seulement quand son hérésie deviendrait notoire et répandue publiquement. Parmi les cinq opinions étudiées par St. Robert Bellarmin, cette 5e opinion apparaît la plus probable.


3. Conséquences de l'hérésie d'un pape:


3.1. Est-ce qu'un pape peut être hérétique? Plusieurs papes ont enseigné qu'un pape peut enseigner des hérésies contre la foi. Le pape Adrien VI († 1523) dit que: "Si dans l'Église Romaine, on considère la tête ou le pontife, il est hors de question qu'un Pape peut errer dans les domaines touchant à la foi. Il le fait quand il enseigne une hérésie par son jugement propre ou par ses décrets. En vérité, beaucoup de Pontifes Romains ont été hérétiques. Le dernier en date était le Pape Jean XXII (†1334)." Le Bienheureux Pape Pie IX (†1878) a reconnu le danger qu'un pape soit hérétique et "enseigne (…) contrairement à la foi Catholique", et il a ordonné: "ne le suivez pas". Il dit encore: "si, dans le futur, un pape enseigne quoi que ce soit contre la foi Catholique, ne le suivez pas." (Lettre à Mgr. Brizen).

3.2. Incompatibilité entre l'hérésie et la juridiction ecclésiastique: L'Écriture Sainte et la Tradition enseignent clairement qu'il y a une profonde incompatibilité in radice (dans la racine) entre la condition d'hérétique et la possession d'un titre de juridiction ecclésiastique, parce qu'un hérétique cesse d'être un membre de l'Église. Cependant une telle incompatibilité n'est pas absolue, c'est pourquoi les théologiens utilisent l'expression in radice (à la racine). De la même manière qu'une plante peut rester verte un certain temps après avoir été déracinée, de même la juridiction peut être maintenue, quoique de manière précaire après que le clerc soit tombé dans l'hérésie (cf. Suarez). Les théologiens basent leur argumentation sur le Droit Canon, Can. 2314: "Tous les apostats de la foi Chrétienne, et chaque véritable hérétique et schismatique encourent l'excommunication ipso facto. S'ils ne respectent pas les avertissements, ils seront privés de leur bénéfice, dignité, office… et, s'ils sont clercs, après les avertissements nécessaires, ils seront déposés." Puis, le Can. 2264 déclare illicite, mais pas automatiquement invalide, les actes de juridiction posés par quelqu'un qui a été excommunié: "Un acte de juridiction posé par une personne excommuniée, que ce soit au for interne ou au for interne, est illicite; cependant si une sentence condamnatoire a été prononcée, il devient invalide, sans porter préjudice aux prescriptions du Can. 2261; sinon il est valide." Donc le clerc hérétique ne perd pas automatiquement ses fonctions, mais doit être déposé en bonne et due forme par l'autorité légitime. Nous pouvons en conclure que l'hérésie, même externe, n'enlève pas automatiquement la juridiction. A l'encontre de notre thèse, certains pourraient utiliser le Can. 188 §4: "Tout office devient vacant par le fait même et sans déclaration, dans le cas d'une résignation tacite reconnue par la loi elle-même, si le clerc… (§4): abandonne publiquement la foi Catholique." Les sédévacantistes utilisent ce canon comme une preuve de poids pour leurs thèses, cependant ce canon ne peut être considéré comme une preuve finale que le pape a perdu son office. On doit se rappeler que le pape est toujours au-dessus de la loi positive, comme celle du Can. 188. Un tel argument serait décisif seulement s'il pouvait être prouvé que les dispositions canoniques du Can. 188 appartiennent au droit divin positif de l'Église. Il devrait ensuite être prouvé que cette loi divine positive s'applique en bonne et due forme au cas spécifique du pape. Mais, c'est précisément sur cette question que les plus grands théologiens sont en désaccord depuis des siècles.

3.3. Juridiction de l'hérétique: Étant coupée à la racine, la juridiction de l'hérétique ne disparaît pas automatiquement, mais elle restera aussi longtemps qu'elle sera maintenue par l'autorité supérieure. Un tel cas se produira si le pape maintient la juridiction d'un évêque hérétique qui n'a pas encore été puni selon les dispositions des Canons 2264 et 2314. Mais, que se passe t'il si le pape lui-même tombe dans l'hérésie? Qui a le pouvoir de le maintenir dans sa juridiction? Ce n'est pas l'Église, ou même un groupe d'évêques, car le pape est toujours supérieur à l'Église, et n'est pas lié par la loi ecclésiastique. Selon LNM7, le Christ lui-même pourrait, au moins pour un temps, maintenir la juridiction d'un pape hérétique. Quelle pourrait être la raison qui pourrait justifier le maintien d'un pape hérétique dans ses fonctions? Les théologiens ont considéré différentes réponses à cette question. La réponse la plus sérieuse à cette question capitale serait de dire que le Christ pourrait maintenir la pape hérétique dans sa juridiction aussi longtemps que son hérésie n'est pas assez notoire et divulguée de façon large. Entre-temps, tous les actes de juridiction d'un tel pape seraient valides et, s'il devait prononcer une définition dogmatique, cette définition serait de même valide. Dans ce cas, le Saint Esprit parlerait par la bouche du pape, comme il a parlé par la bouche de l'ânesse de Balaam (Nombres XXII, 28-30). Cette conclusion de Xavier de Silveira est tout à fait en accord avec la pensée de St. Robert Bellarmin. Le fameux père dominicain Garrigou-Lagrange8 parvient à la même conclusion. Basant son raisonnement sur Billuart, il explique dans son traité De Verbo Incarnato qu'un pape hérétique, bien qu'il ne soit plus membre de l'Église, peut cependant en rester à la tête. En effet, ce qui est impossible dans le cas d'une tête physique est possible, quoique anormal, pour une tête morale secondaire. La raison en est que, alors qu'une tête physique ne peut pas influencer les membres sans recevoir l'influx vital de l'âme, une tête morale, comme l'est le Pontife Romain, peut exercer sa juridiction sur l'Église même si elle ne reçoit pas de l'âme de l'Église un influx de foi intérieure ou de charité. En bref, le pape est constitué comme membre de l'Église par sa foi personnelle qu'il peut perdre, mais il est tête de l'Église par la juridiction et l'autorité qu'il a reçues, et celles-ci peuvent co-exister avec sa propre hérésie.

3.4. Hérésie publique et notoire: Ces concepts doivent être compris selon les principes du Droit Canon. Selon la loi de l'Église, un crime Public n'est pas nécessairement quelque chose qui est fait en public et rapporté par les caméras de télévision, comme le pensent la plupart des gens. Voici ce qu'en dit le fameux canoniste Bouscaren: "Classification selon la publicité: Un crime est 1. public, s'il est déjà connu du commun, ou si les circonstances sont telles qu'elles conduisent à conclure qu'il peut le devenir facilement; (…) 'Connu de façon publique' signifie qu'il est connu de la majorité des habitants ou de la communauté. Cependant cela ne doit pas être compris de façon mathématique, mais selon une estimation morale prudente. Un crime peu rester occulte même s'il était connu d'un certain nombre de personnes discrètes; mais il peut devenir public s'il parvient à la connaissance d'un petit nombre de personnes qui s'empressent de le divulguer."9 Comme le pape est le Pasteur universel de l'Église entière, comment peut-on appliquer ces principes au cas de son hérésie? Selon les canonistes, un acte d'hérésie du pape devient Public si sa connaissance en aura été répandue de façon large au milieu des fidèles de l'Église Universelle; de telle sorte qu'il soit connu de la plupart d'entre eux, ou au moins qu'il soit pratiquement impossible d'en empêcher la divulgation. Cette hérésie devra être Publiée de façon large, et aussi être Notoire - de telle sorte qu'elle devienne Publique selon les termes canoniques. Pour que l'hérésie d'un pape soit Notoire, non seulement l'acte hérétique doit être connu de façon publique, comme nous l'avons vu, mais encore il doit être compris comme un acte dont la responsabilité criminelle a été reconnue de façon légale. En autres termes, pour reconnaître la responsabilité criminelle du pape hérétique de façon légale - de telle sorte que son hérésie puisse être déclarée canoniquement Notoire - non seulement la connaissance de son hérésie devra être répandue de façon large dans l'Église, comme nous l'avons vu ci-dessus, mais encore elle devra être reconnue partout comme un crime moralement imputable.


3.5. Notoriété de droit et notoriété de fait:

3.5.1. Notoriété de droit: Un crime devient Notoire d'une notoriété de droit seulement quand une sentence judiciaire a été rendue par un juge compétent - mais le pape n'a pas de supérieurs et nul n'a compétence juridique pour le juger: "Le premier Siège ne peut être jugé par personne."10 - Donc nul acte hérétique de Jean-Paul II ne peut être considéré comme Notoire d'une notoriété de droit.

3.5.2. Notoriété de fait: Pouvons-nous dire la même chose au sujet de la notoriété de fait de l'hérésie du pape? Pour que ce soit le cas, il faudrait qu'elle soit reconnue partout comme hérétique et moralement imputable - comme Pertinace (persistant et déterminé jusqu'à l'entêtement). Ce qui veut dire que l'acte doit être non seulement notoire matériellement, en étant connu de façon large; mais encore notoire formellement, l'acte étant largement reconnu comme imputable moralement au crime d'hérésie formelle. Voyons ce qu'en disent les canonistes: "Une offense est Notoire d'une notoriété de fait, si elle est connue publiquement et a été commise selon des circonstances qui ne permettent pas d'envisager qu'elle puisse être cachée par quelque subterfuge que ce soit, ou excusée par une excuse reconnue par la loi; c'est-à-dire le fait de l'offense et l'imputabilité ou la responsabilité criminelle doivent être connues publiquement."11 Ainsi, un acte d'hérésie papale serait notoire d'une notoriété de fait seulement s'il était 'connu publiquement' - et si son 'imputabilité ou responsabilité criminelle' étaient 'connues publiquement'. Vu qu'il n'y pas de juge qui soit compétent pour juger que le pape est coupable, il s'en suit que la faute serait Notoire seulement si elle était connue du grand' public - il est aussi requis que le grand public sache que l'acte était imputable moralement. Il est aussi requis que l'acte ne puisse être excusé par un appel à un quelconque 'accident', à une sorte de 'légitime défense', ou n'importe quelle autre excuse admise par la loi; il est aussi nécessaire qu'on ne puisse l'excuser par n'importe quel 'subterfuge' que ce soit.


3.6. Est-il possible de déclarer que Jean-Paul II est un hérétique Notoire et Pertinace? Même si les concepts de Notoire et de Pertinace sont clairs en théorie, néanmoins leur application concrète est extrêmement difficile, surtout dans le cas du pape. La raison principale en est qu'une telle pertinacité est déterminée par la reconnaissance de l'hérésie par l'autorité légitime. Il serait nécessaire que la connaissance que Jean-Paul II a commis une hérésie se soit répandue à travers l'Église universelle - ce qui manifestement n'est pas le cas, car seulement une minorité très infime de l'Église, moins de un pour mille, l'affirme - mais il serait aussi nécessaire que la connaissance de la faute d'hérésie formelle et pertinace du pape, se soit aussi répandue partout dans L'Église. Il serait aussi requis qu'aucun recours ne puisse recéler l'acte ou la faute: aucune excuse provenant de traductions trafiquées du texte original ou de jeux de caméras; aucune excuse provenant d'écrivains malhonnêtes; aucune excuse provenant du vieil âge; aucune excuse par faute d'ignorance, ou de confusion sur la doctrine en question; aucune excuse en raison d'une erreur d'écriture ou de discours; aucune excuse du fait que ces paroles étaient 'en quelque sorte compatibles avec la doctrine de la Foi, à condition que l'on comprenne son discours dans le cadre de la philosophie moderne'; aucune excuse basée sur une sorte de légitime défense ecclésiale dans un contexte social et ecclésial qui se trouve libéral et hostile. Même s'il était impossible de cacher le crime et s'il n'y avait aucune défense ou excuse qui ne puisse être prise de façon légale, néanmoins la majeure partie de l'Église devrait être capable de reconnaître la faute morale et le fait que l'acte n'avait pas d'excuse légale. Il serait nécessaire que le crime ne puisse être caché aux gens de n'importe quelle manière, ou par n'importe quel stratagème, que ce soit par les prêtres ou par la presse Catholique. C'est un fait que l'Église a de nombreuses ressources et que les fidèles sont très dociles et respectueux et que pratiquement personne n'a reconnu l'hérésie du pape, sans parler de sa culpabilité morale et de son inexcusabilité légale. De fait, les prêtres et les fidèles ont embrassé les mêmes hérésies que Jean-Paul II et ne voient rien de mal à cela, ou encore disent qu'il est 'le meilleur pape' qui ait jamais existé, des choses qu'on entend dire fréquemment. Même la vaste majorité de la minorité qui n'a pas embrassé les mêmes hérésies que lui, ne voit pas ou n'accepte pas que le pape soit dans l'hérésie - et la portion infime qui voit clair a tendance à l'excuser comme n'ayant pas la pertinacité requise, mais essaye d'expliquer son attitude par la situation générale dans l'Église, surtout depuis 'Vatican II', qui a aveuglé presque tout le monde sur un certain nombre de vraies doctrines de la Foi. Il est évident que l'hérésie de Jean-Paul II est formellement secrète selon les critères canoniques, peu importe si elle apparaît claire à certains 'traditionalistes'; ses actes n'ont pas été reconnus comme moralement imputables et légalement inexcusables. Donc, son hérésie ne peut être reconnue d'une notoriété de fait et, en conséquence elle n'est pas Notoire; et les conditions légales par lesquelles les canonistes ont montré la possibilité pour un pape de perdre son office pour cause d'hérésie, n'ont pas été remplies.

3.7. Pourrait-on présumer la pertinacité de Jean-Paul II? A la vue de l'insistance du Pape à promouvoir les voies nouvelles, qui vont à l'encontre de la tradition et de ses témoins actuels, pourrait-on avancer cette opinion? En soi, peut-être, mais certainement pas de manière sociale, de telle sorte que cela puisse conduire à la perte de l'office, etc…, qui ne peut être présumée, mais doit être prouvée, autrement les sociétés ne pourraient survivre. On peut comprendre qu'une réponse trop rapide et imprudente à cette question difficile pourrait facilement entraîner quelqu'un à s'enliser dans les sables du sédévacantisme. Si Jean-Paul II fait souvent des affirmations ou des déclarations qui conduisent à l'hérésie, il est néanmoins difficile de prouver qu'il se rend compte qu'il rejette un dogme de l'Église. Il apparaît que, dans sa conduite, Jean-Paul II est profondément convaincu qu'il rend le meilleur service à l'Église12. Comment est il possible pour des sujets de prouver avec une certitude morale que le Pape, au plus profond de son cœur (c.a.d. en lui-même), espère et travaille sciemment pour le mal de ses sujets, et que c'est pour cette raison qu'il a promulgué des lois mauvaises? Ce n'est pas possible. Comme un libéral typique, Jean-Paul II multiplie les déclarations ambiguës, et fait des concessions pour plaire au monde. Il peut se produire qu'il prononce des déclarations hérétiques sans même s'en rendre compte: donc, il ne peut être considéré comme un hérétique formel.13 En conséquence, aussi longtemps qu'il nous est impossible de conclure avec une preuve sûre, il est plus prudent de s'abstenir de juger. Ce fut l'attitude prudente de Mgr Lefebvre.

4. Problèmes avec la thèse sédévacantiste: Après l'étude le la possibilité théologique et canonique pour un pape de tomber dans l'hérésie, je voudrais couvrir un sujet qui nous touche de près: ce que nous devons penser au sujet des théories sédévacantistes qui se répandent autour de nous.


4.1. Au sujet des qualités de l'Église: Visibilité et Indéfectibilité: La difficulté majeure du sédévacantisme est de pouvoir expliquer comment l'Église peut continuer d'exister d'une manière visible, alors qu'elle a été dépouillée de sa tête. St. Robert Bellarmin expose la croyance universelle et constante dans la visibilité de l'Église. Il dit que c'est prouvé par la nécessité d'obéir à la tête visible de l'Église, sous peine de damnation éternelle14. La visibilité de l'Église est directement liée au Pontife Romain. Le Concile Vatican I a enseigné que la permanence et la source de l'unité de l'Église dépendent de l'existence perpétuelle du Pontife Romain: "Pour que l'épiscopat fût un et non-divisé, pour que, grâce à l'union étroite et réciproque des pontifes, la multitude entière des croyants soit gardée dans l'unité de la foi et de la communion, plaçant le bienheureux Pierre au-dessus des autres Apôtres, Il établit en sa personne le principe durable et le fondement visible de cette double unité (...) Parce que les portes de l'enfer se dressent de toutes parts avec une haine de jour en jour croissante contre ce fondement établi par Dieu, pour renverser, s'il se pouvait, l'Église, Nous jugeons nécessaire pour la protection, la sauvegarde et l'accroissement du troupeau catholique, avec l'approbation du saint concile, de proposer à tous les fidèles la doctrine qu'ils doivent croire et tenir sur l'institution, la perpétuité et la nature de la primauté du Siège apostolique, sur lequel reposent la force et la solidité de l'Église, conformément à la foi antique et constante de l'Église universelle, et aussi de proscrire et de condamner les erreurs contraires, si pernicieuses pour le troupeau du Seigneur."15 Dom Gréa utilise des termes très forts pour expliquer la perpétuité du Siège de Pierre: "Si l'institution de Saint Pierre est telle que par lui, et par lui seulement, Jésus-Christ, chef de l'Église, soit rendu visible…. Il est manifeste qu'une pareille institution doit durer autant que l'Église, puisque l'Église ne peut être un seul instant privée de la communication de vie qui lui vient de son chef. Si donc l'Église ne peut se passer un seul jour de la présence manifestée et du gouvernement extérieur et visible de son divin époux, il a bien fallu pourvoir à la succession de Saint Pierre."16 Cette citation de Dom Gréa doit être comprise correctement. Entre la mort d'un pape et l'élection du suivant, il y a une période d'interrègne où le gouvernement visible de l'Église au jour le jour est assuré par les offices du Saint Siège. Voici comment la permanence de l'institution de St. Pierre se continue d'un pape à son successeur. Les Papes St. Pie X, Pie XI, Pie XII, Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II établirent des règles précises pour le temps de la vacance du Siège Apostolique, entre la mort d'un pape et l'élection de son successeur. Ces règles précisent les pouvoirs de cardinaux et de la curie romaine durant l'interrègne. Le plus long interrègne de l'histoire de l'Église ne fut que de trois ans. Maintenant, pour ceux qui suivent la théorie des sédévacantistes, l'Église serait sans pape pour au moins quarante ans. Les sédévacantistes17 prétendent qu'ils ne rejettent pas la papauté, la primauté et l'indéfectibilité de l'Église, mais c'est un fait qu'ils ne peuvent pas nous dire de façon objective qui sera le prochain pape, et par qui il sera élu. Voilà la difficulté principale de leur thèse.

4.2. Election des papes récents: Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I & II: La Constitution Apostolique Cum ex Apostolatus du Pape Paul IV (1555 - 1559) déclare invalide l'élection d'un hérétique à n'importe quelle fonction ecclésiastique, y compris le pontificat suprême. Cependant, cette bulle ne peut pas être utilisée pour prouver l'invalidité de l'élection de Paul VI et de Jean-Paul II. Tout d'abord, il faut rappeler que cette bulle était simplement disciplinaire, et non pas doctrinale. Depuis ce temps, l'Église a jugé qu'il serait préférable pour elle d'être gouvernée validement par un hérétique; que de se retrouver dans une situation où elle serait gouvernée invalidement par un hérétique, dont tous les actes seraient nuls et non avenus. La loi gouvernant les élections papales qui était en vigueur au moment des élections des Papes Jean XXIII et Paul VI est celle publiée par ordre du Pape Pie XII, le 8 décembre 1945: "Aucun cardinal - sous aucun prétexte ou raison d'excommunication, suspense ou interdit, ou sous aucun autre empêchement ecclésiastique - ne peut être exclu de l'élection active et passive du Souverain Pontife. En conséquence, nous suspendons l'effet de telles censures seulement pour les raisons de la dite élection; en toute autre occasion, elles (les censures) restent en vigueur."18 Maintenant, la participation 'active' à une élection signifie le vote, et la participation 'passive' signifie la possibilité d'être élu, en devenant le sujet 'passif' de l'élection. Donc, aucun cardinal sujet de 'n'importe quelle excommunication' n'était 'exclu de l'élection active et passive du Souverain Pontife', et n'importe lequel d'entre eux aurait pu devenir pape. Donc, même si Jean XXIII et Paul VI avaient pu être excommuniés pour quelque raison que ce soit, ils auraient néanmoins été élus validement à la papauté. La même conclusion peut être appliquée à Jean-Paul I et Jean-Paul II, qui ont été élus sous une législation substantiellement identique, publiée le 1er octobre 1975 par le Pape Paul VI. Eux aussi ont été élus validement. Le Père Brian W. Harrison commente: "Si la loi de l'Église exigeait qu'un cardinal soit libre de toute censure ecclésiastique pour être éligible à la papauté, les électeurs ne pourraient avoir aucune garantie qu'un candidat n'était de fait pas éligible à cause d'un crime secret par lequel il aurait encouru l'excommunication. Sans le réaliser, ils auraient contribué à une élection invalide, dans laquelle le 'pape' qu'ils auraient élu ne serait pas vraiment pape. L'invalidité de ses actes serait alors une sorte de cancer spirituel, qui détruirait lentement de l'intérieur les structures vitales de l'Église: les évêques nommés par lui n'auraient pas de droit véritable à gouverner leurs diocèse respectifs; aucune législation passée par lui n'aurait force de loi; et, en particulier, les cardinaux nommés par lui ne pourraient validement élire un futur pape. Comment donc pourrait-on avoir à nouveau un vrai pape? Qui serait compétent pour trancher la situation? Au moment où le fait de cette excommunication occulte serait révélé au grand jour, le chaos qui s'en suivrait serait inimaginable. Personne ne pourrait savoir de façon certaine qui aurait encore une autorité réelle dans l'Église, et un schisme - probablement une série de schismes - seraient presque inévitables. Pour cette situation catastrophique, les lois de l'Église ont donc prévu que, s'il est élu pape, même un hérétique secret ou même un apostat pourrait effectivement monter sur la Chaire de Pierre avec tous les droits de juridiction sur l'Église universelle sur la terre."19 Mgr. Lefebvre fit aussi allusion au sujet d'un autre problème qui aurait pu affecter l'élection des papes récents: "L'éloignement des cardinaux de plus de 80 ans, et les conventicules qui ont préparé les deux derniers Conclaves ne rendent-ils pas invalide l'élection de ces Papes: invalide, c'est trop affirmer, mais éventuellement douteux. Toutefois l'acceptation de fait postérieure à l'élection, et unanime de la part des cardinaux et du clergé romain suffit à valider l'élection. C'est l'opinion des Théologiens."20


4.3. Le cas du Cardinal Siri: Certains sédévacantistes arguent que plusieurs défauts sérieux ont affecté les Conclaves qui ont élu les Papes Jean XXIII, Paul VI et, par voie de conséquence, Jean-Paul I et Jean-Paul II. Il est prétendu que le Cardinal Giuseppe Siri, l'ancien Archevêque de Gênes en Italie, aurait été élu pape au cours des Conclaves de 1958, 1963 et, peut-être 1978. Le Cardinal Siri était extrêmement populaire en Italie, surtout en raison de ses importantes réalisations dans le domaine social à Gênes. Il était aussi considéré comme un conservateur affermi, bien qu'il ne se soit pas levé pour défendre publiquement la Tradition durant le Concile Vatican II. Donc, apparemment, le Cardinal Siri aurait été élu pape durant le Conclave qui a suivi la mort du Pape Pie XII. D'aucuns vont même jusqu'à affirmer qu'il aurait accepté l'élection de ses frères cardinaux, et aurait pris le nom de Grégoire XVII. Peu de temps avant que l'élection ne soit rendue publique au monde, un groupe de cardinaux se serait révolté contre lui, et l'aurait forcé à renoncer au pontificat suprême. Puis le Cardinal Roncalli fut choisi et apparut au monde sous le nom de Jean XXIII. Certains sédévacantistes disent avoir trouvé un rapport du FBI qui étaye cette hypothèse. Ils ajoutent que le 'Pape Siri' a créé secrètement des cardinaux pour pouvoir lui succéder dans le futur. Franchement, cette hypothèse n'a pas de sens, pour un certain nombre de raisons. Tout d'abord, il y a une loi de l'Église qui lie sous le sceau du secret tous les participants à un conclave, sous peine d'excommunication envers quiconque brisera un tel sceau. Même si le Cardinal Siri avait été élu correctement comme pape, c'est un fait qu'il ne le montra jamais en public. Il était parmi les cardinaux qui rendirent allégeance aux Papes Jean XXIII et Paul VI. Après les Conclaves de 1968 et de 1963, il retourna à son diocèse de Gênes. En 1969, quoique à contrecoeur, il adopta le Novus Ordo Missae. Entre-temps, un prêtre français, M. l'abbé Guérin, avait établi une communauté 'conservatrice' de prêtres à Gênes. Dans les années 70, M. l'abbé Guérin vivait à Paris, en France, où il célébrait une messe Novus Ordo toute en Latin, avec barrette et encens à laquelle j'ai assisté quelques fois. Je connais personnellement deux membres de la communauté de M. l'abbé Guérin qui ont été ordonnés prêtres par le Cardinal Siri. Ils ont maintenant un apostolat en France, et disent la Nouvelle Messe. Leur ordination eut lieu avec le Nouvelle Messe, quoique de façon plus traditionnelle. Finalement, le Cardinal Siri est mort en 1989. Mais la raison la plus importante pour laquelle nous devons écarter la thèse du 'Pape Siri', c'est le principe fondamental selon lequel une acceptation paisible d'un pape par l'Église Universelle est le signe infaillible et l'effet d'une élection valide. Tous les théologiens sont d'accord sur ce point. Le Cardinal Billot dit: "Dieu peut permettre qu'une vacance du Siège Apostolique dure un certain temps. Il peut aussi permettre que quelque doute s'élève sur la légitimité de telle ou telle élection. Cependant, Dieu ne permettra jamais que l'Église toute entière reconnaisse comme pape quelqu'un qui ne l'est pas réellement et légalement. De telle sorte que, dès qu'un pape est accepté par l'Église et qu'il est uni avec elle comme la tête est unie au corps, on ne peut plus élever le moindre doute que l'élection aurait été viciée… Car l'acceptation universelle de L'Église guérit à la racine n'importe quelle élection viciée."21 Maintenant, la preuve par l'absurde: imaginons que j'aie complètement tort et que, en réalité, le Cardinal Siri fut bel et bien le vrai pape qui est sorti des Conclaves de 1958 et 1963. Allons plus loin: imaginons pour un moment que le 'Pape Siri' nomma secrètement des cardinaux pour pouvoir lui succéder après sa mort. De tels cardinaux nommés secrètement sont appelés cardinaux in pectore (près du cœur). Il arriva un certain nombre de fois dans l'histoire de l'Église que des papes créèrent des cardinaux in pectore. Pour différentes raisons, les papes n'ont pas voulu rendre public leurs noms, au moins pour un certain temps. Habituellement, la raison invoquée était pour protéger la vie de tels cardinaux, vivant dans des pays où l'Église est persécutée. Ce fut le cas du Cardinal Slipyj, tête de l'Église Ukrainienne de 1944 à 1984. Il y a cependant une règle qui dit que le nom de tout cardinal créé in pectore doit être rendu public par le pape qui l'a nommé. Donc, tous les cardinaux créés en secret dont le nom n'a pas été rendu public avant la mort du pape qui les a nommés perdraient automatiquement leur titre22. Ce fut le cas du Cardinal Slipyj, qui avait été nommé Cardinal in pectore par Jean XXIII en 1960. Vu que Jean XXIII ne révéla jamais son nom, le Cardinal Slipyj ne put participer au Conclave de 1963. Cependant, en 1965, le Pape Paul VI restaura officiellement le titre du Cardinal Slipyj, lui donnant ainsi tous les droits et privilèges d'un cardinal de la Sainte Église Romaine. En conséquence, tous et chacun des cardinaux qui auraient été nommés secrètement par le 'Pape Siri' perdirent leur titre en 1989, à la mort du Cardinal Siri, et perdirent aussi automatiquement le droit de participer à l'élection du successeur du 'Pape Siri'. Un tel argument n'est peut être pas concluant pour certains. Ils peuvent essayer de nous dire que le 'Pape Siri' changea la loi de l'élection pontificale de façon à permettre aux cardinaux in pectore d'y participer, et ainsi d'assurer l'élection de son successeur. Quand on va si loin, la seule chose que nous pouvons dire est que ces malades de la conspiration ont perdu complètement contact avec la réalité.



4.4. Le cas de Mgr. Thuc: Peu importe les divisions du monde sédévacantiste, c'est un fait établi qu'il survit sacramentellement grâce aux consécrations épiscopales de Mgr. Martin Ngo-Dihn-Thuc (1897-1984). Mgr. Thuc était l'ancien Archevêque Catholique Romain de Hué, au Vietnam. À l'époque de la chute du Vietnam au communisme en 1975, il dût s'exiler en dehors du pays, et fut plus ou moins abandonné par les autorités romaines. En 1976, il consacra évêque Clemente Dominguez, le fondateur de la secte de Palmar de Troya, en Espagne. Mgr. Thuc fut alors excommunié par le Vatican à cause de cette consécration, mais fut " réconcilié " par Paul VI au cours de la même année. En 1977, il consacra évêque Mgr. Laborie, le fondateur de la secte appelée Église Latine de Toulouse. Puis, en 1981-1982, il consacra évêque Mgr. Guérard des Lauriers, ainsi que trois autres évêques, en différentes cérémonies tenues en secret dans son appartement de Toulon, en France. En 1982, il publia un document appelé la Déclaration de Munich par lequel il déclara Vacant le Siège de Pierre, autrement dit que Jean-Paul II avait perdu sa charge. Puis, Mgr. Thuc fut finalement " réconcilié " par le Vatican peu avant sa mort, en 1984. Ainsi, de 1976 à sa mort, Mgr. Thuc a oscillé entre le sédévacantisme et la réconciliation avec le Vatican. Ce fait est suffisant pour qu'on s'interroge sur le sérieux de la Déclaration de Munich. Je pense que c'était un homme bon, qui fut abusé par beaucoup en raison sa disponibilité à consacrer des évêques; mais il ne pourrait pas être considéré comme celui que Dieu a choisi comme instrument de sa Providence, quoique son action apparut providentielle aux sédévacantistes!23 N'oublions pas que les évêques sédévacantistes, et les prêtres qu'ils ont ordonnés viennent tous de la lignée épiscopale de Mgr. Thuc.


5. Attitude sédévacantiste:

5.1. Messe Una Cum: Mgr. Guérard des Lauriers24 avait l'habitude de dire que: "citer le nom de Jean-Paul II au Te Igitur de la Sainte Messe est objectivement et inéluctablement un double crime de sacrilège et de schisme capital." Au contraire, l'expression Una Cum du Canon de la Messe ne signifie pas qu'on affirme qu'on soit 'en communion' avec les opinions erronées du pape, amis plutôt qu'on veut prier pour l'Église et 'pour' le pape, sa tête visible. Pour être certain de cette interprétation, signalons la rubrique du missel pour la célébration de la messe par un évêque. Dans ce cas, l'évêque doit prier pour l'Église 'Una cum… me indigno famulo tuo', ce qui ne signifie pas qu'il prie 'en communion avec… moi-même, votre indigne serviteur' (ce qui n'aurait pas de sens!), mais qu'il prie 'et pour…moi-même, votre indigne serviteur.' On peut donc dire que ceux qui refusent de nommer le pape durant le canon de la messe pensent que l'Église a perdu sa tête visible. Cette attitude est schismatique!

5.2. Validité des nouveaux Sacrements: Beaucoup de sédévacantistes soutiennent que la Nouvelle Messe et les nouveaux sacrements sont toujours invalides. Ils considèrent que tous les prêtres ordonnés dans le nouveau rite, après 1969, ne sont pas prêtres. A ce sujet, qu'on me permette de citer Mgr. Lefebvre: "Or il est aisé de démontrer que la Messe nouvelle … manifeste un rapprochement inexplicable avec la théologie et le culte protestants. Les dogmes fondamentaux de la Sainte Messe n'apparaissent plus clairement et sont même contredits… Doit-on pour autant dire que toutes ces Messes sont invalides? Des lors que les conditions essentielles existent pour la validité, c'est-à-dire la matière, la forme, l'intention et le prêtre validement ordonné, on ne voit pas comment on pourrait l'affirmer. Les prières de l'offertoire, du Canon et de la communion du Prêtre qui entourent la Consécration sont nécessaires à l'intégrité du Sacrifice et du Sacrement mais non à sa validité…Qu'il y ait toujours moins de Messes valides à mesure que la foi des prêtres se corrompt et qu'ils n'aient plus l'intention de faire ce qu'a toujours fait l'Église, car 1'Église ne peut changer d'intention, c'est évident. La formation actuelle de ceux qui sont dits séminaristes ne les prépare pas à accomplir des Messes valides."25

5.3. Confusion sur la vraie nature de l'Église: A ce point, je voudrais pouvoir donner un diagnostic de l'attitude sédévacantiste. "Les sédévacantistes sont vraiment obsédés par la question de la papauté. On peut se demander si chez beaucoup d'entre eux, cela n'est pas dû à une sorte de traumatisme psychologique. Leur vénération ancestrale pour le pape semble avoir déclenché une véritable panique à la vue du contraste qu'il existe entre - leur image idéalisée et chérie de la papauté - et la réalité des Papes Paul VI et Jean-Paul II. Le sédévacantisme apparaît davantage comme un problème psychologique que théologique… Nous voyons donc trop bien les effets que ces considérations théologiques peuvent produire sur des Catholiques passionnés. Ils sont devenus leur propre pape. Ils jugent leurs prêtres. Beaucoup d'entre eux n'ont plus recours au sacrement de pénitence. Ils ne prêtent plus l'oreille aux enseignements infaillibles de l'Église. De façon générale, ils apportent la ruine morale sur leurs familles."26 Leur image chérie et idéaliste de la papauté les conduit à agir en pratique comme si l'Église était seulement une institution divine. Au contraire, l'Église fondée par Jésus-Christ, est à la fois divine et humaine. Elle est divine dans son origine, dans la personne de son fondateur et dans sa tête invisible… mais elle est humaine dans ses membres, en particulier dans sa tête visible, le pape. En tant que divine, l'Église est l'épouse du Christ sans tache et sans souillure… mais, en tant qu'humaine, l'Église est composée d'hommes qui, comme vous et moi, sont des pécheurs. Ainsi donc, nous ne devrions pas être surpris si le présent pape peut trahir son maître, comme le fit St. Pierre. Avec le sédévacantisme, nous voyons revivre les vielles erreurs de Jean Wycliffe et Jean Hus, qui prétendaient que les pécheurs avaient cessé d'être membres de l'Église. Voici quelques propositions condamnées au Concile de Constance (1414-1418): "Si le pape est réprouvé et mauvais, et par conséquent, un membre du diable, personne ne lui a donné de pouvoir sur les fidèles, sauf peut-être César."27 et: "Si le pape est mauvais et surtout s'il est réprouvé, comme Judas l'apôtre, il est du diable… et il n'est pas la tête de la Sainte Église militante, car il ne lui appartient pas."28


5.4. Subjectivisme: Peu importe comment ils essayent de justifier leur position, il nous faut admettre que la thèse sédévacantiste n'est pas basée sur des faits objectifs, mais plutôt sur du subjectivisme. Le critère objectif requis par la théologie Catholique pour la reconnaissance d'un vrai pape est la reconnaissance de l'élu par les cardinaux, les évêques et par toute l'Église. Dans le cerveau des sédévacantistes, ce critère ne peut plus être objectif, mais devra nécessairement faire appel à une source qui est fondamentalement subjective, même si on essayera de se justifier en la faisant apparaître comme objective. Parce que l'attitude sédévacantiste n'est pas basée sur les principes sûrs et objectifs de la théologie Catholique, on ne doit pas être surpris de voir certains renversements et retournements pour le moins surprenants: dans les années 80, le P. Olivier de Blignières, qui était un ardent défendeur de la thèse sédévacantiste du P. Guérard des Lauriers, avait fondé en France une communauté. Puis, en 1988, dans la foulée du Motu Proprio Ecclesia Dei Afflicta du Pape Jean-Paul II, le même P. de Blignières fit un retournement complet, et se mit entre les mains de la commission Ecclesia Dei. Sa communauté, sous le nom de Fraternité St. Vincent Ferrier, fut immédiatement reconnue par les autorités romaines, et obtint le statut de droit pontifical. Au cours des années 80, dans le domaine doctrinal, le P. de Blignières pensait que la liberté religieuse était hérétique. Maintenant, il écrit des livres pour justifier la liberté religieuse de Vatican II.


6. Jugement sur le sédévacantisme: Pourrions-nous dire que la thèse sédévacantiste est simplement une thèse erronée, mais que nous devrions tolérer dans un esprit de charité? Non, je pense que le sédévacantisme est très dangereux. Il conduit à une attitude qui n'est pas Catholique, mais schismatique.


6.1. Schisme: "En conséquence, il est vrai qu'il peut y avoir quelque discussion théologique de savoir si les sédévacantistes sont formellement schismatiques ou non. La réponse à cela dépend du degré de sédévacantisme. Il y a des sédévacantistes radicaux, qui disent que nous sommes hérétiques puisque nous sommes en communion avec un hérétique (Wojtyla). Ceux-ci sont certainement schismatiques, car ils rejettent clairement la communion avec les vrais Catholiques, qui ne sont aucunement modernistes. En faisant de leur sédévacantisme quasiment un article de foi, ils tombent certainement dans la catégorie de personnes visées par le Canon 1325§ 2 qui déclare schismatique: "Est schismatique celui qui rejette la communion avec les membres de l'Église qui lui (le Souverain Pontife) sont soumises." C'est en conséquence par leur refus d'être une partie de l'Église, et parce qu'ils font de fait une 'église' selon leurs idées, que les sédévacantistes sont certainement schismatiques."29 C'est exactement les cas du CMRI (Mont St. Michel, à Spokane), qui dit: "Est-ce que les Catholiques traditionnels sont sujets de la hiérarchie locale, et ultimement de Rome?... Il (le sédévacantiste) reconnaît que, de fait, il n'est point sujet et sous l'obéissance de Jean-Paul II."30 D'autres sédévacantistes disent que, compte tenu de la défaillance de la hiérarchie de Vatican II, ils peuvent maintenant élire leur pape. Une telle théorie est appelée Conclavisme. C'est la catégorie la plus radicale du sédévacantisme, mais de fait la plus logique. Il y a maintenant une vingtaine de 'papes' dans le monde, par exemple 'Grégoire XVII', de St. Jovite au Québec; 'Pie XIII' aux Etats-Unis… Certainement, le Conclavisme est schismatique. Cela veut-il dire que tout et chacun sédévacantiste est un schismatique formel? Je n'irai pas jusque là. Parmi les gens qui suivent les théories sédévacantistes, il y a un certain nombre de Catholiques perplexes qui sont attirés par les réponses 'simples' et 'claires' des maîtres sédévacantistes aux problèmes de la situation dans l'Église. C'est principalement à ces Catholiques perplexes que cette étude est adressée: méfiez vous des mirages du sédévacantisme, ils vont vous éloigner de l'Église et des sacrements!


6.2. Maladie spirituelle des sédévacantistes:


6.2.1. Désolation spirituelle: Est-il possible de comprendre l'état d'un esprit sédévacantiste? Je dirais qu'il est caractérisé par une idée fixe, qui est presque une obsession. Apparemment, leur esprit s'est figé sur le problème du pape, qui leur apparaît comme étant très sérieux et très urgent. C'est un cas typique de Désolation Spirituelle, par laquelle leur âme est troublée aussi longtemps qu'une 'réponse claire' n'a pas été trouvée à ce problème sérieux. Les sédévacantistes affirment qu'il y a un besoin urgent de faire un jugement sur les papes de Vatican II. Pour eux, c'est LE problème fondamental sur lequel tous les Catholiques traditionnels devraient s'appliquer. Par exemple, voici une citation de Mgr. Pivarunas: "Aussi déplaisant que ce soit, les Catholiques traditionnels sont confrontés au problèmes terribles et aux questions brûlantes: Est-ce que l'Église Conciliaire est l'Église Catholique? Est-ce que Jean-Paul II, en tant que tête de l'Église Conciliaire, est un vrai pape?... Le moins qu'on puisse dire, c'est que la question du pape est une question difficile, et qui n'est pas plaisante; mais c'est une question nécessaire et d'importance qui ne peut être ignorée."31Résumons l'approche sédévacantiste du problème du pape: #1: c'est une question qui leur tient à cœur; #2: ils réclament une réponse finale avec une certitude absolue; #3: ce problème est tellement urgent qu'il devient le centre le leur attention, au point de perdre de vue le reste. Ainsi, ce n'est pas tant contre l'Église Moderne - dont il ne font pas grand cas - qu'ils dirigent leurs flèches, mais contre leurs frères Catholiques traditionalistes qui ne partagent pas leurs conclusions. St. François de Sales a souffert une Désolation Spirituelle très semblable. C'était au sujet de la prédestination. Son intelligence était engluée dans ce problème et l'angoisse d'être réprouvé quoi qu'il fasse ne le quittait jamais. Plus il étudiait, plus des questions nouvelles apparaissaient, et plus il désespérait. Comment St. François a t'il été capable de sortir de cette prison intellectuelle? Un jour, il tomba à genoux devant une statue de Notre-Dame et dit: "O Sainte Vierge, je sens que je vais être damné. Si je dois maudire Dieu pour toute éternité, je voudrais au moins vous offrir cette journée pour rendre gloire à Dieu." Il se releva guéri. Il était parvenu à mettre son obsession au second plan au profit de l'humble accomplissement du devoir quotidien. Appliquons cet exemple au parasite sédévacantiste: "Qui sait si Jean-Paul II est pape? Qui sait si la Fraternité St. Pie X est schismatique, car elle reconnaît le pape et ne lui obéit pas?" Dans un cerveau sédévacantiste, de telles questions produisent des réactions émotives profondes, qui conduisent à la colère et à la panique: le sédévacantiste exige une réponse complète tout de suite. Cette sorte de Désolation Spirituelle est très dangereuse. Elle menace des âmes pieuses, qui se sont convaincues qu'elles trahiraient leur conscience, si elles oseraient ignorer ces problèmes fondamentaux. Ce problème afflige les personnes qui sont tentées par l'orgueil intellectuel, et qui ont une tendance à rechercher les solutions les plus extrêmes et les plus désespérées, comme le Frère Michael Diamond, du Monastère de la Très Sainte Famille.


6.2.2. Remède: Dans le livre des Exercices Spirituels, St. Ignace de Loyola donne les règles du Discernement des Esprits. Voici celles qui devraient être appliquées au cas de Désolation Spirituelle des sédévacantistes: ne faire aucun changement aux résolutions précédentes (5e règle); contre-attaquer la tentation par la prière et la pénitence (6e règle); poser un acte de volonté par lequel on refuse de se laisser enfermer dans une controverse qu’on est pas qualifié pour résoudre (12e règle). Pour atteindre ce but, il faut pratiquer une stricte discipline intellectuelle et une mortification de la volonté propre, autrement dit l'humilité. Dans notre vie de tous les jours, il y a beaucoup de problèmes que nous sommes incapables de résoudre, car nous ne sommes pas qualifiés pour. Il nous faut savoir le reconnaître avec humilité. Plus encore, je pense qu'il est nécessaire de calmer et de dédramatiser le problème du pape: quand vous allez apparaître devant St. Pierre, ne pensez pas qu'il vous demandera quelle opinion vous avez eu au sujet de l'un de ses successeurs. Soyons clair: je ne prétend pas vouloir évacuer le problème réel de l'Église depuis Vatican II, mais simplement donner quelques règles simples de discipline intellectuelle pour dédramatiser la question sédévacantiste, qui apparaît clairement comme un cas de Désolation Intellectuelle. Souvenez-vous toujours que le démon est un menteur. Il se sert du parasite sédévacantiste pour détourner certaines âmes pieuses des moyens de sanctification, la messe et les sacrements. Soyez sur vos gardes!


7. La vraie nature du Magistère Infaillible:


7.1. Est-il concevable qu'on puisse trouver une hérésie dans un document du Magistère? Une étude superficielle des théologiens qui ont parlé au sujet du pape hérétique conduirait à une réponse négative à cette question. Examinée avec des lunettes sédévacantistes, on en viendrait à la conclusion que l'existence d'hérésies dans le magistère de Jean-Paul II est une preuve de plus qu'il ne serait pas pape, et donc que tout son magistère serait nul et non avenu. Cependant, il est un fait que tous les auteurs qui ont étudié la possibilité d'un pape hérétique ont seulement considéré la possibilité du pape hérétique en tant que personne privée32, et ont considéré la possibilité d'une hérésie dans un document officiel comme étant hors de question, comme le rapporte Xavier de Silveira33 En conséquence, dans son article sur l'infaillibilité du pape, Dublanchy dit qu'il ne peut être conclu que, par raison de son infaillibilité, le pape ne peut jamais tomber dans l'hérésie en tant que docteur privé.34
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7.2. Faillible ou Infaillible? Seulement récemment, après la définition de l'infaillibilité à Vatican I, le sujet de l'infaillibilité du Magistère Ordinaire est rentré dans le débat théologique. Il est très important d'avoir des idées claires sur la nature du magistère infaillible du pape. Je voudrais recommander le livre “Pope or Church?” (35) qui contient deux essais sur l'infaillibilité du Magistère Ordinaire. Ce livre a été résumé dans un article publié dans le numéro de Janvier 2002 de la revue SiSi NoNo (version anglaise): "La chose qui donne le plus de souci aux Catholiques dans la crise présente de l'Église, c'est précisément le 'problème du pape'. Il nous faut des idées claires à ce sujet. Nous devons éviter le naufrage à droite et à gauche, d'un côté par l'esprit de rébellion, de l'autre par une obéissance inadéquate et servile. L'erreur magistrale sous-jacente à beaucoup de catastrophes actuelles, c'est de croire que le 'Magistère Authentique' n'est rien d'autre que le 'Magistère Ordinaire'." Il est très important de bien comprendre ce qui est et ce qui n'est pas infaillible dans le magistère du pape. Xavier de Silveira affirme qu'on ne peut pas exclure la possibilité de l'existence d'une hérésie dans un document pontifical non infaillible36. Le R. P. Le Floch, supérieur du séminaire français de Rome, prédit en 1926: "L'hérésie qui est en train de naître sera la plus dangereuse de toutes: l'exagération du respect dû au pape et l'extension illégitime de son infaillibilité." L'un de ses étudiants n'était rien d'autre que le futur Archevêque Marcel Lefebvre.


7.3. Le cas du Magistère Conciliaire: Je voudrais mentionner un article très fouillé de M. l'abbé Alvaro Calderon, FSSPX, publié dans Le Sel de la Terre.37 Dans cet article, M. l'abbé Calderon analyse les conditions requises pour l'infaillibilité du Magistère Ordinaire. Il en conclut que le magistère conciliaire (Vatican II et post-conciliaire) n'est pas couvert par le charisme de l'infaillibilité: "Il existe deux manières d'exercer le charisme de l'infaillibilité, l'une extraordinaire, l'autre ordinaire et universelle. Or, gagnées par le libéralisme, les autorités conciliaires n'ont pas voulu enseigner avec infaillibilité sur le mode extraordinaire; et pour cette raison même, elles ont empêché le magistère ordinaire d'atteindre l'universel. C'est pourquoi le magistère conciliaire n'est pas infaillible et ne pourra le devenir d'aucune manière tant que les autorités ecclésiastiques ne se départiront pas de leur libéralisme."38 N'oublions pas que les deux papes Jean XXIII et Paul VI n'ont pas voulu que le Concile Vatican II soit un concile dogmatique, mais un concile pastoral en vue de pourvoir aux nécessités du monde moderne. La peur à utiliser le charisme d'infaillibilité est typique des libéraux. Mgr. Lefebvre parla du libéralisme de Paul VI: "Le libéralisme de Paul VI, reconnu par son ami le Cardinal Daniélou, est suffisant pour expliquer les désastres de son Pontificat. Le Pape Pie IX en particulier a beaucoup parlé du Catholique libéral, qu'il considérait comme le destructeur de l'Église. Le Catholique libéral est une personne à double visage, dans la contradiction continuelle. II veut demeurer catholique et est possédé par la soif de plaire au monde. II affirme sa foi avec crainte de paraître trop dogmatique et il agit en fait comme les ennemis de la foi catholique. Un Pape peut-il être libéral et demeurer Pape ? L'Église a toujours réprimandé sévèrement les catholiques libéraux. Elle ne les a pas tous excommuniés."39


8. Une attitude Catholique pour notre temps:


8.1. Reconnaissance: Comme Catholiques, nous sommes tenus de croire tout ce que l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique croit et enseigne et nous désirons de tout notre cœur mourir dans cette foi, car hors de l'Église il n'y a pas de salut. Nous professons aussi une communion parfaite avec Pierre et avec son successeur légitime, et pour rien au monde nous ne nous séparerons de Pierre, le Rocher sur lequel Jésus-Christ a fondé son Église. Nous croyons fermement à l'infaillibilité pontificale telle qu'elle a été définie par le Premier Concile du Vatican. Nous reconnaissons que le pouvoir du pape n'est pas absolu, mais qu'il est délimité par la Sainte Écriture et la Tradition. A Dieu seul nous rendons une obéissance illimitée et inconditionnelle.


8.2. Résistance: Nous résistons aux autorités ecclésiastiques quand elles s'écartent de la Tradition. Soyons clairs: ce n'est pas par un jugement particulier que nous choisissons ce que nous voulons suivre dans les enseignements du Pape Jean-Paul II, mais c'est en vertu du critère objectif qu'est la Tradition. La Fraternité St. Pie X a pris un engagement clair et définitif en faveur de la Tradition. De ce fait, nous avons le droit de refuser les documents officiels qui s'écartent des 2000 ans de Tradition. Citons quelques théologiens de renom. St. Thomas d'Aquin enseigne que, dans des situations extrêmes, il est licite de s'opposer publiquement à une décision papale, comme St. Paul résista à St. Pierre (Galatiens II, 14): "Cependant, on doit observer que, si la foi est en danger, un sujet pourrait réprimander son prélat, même publiquement. C'est ainsi que Paul, qui était sujet de Pierre, réprimanda celui-ci en public suite au danger imminent de scandale concernant la foi et, comme le dit St. Augustin dans son commentaire sur Gal II, 11: "Pierre donna un exemple à ses supérieurs que, si à n'importe quel moment, ils devaient sortir de la voie droite, ils devraient s'attendre à être repris par leurs sujets."" (Somme théologique IIa IIae, Qu. 33, article 4, ad2). St. Robert Bellarmin dit: "Il est licite de résister à un Souverain Pontife qui essaye de détruire l'Église. Je dis qu'il est licite de lui résister en ne suivant pas ses ordres, et en empêchant l'exécution de sa volonté" (De Romano Pontifice, Lib. II, c.29). Le Pape Léon XIII dit: "Mais, dès que le droit de commander fait défaut, ou que le commandement est contraire à la raison, à la loi éternelle, à l'autorité de Dieu, alors il est légitime de désobéir, nous voulons dire aux hommes, afin d'obéir à Dieu." (Encyclique Libertas #13). Dom Guéranger: "Quand le pasteur se change en loup, c'est au troupeau de se défendre tout d'abord. Régulièrement sans doute la doctrine descend des évêques au peuple fidèle, et les sujets, dans l'ordre de la foi, n'ont point à juger leurs chefs. Mais il est dans le trésor de la révélation des points essentiels, dont tout chrétien, par le fait même de son titre de chrétien, a la connaissance nécessaire et la garde obligée. Le principe ne change pas, qu'il s'agisse de croyance ou de conduite, de morale ou de dogme. Les trahisons pareilles à celle de Nestorius sont rares dans l'Église; mais il peut arriver que des pasteurs restent silencieux, pour une cause ou pour l'autre, en certaines circonstances ou la religion même serait engagée. Les vrais fidèles sont les hommes qui puisent dans leur seul baptême, en de telles conjonctures, l'inspiration d'une ligne de conduite; non les pusillanimes qui, sous le prétexte spécieux de la soumission aux pouvoirs établis, attendent pour courir à l'ennemi, ou s'opposer a ses entreprises, un programme qui n'est pas nécessaire et qu'on ne doit point leur donner."40 Mgr Marcel Lefebvre: "Aucune autorité, même la plus élevée dans la hiérarchie, ne peut nous contraindre à abandonner ou à diminuer notre foi catholique clairement exprimée et professée par le magistère de l'Église depuis dix-neuf siècles."S'il arrivait, dit saint Paul, que NOUS-MÊMES ou un Ange venu du ciel vous enseigne autre chose que ce que je vous ai enseigné, qu'il soit anathème." (Gal. 1, 8.) N'est-ce pas ce que nous répète le Saint-Père aujourd'hui , Et si une certaine contradiction se manifestait dans ses paroles et ses actes ainsi que dans les actes des dicastères, alors nous choisissons ce qui a toujours été enseigné et nous faisons la sourde oreille aux nouveautés destructrices de l'Église."41


8.3. Prière pour le pape ET pour l' Église: Ne pourrions nous pas dire que, en raison des enseignements hérétiques du Pape Jean-Paul II, les Catholiques traditionnels ne sont pas tenus de prier pour lui? Avant toute autre considération, je dirais que le refus de prier pour le pape n'est pas un comportement Catholique. Quand St. Pierre a été jeté en prison par Hérode, toute l'Église priait pour lui: "L'Église ne cessait d'adresser pour lui des prières à Dieu." (Actes XII, 5). Nous sommes maintenant dans une situation différente, bien que nous puissions dire que les papes de Vatican II sont en quelque sorte prisonniers de leurs idées fausses. Leur libéralisme les empêche d'accomplir pleinement leur mission de confirmer leurs frères dans la foi: "et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères." (Luc XXII, 32). Nous avons besoin de prier pour le pape pour qu'il ait la force de remplir sa mission de successeur de St. Pierre telle que définie au Concile Vatican I: "Car le Saint Esprit n'a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu'ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu'avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c'est-à-dire le dépôt de la foi."42 Par ailleurs, si nous voulons gagner des indulgences, nous sommes tenus de prier pour les intentions du pape. Si nous refusions de prier pour le pape, nous ne serions pas capables de gagner la plupart des indulgences, et nous devrions rôtir pendant longtemps en purgatoire pour cette raison. Le Canon 934 §1 dit: "Si pour gagner une indulgence une prière générale aux intentions du Souverain Pontife est prescrite, une prière simplement mentale ne suffit pas: une prière vocale au choix des fidèles est acceptable, à moins qu'une prière particulière soit assignée."


8.4. Attitude de Mgr. Lefebvre: "Là encore nous devons demeurer dans l'esprit de l'Église. Nous devons refuser le libéralisme d'où qu'il vienne parce que l'Église l'a toujours condamné sévèrement, parce qu'il est contraire à la Royauté de Notre Seigneur et en particulier à Sa Royauté sociale. Comme pour le problème de l'invalidité de la Nouvelle Messe, ceux qui affirment qu'il n'y a pas de Pape simplifient trop les problèmes. La réalité est plus complexe. Si l'on se penche sur la question de savoir si un pape peut être hérétique on s'aperçoit que le problème n'est pas aussi simple qu'on le croirait. L'étude très objective sur ce sujet par Xavier de Silveira, montre qu'un bon nombre de théologiens pensent que le Pape peut être hérétique comme docteur privé mais non comme docteur de l'Église universelle. Il faudrait donc examiner dans quelle mesure le Pape Paul VI a voulu engager son infaillibilité dans ces divers cas où il a signé des textes proches de l'hérésie sinon hérétiques."43


9. Conclusion:



Le Bienheureux Dom Columba Marmion, Abbé de Maredsous (1858-1923)
9.1. Notre Seigneur était-il sédévacantiste? Quand il prêchait en Palestine, et jusqu'au moment où il fut arrêté et condamné à mort, Notre Seigneur continuait à reconnaître l'autorité du sacerdoce mosaïque. "Alors Jésus, s'adressant au peuple et à ses disciples, parla ainsi: "Les scribes et les Pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'imitez pas leurs œuvres, car ils disent et ne font pas." (Matthieu XXIII, 1-3). Plus encore, Notre Seigneur ne renvoya pas St. Pierre après son triple reniement durant la nuit de la Passion, mais le confirma dans ses fonctions après que Pierre eut fait réparation pour son péché (Jean XXI, 15-17).


9.2. Notre Dame était-elle sédévacantiste? Quand elle apparut à Fatima, Notre Dame demanda que la consécration de la Russie soit faite par le pape en union avec les évêques du monde entier. Comme nous le savons, une telle consécration n'a pas encore eu lieu. S'il n'y avait plus de pape, cela voudrait dire que Notre Dame se serait trompée quand elle avait prédit que la consécration aurait bien lieu, mais tard.


9.3. Mots de sagesse: A la fin de cette étude, je voudrais citer le grand Dom Marmion: "Quand nous paraîtrons devant le Christ au dernier jour, il ne nous demandera pas si nous avons beaucoup jeûné, si nous avons vécu dans la pénitence, si nous avons passé de nombreuses heures en oraison; non, mais si nous avons aimé nos frères. Est-ce donc que les autres commandements seront laissés de côté ? Non certes; mais leur accomplissement n'aura servi à rien si nous n'avons pas observé le précepte de l'amour fraternel, si cher à Notre-Seigneur puisque c'est son commandement que nous nous aimions les uns les autres." (44) Permettez-moi une paraphrase: quand nous apparaîtrons devant le Christ, il ne nous demandera pas notre opinion sur la légitimité du pontificat de Jean-Paul II. Il nous demandera plutôt si nous avons gardé la foi, et si nous l'avons nourrie en assistant à des messes valides et en recevant des sacrements valides. Telle est la mission de la Fraternité St. Pie X, de fournir aux âmes ces moyens nécessaires de sanctification.



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References:
1. Sedevacantism, par Mgr. Mark A. Pivarunas, Cmri. Mgr. Pivarunas est le supérieur de la Congregatio Mariae Reginae Immaculatae (Congrégation de Marie Reine Immaculée). Mgr. Pivarunas a reçu son épiscopat d'évêques de la lignée de Mgr. Thuc. Les prêtres de la CMRI sont en charge de l'école du Mont St. Michel, à Spokane, WA, USA.

2. Toutes mes références au droit canon sont basées sur le Code de Droit Canon publié en 1917 sous le Pape Benoît XV.

3. LNM: j'utiliserai cette abréviation pour le livre La Nouvelle Messe de Paul VI: Qu'en penser?

4. TFP (Tradition, Famille, Propriété) est un mouvement qui a été fondé au Brésil dans les années trente par Professeur Plinio Correa de Oliviera qui, pour 40 ans, a été un ami proche de Mgr. Antonio de Castro Mayer. Plinio a écrit un livre fameux sur la réforme agraire au Brésil, où il défendit avec succès les principes Catholiques. Cependant, au début des années 80, Mgr. Antonio de Castro Mayer se sépara publiquement de la TFP quand il fut convaincu que la TFP était devenue une secte basée sur le culte de la personnalité, et ayant pour but la glorification du fondateur brésilien, Dr. Plinio Correa de Oliveira. Des jeunes de tendance idéaliste et religieuse ont été attirés par ce programme très convainquant. Ces appels à la tradition morale dogmatique et liturgique, très attirants en nos temps difficiles, sont malheureusement utilisés comme appâts pour attirer des individus dans la secte.

5. L'hérésie Monothélite prétend qu'il n'y a seulement une volonté chez Notre Seigneur, niant par là l'existence de ses volontés humaines et divines.

6. LNM, p 246

7. LNM, p 276- 279

8. R.P. Réginald Garrigou-Lagrange o.p. (†1964): Il fut l'un des plus talentueux théologiens du XXe siècle. Il était particulièrement réputé pour sa capacité extraordinaire de faire une synthèse de la pensée de St. Thomas d' Aquin. Dans ses nombreux ouvrages, il s'est montré comme un théologien thomiste et romain accompli. cf Pour La Sainte Église Romaine, V.A. Berto, Cèdre, 1976.

9. Canon Law: A Text and Commentary, Bouscaren, 1951

10. Canon 1556

11. A Practical Commentary on the Code of Canon Law, Woywod Smith, 1943

12. Récemment, à nouveau, le Pape Jean-Paul II a fait les louanges de son prédécesseur Paul VI, et du Concile Vatican II qui "a marqué un vrai renouveau de l'Église.". Il a ajouté: "L'Église est vivante aujourd'hui plus que jamais! Mais: quand on y pense, il reste encore beaucoup à faire le travail commence aujourd'hui et e finit jamais." Angelus, Castelgandolfo, le 9 août 2004.

13. Le Sel de la Terre, #49 (2004), p. 28. Revue trimestrielle d'études théologiques de qualité, publiée par les pères dominicains traditionnels d'Avrillé, France. Cette revue est dans l'esprit de Mgr. Marcel Lefebvre et de la FSSPX dans le combat pour la Tradition.

14. DTC (Dictionnaire de Théologie Catholique), Dublanchy, article Église, col. 2143

15. Constitution Pastor Aeternus, 18 Juillet 1870

16. De L'Église et de sa Divine Constitution, Dom Gréa, Paris, 1885, p. 153. Cet ouvrage donne un commentaire de la constitution dogmatique Pastor Aeternus du Concile Vatican I. Il contient aussi une section très intéressante au sujet de "l'action extraordinaire de l'épiscopat", qui donne une justification doctrinale aux actions des évêques Catholiques en temps de crise. Dom Gréa énumère trois raisons: 1. Un état de nécessité tel que l'existence même de la religion serait en danger; 2. Si le ministère des pasteurs ordinaires est annihilé ou est rendu impuissant; 3. Quand il n'y a pas d'espoir de recours possible au Saint Siège.

17. Sedevacantism, par Mgr. Mark A. Pivarunas, Cmri, op. cit.

18. Constitution Apostolique, Vacantis Apostolicae Sedis, 8 décembre 1945

19. A Heretical Pope Would Govern The Church Illicitly But Validly, Living Tradition, Mai 2000

20. La Nouvelle Messe et le Pape, Mgr. Lefebvre, le 8 novembre 1979

21. Billot, Tractatus de Ecclesia Christi, Vol. I, pp. 612-613. Avec le Père Garrigou-Lagrange o.p., Louis Card. Billot s.j. était l'un des plus grands et plus qualifiés théologiens du XXe siècle. Il était un ami proche du P. Henri Le Floch C.S. Sp., supérieur du séminaire français de Rome, où Mgr. Lefebvre fit ses études. Citons M. l'abbé Berto, qui étudia aussi dans le même séminaire sous le P. Le Floch, et qui fut le théologien personnel de Mgr. Lefebvre pendant le Concile Vatican II: "Le génie du Cardinal Billot fut d'avoir retrouvé, séparé, dilaté, renouvelé la doctrine de l'Ange de l'École (St. Thomas d'Aquin); de l'avoir enseigné dans sa pureté avec un accent personnel et une maîtrise incomparable." Pour La Sainte Église Romaine, V.A. Berto, Cèdre, 1976. p. 110

22. Canon 233 #2: "Si, cependant, le Pontife Romain annonce la création de (quelque) cardinal en Consistoire, (mais) garde son nom réservé dans son Coeur, celui qui a été promu entre-temps ne reçoit aucun des droits et privilèges d'un Cardinal, mais, quand le Pontife Romain rend son nom public par la suite, il bénéficiera alors de ces privilèges depuis le jour de la publication, mais avec le droit de préséance depuis (le temps) de la réservation dans le coeur."

23. Sedevacantism - A False Solution to a Real Problem, pp. 51-57, Angelus Press, 2003

24. R.P. (ensuite Mgr.) Michel Guérard des Lauriers o.p. (+1988). Dans les années 70, le P. Guérard avait été appelé par Mgr. Lefebvre pour enseigner au séminaire d'Ecône. Plus tard, Mgr. Lefebvre dût renvoyer le P. Guérard des Lauriers à cause de ses thèses sédévacantistes. Vers la fin des années 70, le P. Guérard des Lauriers avait élaboré sa thèse du pape matériel, connue sous le nom de thèse de Cassiciacum. En 1981, il fut consacré évêque par Mgr. Thuc.

25. La Nouvelle Messe et le Pape, Mgr. Lefebvre, le 8 novembre 1979

26. Concerning a sedevacantist Thesis, SiSiNoNo, édition anglaise, Novembre 1998

27. Concile de Constance, Session VIII: erreur #8 de Jean Wycliffe

28. Concile de Constance, Session XV: erreur #20 de Jean Hus

29. Is a Sedevacantist to be considered a non-Catholic? Questions/Answers, Fr. Peter Scott, Angelus magazine www.sspx.org

30. Sedevacantism, par Mgr. Mark A. Pivarunas, Cmri

31. Sedevacantism, par Mgr. Mark A. Pivarunas, Cmri

32. Le Sel de la Terre, #47 (2003), p.73

33. LNM, p 317

34. DTC (Dictionnaire de Théologie Catholique), Dublanchy, article Infaillibilité du Pape, col. 1716

35. Pope or Church? Angelus Press, 1998. Voici le titre français original de ces études: Le Magistère pontifical ordinaire, lieu théologique, par Dom Paul Nau, et L'infaillibilité du Magistère Ordinaire de l'Église, par le P. René-Marie (Chanoine Berthod). Malheureusement, la version française n'est pas actuellement disponible en librairie.

36. LNM, p 318

37. Le Sel de la Terre, #47 (2003)

38. Le Sel de la Terre, #47 (2003), p. 47

39. La Nouvelle Messe et le Pape, Mgr. Lefebvre, le 8 novembre 1979

40. L'Année Liturgique, Le Temps de la Septuagésime, Volume 4, fête de St. Cyrille d'Alexandrie, Dom Guéranger, p. 321-322.

41. Déclaration du 21 novembre 1974

42. Constitution Pastor Aeternus, le 18 juillet 1870

43. La Nouvelle Messe et le Pape, Mgr. Lefebvre, le 8 novembre 1979

44. Le Christ, vie de l'âme, Dom Marmion, p. 433
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E-M Laugier
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyMer 23 Déc - 11:17

Citation :
Chers amis,

Quels sont vos réactions suite à la lecture de ce texte?
Aidez -moi à voir clair s'il vous plait!!
Que répondriez-vous à ces arguments?

Cher "Etoile de clovis" ?

Voulez vous gardez la Foi ?
Voulez vous gardez également la santé ?

Si oui aux deux questions alors mettez ce texte dans une corbeille et n'en parlez plus.

Il s'agit d'un ramassis de propos dans la pure ligne de la fraternité qui, au bout de 30 ans d'existence montre pour qui elle roule. Et démontre qu'elle est tout sauf "saine" tant sa doctrine est pervers.

Ces gens là diront que le "sédévacantiste" se fait une image mythique du pape "idéal" d'avant 1958, refusant de fait les "mauvais papes" de Vatican II.
Que n'est ce pas là symptomatique d'un véritable attachement démesuré à la fonction de pape, fonction que la fraternité veut à tout prix croire existante, fusse avec des bandits apostats comme roncalli, ratzinger eu autres.
Ces gens là qualifient les "sédévacantistes" (terme impropre) de schismatique, et sont en communion avec (ne leur en déplaise) un hérétique qui lui fricotent non seulement avec les schismatiques mais aussi les pires hérétiques sans parler des Poldèves.
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luernos
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luernos


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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyMer 23 Déc - 14:52

Gardian a écrit:
Citation :
Chers amis,

Quels sont vos réactions suite à la lecture de ce texte?
Aidez -moi à voir clair s'il vous plait!!
Que répondriez-vous à ces arguments?

Cher "Etoile de clovis" ?

Voulez vous gardez la Foi ?
Voulez vous gardez également la santé ?

Si oui aux deux questions alors mettez ce texte dans une corbeille et n'en parlez plus.

Il s'agit d'un ramassis de propos dans la pure ligne de la fraternité qui, au bout de 30 ans d'existence montre pour qui elle roule. Et démontre qu'elle est tout sauf "saine" tant sa doctrine est pervers.

Ces gens là diront que le "sédévacantiste" se fait une image mythique du pape "idéal" d'avant 1958, refusant de fait les "mauvais papes" de Vatican II.
Que n'est ce pas là symptomatique d'un véritable attachement démesuré à la fonction de pape, fonction que la fraternité veut à tout prix croire existante, fusse avec des bandits apostats comme roncalli, ratzinger eu autres.
Ces gens là qualifient les "sédévacantistes" (terme impropre) de schismatique, et sont en communion avec (ne leur en déplaise) un hérétique qui lui fricotent non seulement avec les schismatiques mais aussi les pires hérétiques sans parler des Poldèves.

Il serait estimable de déployer des trésors de prudence, de subtilité, de charité chrétienne même ,pour se faire l'avocat des diables ultra-moderniste intrus,

En revanche, il serait fort malvenu, et de la plus haute indécence, de tenter de se faire l'avocat de Notre-Seigneur, humilié par la condescendance pastorale en discussions, outragé par les plus affreux blasphèmes modernistes, agoni d'injures intellectuelles,... ce pauvre Seigneur que l'on pourrait bien impunément crucifié de nouveau, ou abandonné comme un autre Nouveau-né l'a été dans une crèche hors dune certtaine Ville...

D'ailleurs , Il n'a pas besoin d'avocat, qu'Il descende donc de sa croix, s'il est Celui qu'il prétend être.

Pour leur infliger un traitement dans la lignée de celui qui attend les serviteurs indignes du Maître Divin, et dont il nous a averti, il suffit de fabriquer une idéologie tradi-moderniste. Puis en les couchant sur le lit de Procuste, de coller une étiquette infâmante: sédévac. - ce qui a eu un sens partiel peut-être au temps du RP Saenz Arriaga - à tous ceux qui n'entrent pas dans le cadre de cette fabrication savante et non catholique.

Mais tout ce qu'il convient de retenir et dire à tous ces petits personnages de Boulet et compagnie, c'est que c'est une gloire pour nous de subir toutes ces petites avanies, au regard des outrages perpétrés...
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de stercore
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MessageSujet: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyMer 23 Déc - 14:54

Chère Étoile de Clovis,

Non, ce siège n'est pas vacant!

Il est évidemment occupé par des apostats.

Ces apostats, plus que quiconque, ont la religion de l'homme.

Comme Montini, ils ont tout fait pour que les nations apostasient et, hélas, ils ont parfaitement réussi.

Pire, au sein même de l'Église, ils ont détruit la liturgie et partant les sacrements.

Leur enseignement est celui du Prince des Ténèbres. Depuis plusieurs décennies, ils ont apostasiés, ils ne l'ignorent pas. Ceux qui leur font révérence se leurrent lamentablement!

de stercore Sad Sad Sad
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de stercore
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MessageSujet: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyMer 23 Déc - 15:07

Comment Monseigneur Lefebvre, vu les dispositions canoniques, a-t-il pu sacrer quatre évêques si le Siège Apostolique n'était pas vacant?

de stercore Question Question Question
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luernos
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luernos


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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyMer 23 Déc - 15:13

de stercore a écrit:
Chère Étoile de Clovis,

Non, ce siège n'est pas vacant!

Il est évidemment occupé par des apostats.

Ces apostats, plus que quiconque, ont la religion de l'homme.

Comme Montini, ils ont tout fait pour que les nations apostasient et, hélas, ils ont parfaitement réussi.

Pire, au sein même de l'Église, ils ont détruit la liturgie et partant les sacrements.

Leur enseignement est celui du Prince des Ténèbres. Depuis plusieurs décennies, ils ont apostasiés, ils ne l'ignorent pas. Ceux qui leur font révérence se leurrent lamentablement!

de stercore Sad Sad Sad

N'oubliez pas cher de Stercore, qu'ils se font un mérite d'avoir apostasié sans l'ignorer une simple signification, qui ne serait que précédente, provisoire, historique, et fausse à l'usage, du Christianisme, de la culture chrétienne et et de la société chrétienne.
Cette apostasie leur a permis enfin d'embrasser, et de professer une nouvelle signification de ce même Christianisme, de renouveler la forme de sa signification, (discours de Roncalli, d'ouverture de V2) Elle leur permet de clarifier ce sens, à la lumière d'une "Nouvelle pentecôte" reflétant celle de la philosophie des Lumières, dans le domaine de la théologie, celle de l'illuminisme sur le plan de la mystique, et celle de la religion rationnelle et naturelle de Tocqueville ,"purifiée" par la raison, selon Rat-Zinger", sur le terrain de la pastorale.
C'est pourquoi, leur secte enfin "libérée des antiques oppressions", croule désormais sous les saints, bienheureux, et libérateurs religieux du genre humain dans le domaine des croyances, que Marx Freud et Heidegger n'avaient pas pris le temps de labourer dans les moindres recoins!

N.M. a cité le père CHENU.
Mais le cas d'Aimé PALLIERE doit être médité,
et celui de GUENON,
qui disent que plus on sera un authentique catholique,
professant le dogme, pratiquant les sacrements, et obéissant aux prêtres
CATHOLIQUES, et plus l' on pourra être un authentique GNOSTIQUE! le cas échéant, si l' on suit parfaitement cette TRADITION CATHOLIQUE, une parmi les autres TRADITIONS...


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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyMer 23 Déc - 18:59

Chers amis,
Je ne crois pas que vos réponses m'aideront beaucoup car elles mettent tous les arguments du texte en question à la poubelle au lieu d'y répondre, mais je vous remercie tout de même. Merci aussi de m'encourager à garder la Foi, merci beaucoup!
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Etoile de Clovis


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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyMer 23 Déc - 19:00

de stercore a écrit:
Comment Monseigneur Lefebvre, vu les dispositions canoniques, a-t-il pu sacrer quatre évêques si le Siège Apostolique n'était pas vacant?

de stercore Question Question Question


Je trouve ça très très incohérent vous savez...
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de stercore
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MessageSujet: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 24 Déc - 1:01

Chère Étoile de Clovis,

Vous avez écrit:

Je trouve ça très très incohérent vous savez...

A mon sens, il n'est pas incohérent de sacrer sans mandat apostolique dans le cas de nécessité absolue et lorsque l'occupant du Siège Apostolique n'est qu'un horrible imposteur.

Monseigneur Lefebvre a écrit à l'ignoble Wojtyla: (citation très approximative) Très Saint Père Vous êtes le Précurseur de Satan mais Vous êtes le Vicaire de Jésus-Christ!

Si Wojtyla était Vicaire de Jésus-Christ, comment a-t-il pu lui désobéir et, malgré les Saints Canons, sacrer des évêques?

Malgré tout, je me garde de juger Monseigneur Lefebvre qui n'était pas un meneur mais un suiveur. Par malheur, tel un mouton, il suivit toujours des individus qui l'ont conduit au pieds de l'intrus et de ses acolytes. Par contre, il rejeta ceux qui n'admettaient pas de faire révérence à la hiérarchie conciliaire.

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Etoile de Clovis
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Etoile de Clovis


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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 24 Déc - 7:47

Cher Monsieur de Stercore,
Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous exprimez dans votre dernier message...
Mes parents ont à la maison un "Fideliter" dans lequel est reproduit un entretien avec Mgr Lefebvre et celui ci dit à un moment donné: Si je sacrais des évêques je serais schismatique. (citation approximative, il faudrait se reporter au texte en question) C'était si mes souvenirs sont bons environ un an avant les sacres..
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JCMD67
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 24 Déc - 13:31

Etoile de Clovis a écrit:
Cher Monsieur de Stercore,
Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous exprimez dans votre dernier message...
Mes parents ont à la maison un "Fideliter" dans lequel est reproduit un entretien avec Mgr Lefebvre et celui ci dit à un moment donné: Si je sacrais des évêques je serais schismatique. (citation approximative, il faudrait se reporter au texte en question) C'était si mes souvenirs sont bons environ un an avant les sacres..

pourriez-vous scanner ce texte et le mettre ici s'il vous plait ? Ce siège est-il vacant? Icon_biggrin
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 24 Déc - 16:36

Cher JCMD67
Je suis désolée je ne puis, je ne suis pas à la maison, mais demandez à mes parents, ils se feront certainement un plaisir de vous passer une copie du texte en question.
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JCMD67
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 24 Déc - 18:45

Etoile de Clovis a écrit:
Cher JCMD67
Je suis désolée je ne puis, je ne suis pas à la maison, mais demandez à mes parents, ils se feront certainement un plaisir de vous passer une copie du texte en question.

je les connais? Ce siège est-il vacant? Icon_biggrin
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clément
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 24 Déc - 18:54

Bonjour à tous,

A première aperçu, l'article de l'abbé Boulet parait réfuter de façon pertinente la position "sédévacantiste". Mais quand on y regarde de plus près, on se rend compte que ce dossier est rempli d'erreurs doctrinales et historiques.

Abbé Boulet a écrit:
1ère Opinion de Saint Robert Bellarmin: "Dieu ne permettrait jamais qu'un pape tombe dans l'hérésie". Les défenseurs de cette opinion prouvent que Notre Seigneur ne permettrait jamais à un pape de tomber dans l'hérésie.  Pour le Cardinal Billot, la possibilité théologique d'un pape de tomber dans l'hérésie ne deviendrait jamais une réalité, selon la promesse de Notre Seigneur: "Et le Seigneur dit: 'Simon, Simon, voici que Satan t’a réclamé pour te cribler comme le froment; mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi quant tu seras converti, affermis tes frères'" (Luc XXII, 31-32). Pour Billot, cette promesse s'appliquerait non seulement à St. Pierre, mais aussi à ses successeurs, comme cela a toujours été compris par la Tradition.

> Que le Pape, en tant que Pape ne puisse pas défaillir n'est pas une opinion mais un dogme qui a été définit solennellement dans la constitution dogmatique Pastor Aeternus (1870) !

Pastor Aeternus a écrit:
 "Leur doctrine apostolique a été reçue par tous les Pères vénérés, révérée et suivie par les saints docteurs orthodoxes. Ils savaient parfaitement que ce siège de Pierre demeurait toujours pur de toute erreur, aux termes de la promesse divine de notre Seigneur et Sauveur au chef de ses disciples : " J'ai prié pour toi, pour que ta foi ne défaille pas ; et quand tu seras revenu, affermis tes frères " [Lc 22, 32].
 
Ce charisme de vérité et de foi à jamais indéfectible a été accordé par Dieu à Pierre et à ses successeurs en cette chaire, afin qu'ils remplissent leur haute charge pour le salut de tous, afin que le troupeau universel du Christ, écarté des nourritures empoisonnées de l'erreur, soit nourri de l'aliment de la doctrine céleste, afin que, toute occasion de schisme étant supprimée, l'Église soit conservée tout entière dans l'unité et qu'établie sur son fondement elle tienne ferme contre les portes de l'enfer (chapitre 4)."

Ce pourquoi, le Pontife romain, lorsqu'il parle ex cathedra, c'est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu'une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l'Église, jouit, par l'assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu'elle définit la doctrine sur la foi et les moeurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l'Église.
Si quelqu'un, ce qu'à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu'il soit anathème."

L'abbé Boulet range comme une opinion un dogme de l'Eglise catholique qui a toujours été professé par un grand nombre de Papes, de docteurs, de Pères.

- Saint Léon I : "Aucune hérésie ne peut souiller celui qui est assis sur la chaire de Pierre, car c’est le Saint-Esprit qui l'enseigne."  (Sermon 98)

Concernant la promesse de Notre Seigneur à saint Pierre et à ses successeurs, promesse que l'abbé Boulet minimise, voici le commentaire du Pape saint Léon IX :

Citation :
"Quelqu’un sera-t-il donc assez fou pour oser penser que la prière de celui pour qui vouloir c’est pouvoir puisse être sans effet sur un point ? Le Siège du prince des apôtres l’Eglise romaine, n’a-t-il pas, soit par Pierre lui-même, soit par ses successeurs, condamné, réfuté et vaincu toutes les erreurs des hérétiques?  N’a-t-il pas confirmé les cœurs des frères dans la foi de Pierre, qui jusqu’à maintenant n’a pas failli et qui, jusqu’à la fin ne faillira pas."

Manifestement, l'abbé Boulet est assez fou pour penser que la promesse de Notre Seigneur ne soit pas permanente...

Abbé Boulet a écrit:
« A l'encontre de cette opinion, nous avons le cas du pape Honorius (625-638), qui a été condamné en 680 par le 3e Concile de Constantinople à cause de ses lettres au Patriarche Sergius, lesquelles étaient favorables à l'hérésie Monothélite. Qu'on me permette de citer ce concile : "Ayant trouvé que (les lettres d'Honorius) sont en complet désaccord avec les dogmes apostoliques et les définitions des saints conciles, et de tous les Pères de renom; et que, au contraire, ils conduisent aux fausses doctrines des hérétiques, nous les rejetons et les condamnons comme étant un poison pour les âmes… Nous affirmons aussi qu'Honorius, qui fut pape de l'ancienne Rome, a aussi été rejeté de la Sainte Église Catholique de Dieu.et est anathématisé à cause des lettres qu'il envoya à Sergius, où il adopta ses idées pernicieuses et réaffirma ses principes impies." »

Il fallait s'y attendre. L'abbé Boulet pour essayer de prouver qu'un Pape puisse tomber dans l'hérésie, vient nous ressortir les fables historiques. Il base son argumentation sur des désinformations créées de toute pièce par des... hérétiques ! Que le pape Honorius ait été monothélite est une désinformation forgée par les monothélites eux-mêmes, dans le dessein de se prévaloir de l'autorité d'un pape pour donner plus de crédit à leur hérésie. Ces calomnies ont été d'ailleurs dénoncées par l'Eglise catholique. Les monothélites furent convaincus de calomnie par saint Maxime le confesseur (contemporain d'Honorius), par l'ancien secrétaire du pape défunt et par le pape Jean IV (deuxième successeur d'Honorius). Quelques décennies après, des Grecs falsifièrent les actes du VIe concile œcuménique, en ajoutant subrepticement Honorius sur la liste des hérétiques monothélites anathématisés. Mais deux siècles plus tard, le VIIIe concile œcuménique, tenu à Constantinople (!) condamna ceux qui "répandaient des bruits injurieux contre le Saint-Siège" et ordonna: "Que personne ne rédige ni ne compose des écrits et des discours contre le très saint pape de l'ancienne Rome, sous prétexte de PRÉTENDUES fautes qu'il aurait commises". De plus, tous les clercs d'Orient et d'Occident signèrent une profession de foi, d'après laquelle jamais aucun pape n'avait cessé de servir la sainte doctrine.

Les théories des ennemis de l’Église à propos des Papes Vigile, Honorius ou saint Libère ont été réfutées par les meilleurs historiens catholiques, en particulier par Dom Guéranger (La Monarchie pontificale ou encore Défense de la sainte Église romaine), le Cardinal Bebin, les abbés Rorhbacher, Constant...

De nombreux livres ont été écrit par des ecclésiastiques pour rétablir la vérité.

Abbé Boulet a écrit:
Est-ce qu'un pape peut être hérétique? Plusieurs papes ont enseigné qu'un pape peut enseigner des hérésies contre la foi. Le pape Adrien VI († 1523) dit que: "Si dans l'Église Romaine, on considère la tête ou le pontife, il est hors de question qu'un Pape peut errer dans les domaines touchant à la foi. Il le fait quand il enseigne une hérésie par son jugement propre ou par ses décrets. En vérité, beaucoup de Pontifes Romains ont été hérétiques. Le dernier en date était le Pape Jean XXII (†1334)."

L'abbé Boulet ne cite aucune source. Faut-il s'en étonner ? Non, car l'abbé Boulet est allé chercher cette information dans un ouvrage mis l'index par l'Eglise. La source exacte, trouvée par l'abbé Zins, de cette citation du pape Adrien VI est celle-ci : Quaest. in IV Sent.; cité in Viollet, L'infaillibilité pontificale et le Syllabus :

Citation :
«  La Sacrée Congrégation des Éminentissimes et Révérendissimes cardinaux de la Sainte Église, préposés et délégués par Notre Très Saint Père le Pape Pie X et le Saint-Siège apostolique à l'indication des livres contenant une doctrine mauvaise, à leur proscription, à leur expurgation et à la permission de les lire dans tout l'univers chrétien, réunie dans le palais apostolique du Vatican, le 5 avril 1906, a condamné et condamne, a proscrit, et a ordonné et ordonne d'ajouter à l'Index des livres défendues les ouvrages suivants :

Paul Viollet, L'infaillibilité du Pape et le Syllabus. Étude historique et théologique. Besançon-Paris, 1904.

[...]

C'est pourquoi, que nul, de n'importe quel grade ou condition, n'édite à l'avenir, en n'importe quel lieu et en n'importe quelle langue, les oeuvres susdites, condamnés et proscrites, ne les lise et n'ose les garder, sous les peines indiquées dans l'Index des livres défendus.

Sur l'ordre de Notre Saint Père le Pape Pie X, je, sécrétaire, ai relaté tout ce qui précède. Sa Sainteté a approuvé le décret et a ordonné de le promulger.

Donné à Rome le 5 avril 1906.
André, card. Steinhuber, Préfet.

(Actes de Pie X, t. II, p. 304.)

L'abbé Boulet se base donc sur un livre condamné catégoriquement par l'Eglise !

Par ailleurs, l'abbé Belmont a réagit à ce sujet en écrivant un article dans son bulletin Notre-Dame de la Sainte Espérance, (n° 219) :


Abbé Belmont a écrit:
Le texte canadien que vous me citez (je suis allé le consulter en entier) est l’exemple même de la polémique malhonnête : aucun essai pour comprendre et exposer avec justice la position qu’on veut combattre, amalgame avec des hérétiques (en l’occurrence les feeneystes [qui nient l’efficacité du baptême de désir]), affirmations péremptoires de douzième ou de centième main.

De ces affirmations, je n’en retiens qu’une : « En vérité, beaucoup de Pontifes Romains ont été hérétiques ».

Voilà une phrase attribuée au Pape Adrien VI… En vérité, on dirait une phrase extraite d’une revue des Témoins de Jéhovah !

En vérité, c’est chez les ennemis de l’Église qu’on trouve citée cette (prétendue) déclaration d’Adrien VI. Ainsi dans la justification des évêques schismatiques d’Utrecht : « Déclaration des évêques de Hollande adressée à toute l’Église catholique et acte d’appel des bulles d’excommunication lancées contre eux par Léon XII les 25 août 1825 et 13 janvier 1826 ». En vérité, ces révoltés ne mettent pas dans la bouche d’Adrien VI le nom de Jean XXII, que l’auteur canadien place [sans vergogne] à l’intérieur de ses guillemets.

On trouve encore le texte latin de cette « citation » dans une histoire protestante des dogmes chrétiens (celle d’Eugène Haag) et ce texte latin porte : plures enim fuerunt pontifices romani hæritici, ce qui en vérité veut dire plusieurs, et non pas beaucoup.

En vérité, on retrouve cette citation chez les gallicans de tout poil, trop contents de l’aubaine.

En vérité, aucun de ceux qui citent ce texte ne fait référence à un acte pontifical. Il semble plutôt qu’ils l’attribuent à un livre publié par Adrien VI (Adriaan Florensz) De ministro Confirmationis (sent. iv, art. 3) que d’ailleurs ils citent de seconde main (au mieux) à travers l’historien Jean de Launoi, qui fut le maître ès gallicanismes de Bossuet au collège de Navarre, et un précurseur des encyclopédistes.

Pour ma part, je n’ai rien trouvé de semblable ni d’approchant dans mon Grand Bullaire Romain.

En vérité, le Canadien, qui prend ce texte à son compte, ne cite pas un seul fait : ce serait dangereux, ses lecteurs pourraient aller vérifier ; on est prié de le croire sur parole. Voilà quelqu’un qui insulte l’Église, et il voudrait qu’on le croie sur sa seule parole. C’est une sorte de cléricalisme à rebours.

Non seulement ce serait dangereux de citer un nom, mais il faudrait aussi en être capable. Les théories des ennemis de l’Église à propos des Papes Vigile, Honorius ou saint Libère ont été réfutées par les meilleurs historiens catholiques, en particulier par Dom Guéranger (La Monarchie pontificale ou encore Défense de la sainte Église romaine). Quant à Jean XXII (le Pape qui a canonisé saint Thomas d’Aquin), il s’agit d’un fameux sermon qui mit la chrétienté en feu, mais qu’on ne peut déclarer hérétique, sinon par anachronisme.

L’auteur canadien appartient à ces gens pour lesquels la théologie consiste à tenter de prendre leur Mère en défaut, je veux dire à chercher (et à prétendre trouver) des exemples historiques dans lesquels l’Église se serait trompée, afin d’y découvrir un prétexte à faire ce que bon leur semble – c’est-à-dire n’importe quoi. Ce n’est pas de la théologie, c’est de l’impiété.

Tout cela est malhonnête et d’une nullité affligeante.

Merci à Pluchon qui avait cité ce texte sur le LFC !

Abbé Boulet a écrit:
Le Bienheureux Pape Pie IX (†1878) a reconnu le danger qu'un pape soit hérétique et "enseigne (…) contrairement à la foi Catholique", et il a ordonné: "ne le suivez pas".  Il dit encore: "si, dans le futur, un pape enseigne quoi que ce soit contre la foi Catholique, ne le suivez pas." (Lettre à Mgr. Brizen).

Etonnante déclaration de Pie IX, pape de l'infaillibilité pontificale ! L'abbé Boulet, une fois de plus, ne donne aucune référence concernant cette lettre du pape Pie IX à Mgr Brizen ! Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il n'a jamais existé de Mgr Brizen au XX° siècle ! Monsieur l'abbé Boulet se ridiculise une fois de plus !
https://gestadei.1fr1.net/actualite-de-la-tradition-f8/la-drole-de-reference-de-l-abbe-boulet-t591.htm

Abbé Belmont a écrit:
Voici un exemple de cette nullité : le « Mgr Brizen », appelé au secours comme destinataire d’une lettre de Pie IX, n’existe pas. Il s’agit de Mgr Vincenz Gasser (1809-1856-1879) prince-évêque de Brixen ou Bressanone (Tyrol du sud, aujourd’hui en Italie). Et la lettre que Pie IX est censé lui avoir adressée est inconnue au bataillon : serait-elle, elle aussi, le fruit d’un cauchemar qui a impressionné un esprit faible ?

Voici donc quelques éléments, cher xxx, qui vous permettront de voir qu’il ne faut pas se laisser impressionner par cette vaine fumée, par cette poudre aux yeux.

Combien, hélas, n’ont pas le temps ou pas le courage d’étudier au moins un peu, et sont trompés par des pseudo-docteurs qui comptent sur la paresse ou l’ignorance de leurs lecteurs pour les embarquer dans des théories et des pratiques où la sainte foi catholique ne trouve vraiment pas son compte.

Abbé H. Belmont
Notre-Dame de la Sainte Espérance, n° 219

Il n'existe donc aucune déclaration sérieuse de Pape affirmant que le Vicaire du Christ en tant que tel peut enseigner une hérésie ! AUCUNE ! Bien au contraire, de très nombreux papes, docteurs ont déclaré le contraire.

L'abbé Boulet pense avoir résolu le problème en ayant prouvé, ce qui est loin d'être le cas, qu'un Pape, en tant que tel, peut tomber dans l'hérésie. Maintenant, il lui reste à prouver qu'un Pape hérétique reste par le fait même Pape :

Abbé Boulet a écrit:
Le fameux père dominicain Garrigou-Lagrange parvient à la même conclusion. Basant son raisonnement sur Billuart, il explique dans son traité De Verbo Incarnato qu'[b]un pape hérétique, bien qu'il ne soit plus membre de l'Église, peut cependant en rester à la tête. En effet, ce qui est impossible dans le cas d'une tête physique est possible, quoique anormal, pour une tête morale secondaire. La raison en est que, alors qu'une tête physique ne peut pas influencer les membres sans recevoir l'influx vital de l'âme, une tête morale, comme l'est le Pontife Romain, peut exercer sa juridiction sur l'Église même si elle ne reçoit pas de l'âme de l'Église un influx de foi intérieure ou de charité. En bref, le pape est constitué comme membre de l'Église par sa foi personnelle qu'il peut perdre, mais il est tête de l'Église par la juridiction et l'autorité qu'il a reçues, et celles-ci peuvent co-exister avec sa propre hérésie. "

L’abbé Boulet se garde bien de citer avec précision les auteurs qu’ils mentionnent. En effet, le théologien Billuart affirme exactement le contraire de ce qu'il voudrait nous faire :

Citation :
« car dans le cas d’hérésie, et non dans les autres, il se coupe du Pontificat par son hérésie même ; comment, en effet, resterait-il tête de l’Eglise celui qui n’en est plus membre ? » (D. 4, Art. Cool

Bien que n'approuvant pas l'hypothèse du Pape hérétique, saint Robert Bellarmin et d'autres docteurs de l'Eglise ont rédigé des ouvrages statuant sur cette hypothèse. Les docteurs de l'Eglise sont quasiment unanimes à affirmer que si jamais un Pape enseignait l'hérésie, il perdrait aussitôt la papauté.

Saint Robert Bellarmin, docteur de l'Eglise a écrit:
... Les hérétiques manifestes ne se maintiennent en aucune façon dans l'Eglise.

Il est prouvé par des arguments d'autorité et de raison que l'hérétique manifeste est déposé ipso facto. L'argument d'autorité se base sur Saint Paul (Tite III,10)...

C'est ce qu'écrit Saint Jérôme, ajoutant que les autres pêcheurs sont exclus de l'Eglise par une sentence d'excommunication, les hérétiques s'exilant et se séparant d'eux-mêmes du Corps du Christ.

Le principe suivant est des plus certains : le non-chrétien ne peut, en aucune façon être pape.

La raison en est qu'il ne peut pas être la tête s'il n'est pas membre ; or le non-chrétien n'est pas membre de l'Eglise, et un hérétique manifeste n'est pas chrétien, comme l'enseignent clairement St. Cyprien, St. Athanase, St. Augustin, St. Jérôme et d'autres ; c'est pourquoi un hérétique manifeste ne peut pas être pape.

Un pape manifestement hérétique cesse de lui-même d'être le pape et la tête, de la même façon qu'il cesse d'être un chrétien et un membre de l'Eglise.

Saint Antonin a écrit:
"Dans le cas où le Pape deviendrait hérétique, il se trouverait, par ce seul fait et sans aucune sentence, séparé de l'Eglise.

En effet, une tête séparée d'un corps ne peut, aussi longtemps qu'elle en reste séparée, être la tête de ce même corps dont elle s'est retranchée.

Donc un Pape qui aurait été séparé de l'Eglise par l'hérésie, cesserait par cela même d'être la Tête de l'Eglise ; il ne pourrait être hérétique et rester Pape, parce que, étant hors de l'Eglise, il ne peut posséder les clés de l'Eglise
."

Saint Alphonse de Liguori a écrit:

"Si jamais le pape, comme personne privée, tombait dans l'hérésie, il serait à l'instant déchu du pontificat ; car, comme il serait alors hors de l'Eglise, l'Eglise de­vrait non pas le déposer, puisque personne n'a d'autorité sur le pape, mais le déclarer (déjà) déchu du pontificat."(Oeuvres complètes T. IX p. 232)

Abbé Boulet a écrit:
La réponse la plus sérieuse à cette question capitale serait de dire que le Christ pourrait maintenir la pape hérétique dans sa juridiction aussi longtemps que son hérésie n'est pas assez notoire et divulguée de façon large. Entre-temps, tous les actes de juridiction d'un tel pape seraient valides et, s'il devait prononcer une définition dogmatique, cette définition serait de même valide. Dans ce cas, le Saint Esprit parlerait par la bouche du pape, comme il a parlé par la bouche de l'ânesse de Balaam (Nombres XXII, 28-30). Cette conclusion de Xavier de Silveira est tout à fait en accord avec la pensée de St. Robert Bellarmin. Le fameux père dominicain Garrigou-Lagrange parvient à la même conclusion."

L'abbé Boulet baigne dans la contradiction et dans l'erreur et veut donc nous faire gober que St. Robert Bellarmin conclut lui aussi qu'un Pape hérétique gardait son pouvoir de juridiction. Il suffit de lire ce saint docteur pour constater qu'il affirme tout le contraire :

Saint Robert Bellarmin a écrit:
Le Concile de Constance ne traite que des excommuniés, c.à.d. de ceux qui ont perdu leur juridiction par une sentence de l'Eglise, tandis que les hérétiques, avant même d'être excommuniés, sont hors de l'Eglise et privés de toute juridiction. Car ils se sont condamnés par leur propre sentence, comme l'enseigne l'Apôtre (Tit. 3, 10), c.à.d. coupés du Corps de l'Eglise sans excommunication, comme l'explique saint Jérôme. (De Romano Pontifice, II, 30)

Voici ce qu'avait répondu à l'époque notre ami Pluchon sur le LFC :
Citation :

[...] Tous les auteurs cités par Xavier de Silveira, Journet, etc. parlent d'une hérésie occulte, ou en tout cas suffisamment peu connue pour que l'Église universelle n'ait pas pu en prendre connaissance : « aussi longtemps que son hérésie n'est pas assez notoire et divulguée de façon large », écrit l'abbé Boulet. Peut-on sérieusement affirmer que c'est le cas aujourd'hui ? Tant les déclarations conciliaires que la rencontre d'Assise, pour ne prendre que ces exemples, sont depuis longtemps connues du monde entier. Au point que l'abbé de Tanoüarn lui-même se demandait à quelle Église les nouveaux convertis adhèrent.

On se trouve alors dans un tout autre cas de figure : celui de l'hérétique déclaré, au sens qu'en donne saint Alphonse de Liguori dans sa réponse aux Fébroniens (rappelée l'autre jour par l'abbé Zins) [...]

Abbé Boulet a écrit:
6.1. Schisme: "En conséquence, il est vrai qu'il peut y avoir quelque discussion théologique de savoir si les sédévacantistes sont formellement schismatiques ou non. La réponse à cela dépend du degré de sédévacantisme. Il y a des sédévacantistes radicaux, qui disent que nous sommes hérétiques puisque nous sommes en communion avec un hérétique (Wojtyla). Ceux-ci sont certainement schismatiques, car ils rejettent clairement la communion avec les vrais Catholiques, qui ne sont aucunement modernistes. En faisant de leur sédévacantisme quasiment un article de foi, ils tombent certainement dans la catégorie de personnes visées par le Canon 1325§ 2 qui déclare schismatique: "Est schismatique celui qui rejette la communion avec les membres de l'Église qui lui (le Souverain Pontife) sont soumises." C'est en conséquence par leur refus d'être une partie de l'Église, et parce qu'ils font de fait une 'église' selon leurs idées, que les sédévacantistes sont certainement schismatiques.

Donc hors de la FSSPX, point de salut !

Là encore, l'abbé Boulet ne cite pas le texte. Voici ce qu'écrivait Carolus.Magnus.Imperator suite à cela :
Citation :

Mais pourquoi donc l'abbé Boulet se garde-t-il de nous citer le canon sur lequel il s'appuie tel un hippopotame sur une branche d'arbre ???

Voyons un peu :

Citation :
Can. 1325

§ 2 Toute personne qui après avoir reçu le baptême et tout en conservant le nom de chrétien, nie opiniâtrement quelqu’une des vérités de la foi divine et catholique qui doivent être crues, ou en doute, est hérétique; si elle s’éloigne totalement de la foi chrétienne, elle est apostat; si enfin elle refuse de se soumettre au Souverain Pontife et de rester en communion avec les membres de Église qui lui sont soumis, elle est schismatique.

Et oui, la FSSPX dont fait partie l'abbé Boulet est donc schismatique puisqu'elle refuse de se soumettre à celui qu'elle considère comme pape ! Justement, venons-en. L'abbé Boulet écrit qu'il est permis de résister au Pape :

Abbé Boulet a écrit:
8.2. Résistance: Nous résistons aux autorités ecclésiastiques quand elles s'écartent de la Tradition. Soyons clairs: ce n'est pas par un jugement particulier que nous choisissons ce que nous voulons suivre dans les enseignements du Pape Jean-Paul II, mais c'est en vertu du critère objectif qu'est la Tradition. La Fraternité St. Pie X a pris un engagement clair et définitif en faveur de la Tradition. De ce fait, nous avons le droit de refuser les documents officiels qui s'écartent des 2000 ans de Tradition.

1. La FSSPX en faveur de la Tradition ? L'abbé Boulet fait-il de l'humour ? La FSSPX rejette la Tradition quand elle enseigne publiquement qu'un Pape, en tant que tel, peut tomber dans l'hérésie, qu'il est permis de lui résister.

2. La FSSPX a le droit de refuser les documents officiels a condition de ne pas reconnaitre ces documents comme étant de l'Eglise catholique car l'Eglise ne peut ni se tromper ni nous tromper !

Pie XII a écrit:
... il ne suffit pas d'accepter avec soumission les documents anciens du magistère ecclésiastique, mais (qu')il faut encore embrasser d'un esprit humble et fidèle tous ceux que par la suite l'Église, en vertu de son autorité suprême , nous ordonne de croire.

Or, Paul VI a ordonné solennellement à ce que tout membre de l'Eglise reconnaisse, applique le conciliabule Vatican II :

Paul VI a écrit:
« Aussi Nous commandons et enjoignons que tout ce qui a été établi synodalement en ce Concile soit observé religieusement par tous les fidèles du Christ à la gloire de Dieu, à l'honneur de la Sainte Église notre Mère et pour la tranquillité et la paix de tous les hommes. Ainsi en avons-Nous décidé et décrété, fixant que ces Lettres demeureront fermes, valides, et efficaces toujours; qu'il faut leur attribuer et qu'elles doivent recevoir leur effet plein et entier; qu'on y recourra, maintenant et à l'avenir de façon complète, pour tous ceux qu'elles concernent ou pourront concerner; qu'il faudra en juger et en conclure ainsi; que dès maintenant est sans valeur et nul ce qui pourrait être attenté contre elles sciemment ou non par quelque individu ou quelque autorité que ce soit. »

Donné à Rome, près Saint-Pierre, sous l'anneau du Pêcheur, le 8 décembre, en la fête de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie de l'année 1965, de Notre Pontificat la troisième.

PAUL VI, pape

Bref "apostolique IN SPIRITU SANCTO, 8 décembre 1965 lors de la clôture du Concile

La FSSPX qui reconnait, à tort, Montini (ainsi que ses successeurs Jean-Paul II et Benoît XVI) comme Pape doit donc obligatoirement se soumettre et reconnaître comme valide et catholique TOUTE la doctrine et TOUTES les Lettres du Conciliabule Vatican II donc la constitution hérétique sur la liberté religieuse (Dignitatis Humanae).


Abbé Boulet a écrit:
Citons quelques théologiens de renom. St. Thomas d'Aquin enseigne que, dans des situations extrêmes, il est licite de s'opposer publiquement à une décision papale, comme St. Paul résista à St. Pierre (Galatiens II, 14): "Cependant, on doit observer que, si la foi est en danger, un sujet pourrait réprimander son prélat, même publiquement. C'est ainsi que Paul, qui était sujet de Pierre, réprimanda celui-ci en public suite au danger imminent de scandale concernant la foi et, comme le dit St. Augustin dans son commentaire sur Gal II, 11: "Pierre donna un exemple à ses supérieurs que, si à n'importe quel moment, ils devaient sortir de la voie droite, ils devraient s'attendre à être repris par leurs sujets."" (Somme théologique IIa IIae, Qu. 33, article 4, ad2).

1. Concernant Saint Thomas, ce dernier enseigne, avec raison, que dans des situations extrêmes, il est permis de résister à ses supérieurs. Mais en ce qui concerne le Pape, l'enseignement du docteur commun est tout autre puisque le pape est le représentant de Dieu et est doté du charisme de l'infaillibilité :
Pie VII a écrit:

Saint Thomas enseigne que ceux-là sont appelés schismatiques, qui refusent de se soumettre au souverain Pontife, et de communiquer avec les membres de l’Eglise qui lui sont soumis » (Bref du 16 septembre 1818 à Mgr Poynter)

2. Concernant saint Paul. Là encore, l'abbé Boulet place dans le même panier les supérieurs en général et les autorités instituées par Dieu :

Saint Paul a écrit:
« Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été instituées par Dieu. C'est pourquoi celui qui résiste à l'autorité résiste à l'ordre établi par Dieu et ceux qui résistent attirent sur eux-mêmes la condamnation ». (Rom. XII, 1-2)

3. L'abbé Boulet explique que "saint Paul a bien résisté à saint Pierre sans mettre en doute son autorité."

Cette comparaison ne tient pas pour deux raisons. La première : Saint Thomas d'Aquin lui-même expliqua qu'il ne s’agissait pas de Foi (contrairement à aujourd’hui) et que Saint Pierre agissait par charité. La seconde, une fois que St Pierre comprit qu'il commettait une erreur stratégique, il se rétracta de suite et l’incident fut clos, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Abbé Boulet a écrit:
St. Robert Bellarmin dit: "Il est licite de résister à un Souverain Pontife qui essaye de détruire l'Église. Je dis qu'il est licite de lui résister en ne suivant pas ses ordres, et en empêchant l'exécution de sa volonté" (De Romano Pontifice, Lib. II, c.29)

L'abbé Cekada a écrit tout un article sur cette fameuse citation qui a été ensuite traduite dans le Sodalitium n°57 :

Citation :
Depuis les années 1970, d’innombrables auteurs traditionalistes, qui ont rejeté les enseignements de Vatican II et la nouvelle messe mais qui s’opposent au "sédévacantisme", ont justifié leur propre position en ressortant sans aucun fondement la citation suivante tirée de saint Robert Bellarmin :

“Tout comme il est licite de résister à un Pontife qui attaque le corps, il est tout aussi licite de résister au Pontife qui attaque les âmes ou détruit l’ordre civil ou, à plus forte raison, essaie de détruire l’Église. Je dis qu’il est licite de lui résister en ne faisant pas ce qu’il ordonne de faire et en empêchant l’exécution de sa volonté. Il n’est pas licite, cependant, de le juger, de le punir, ou de le déposer, parce que ce sont là des actes relevant d’un supérieur. ”

Ce passage, nous a-t-on dit et redit, soutient l’idée que le mouvement traditionaliste peut “refuser” les fausses doctrines, les lois nuisibles et la liturgie sacrilège que Paul VI et ses successeurs ont promulguées, tout en continuant à les “reconnaître” comme vrais Vicaires du Christ. (Cette idée étrange est aussi attribuée à d’autres théologiens comme Cajetan).

La même citation de Bellarmin – nous a-t-on dit aussi – démonte le principe qui sous-tend le sédévacantisme (d’après lequel un pape hérétique perd automatiquement sa charge) parce que les sédévacantistes “jugent” et “déposent” le pape.

En fait, ces conclusions montrent – une fois de plus – comment le peu de rigueur intellectuelle dont font preuve les traditionalistes dans leurs polémiques donne naissance à des mythes qui acquièrent rapidement l’aura des vérités quasi-révélées.

Quiconque consulte réellement les sources originales et connaît un peu les distinctions fondamentales du droit canon en vient à un ensemble de conclusions complètement différentes quant au sens de ce fameux passage sur la “résistance”, à savoir :

1) Bellarmin parle ici d’un pape moralement mauvais qui donne des ordres moralement mauvais – et non pas d’un pape qui, comme les papes de Vatican II, enseigne l’erreur doctrinale ou impose des lois nuisibles.

2) Le contexte du passage cité est différent : il s’agit là du débat sur les erreurs du gallicanisme, et non pas du cas d’un pape hérétique.

3) Bellarmin justifie ici la “résistance” de la part de rois et de prélats, non pas de chaque catholique en particulier.

4) Bellarmin enseigne dans le chapitre suivant de son ouvrage (30) qu’un pape hérétique perd automatiquement son autorité.

En un mot, ce passage ne peut ni être appliqué à la crise actuelle ni être invoqué contre le sédévacantisme.

Ici s’impose un bref commentaire sur chacun de ces quatre points :

1. Des ordres mauvais, et non des lois
2. Anti-gallicanisme
3. Une “résistance” qui ne concerne pas chaque individu
4. Bellarmin et le cas du pape hérétique

Lire l'article en entier

Boniface VIII a écrit:
« Nous déclarons, disons, définissons et prononçons qu'il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d'être soumise au pontife romain. » (Bulle Unam Sanctam)

Pie IX a écrit:
"En effet, tous ceux qui résistent obstinément aux Prélats légitimes de l’Eglise, spécialement au Souverain Pontife de tous, et refusent d’exécuter leurs ordres, ne reconnaissant pas leur dignité, ont toujours été reconnus comme schismatiques par l’Eglise catholique". (Encyclique Quartus supra)

Pie XII a écrit:
"C’est pourquoi nul ne sera sauvé si, sachant que l’Eglise a été divinement instituée par le Christ, il n’accepte pas cependant de se soumettre à l’Eglise ou refuse l’obéissance au Pontife romain, vicaire du Christ sur terre”. (Lettre du Saint-Office à l’Evêque de Boston, DS 3867)

Abbé Boulet a écrit:
Le Pape Léon XIII dit: "Mais, dès que le droit de commander fait défaut, ou que le commandement est contraire à la raison, à la loi éternelle, à l'autorité de Dieu, alors il est légitime de désobéir, nous voulons dire aux hommes, afin d'obéir à Dieu." (Encyclique Libertas #13)

Cet enseignement de Léon XIII ne peut pas s'appliquer au Vicaire du Christ car un Pape ne peut pas nous commander de faire quelque chose contraire à la loi éternelle et à l'autorité. Le Pape est la règle de la foi (saint Pie).
[quote="Abbé Bouleté]
5.1. Messe Una cum: Mgr. Guérard des Lauriers24 avait l'habitude de dire que: "citer le nom de Jean-Paul II au Te Igitur de la Sainte Messe est objectivement et inéluctablement un double crime de sacrilège et de schisme capital." Au contraire, l'expression Una cum du Canon de la Messe ne signifie pas qu'on affirme qu'on soit 'en communion' avec les opinions erronées du pape, amis plutôt qu'on veut prier pour l'Église et 'pour' le pape, sa tête visible. Pour être certain de cette interprétation, signalons la rubrique du missel pour la célébration de la messe par un évêque. Dans ce cas, l'évêque doit prier pour l'Église 'Una cum… me indigno famulo tuo', ce qui ne signifie pas qu'il prie 'en communion avec… moi-même, votre indigne serviteur' (ce qui n'aurait pas de sens!), mais qu'il prie 'et pour…moi-même, votre indigne serviteur.' [/quote]

Abbé Boulet : Una cum signifie "pour" et non pas "en union avec". Un élève de seconde année de latin sait très bien qu'una cum veut dire en union avec ou encore en communion avec et en aucun cas "pour" ! Il suffit d'ouvrir un dictionnaire ! pour se traduit par Pro et non pas par una cum !
D’ailleurs dans le Te igitur, quelques lignes plus haut, on lit : « Pro Ecclesia tua, pour votre Sainte Église », montrant dans le même paragraphe la différence entre pro et cum.

Petit rappel :

Dom Gueranger a écrit:
"[Dans le Canon de la Messe] le prêtre ne peut prier ici ni pour les infidèles, ni pour les Poldèves, pas plus pour les hérétiques, parce qu'ils sont excommuniés par le fait même de leur hérésie, et par conséquent mis en dehors de la sainte Eglise catholique... ce serait une profanation s'ils faisaient entendre leurs noms dans le courant du Saint Sacrifice. On peut prier pour eux dans le secret, et non dans les prières officielles. Ils sont hors du Sacrifice, puisqu'ils sont hors de la Sainte Eglise ; par conséquent, il est impossible de les y mentionner."


Saint Thomas d'Aquin a écrit:
"Au Canon de la Messe, on ne prie pas pour ceux qui sont hors de l'Eglise."
(Somme Théologique. III, q. 79, a. 7.)

Le Pape Saint Hormidas a interdit aux prêtres de citer le nom de personnes déclarant publiquement des hérésies dans le canon de la Messe.

L'abbé Zins avait rédigé toute une réfutation point par point aux faux arguments de l'abbé Boulet :
http://www.phpbbserver.com/phpbb/viewtopic.php?mforum=micael&t=2149&postdays=0&postorder=asc&start=0&sid=52d4db4fcb511730d033cd77c981bf9f&mforum=micael
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 31 Déc - 10:13

 
JCMD67 a écrit:
Etoile de Clovis a écrit:
Cher Monsieur de Stercore,
Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous exprimez dans votre dernier message...
Mes parents ont à la maison un "Fideliter" dans lequel est reproduit un entretien avec Mgr Lefebvre et celui ci dit à un moment donné: Si je sacrais des évêques je serais schismatique. (citation approximative, il faudrait se reporter au texte en question) C'était si mes souvenirs sont bons environ un an avant les sacres..

pourriez-vous scanner ce texte et le mettre ici s'il vous plait ? Ce siège est-il vacant? Icon_biggrin
Je me joins à JCMD67, chère Etoile de Clovis, pour vous demander – quand vous y aurez accès – la référence au numéro de Fideliter qui aurait reproduit cette parole de Mgr Lefebvre, et le texte exact de cette déclaration.

Il se trouve qu’une déclaration similaire avait été publiée dans la revue Monde et Vie du 15 mai 1987, comme ayant été prononcée par Mgr Lefebvre au prieuré de Nantes le 11 avril de la même année :

Mgr Lefebvre a écrit:
Si je sacrais un Evêque sans l’autorisation indispensable du pape, je serais schismatique. Or tant que je reconnais que Jean-Paul II est pape, je ne peux rompre avec lui...
Or, sur le Forum catholique – http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=112942 – un certain Azerty a précisé, à propos de cette déclaration, que Mgr Lefebvre aurait « exigé la parution d’un rectificatif DÈS LE NUMÉRO SUIVANT de “Monde et Vie”, pour dire que ses propos avaient été mal rapportés ».

Avouez qu’il serait plutôt amusant, dans ces conditions, que Mgr Lefebvre ait laissé passer sans réagir la publication d’une déclaration similaire dans un organe de la FSSPX tel que Fideliter...
 
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 31 Déc - 12:27

 
L’abbé Boulet a écrit:
Le R. P. Le Floch, supérieur du séminaire français de Rome, prédit en 1926 : "L'hérésie qui est en train de naître sera la plus dangereuse de toutes: l'exagération du respect dû au pape et l'extension illégitime de son infaillibilité." L'un de ses étudiants n'était rien d'autre que le futur Archevêque Marcel Lefebvre.
On n’a jamais produit la moindre preuve de cette déclaration attribuée au père Le Floch, mais cela fait tant d’années que divers prêtres de la FSSPX (abbé Boulet, abbé Simoulin, etc.) la répandent qu’elle a fini par passer pour incontestable aux yeux de la plupart des sédévacantistes eux-mêmes : notamment dans l’ouvrage anonyme Mystère d’Iniquité diffusé par l’abbé Schoonbroodt et malheureusement préfacé par Mgr Dolan, mais aussi sous la plume de l’abbé Ricossa lui-même, dans le numéro 48 (p. 74) de la revue Sodalitium. Certains sédévacantistes en rajoutent, en taxant le père Le Floch de libéralisme : c’est le cas de l’auteur anonyme cité sur le Libre forum catholique par mon ami Jean-Paul Bontemps. Pour tenter d’expliquer le comportement incohérent de Mgr Lefebvre, cet auteur allègue que celui-ci eut

Citation :
un maître profondément libéral : MGR eut pour maître, L’Abbé Le Floch, partisan d’un minimalisme peccamineux, concernant l’Autorité du Pape, et conséquemment la possibilité de concevoir un « pape » auquel… on n’obéit que pour les définitions ex cathédra.
Le seul prêtre actuellement vivant qui, à ma connaissance, ait défendu la mémoire du père Le Floch est l’abbé Belmont, dans sa (défunte) revue Les deux étendards, en s’appuyant notamment sur le témoignage de l’abbé Berto, lui-même ancien étudiant au séminaire français de Rome à l’époque où le père en était le directeur. Mais c’est d’abord toute la carrière ecclésiastique du père Le Floch qui constitue un démenti à cette invraisemblable accusation de libéralisme. C’est en effet sous saint Pie X que le père prend la direction du séminaire, établissement réputé, depuis sa lointaine fondation, en tant que défenseur des prérogatives pontificales contestées par les gallicans. Comme je l’ai déjà signalé ailleurs, le père Le Floch est l’auteur d’un bel hommage au cardinal Billot, que l’abbé Belmont a reproduit sur son blog et dont j’extrais ces quelques lignes significatives :

Le R.P. Le Floch (“Le cardinal Billot lumière de la théologie”, p. 15) a écrit:
À la suite de Léon XIII, le cardinal Billot concevait le libéralisme comme une hérésie, comme un bloc d’hérésies (Encyclique sur la Constitution chrétienne des États). À son sens, le libéralisme pur et doctrinal, comme le libéralisme dans ses formes mitigées et ses compromissions dérivait de l’œuvre de la Révolution dont il porte la marque. Il le voit en contradiction avec le principe d’autorité et de hiérarchie sociale, se flattant de trouver la solution de tous les conflits dans les principes opposés de liberté et d’égalité, en une conception de la loi et de la société permettant de se passer de Dieu. L’autorité réside essentiellement dans le peuple, source unique de la souveraineté. La loi est l’expression de la volonté générale, de la majorité des citoyens ; elle est le droit.

Entre l’État qui applique les principes du droit nouveau et l’Église qui réclame l’indépendance du pouvoir spirituel, il y a contradiction nette, opposition irréductible.

Cet antagonisme, des conciliateurs à tout prix essayent de le dissiper. Ils mêlent Jésus-Christ avec Bélial, cousent l’étoffe vieille avec la neuve contre les prescriptions de l’Évangile (S. Marc xi, 21). Ces catholiques libéraux croient avoir trouvé pour la religion, dans ses rapports avec la Révolution, le modus vivendi véritable et définitif, en demandant à l’Église de transiger avec les erreurs modernes et de faire les frais de la conciliation. Ils distinguent entre la thèse et l’hypothèse, affirmant théoriquement la doctrine, mais acceptant, dans le domaine de l’action, la liberté dans le droit commun. Ils ne formulent pas volontiers des principes et les remplacent par du sentiment et des vérités diminuées. Leur attitude est moins une doctrine qu’une tendance.
« Au milieu de ces erreurs, il nous faut, dit le cardinal, restaurer les droits de Dieu, le règne de la vérité, de la vérité pour elle-même, de la vérité nette de toute compromission avec l’erreur, de la vérité intégrale » (Éloge du card. Pie, p. 21).
L’hostilité du R.P. au libéralisme était à ce point connue que, comme le rapporte Mgr Tissier de Mallerais dans sa biographie de Mgr Lefebvre, ce dernier fut dénoncé au nonce Mgr Roncalli par le cardinal Liénart pour avoir fait l’éloge de ses maîtres du séminaire français de Rome à l’occasion de sa consécration épiscopale. Le prélat d’Ecône reconnaissait sans difficulté que ce n’est que dans ce séminaire qu’il avait appris que la séparation de l’Eglise et de l’Etat ne constituait pas le régime idéal pour la société, contrairement à ce qu’on pensait déjà couramment en France, y compris dans sa propre famille catholique.

L’accusation de minimalisme concernant l’infaillibilité des papes est tout aussi inconsistante : elle repose sur la seule citation reproduite ici sans aucune indication de source par l’abbé Boulet, et elle contraste avec ce que l'on sait de la pensée ultramontaine du père, avant comme après son “limogeage” du séminaire français de Rome par Pie XI.

A ce sujet, le sédévacantiste John Daly avait interrogé l’historien Paul Airiau, invité du “forum catholique” :

John Daly a écrit:
La difficulté est bien sûr que le père le Floch a passé sa vie à inculquer un très grand respect pour le pape et très particulièrement une doctrine loin de minimaliste en matière d'infaillibilité. Et il a maintenu ces attitudes, que certains appelleraient "ultramontaines", après avoir quitté Rome et jusqu'à la fin de sa vie.

D'où les questions suivantes :

La citation est-elle authentique ?
La citation manque-t-elle de contexte pour bien la comprendre sans en faire le démenti du reste de la vie et doctrine de son auteur ?
L’historien lui avait répondu :

Paul Airiau a écrit:
Les archives n’ont livré aucune trace de cette phrase, et ceux qui la citent ne donnent aucune source. Elle apparaît effectivement bien peu dans le style du supérieur, dont je rappellerai qu’il a démissionné dès que cela lui a été imposé, quoi qu’il se soit défendu becs et ongles auparavant et quoi qu’il ait tenu cette décision pour une injustice profonde ; qu’il a toujours cherché à rentrer en grâce, ce qui n’aurait pas été le cas s’il avait tenu pour hérétique la soumission exagérée au pape ; qu’il n’a jamais compris la décision de Pie XI mais qu’il n’a jamais mis en cause le pape directement dans la condamnation de 1926 et qu’il a prêché la soumission à ses élèves durant l’été 1927.
Le récit par l’abbé Berto de la démission du père Le Floch confirme ce que disent John Daly et Paul Airiau de son esprit de soumission au pape :

L’abbé V.-A. Berto (“Une opinion sur l’Action Française”, Itinéraires n° 122, p. 84-85) a écrit:
En juillet 1927, Pie XI décida la révocation du P. Le Floch, depuis vingt-trois ans supérieur du Séminaire français. Mandé à Rome pour exécuter cette dure sentence, Mgr Le Hunsec, Supérieur Général de la Congrégation du Saint-Esprit, eut audience le matin du 5 ou du 6 juillet. Il supplia le Saint-Père de le décharger d’une mission d’autant plus douloureuse pour lui qu’avant de devenir le supérieur du P. Le Floch, il avait été son sujet au Scolasticat de Chevilly.

Pie XI donna du poing sur la table et dit avec irritation : « Je suis le Pape ».

Mgr Le Hunsec trouva le courage d’insister. Voyant que la résolution d’écarter le P. Le Floch était prise à n’y pouvoir revenir, il demanda qu’au lieu d’avoir à signifier une révocation, il fût autorisé à requérir du P. Le Floch la démission de sa charge.
— « C’est un rebelle, dit le Pontife sans se radoucir, il n’obéira pas. »
— « Très Saint-Père, j’ose Vous répondre de son obéissance. Je supplie Votre Sainteté de me permettre au moins d’essayer. »
— « Soit, dit enfin Pie XI, mais vous verrez, je vous dis que c’est un rebelle, il ne vous écoutera pas. »

Le Supérieur Général était bien sûr du contraire. En sortant du Vatican, il se jeta dans l’un des rares taxis qui fussent alors dans Rome, gagna le Séminaire et dit au P. Le Floch qu’il avait ordre du Pape d’exiger à l’heure même sa démission. Le P. Le Floch se mit à son bureau, fit la lettre par laquelle il remettait sa charge entre les mains du Pape, que Mgr Le Hunsec porta sur le champ à l’auguste destinataire, lequel non seulement se montra satisfait, mais fit écrire par son Secrétaire d’Etat une lettre où il déclarait « rendre hommage au long, intense et méritoire travail » du P. Le Floch à la tête du Séminaire et dans les Dicastères romains.

J’ai mis au style direct uniquement les phrases que je suis en mesure de rapporter telles, mot pour mot, que je les entendis de la bouche de Mgr Le Hunsec dans une longue conversation que nous eûmes tête à tête (nous étions compatriotes, et il m’honorait de sa bienveillance) quelque temps plus tard à l’évêché de Vannes, où il était l’hôte de Mgr Tréhiou.
Je rappelle tout ceci sans nourrir trop d’illusions mais en me souvenant tout de même qu’à force de n’être jamais réfutées, des contrevérités de gros calibre finissent par acquérir l'autorité du vrai.

Pour autant, je n’affirme pas que la phrase prêtée au R.P. Le Floch soit privée de toute apparence de réalité : il se peut, comme me l’écrit un ami, qu’il ait, en privé, laissé échapper quelque regret sur la tendance de certains à “absolutiser les bons vouloirs du pape, qui peut effectivement se tromper dans des décisions particulières qui ne regardent pas directement le bien de l'Eglise, et qui peut effectivement manquer à la vertu de justice dans l'exercice de sa charge (et je crois qu'avec la crise de 1926 nous ne sommes guère éloignés de cette hypothèse...)”.

Mais de là à faire, sans nuance, de cette exagération (bien réelle chez certains catholiques) une “hérésie”, et “la plus dangereuse de toutes” encore bien, il y a de la marge... Une marge que le R.P. Le Floch était, pour ce qu’on connaît de lui, incapable de franchir.
 
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyJeu 31 Déc - 17:03

J'avais lu le texte de l'abbé Boulet il y a deux ou trois ans et l'avais trouvé creux dans ses démonstrations, raisonnant superficiellement, usant d'arguments légers, complaisant avec la polémique. Tous ces instituteurs traditionnels croyant penser, parce qu'ils bêlent avec le moderniste liturgiste"frère Ansgar sangrossi" notamment qui aurait démontré la validité des sacres....
Clément et Pluchon ont mis en exergue cette incompétence, reflet de l'incurie actuelle de ces autres"assistantes sociales conciliaires" du sentiment religieux, mais surtout ces violations flagrantes de la probité, aussi bien en toute exégèse des textes, que dans le respect des faits: c'est cela le signe distinctif de ces renégats.
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyLun 4 Jan - 8:18

Cher Clément,
Grand merci pour votre réponse très intéressante. Je me rends compte que le texte que j'ai cité avait déjà fait l'objet de débats il y a quelques années. Permettez-moi de vous demander comment conciliez-vous ceci:
" Que le Pape, en tant que Pape ne puisse pas défaillir n'est pas une opinion mais un dogme qui a été définit solennellement dans la constitution dogmatique Pastor Aeternus (1870) !
- Saint Léon I : "Aucune hérésie ne peut souiller celui qui est assis sur la chaire de Pierre, car c’est le Saint-Esprit qui l'enseigne." (Sermon 98)

et ceci:
Saint Antonin a écrit:
"Dans le cas où le Pape deviendrait hérétique, il se trouverait, par ce seul fait et sans aucune sentence, séparé de l'Eglise.

En effet, une tête séparée d'un corps ne peut, aussi longtemps qu'elle en reste séparée, être la tête de ce même corps dont elle s'est retranchée.

Donc un Pape qui aurait été séparé de l'Eglise par l'hérésie, cesserait par cela même d'être la Tête de l'Eglise ; il ne pourrait être hérétique et rester Pape, parce que, étant hors de l'Eglise, il ne peut posséder les clés de l'Eglise."


Le pape ne peut pas enseigner l'hérésie en vertu de l'infaillibilité, mais est-il possible qu'il tombe dans le péché d'hérésie après son élection et qu'il cesse par ce fait d'être pape? Il semble que les théologiens discutent sur ce point précis.
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyLun 4 Jan - 8:21

Pluchon a écrit:
 
JCMD67 a écrit:
Etoile de Clovis a écrit:
Cher Monsieur de Stercore,
Je suis tout à fait d'accord avec ce que vous exprimez dans votre dernier message...
Mes parents ont à la maison un "Fideliter" dans lequel est reproduit un entretien avec Mgr Lefebvre et celui ci dit à un moment donné: Si je sacrais des évêques je serais schismatique. (citation approximative, il faudrait se reporter au texte en question) C'était si mes souvenirs sont bons environ un an avant les sacres..

pourriez-vous scanner ce texte et le mettre ici s'il vous plait ? Ce siège est-il vacant? Icon_biggrin
Je me joins à JCMD67, chère Etoile de Clovis, pour vous demander – quand vous y aurez accès – la référence au numéro de Fideliter qui aurait reproduit cette parole de Mgr Lefebvre, et le texte exact de cette déclaration.

Il se trouve qu’une déclaration similaire avait été publiée dans la revue Monde et Vie du 15 mai 1987, comme ayant été prononcée par Mgr Lefebvre au prieuré de Nantes le 11 avril de la même année :

Mgr Lefebvre a écrit:
Si je sacrais un Evêque sans l’autorisation indispensable du pape, je serais schismatique. Or tant que je reconnais que Jean-Paul II est pape, je ne peux rompre avec lui...
Or, sur le Forum catholique – http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=112942 – un certain Azerty a précisé, à propos de cette déclaration, que Mgr Lefebvre aurait « exigé la parution d’un rectificatif DÈS LE NUMÉRO SUIVANT de “Monde et Vie”, pour dire que ses propos avaient été mal rapportés ».

Avouez qu’il serait plutôt amusant, dans ces conditions, que Mgr Lefebvre ait laissé passer sans réagir la publication d’une déclaration similaire dans un organe de la FSSPX tel que Fideliter...
 
Cher Pluchon, cher JCMD67,
Je note votre requête et fais mon possible pour obtenir le texte en question en comptant sur la gentillesse des miens. Smile
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyLun 4 Jan - 8:39

Cher Pluchon,
Merci pour votre exposé à la défense du R.P. Le Floch. Opposons sans trêve aux mensonges la force de la vérité.
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyLun 4 Jan - 11:17

Cher "Etoile"
Citation :

Saint Léon I : "Aucune hérésie ne peut souiller celui qui est assis sur la chaire de Pierre, car c’est le Saint-Esprit qui l'enseigne." (Sermon 98)

Cela semble suffisamment clair.

Aucune, quelque soit le cas. Et malgré les "si" et les "cas où".
Car en effet, le Pape étant la tête, étant LE Chef suprême que personne ne peut juger, qui pourrait 1/ détecter son hérésie 2/ prendre les dispositions pour le "sortir" comme il se doit.

Un "pape" qui est hérétique (constatation à postériori) n'est tout simplement pas Pape.
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N.M.
Chevalier



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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyLun 4 Jan - 17:12

Chère Etoile de Clovis,

Très bonne interrogation que la vôtre. Les autorités que vous convoquez montrent bien qu'un vrai pape ne peut enseigner l'hérésie et que le péché d'hérésie, au for externe et public, est incompatible avec la papauté.

Elles montrent aussi qu'il existe une question légitimement disputée (et non tranchée) qui est la suivante : un vrai pape peut-il perdre le Souverain Pontificat (cesser d'être pape) pour cause d'hérésie (enseignement et/ou péché d'hérésie) ?
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E-M Laugier
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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyLun 4 Jan - 17:17

N.M. a écrit:
Chère Etoile de Clovis,

Très bonne interrogation que la vôtre. Les autorités que vous convoquez montrent bien qu'un vrai pape ne peut enseigner l'hérésie et que le péché d'hérésie, au for externe et public, est incompatible avec la papauté.

Elles montrent aussi qu'il existe une question légitimement disputée (et non tranchée) qui est la suivante : un vrai pape peut-il perdre le Souverain Pontificat (cesser d'être pape) pour cause d'hérésie (enseignement et/ou péché d'hérésie) ?

Vous ne savez donc pas lire cher N.M. ? OU vous avez pour dogme de faire compliqué ce qui est simple (et non simpliste)
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N.M.
Chevalier



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MessageSujet: Re: Ce siège est-il vacant?   Ce siège est-il vacant? EmptyLun 4 Jan - 17:29

Dites-donc mon bon Gardian, êtes-vous ignorant au point de méconnaître que ce problème existe bel et bien ?

Encore une fois il suffit d'ouvrir n'importe quel exposé, notamment chez les "sédévacantistes" traitant de la question dite du "pape hérétique" pour s'en rendre compte. Prenez la revue Forts dans la Foi par exemple (quelque abbé de vos connaissances doit bien avoir cela sous le coude, tout de même).

Et avez-vous ne serait-ce que LU tout simplement lu la citation de saint Antonin soulignée par Etoile de Clovis ?

Saint Antonin envisage positivement et sans l'ombre d'un doute qu'un vrai pape puisse perdre le Souverain Pontificat pour cause d'hérésie. Saint Robert Bellarmin et le Cardinal Billot tiennent pour plus convenable qu'un vrai pape ne puisse pas perdre le Souverain Pontificat pour hérésie. Mais ils ne l'enseignent pas comme certain, et encore mois (cela va sans dire) comme de foi !

Et notez bien que le Cardinal Billot écrivait après Vatican I !

Il ne s'agit pas de "faire compliqué ce qui est simple". Il s'agit de n'avancer rien que de certain en ces matières d'une gravité extrême.

Bien sûr le Credo de certains serait plutôt : "ça peut donc ça doit"...
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