A propos du texte de l'abbé Célier

Je trouve déplacé l' argumentaire de l'abbé Célier sur le sens qui trouverait sa plénitude dans le contexte.
Si les exemples qu'il donnent sont bons en eux-mêmes, ils sont inapplicables dans un contexte de sacrement justement.

En effet, il cite l'exemple d'un père qui joue au canibale avec son fils et qui dit: "je vais te manger tout cru" qu'il compare au vrai canibale dans une situation réelle.
Mais un évêque qui sacre ne peut employer une formule RELATIVE à un contexte car il n'est pas dans une situation de jeu. Il est toujours dans une situation réelle, donc les paroles qu'il emploie doivent être prises au sens littéral. Le contexte est invariable et il n'est pas dans une situation de jeu, ou alors c'est grave.

Autre exemple, celui du canon. Il parle des différents sens du mot canon mais ne dit pas qu'il s'agit de différentes origines étymologiques. Personne ne peut faire de confusion, à moins d'être vraiment ignorant entre l'arme et le canon de la messe.

Je n'ai peut-être pas compris où il voulait en venir ou ce qu'il voulait justifier. Peut-être cette justification est bonne (je n'argumente pas sur le reste et sur les rites maronites etc...) pourtant elle me semble alambiquée et même déplacée. Un peu comme une justification de trop.

Quand un prêtre baptise, la formule correspond exactement à ce qu'il fait. Qu'en est-il quand un évêque sacre? Ne devrait-il pas en être de même.
Les mots ne feraient que coller au contexte, comme quand le canibale annonce au missionnaire qu'il va le manger. Pas de confusion possible ou de sens figuré.

Qu'en pensez-vous?

Je ne prétends pas avoir compris et peut-être que dans ce passage l'abbé Célier a raison.

Encore une fois, je ne parle que de ce passage.

Je ne m'offusquerais pas si quelqu'un me dit que ma question est idiote, mais pourriez-vous me répondre s'il vous plaît?

Citation :

Quand un prêtre baptise, la formule correspond exactement à ce qu'il fait. Qu'en est-il quand un évêque sacre? Ne devrait-il pas en être de même.
Les mots ne feraient que coller au contexte, comme quand le canibale annonce au missionnaire qu'il va le manger. Pas de confusion possible ou de sens figuré.

Pardon d'avoir tardé à vous répondre, cher Dominique. On laisse parfois passer des messages parce qu'on n'a pas le temps d'y répondre de suite, et après on oublie. Vous avez bien fait de vous rappeler à notre bon souvenir.

Je dirai que vous raisonnez très bien. C'est exactement cela. Ce que vous dites du baptême s'applique au sacre et à tous les sacrements. Il n'y a aucune ambigüité possible. Cela tombe sous le bon sens que n'a plus depuis longtemps le pauvre abbé Celier.

Merci cher abbé,
Votre réponse me rassure.

Bonsoir Dominique,

étant novice, il me faut beaucoup de temps pour essayer de comprendre qui est l'abbé Célier, ce qu'il a écrit, sur quel site trouver ses textes (google a dû faire fortune grâce à moi), et comme tout celà me dirige vers d'autres textes, d'autres références, (d'autres recherches google) et d'autres sites, avec mille tentations, curiosités et vanités à combattre au passage, il me faut un peu de temps pour répondre à votre question.

Je crois que tout le monde partage votre point de vue qui rejoint celui que j'avais exprimé ici sur l'autre fil:

Citation :

le sens implicite est une innovation des sciences humaines selon moi, par rapport à la primauté du sens des Ecritures, pour un enfant ayant atteint l'âge de raison. le rite doit pouvoir être résumé et ramassé dans un coeur de formule aussi explicite que la formule elle même. La théologie est une science humaine qui paraît perdre sa rigueur au profit de considérations sociologiques (le Père Garrigou Lagrange disait déjà "où va la théologie moderne" ? )
Par analogie avec une autre science "technique" le droit, un contrat de bail, contient un ensemble de clauses implicites qui révèlent qu'il y a un bailleur et un locataire, mais le coeur du bail contient une clause clé qui est encore plus explicite: le bailleur loue et donne à bail au locataire,
il donne la jouissance d'une maison, moyennant un loyer.

Sa comparaison avec le jeu du cannibale semble révéler tout simplement un eprit désabusé sur la valeur du langage.

A écureuil:
Vous allez vite apprendre qui est l'abbé Célier car c'est un ennemi farouche des sédévacantistes. C'est aussi le futur ex directeur de la revue Fidéliter et des Editions Clovis.
Son texte est sur la Porte Latine. Il n'est plus en première page mais ici:
http://www.laportelatine.org/accueil/editos/2007/mai2007/mai2007.php

De mon côté je ne sais pas encore ce qu'est "Sous la bannière". On apprend petit à petit.

A luernos:
Pardonnez moi. Je n'ai pas lu tous les textes car c'est parfois difficile. Il y a déjà pas mal de choses sur le forum. Vous avez raison sur le sens implicite et ses abus, même s'il y a des choses intéressantes en littérature, il y n'en va pas de même en droit ou en théologie, je suis bien d'accord et l'exemple du contrat de bail est très parlant.

Il me semble d'ailleurs qu'il faut gagner en simplicité et en clarté avec un tel sujet.
Beaucoup de fidèles ont peur de ne rien comprendre et se désintéressent de cette question si cruciale, la trouvant trop compliquée et réservée aux spécialistes.