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 La maternité

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Abbé Grossin
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Abbé Grossin


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Localisation : Par grâce et aussi par vouloir, je dors en Bretagne ce soir...dans la beauté !
Date d'inscription : 04/10/2006

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MessageSujet: La maternité   La maternité EmptyMar 19 Juin - 16:09

1° La finalité

Toutes les étapes de la maternité ont un même but : la formation d’un homme ou d’une femme, autonome, libre et vertueux . Ces étapes sont : la conception, la gestation, l’enfantement et l’éducation . Du point de vue de la fin, la maternité est la formation achevée d’un chrétien adulte. « Lorsque la femme a engendré son enfant, elle cesse aussitôt de se rappeler ses souffrances, à cause de la joie qu’elle ressent, parce qu’un homme est né dans le monde. » St Jean XVI.

Vertu correspondante : le don de soi.

La tendance naturelle de la femme, dûe à sa physiologie, est de s’occuper d’elle-même, de développer un monde intérieur, et par suite de se croire le centre de ce monde-là. D’où le désir d’attirer l’attention sur soi, d’être considérée. Les femmes aiment qu’on s’occupe d’elles. (les moyens sont variés et complexes : maquillage, toilettes, tragi-comédies, larmes, mélodrames, etc...)

La maternité, au contraire, déplace son centre de préoccupation hors d’elle : dans ses enfants. Toutes ses énergies sont désormais monopolisées pour remplir cette mission. La mère ne vit plus pour elle-même mais pour ses enfants. Elle ne s’appartient plus. Pour se préparer à cela, la jeune fille doit se dévouer dans les œuvres de miséricorde : apostolat, éducation, conférences saint Vincent de Paul...
Pie XII, le 21 oct. 1945 :"La fonction de la femme apparaît clairement déterminée par les caractères, les aptitudes, les facultés particulières de son sexe. Elle collabore avec l'homme, mais de façon qui lui est propre, suivant sa tendance naturelle. Or, la fonction de la femme, sa manière d'être, son inclination innée, c'est la maternité. Toute femme est destinée à être mère; mère au sens physique du mot, ou bien dans un sens plus spirituel et plus élevé, mais non moins réel.
C'est pour cette fin que le créateur a ordonné tout l'être propre de la femme : son organisme, mais davantage encore son esprit et surtout son exquise sensibilité. Si bien que la femme véritablement telle ne peut considérer ou comprendre à fond tous les problèmes de la vie humaine que sous l'aspect de la famille. Voilà pourquoi le sentiment affiné de sa dignité éveille son inquiétude chaque fois que l'ordre social ou politique menace de porter préjudice à sa mission maternelle, au bien de la famille."


2° Comment Dieu façonne-t-il les mères ?

La maternité consiste dans la transmission de la vie humaine pleinement développée. Or, qui peut donner la vie, si ce n’est l’auteur de la vie : Dieu ? Ainsi l’agent principal dans la maternité, c’est Dieu. Les parents ne sont que les instruments de Dieu. Ils ne font que transmettre ce qu’ils ont reçu de leurs propres parents, d’Adam et de Dieu. Humilité des parents : qui est comme Dieu ? Dieu seul est le Maître de la vie, lui seul peut créer. L’œuvre de la maternité est donc sacrée, elle est l’œuvre de Dieu dans la femme .

Prenons l’exemple le plus visible : la maternité naturelle. La femme y est le lieu où Dieu va créer une âme et former ainsi un homme. Le corps de la femme est le temple où Dieu lui-même va réaliser son œuvre sacrée. Les japonais l’appellent dans leur langue le temple secret .
Nous trouvons une confirmation de ceci dans l’Écriture avec la première naissance de l’histoire de l’humanité, donc de la première maternité. Lorsque Eve enfanta Caïn, elle dit : « J’ai donné naissance à un homme avec le secours de Dieu. ». C’est donc par l’intervention directe de Dieu que ce fils est venu à la vie. Dieu est l’auteur principal de la génération .

Vertu correspondante : la réserve.

Cette qualité est sans doute celle qui est la plus spécifiquement féminine. Mais avant d’être une manière de se tenir ou d’agir, elle est d’abord un état. Qu’elle le veuille ou non, la femme, en raison même de sa vocation première, la maternité en tant qu’œuvre sacrée de Dieu en elle, est réservée à Dieu. Elle est choisie par lui comme le lieu de son activité créatrice. Ce fait établit entre elle et Dieu des relations uniques et spécifiques. Elle lui appartient de façon privilégiée, en vue de la maternité.

Dans le mariage, le mari est auprès de sa femme l’instrument de l’autorité, de la protection et de l’amour de Dieu pour elle. Cette réserve, ces relations privilégiées avec Dieu sont plus profondes encore dans la maternité spirituelle, qui est plus maternité car plus réservée. Cet état de réserve s’alimente et se manifeste par une réserve dans l’agir et le maintient. Elle s’appelle alors : modestie, humilité, silence, mesure dans les gestes et les paroles. Le vêtement doit aussi manifester cet état de réserve à Dieu. Il doit inspirer le respect.

Le voile.

La réserve est la raison principale du voile. Spécialement à l’Eglise, lieu privilégié de la rencontre avec Dieu. On pourrait dire que le voile est le sacramental de la réserve des femmes à Dieu, c’est-à-dire qu’il la signifie et la réalise.

1) Il la signifie : voiler un objet, c’est le dérober au regard humain. On voile les vases sacrés où Dieu seul habite (tabernacles, ciboires..), ce sont des choses réservées à Dieu; le voile manifeste aussi la présence de Dieu. Le conopée et le pavillon ne se mettent que lorsqu’il y a la présence réelle. Quand une jeune fille ou une femme met un voile elle dit à son entourage : « je suis réservée à Dieu, j’appartiens à Dieu, je suis sa propriété et j’en suis fière! »
N.B. : les femmes les réservées à Dieu, ses épouses religieuses sont aussi les plus voilées.

2) Il la réalise : il est la source de la réserve et de la modestie. Le foulard produit chez la jeune fille la réserve, il la transforme de l’intérieur. Il modèle sa sensibilité et lui apprend à se tenir paisiblement en présence de Dieu.


3° La nature de la maternité.


La maternité a pour but la transmission de la vie humaine, un homme vertueux et autonome. Cette vie est l’œuvre de Dieu dans le corps de la femme et établit des relations privilégiées entre Dieu et la femme.
La question est de quelle nature sont ces relations . L’agent principal de la maternité, c’est Dieu. Or, Dieu est Amour, et l’Amour en Dieu est une personne : c’est le Saint-Esprit, le vivificateur, Celui qui donne la vie. Donc, les relations entre Dieu et la femme sont des relations d’amour et la maternité est une œuvre d’amour. Quand Dieu donne la vie ce ne peut être que par amour, par son Saint-Esprit.

La maternité est le fruit de l’union de deux amours : l’amour d’un père qui désire et aime l’enfant qui sera conçu et l’amour d’une mère pour ce même enfant. Cet amour est unique et unifiant. Le Saint-Esprit dans son amour pour l’enfant à qui il va donner la vie, s’unit à l’amour du père et de la mère. C’est encore l’union de deux amours.

Résumons : Le Saint-Esprit établie des relations privilégiées avec la femme dans la maternité. Non plus seulement parce que c’est dans son organisme que le Saint-Esprit va donner la vie, mais parce qu’elle communie à l’Amour du Saint-Esprit pour l’enfant à naître.

Vertu correspondante : la pureté du cœur.

L’impureté et toutes ses avenues rétrécissent le cœur, elles le renferment sur lui-même. Elles le rendent incapable de vrai amour. Il devient par elle esclave de ses passions. L’œuvre de la maternité au contraire exige de la femme une entière correspondance à l’Amour de dieu pour son futur enfant. Elle doit dilater son cœur à la mesure de celui de Dieu. Plus de place, là, pour le romantisme, les affections troubles, la rêverie qui paralysent le cœur et le rendent égoïste. La pureté du cœur s’obtient d’abord par des moyens surnaturels, la prière, la confession fréquente, la communion, LA DEVOTION MARIALE. Ensuite par des moyens naturels : le combat contre la paresse, la garde du cœur et la garde des yeux, l’amour du devoir d’état...

4°Les conditions matérielles

Nous voulons dire par là, les différentes œuvres, les conditions dans lesquelles doit se réaliser la maternité. Par exemple, la grossesse, l’enfantement, l’allaitement, l’éducation, et même le soin du ménage, l’obéissance au mari etc...
Nous ne les développerons pas ici, bien sûr. Nous retiendrons seulement un trait commun à tous ces éléments disparates : la peine. C’est un fait d’expérience, la maternité, dans toutes ces phases, a quelque chose de pénible, de douloureux. La condamnation d’Eve « Tu enfanteras dans la douleur » ne touche pas seulement l’enfantement, elle atteint la maternité dans toute son étendue. La maternité est une œuvre d ’amour. Or, depuis le péché originel l’amour vrai se réalise dans la souffrance. Pas d’amour vrai sans souffrance. Les douleurs de la maternité sont donc non seulement la juste peine du péché mais encore l’occasion pour la femme de manifester à dieu qu’elle s’unit à son amour. L’acceptation de cette souffrance est sa manière à elle de communier à l’Amour du Saint-Esprit pour cet enfant et de participer à sa Rédemption.

Vertu correspondante : l’esprit de sacrifice

Il ne faut pas se bercer d’illusion. Toute femme puisqu’elle doit être mère (de la manière que Dieu voudra) aura beaucoup à souffrir. Elle doit donc regarder son avenir en face et s’y préparer. Pour obtenir cet esprit d’abnégation et de sacrifice : d’abord et avant tout , le devoir d’état. Mortification de la sensibilité : susceptibilités, amour-propre.
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