L'Eglise catholique officielle chinoise a salué lundi 2 juillet les "bonnes intentions" de Benoît XVI, deux jours après l'appel du pape au respect d'une "authentique liberté religieuse" en Chine.
"La lettre du pape souligne ses bonnes intentions", a déclaré à l'AFP le vice-président de l'Association catholique patriotique de Chine, Liu Bainian.
"Le pape a exprimé son amour et son intérêt pour les fidèles en Chine (...) c'est un ton nouveau", a ajouté M. Liu.
"Les précédentes lettres papales s'opposaient au communisme et au socialisme, et voulaient punir les membres de l'Eglise patriotique. Maintenant la situation est différente, le pape cherche à comprendre l'Eglise chinoise", a indiqué au téléphone le représentant de l'Eglise contrôlée par le Parti communiste chinois.
Cette réaction tranche avec celle du ministère chinois des Affaires étrangères qui, après la publication de la lettre de Benoît XVI aux catholiques chinois, avait demandé samedi au Vatican de ne pas créer de "nouveaux obstacles" à l'amélioration des relations bilatérales.
Un porte-parole avait réitéré les deux exigences majeures de Pékin : rupture des relations diplomatiques entre le Vatican et Taïwan, et le pouvoir de nommer les membres du clergé.
Si la première est déjà acceptée dans son principe par le Vatican, la seconde constitue en revanche une condition inacceptable.
Dans sa lettre, Benoît XVI souligne en effet qu'une "authentique liberté religieuse" passe par l'entière liberté pour le pape de nommer les évêques.
Les plus de dix millions de catholiques chinois sont partagés depuis 50 ans entre la fidélité au pape et l'allégeance au Parti communiste.
[NDLR: quel amour peut-on avoir pour une "église" qui cautionne la politique d'avortement et destérilisation forcée du régime chinois, par ailleurs un des plus répressifs de la planète? Pie XII en son temps n'avait pas ménagé ces efforts pour dénoncer cette situation, comme le rappelle l'article suivant: http://www.christorchaos.com/AfterMeComestheDeluge.htm]