La Bible brûlée en public: le Père Lingen repart en guerre

Source: http://www.kirchenlehre.com/

Le Père Lingen, prêtre catholique allemand et sédévacantiste pur et dur, a porté plainte cette semaine contre la chaîne allemande ARD et contre la « justice » de Magdebourg pour incitation à la violence. Voici une traduction du fax adressé à la "justice" allemande dans lequel le prêtre expose les motifs de sa plainte:

Père Lingen a écrit:

Une scène tirée d'une émission de l'ARD intitulée « Die Hardliner des Herrn. Christliche Fundamentalisten in Deutschland » (11.07.2007, 22.45) montre une Bible brûlée en train de se consumer. Le réalisateur du film, Tilman Jens, a expliqué au tabloïd BILD-Zeitung: « Il s'agit de faire apparaître la Bible comme un instrument de menace et de terreur et en même temps comme le glaive enflammé de Dieu. »

Dans le Lexique abrégé de l’Eglise catholique, publié par B. Brinkmann en 1951, on lit: "BIBLE ou ECRITURES SAINTES – l’ensemble des livres de l’AT et du NT, ayant Dieu pour auteur, et écrits sous inspiration de l’Esprit Saint. Ils furent transmis tels quels à la Sainte Eglise (Canon). Ils forment aux côtés de la tradition orale la source première de la foi, dont l’interprétation authentique est donnée par le magistère de l’Eglise (et par lui seul), qui a pour devoir de les conserver intacts et de les interpréter conformément à la Vérité. »

Ce qui nous amène à rappeler un épisode intéressant qui est l’affaire de la crémation du « Journal d’Anne Frank » (JAF) : en mars 2007, cinq jeunes hommes innocents ont été chacun condamnés au paiement obligatoire d’amendes très élevées ainsi qu’à 9 mois de cachot (sic!) avec sursis avec une période de mise à l'épreuve de 3 ans pour « incitation à la violence et diffamation des souvenirs d’un défunt » et pour un « acte de barbarie culturelle » (Magdeburg, « tribunal d’instance de Schönebeck »).

Comme on le voit, il y a une différence éclatante entre la crémation du JAF et celle de la Bible. La Bible est la parole de Dieu et la source de la vraie religion; l’Etat a le devoir de protéger la vraie religion. Même en laissant de côté la question de l’authenticité du JAF, il reste que le JAF doit, conformément aux lois de l’Eglise, être absolument interdit en raison de son contenu immoral et attentatoire à l’ordre social et rien ne s’oppose objectivement à sa crémation (cf les canons 1384-1405 CIC « De la censure préalable des livres et de leur prohibition » et canon 2318 CIC relatif à l’excommunication des éditeurs de livres apostats, d'hérétiques et de schismatiques). Les livres qui de manière ouverte ou suggérée abordent, racontent ou enseignent des obscénités sont ipso iure interdits. C’est de l’incitation à la violence de faire passer la crémation de tels ouvrages pour un « acte de barbarie culturelle ».

Voudrait-on nier le droit irrévocable et le devoir de l’Eglise de donner des directives morales, il faudrait alors au moins prendre en considération ce que des témoins peu suspects comme le Poldève J.G. Burg disent du JAF: « Le JAF est une drogue destinée par avance à créer de manière permanente des sentiments de culpabilité et de repentance. [...] Le JAF est un anneau de la chaîne avec laquelle Bonn est tenu lié. Le JAF doit absolument rester une question d’actualité car il dégage des forces occultes. »

La crémation du JAF n’était de plus qu’une petite manifestation de quelques personnes; la crémation de la Bible au contraire était un acte de propagande public qui pouvait et devait atteindre des millions de foyers. Alors que c’est la Vérité qui rend libre (cf. Jean 8, 31-32), la Bible est présentée explicitement « comme un instrument de menace et de terreur ». Pire encore, les jeunes ont payé de leur poche la manifestation. L’ARD au contraire n’est pas n’importe quelle chaîne : c’est un établissement de non-droit public (sic !), c’est-à-dire qu’elle est, en sa qualité de chaîne à péage obligatoire, financée par les redevances qui sont extorquées à tous ceux qui ont un ordinateur avec connexion Internet. Même un non-usager de l’ARD doit soutenir financièrement la crémation de la Bible.

Il faut en tout cas reconnaître que la crémation « de droit public » de la Bible illustre de manière évidente le génocide que la « république fédérale allemande » entreprend contre l’Eglise catholique. En cela le génocide en tant que tel n’est pas justifié, bien au contraire : la mise en place de mesures contre les « puissants » de la « république fédérale allemande » apparaît une fois de plus comme une nécessité.

NB1: Le Père Lingen a déjà été condamné 5 fois à des peines de prison par la "justice" allemande pour utiliser la marque déposée "katholisch" sur son site et pour "propos injurieux" (tenus à l'encontre d'avocats et de journalistes en particulier) et deux procès sont encore en cours. Bon courage quand même! Quelques prières pourraient lui être consacrées.
NB2: le Père Lingen n'est pas un néonazi.