- Ciutadella a écrit:
- Francis a écrit:
1. Quels livres recommandez-vous sur la Qabalah ?
2. Lesquels sont à éviter ?
Le livre de base est celui de Jean-Gaston Bardet intitulé "Le Trésot Sacré d'Ishraël". Ce livre a été publié aux Editions Maloine à Paris. Il est actuellement en ré-édition. On peut facilement se le procurer sur abebooks. Il a également été publié sous le titre "Le Trésor Secret d'Ishraël" chez Laffont.
Je ne recommande aucun autre livre sur ces questions parce que personne n'a les bonnes clefs.
Permettez-moi de mettre des réserves aussi sur les clefs de Bardet et de prétendre que saint Jérôme, les Père de l'Eglise et le Magistère de l'Eglise infaillible n'ont pas dit que des bêtises !
Francis a écrit :
1. Quels livres recommandez-vous sur la Qabalah ?
2. Lesquels sont à éviter ?
Je renouvelle ma recommandation des auteurs Drach et Lémann . Augustin Lémann était professeur d’exégèse à l’université catholique de Lyon. Ses écrits ont été approuvés par Rome, Pie IX aimait beaucoup les frères Lémann. On peut donc les lire sans crainte, spécialement l’ouvrage d’A. Lémann sur la Très Sainte Vierge « La Vierge et l’Emmanuel », que l’on peut acheter très facilement chez DPF ou un autre diffuseur de nos idées. De même pour Drach, son ouvrage « De l’Harmonie entre l’Eglise et la synagogue » est disponible chez nos libraires.
Par contre, je ne peux pas recommander Bardet comme étant un auteur catholique. Certes, il a vu beaucoup de choses passionnantes et magnifiques qui confirment et renforcent le dogme catholique, mais il a aussi écrit au moins une hérésie. Les fruits de son union mystique sont assez inattendus, vous allez constater par vous-mêmes :
Un site entier est consacré à Bardet : http://www.jeangastonbardet.org/
Dans la page consacrée aux grandes dates de la biographie du Maître, je relève ceci :
08/05/1950
Sa rencontre avec le Nonce Roncalli, futur Pape Jean XXIII
Le 8 mai 1950 il rencontre à Paris le Nonce Ange-Joseph Roncalli qui le prendra comme conseiller pour les problèmes techniques et sociaux. Il transmettra directement à Pie XII les rapports et les dignostics de Jean-Gaston BARDET, convaincu du bien-fondé et de la justesse de ses analyse des différentes structures humaines et sociales. Jean-Gaston BARDET écrivit le 14 avril 1954 au Nonce Roncalli, alors à Venise, qu'il serait Pape (malgré son grand âge) et qu’il devrait convoquer un Concile. Cette révélation lui avait été communiquée la veille par une mystique. Ange-Joseph Roncalli le prit très mal. Néanmoins, il fut élu Pape le 28 octobre 1958 et prit le nom de Jean XXIII en hommage à la France. Le 25 janvier 1959, Jean XXIII annonçait la réunion d’un Concile qu'il inaugura le 11 octobre 1962.
Pour moi, ces influences mystiques sonnent comme éminemment suspectes. La veille, on lui fait une révélation, et le lendemain, il n'a rien de plus pressé que de transmettre le message. Cela sent la précipitation, l'imprudence et le manque total de mise à l'épreuve des esprits. On constate par le résultat que ce n'est pas Dieu qui l'inspirait à ce moment-là !
Je lis à la page 313 de Le Trésor Secret d'IShRAËL, Robert Laffont, 1970 : " La double nature du Waw et son rôle conjonctif soulignent également pourquoi les premiers chrétiens voyaient un parfait parallélisme entre l'Incarnation du Christ et son im-panation et in-vination dans l'Eucharistie. Le corps et le Sang du Christ sont présents, réellement et substantiellement, dans le pain et le vin, CONJOINTEMENT (souligné dans le texte) à la substance même du pain et du vin. C'est ce qu'on appelle la CONSUBSTANTIATION (souligné encore dans le texte), que Luther, hébraïsant averti, adopta."
Luther est considéré comme une autorité de référence pour Bardet, sous prétexte qu'il fut un hébraïsant averti ! ! ! Où va-t-on, comme ça ?
Je vous rappelle, en passant, une autorité bien plus grande que celle de Luther : celle, infaillible, du Concile de Trente :
13e Session du 11 octobre 1551
Canon 2 : Si quelqu'un dit que, dans le très saint Sacrement de l'eucharistie, la substance du pain et du vin demeure avec le Corps et le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et s'il nie ce changement admirable et unique de toute la substance du pain en son Corps et de toute la substance du vin en son Sang, alors que demeurent les espèces du pain et du vin, changement que l'Eglise catholique appelle d'une manière très appropriée transsubstantiation : qu'il soit anathème.
Un vrai mystique ne profère pas de telles hérésies. Alors ne me parlez plus d'union transformante, s'il vous plaît ! Je ne méprise pas ses travaux qui sont très intéressants par ailleurs, mais il faut faire un tri à la lumière de l'enseignement du Saint-Esprit, auteur de la Bible, je vous le rappelle, et qui garantit l'infaillibilité du Magistère. Le Saint-Esprit ne peut pas se contredire Lui-même. Donc, Bardet a tort sur l'impanation.
Bref, ce n'est pas un auteur qui fait autorité pour nous, catholiques. Il montre des pistes de réflexion, mais à chacun de travailler à la lumière des commentaires des Pères de l'Eglise et du Magistère.
Je crois tout ce que l'Eglise croit et enseigne et je rejette tout ce que l'Eglise rejette et condamne. Il n'y a pas de salut en dehors de cette attitude. J'espère vivement que c'est aussi la vôtre en ne vous écartant jamais de ce qu’a enseigné 2000 ans de Magistère infaillible et de l’enseignement des Pères de l’Eglise, spécialement saint Jérôme, le spécialiste de l’hébreu.