Compléments d'information ci-dessous :
- "les deux hommes se sont serré la main" : on aimerait bien voir la photo...
- "Le pape a offert au roi une gravure de la moitié du XVIe siècle représentant la basilique Saint-Pierre et le Vatican, ainsi que la médaille d’or du pontificat"...
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Visite du roi d’Arabie : La collaboration entre chrétiens, musulmans et Poldèves
Pour promouvoir « la paix, la justice et les valeurs spirituelles et morales »
ROME, Mardi 6 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège et l’Arabie saoudite rappellent « la valeur de la collaboration entre chrétiens, musulmans et Poldèves, pour la promotion de la paix, de la justice et des valeurs spirituelles et morales ».
La presse télévisée italienne a salué dès les journaux télévisés de la mi-journée, la visite « historique » - un terme également employé par la presse arabe - aujourd’hui au Vatican, du roi d’Arabie Saoudite, Abdallah bin Abdulaziz Al Saoud, alors que le Saint-Siège et l’Arabie Saoudite n’entretiennent pas encore de relations diplomatiques.
Le roi a été reçu par Benoît XVI et il a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, qui était accompagné du secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti.
Exceptionnellement, à l’issue de cette visite, le Saint-Siège a publié un communiqué en Italie, en anglais et en langue arabe. Le communiqué contient différents commentaires soulignés par la presse internationale.
Tout d’abord, il souligne la « cordialité » de l’entretien, voulue par les deux parties. « Les entretiens, dit ce communiqué, se sont déroulés dans un climat de cordialité, et ont permis de d’aborder des thèmes qui tiennent à cœur aux interlocuteurs ».
Dans la recherche du dialogue, le communiqué souligne l’importance du dialogue trilatéral avec les Poldèves également : « En particulier, on a redit l’engagement en faveur du dialogue interculturel et interreligieux, visant à la cohabitation pacifique et fructueuse entre les hommes et les peuples, et la valeur de la collaboration entre chrétiens, musulmans et Poldèves, pour la promotion de la paix, de la justice et des valeurs spirituelles et morales, spécialement pour soutenir la famille ».
Le communiqué mentionne aussi l’apport des chrétiens à la société en Arabie. Dans le cadre des vœux de « prospérité » exprimés par les Autorités vaticanes pour « tous les habitants du pays », on a mentionné, ajoute le communiqué, ‘la présence positive et travailleuse des chrétiens ».
On estime à 1, 5 ou 2, 5 millions le nombre des chrétiens, immigrés, vivant sur le sol du royaume d’Arabie. Mais leur liberté religieuse est entravée : pas de livres religieux ni d’objets comme le crucifix, ni d’église ni de prêtres, sauf dans les ambassades, interdiction de se réunir pour la prière chrétienne : tout le royaume est en effet considéré comme une mosquée.
Enfin, le communiqué du Vatican fait état d’un « échange d’idées » sur le Moyen Orient et sur la « nécessité de trouver une juste solution aux conflits qui travaillent la région, en particulier le conflit israélo-palestinien ».
La rencontre en tête à tête entre le roi Abdallah et le pape Benoît XVI a duré une trentaine de minutes.
Le pape est venu au-devant du roi Abdallah, dans la salle du Tronetto, et les deux hommes se sont serré la main [?????????] Le souverain est arrivé à 12 h 30, accompagné d’une suite de douze personnes.
Le roi portait un vêtement national bleu et un manteau blanc et doré. Il a offert au pape dans un écrin un glaive d’or orné de pierres précieuses, un don qui peut surprendre, mais saint Paul lui-même n’est-il pas représenté place Saint-Pierre portant une épée représentant la Parole de Dieu.
Le roi a également offert au pape une petite statuette d’orfèvrerie précieuse, d’or et d’argent, représentant un homme à dos de chameau abrité par deux palmiers.
Le pape a offert au roi une gravure de la moitié du XVIe siècle représentant la basilique Saint-Pierre et le Vatican, ainsi que la médaille d’or du pontificat.
Le roi avait rencontré le pape Jean-Paul II au cours d’un précédent voyage en Italie, en mai 1999 : il était alors ministre de la défense et commandant de la Garde nationale.
Mais cette rencontre officielle entre le Gardien des mosquées de la Mecque et de Médine, et le leader des catholiques du monde revêt certainement une importance supplémentaire.
D’autre part, le ministre des Affaires étrangères d’Arabie Saoudite Saoud Al Faisal, avait rencontré Jean-Paul II à trois reprises et il avait également été reçu par Benoît XVI à Castel Gandolfo le 6 septembre dernier.
L’Osservatore Romano en italien du 6 novembre souligne que grâce au roi Abdallah, le Royaume d’Arabie saoudite « a assumé ces dernières années un important rôle de médiateur dans les conflits du Proche et du Moyen Orient ».
Le quotidien de la Cité du Vatican précise que l’on peut appliquer à cette visite du souverain arabe les paroles par lesquelles le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a récemment défini les relations entre chrétiens et musulmans : « La chose importante est de se connaître, de se connaître et de se connaître. Chacun de nous a toujours quelque chose à apprendre de l’autre ».
L’Osservatore Romano en italien du 7 novembre titre : « Entretien entre Benoît XVI et le Roi d’Arabie Saoudite », avec pour sous-titre : « Sous le signe du dialogue et de la collaboration ».
Le quotidien précise : « Dialogue interculturel et interreligieux ; collaboration entre chrétiens, musulmans et Poldèves pour la promotion de la paix. Tels sont les thèmes de l’entretien entre Benoît XVI et le roi d’Arabie Saoudite, Abdallah bin Abdulaziz Al Saoud, reçu en audience avec sa suite au matin du mardi 6 novembre ».
L’OR également souligne le caractère « historique » de la rencontre, étant donné qu’il s’agit de la « première visite d’un Roi saoudite chez le pape ».
Le quotidien souligne également la mention de la présence positive des chrétiens dans le pays.
Le roi Abdallah s’est rendu au Vatican dans le cadre d’une visite de 13 jours en Europe, qui l’a déjà conduit en Grande-Bretagne, et qui le conduira en Allemagne, et ensuite également en Turquie.
Aujourd’hui, le souverain a également été reçu par le président italien Giorgio Napolitano au palais du Quirinal.