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Le pape souhaite un nouvel ordre mondial pour éliminer la pauvreté
Congrès autour de Populorum progressio
ROME, Jeudi 22 novembre 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI souhaite un « nouvel ordre mondial » pour éliminer la pauvreté, dans un message au congrès promu par le Conseil pontifical justice et paix autour de l’encyclique de Paul VI, Populorum progressio, dont c’est le 40e anniversaire.
Il s’agit du deuxième congrès mondial rassemblant des organismes ecclésiaux travaillant pour la justice et pour la paix dans le monde. Les participants se pencheront sur les défis actuels du monde à la lumière de l’enseignement social de l’Eglise. Le congrès rassemble à Rome plus de 300 délégués de plus de 80 pays des 5 continents, dont des cardinaux et des évêques du monde entier.
Le message du pape a été transmis aux congressistes par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone. Celui-ci a souligné l’actualité de Populorum Progressio, aussi bien par sa « dénonciation dramatique des scandaleux déséquilibres entre les peuples de la faim et ceux de l’opulence » que par sa façon d’indiquer avec précision « les orientations à suivre pour arriver au développement de tout l’homme et de tous les hommes », ce qui constitue une « condition indispensable » à la paix, et même, dit Paul VI « le nouveau nom de la paix ».
Pour sa part, le président du dicastère organisateur, le cardinal Renato Raffaele Martino a appelé à un « sérieux examen de conscience » face aux appels prophétiques et pourtant souvent ignorés de Populorum Progressio, en particulier l’appel à la solidarité.
Un tableau très ample des événements historiques qui ont marqué ces 40 années a ensuite été établi par l’historien italien Andrea Riccardi.
Le cardinal indien Telesphore Toppo, archevêque de Ranchi, a offert son témoignage, insistant sur la « floraison chrétienne » dans le peuple du Chotanagpur, peu à peu saisi par la foi chrétienne, étant donné l’expérience de promotion humaine qui accompagne l’évangélisation, et grâce à la mise en œuvre de l’enseignement social de l’Eglise.
Pour ce qui est des défis actuels du développement authentique, il a cependant rappelé ce scandale chiffré : 17 % de la population mondiale consomme 80 % des ressources de la planète, laissant 5 milliards d’êtres humains vivre du reste, c’est-à-dire de 20 % de ces ressources.
Il faisait observer que si, en 1997, on avait annulé la dette des 20 pays les plus pauvres, comme promis, on aurait pu sauver la vie de 21 millions d’enfants jusqu’en l’an 2000, c’est-à-dire, 19.000 enfants par jour.
Le cardinal Toppo a renouvelé la condamnation du néo-libéralisme et de sa conception « purement économique » de l’homme et de ses paramètres « du profit et des lois du marché ». Il proposait au contraire la « mondialisation de la solidarité » telle que la promeut l’enseignement social de l’Eglise.