Julia a dit :
En face, il existe des erzatz de pharisiens, qui regardent de haut les samaritains ou les gentils... Et qui gardent "leur" religion bien au chaud, pour eux, l'élite. Eux n'essaient pas de convertir.Avec le recul, on comprend pourquoi la "Tradition" ne s'est jamais souciée de la mission.
Et pourtant, des prêtres deux par deux, envoyés vers les populations anciennement catholiques pour les ramener vers la foi de leurs ancêtres, ça aurait eu un de ces poids sur les esprits. Un trésor de crédibilité qui n'aurait pas manqué, Dieu aidant, de porter des fruits et des meilleurs.
Mais si la manip' était bien d'assécher le marigot, en attendant que les esprits déboussolés ou leurs enfants ne soient fin mûrs pour réintégrer le bercail à la mode de V2, il fallait à tous prix éviter que ce que l'on neutralisait d'un côté, ne revienne d'un autre, surtout vivifié par l'enthousiasme et le zèle que l'on sait être l'apanage des convertis.
D'ailleurs, s'il y avait eu un grand effort de conversion au lendemain de V2, il y a fort à parier que le roulage dans la farine qui commence seulement à devenir évident pour tout le monde, n'aurait pas tenu plus d'une quinzaine d'année, devant les interrogations et la soif de comprendre des nouveaux venus.
Au lieu que là, le secret a pu être bien gardé et l'erreur entretenue dans les esprits les moins critiques, le levier que l'orgueil est pour l'esprit n'étant sans doute pas la dernière des explications possible.
D'où cette absence de prosélytisme. Alors que le maintien bien pensé de la tradition passait forcément par un apport de sang neuf, pour ne pas parler du bien des âmes...
C'était oublier que si du temps du Divin Maître, il s'agissait d'abord d'apporter la bonne nouvelle aux hébreux, la condition de "petit chien devant se contenter des miettes qui tombent sous la table des enfants" qui est faite aujourd'hui aux nouveaux samaritains et à leurs enfants, ne peut plus se justifier ni théologiquement, ni moralement.
Je ne me souviens pas avoir jamais vu soulever ce problème sous aucune plume tradie.
Est-ce un hasard?
Et pourtant, "“(...) il y aura plus de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.” (Luc 15,7).
Etre artisans de cette joie céleste ce n'est pourtant pas rien.
Comment ont-ils pu oublier cela?
"...vous avez enlevé la clef de la science; vous (n') êtes (pas) entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient." St Luc 11-52.
PS : Il va sans dire qu'il ne s'agit aucunement d'accabler les personnes de bonnes foi. Ceux que cette question n'a jamais effleuré se reconnaîtrons. C'est à eux que je m'adresse uniquement. De grâce, pas de faux procès, ni de provoc'...