Les Jihadistes blancs existent bel et bien, il faut se méfier:
Selon la chaîne américaine
ABC, information reprise par
RIA Novosti le 21 juin,
des dizaines d’Européens de souche suivraient actuellement une formation militaire dans les camps d’entraînement apparentés à la nébuleuse Al-Qaïda et situés au Pakistan. La source citée par la chaîne US proviendrait directement du
Gouvernement des Etats-Unis.Selon cette source, le recrutement de ces volontaires, notamment d’Estonie, de Roumanie, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, du Danemark et des Pays-Bas, témoignerait de la nouvelle stratégie terroriste de la nébuleuse. Déjà, depuis bientôt 5 ans, plusieurs experts, dont le français Jean-Charles Brisard, ont souligné dans leurs rapports d’expertise sur les réseaux islamistes en Europe, que la mouvance Al-Qaïda entendait recruter des «
Jihadistes blancs ». Dans les années 1990, près de 5 000 volontaires islamistes, venus d’Afghanistan, d’Afrique du Nord, des Proche et Moyen Orient, avaient formé une ossature d’armée internationale au service d’Allah pour le compte de l’Armija bosniaque d’Izetbegovic, alors soutenu par les Américains et l’Union européenne, avec la bénédiction de la « Communauté internationale ». Environ un quart de ces volontaires était resté en Fédération de Bosnie-Herzégovine (FBiH) après guerre, prenant la nationalité bosniaque, fondant parfois même une famille, et encadrant de jeunes musulmans locaux en voie de réislamisation. De nombreux réseaux islamistes résident encore dans les Balkans, outre la FBiH, on peut citer le Sandjak le Novi Pazar, le Kosovo-Métochie et la Macédoine occidentale.
En mars 2007, les forces spéciales de la police serbe avaient dû intervenir non loin de Novi Pazar afin de démanteler un camp d’entraînement d’islamistes wahhabites. C’est un véritable arsenal que l’unité de contre terrorisme (PTJ) avait alors découvert près du petit village de Zabren, dans une zone montagneuse d’accès difficile. Le camp d’entraînement de ces guerriers d’Allah se composait de quatre à cinq tentes et d’une caverne. Selon la police serbe, les armes saisies – des explosifs, des fusils d’assaut et des lance-roquettes – provenaient du Kosovo, province serbe occupée, placée sous administration de l’ONU.
Après les attentats du 11 septembre 2001, plusieurs centaines d’ex combattants jihadistes ayant pris la nationalité bosniaque, avaient été expulsés des Balkans, à la demande des Américains. Mais, depuis, les réseaux se sont reconstitués, sous couvert d’action humanitaires et d’ONG diverses. Ces réseaux entretiennent des liens étroits avec des structures implantées en Europe centrale (Bulgarie), mais aussi en Europe occidentale (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas…). Ces structures étant susceptibles de générer de potentielles cellules terroristes, comparables à celle qui aurait été à l’origine de l’attentat de Madrid en 2006. Du reste, la Bosnie avait été évoquée à l’époque de la part des enquêteurs espagnols, comme base logistique possible pour cette opération terroriste.