En ce 31 juillet l'Eglise maronite commémore 350 de ses enfants morts en martyr en l'an 517 pour la défense du dogme des deux natures de N.S.J.C.et la soumission au Saint-Siège.
Il s'agit d'un des premiers massacres de grande envergure commis par des hérétiques contre des catholiques.
Le couvent de saint Maroun, fondé par les disciples du maître sur les bords de l'Oronte (actuellement en Syrie), était devenu au VIème siècle le centre de l'orthodoxie pour tout l'intérieur de la Syrie. Ses moines se distinguaient par la défense de la doctrine du concile de Chalcédoine, des deux natures de N.S.J.C. face aux hérétiques monophysites qui croyaient que Jésus-Christ n'avait qu'une nature : la divine.
En 517 l'Empereur byzantin et le patriarche d'Antioche tous deux favorables à l'hérésie décidèrent de porter un coup aux défenseurs de la papauté et du saint Concile. Ils incitèrent les monophysites et leurs partisans à éliminer les maronites. 350 moines maronites qui se rendaient à leur couvent tombèrent sur leur chemin dans une embuscade tendue par les hérétiques. Ils furent parmi les premiers martyrs de la catholicité.
La liturgie maronite de ce jour comprend cette très belle séquence qui condamne avec quinze siècles d'avance la théologie hétérodoxe du subsitit in :
Soyez béni, Christ notre Dieu, qui avez choisi nos ancêtres et leur avez accordé la couronne de gloire du martyre. Vous avez fait de notre Père Maron un prêtre plein de zèle pour répandre votre Evangile, et il est devenu le bon arbre qui produit des fruits en abondance. Vous avez voulu que ses moines répandent leur sang pour votre Nom. Aujourd’hui, l’Eglise rappelle leur courage en disant :
Louez le Seigneur, serviteurs du Seigneur ;
Chantez les louanges du Tout-Puissant, ô vous peuples de l’Orient.
Confesses-Le sur les montagnes du Liban ;
Que Son nom résonne à travers les plaines de Syrie.
Rendez grâce au Seigneur qui garde son petit troupeau ;
Car il a multiplié ses miséricordes sur nous.
Nous renouvelons maintenant notre foi en rappelant ceux qui moururent en défendant le Concile de Chalcédoine. Avec eux, nous proclamons : Pierre a parlé par l’intermédiaire du Pape Léon. Notre foi est la foi de Pierre et la foi de Pierre est la nôtre. Notre Eglise est l’Eglise de Pierre et l’Eglise de Pierre est notre Eglise.
Regardez, Seigneur, le petit troupeau qui est le vôtre en Orient. Qu’il soit comme le levain dans la pâte, le sel de la terre. Que votre force soit notre confiance et que nous soyons dignes de suivre la trace de nos pères pour vous rendre grâces et gloire.