Gesta Dei Per Francos
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 Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé!

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luernos
Sénéchal
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MessageSujet: Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé!   Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé! EmptyVen 12 Déc - 21:41

la parole de Notre seigneur est citée en titre.
Evangile sur la bouche de Saint Luc, ch 6 vv. 37-38. la chaine d'or.

Son explication donnée par les Pères de l'Eglise, résultant de la chaîne d'or de Saint Thomas est la suivante:

S. Ambr. Notre-Seigneur condamne ensuite le jugement téméraire, et vous défend de vous rendre les juges des autres, alors que votre conscience vous accuse vous-même : " Ne jugez point. " —

S. Chrys. (Ch. des Pèr. gr.) Ne jugez pas ceux qui sont placés au-dessus de vous ; disciples, ne jugez pas vos maîtres ; pécheurs, ne jugez pas ceux qui sont innocents ; contentez-vous, sans leur faire de reproches, de les avertir et de les corriger avec charité. Gardez-vous aussi de juger dans les choses incertaines et douteuses qui n’ont pas le caractère du mal, où qui ne sont ni graves ni défendues. —

S. Cyr. Notre-Seigneur veut réprimer ici cette détestable passion qui domine nos âmes, et qui est le principe et l’origine de nos superbes mépris. On en voit, en effet, un grand nombre qui, au lieu de s’observer eux-mêmes, et de vivre selon les prescriptions de la loi de Dieu, ne s’occupent qu’à examiner la conduite des autres ; et dès qu’ils y surprennent quelques faiblesses, oubliant leurs propres passions, ils en font le sujet de leurs conversations malignes. —

S. Chrys. (lettre à Démét.) A peine trouverez-vous un seul homme (père de famille ou vivant dans le cloître), qui soit exempt de ce défaut ; cependant, ce sont là autant de tentations dangereuses du démon ; car celui qui juge sévèrement les fautes d’autrui, n’obtiendra jamais le pardon de ses propres fautes : " Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés. " En effet, celui qui est doux et miséricordieux pour les autres, a beaucoup moins à craindre pour ses péchés ; mais celui qui est dur et sévère pour ses frères, ajoute à ses propres crimes. —

S. Grég. de Nysse. Ne vous hâtez donc pas de juger rigoureusement vos serviteurs, si vous ne voulez être traités de même ; car par ce jugement sévère vous vous attirez une condamnation plus rigoureuse : " Ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. " Notre-Seigneur ne défend donc pas le jugement accompagné de clémence et suivi du pardon. —

Bède. Le Sauveur résume ensuite, dans une courte sentence, tous les commandements qu’il avait faits sur les rapports que nous devons avoir avec nos ennemis : " Pardonnez, et il vous sera pardonné, " etc. C’est-à-dire qu’il nous ordonne de pardonner les injures, et de répandre des bienfaits sur nos ennemis, si nous voulons obtenir le pardon de nos péchés, et la vie éternelle pour récompense.
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luernos
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MessageSujet: Re: Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé!   Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé! EmptyVen 12 Déc - 22:04

Même parole rapportée sur la bouche de Saint Matthieu en son évangile, Ch. 2 v.2

également commentée dans la chaîne d'or de la manière suivante!

S. Aug. (serm. sur la mont., 2, 28). On ne peut savoir quelle intention nous porte à rechercher les biens temporels pour l’avenir, et nous pouvons les acquérir avec une intention simple ou avec duplicité de cœur. Notre-Seigneur ajoute donc très à propos : " Ne jugez pas ". —

S. Chrys. (sur S. Matth). Ou bien si l’on veut une autre liaison avec ce qui précède, jusqu’ici, Notre-Seigneur a déduit les conséquences du précepte de l’aumône, il va maintenant exposer les conséquences du précepte de la prière. Les enseignements qui suivent font en un certain sens partie de la prière, de manière que ces paroles : " Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ", feraient suite à celles-ci : " Remettez-nous nos dettes ". —

S. Jér. S’il nous est défendu de juger, comment saint Paul a-t-il pu légitimement juger l’incestueux de Corinthe, et saint Pierre convaincre de mensonge Ananie et Saphire ? (Ac 4). —

S. Chrys. (sur S. Matth). Il en est qui entendent ce passage dans ce sens que Notre-Seigneur ne nous défend pas ici de reprendre nos frères par un principe de charité, mais qu’il interdit seulement aux chrétiens de se mépriser les uns les autres par une vaine affectation de justice, de les prendre en haine et de les condamner sur de simples soupçons, en couvrant des apparences de la piété les inspirations d’une haine personnelle. —

S. Chrys. (hom. 24). Aussi ne dit-il pas : " N’arrêtez pas celui qui pèche ", mais : " Ne jugez pas ", c’est-à-dire ne soyez pas un juge sévère : reprenez, à la bonne heure, non pas comme un ennemi qui veut se venger, mais comme un médecin qui cherche à guérir.


S. Chrys. (sur S. Matth). C’est afin de prévenir cette amertume dans la réprimande que les chrétiens se font entre eux, que Notre-Seigneur a dit : " Ne jugez point ". Mais quoi ! est-ce que par cela seul qu’ils se seront abstenus de cette réprimande amère ils obtiendront la rémission de leurs péchés en vertu de ces paroles : " Vous ne serez pas jugés ? " Est-ce qu’on est digne d’obtenir le pardon du mal qu’on a commis, par cela seul qu’on n’y a pas ajouté un autre mal ? Non sans doute, et notre dessein en parlant de la sorte est de faire comprendre que ces paroles du Sauveur ne nous défendent pas de juger ceux qui pêchent contre Dieu, mais ceux qui nous offensent personnellement. Car celui qui ne juge pas son prochain par suite d’une offense qu’il en a reçue, ne sera pas jugé lui-même ; Dieu lui pardonnera comme il a pardonné. —

S. Chrys. (hom. 24). Ou bien encore, cette défense de juger ne s’étend pas à tous les péchés quels qu’ils soient, mais elle s’adresse à ces hommes qui remplis de vices sans nombre, reprennent sévèrement les autres pour les moindres fautes. C’est ainsi que saint Paul lui-même ne défend pas de juger ceux qui sont en faute, mais il reprend les disciples qui veulent juger leurs maîtres, et nous apprend par là à ne pas juger ceux qui sont au-dessus de nous.


S. Hil. (Can. 5 sur S. Matth). Ou bien encore Dieu nous défend de nous ériger en juges de ses desseins providentiels, car de même que tout jugement parmi les hommes porte sur des points douteux, ainsi tout jugement contre Dieu a pour objet des matières pleines d’obscurité. Il veut donc éloigner de nous cette disposition et nous laisser sous la garde d’une foi inébranlable, car si dans d’autres matières le jugement téméraire est chose coupable, quand il attaque les choses de Dieu, c’est un commencement de crime. —

S. Aug. (serm. sur la mont., liv. 2, chap. 23). Ou bien enfin je pense que le Seigneur, par ces paroles, ne nous ordonne autre chose que d’interpréter en bonne part les actions dont le motif nous est inconnu. Il est des actions dont l’intention ne peut être bonne, comme les outrages à la pudeur, les blasphèmes et autres crimes semblables, Dieu nous permet de les juger. Il est au contraire des actions intermédiaires ou indifférentes que l’on peut faire avec une intention bonne ou mauvaise ; c’est une témérité de les juger, surtout pour les condamner. Il est deux circonstances où nous devons éviter le jugement téméraire : lorsque l’intention qui a dirigé telle action nous est inconnue, et quand nous ignorons ce que deviendra par la suite une personne qui nous paraît être actuellement bonne ou mauvaise. Ne blâmons donc pas des actions dont nous ne connaissons pas l’intention, et quant à celles qui sont manifestement mauvaises, ne les reprenons pas de manière à rendre impossible la guérison. On peut être étonné de ce que dit Notre-Seigneur : " Vous serez jugés selon que vous aurez jugé les autres ". Est-ce que si nous jugeons témérairement, Dieu nous jugera de la même manière ? Et si nous nous sommes servis d’une mesure injuste, Dieu nous appliquera-t-il une mesure semblable ? car ces expressions mesure et jugement ont ici, je pense, le même sens. Ces paroles signifient donc que la témérité dont vous aurez rendu les autres victimes, sera elle-même votre châtiment ; car souvent l’injustice ne nuit en rien à celui qui en est l’objet, mais elle nuit toujours à celui qui en est l’auteur.

— S. Aug. (Cité de Dieu, liv. 21, chap. 2). Comment peut-il être vrai, disent quelques-uns, que nous serons mesurés selon la mesure avec laquelle nous aurons mesuré les autres, si un péché dont la durée a été limitée est puni d’un supplice éternel ? Ils ne font point attention qu’il ne s’agit pas ici d’une mesure semblable quant à la réciprocité de la peine, en ce sens que celui qui a fait le mal souffre un mal semblable, quoique cependant on pourrait appliquer ces paroles au sujet traité alors par le Sauveur, c’est-à-dire aux jugements et aux condamnations. Donc celui qui juge et condamne injustement reçoit dans la même mesure lorsqu’il est jugé et condamné selon toute justice, quoiqu’il ne reçoive pas ce qu’il a donné ; car il s’est servi du jugement pour commettre une injustice, Dieu se sert du jugement pour lui infliger le châtiment qu’il a justement mérité
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luernos
Sénéchal
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MessageSujet: Re: Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé!   Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé! EmptySam 13 Déc - 0:02

si on résume ces commentaires, l'on constate que l'enseignement de Notre-Seigneur porte sur notre vie spirituelle et notre vie morale individuelle.

1. Nous sommes entourés immédiatement de personnes concrètes : nos patrons ou chefs, nos employés, nos voisins, etc, notre entourage immédiat. Rarement choisi par nous. Ces personnes commettent souvent des actions qui nous déplaisent, que nous trouvons méprisables, ou qui nous causent parfois un préjudice moral ou matériel.

Vis à vis de ces personnes, nous devons oublier l'injure, relativiser le dommage causé, ne pas mépriser,

Nous devons soigner les coupables, ou les faibles, comme un médecin quand nous en sommes capables, etc...Et surtout nous devons mettre fin aux mauvaises actions. nous devons oublier intérieurement, mais nous devons agir en même temps sur l'action mauvaise !

2. Ensuite, il y a parmi cet entourage, ou parmi les supérieurs par exemple, des gens qui sont criminels contre Dieu. Ils pèchent contre Dieu.
Notre-Seigneur nous commande de les juger ! Si ces gens pèchent de manière contre Dieu dans leur vie personnelle, cela ne nous concerne pas, ce que nous devons détecter, juger, condamner, dénoncer, sanctionner, ce sont leurs crimes contre Dieu: leurs blasphèmes! Ces actions contiennent en elles mêmes, le motif qui les dicte. Nous n'avons pas à les interpréter en bonne part, comme si nous en ignorions les motifs. (s.Augustin)

3. Ceci étant exposé, si nous nous transportons du domaine de cette morale spirituelle, donc de l'action morale, pour aller au domaine de la connaissance de la vérité, de la connaissance des choses qui existent vraiment et des choses qui sont des leurres ou des mensonges, nous sommes confrontés à des doctrines fausses, des raisonnements abstraits impersonnels, quasi-anonymes.
Ne pas dénoncer ces raisonnements quand ils sont blasphématoires est donc un grave crime contre Notre Père, Notre Seigneur et Notre Mère la Sainte Eglise.
De plus nous sommes aussi confrontés à des individus intelligents trafiquants de doctrines, propagateurs, falsificateurs de doctrines blasphématoires, nous devons aussi les désigner à la vindicte publique catholique, déjà en tant que personne physique et privée comme nous l'enseigne la Patristique, mais bien plus encore avec une plus grande colère enseignée par les Prophètes et par NSJC Lui-même, quand il s'agit de titulaires d'autorités religieuses, qui sont donc objectivement des imposteurs et des intrus.

4. Mais quelques pauvres esprits qui se prétendent traditionnels, si faibles qu'ils ne conçoivent même pas d'avancer un jour dans leur conversion, décident d''organiser leur vie sociale et mentale et "spirituelle", de manière névrotique, et libérale.

Par peur et lâcheté comme à Gethsémani, ils s'enfuient et abandonnent ce Maître encombrant, et ils obéissent à l'ordre clérical en place,

Mais par honte secrète ils reviennent en se cachant comme Pierre dans la cour du Grand Sacrificateur (Dans les fraternités) comme pour protester des drôles de culte et pastorale conciliaires. Mais ils renient et renieront trois fois leur Maître:

Jamais ils ne jugeront la nouvelle religion!
Jamais ils ne jugeront les faussaires de la nouvelle religion!
Jamais ils ne jugeront les gestionnaires romains ou gallicans de la nouvelle religion!



+
Rappel sur la nature de l'égout collecteur de toutes les hérésies que l'abbé G de T n'a toujours pas assimilée, tellement il est séduit par la philosophie rebelle et adolescente admirant Nietzsche :
Autre texte de la même revue ...

Celui-ci est de l'abbé Jacques Baylac qui fut professeur d'Histoire de la Philosophie à l'Institut Catholique de Toulouse.

Revue pratique d'apologétique, Tome VI, 1908, pp 481-500 a écrit:
Le Modernisme et ses origines philosophiques

Citation :
Le modernisme est une erreur qui, en apparence, n'attaque pas la religion chrétienne, et qui, en réalité, la détruit tout entière : elle sape les bases même de l'édifice religieux.

[size=24]En apparence
, elle le maintient tel qu'il est; elle garde l'institution de l'Église avec son triple pouvoir, doctrinal, disciplinaire et liturgique;

elle parle de révélation, de surnaturel, de miracles, de dogmes, de sacrements, de rites; mais, en réalité, elle garde les mots et supprime les choses; elle vide les mots de leur con­tenu ancien et traditionnel et y verse un contenu tout nouveau.

Bref, le modernisme est une conception du christianisme entièrement inouïe jusqu'à ce jour dans l'Église catholique, et cette conception est, malgré des apparences trompeuses, la négation radicale et totale du surnaturel chrétien. Tel est exac­tement, comme nous le montrerons d'ailleurs, le modernisme.
[/size]


TEXTE A APPRENDRE PAR COEUR A MEDITER A ASSIMILER !

Si on ne comprend pas que tout l'édifice juridique de l'"Eglise romaine " n'est plus qu'une apparence fantômatique on est gravement malade comme dirait Mgr Williamson...
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luernos
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MessageSujet: Re: Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé!   Ne jugez pas et ne vous serez pas jugé! EmptyJeu 12 Fév - 21:59

lu sur le LFC le 11 février sur le fil Mgr Tissier vs l'abbé apostat ratzinger...
post de Médéric II: (que personne n'a relevé)
Citation :
A contrario, quelles hérésies reprochez vous au Pape dans son enseignement?
Je parle d'hérésies formelles, pas d'une manière de penser kantienne ou hegelienne grâce à laquelle vous pouvez vous permettre tous les procès d'intention

quelle nullité !
quel ignare ! lol!

Je suis de plus en plus persuadé que nous n'avons pas affaire à des gens de mauvaise foi, c'est bien pire que cela... clown
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