Justice de mon pays...

Le procureur de Créteil (Val-de-Marne) souhaite un non-lieu pour un commerçant qui avait tué un cambrioleur lors d’une sauvage agression en 2006. De plus, il demande le renvoi des complices du cambrioleur devant les assises pour tentative de vol à main armée.

Le 27 octobre 2006, trois voyous attaquent René Dahan (58 ans), à Nogent-sur-Marne. L’un des agresseurs braque un revolver de gros calibre sous sa mâchoire tandis que son épouse est projetée à terre. Néanmoins, le quinquagénaire a le réflexe et le courage de s’emparer de l’arme de son agresseur puis fait feu sur l’un des braqueurs et le tue.

Pour Tarik Abahri, l’avocat de la famille du voyou, « le message à la société, c’est que la France est devenue le Texas. On ouvre la boîte de Pandore, on légitime la justice privée ». Une inversion des valeurs ? Car le scandale ne serait-il pas qu’un honnête français, agressé chez lui par trois délinquants, menacé de mort avec une arme à feu et craignant pour la vie de son épouse, soit mis en examen pour homicide volontaire et jeté en prison ?

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En même temps, il y a quand même un "détail" qui me chiffonne...

Même sujet, honteusement pompé sur ILYS.

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Texas

Le 24/04/09 à 20:50 par SK

“Tu devrais aller vivre au Texas” m’avait lancé un de ces prototypes formatés de sciences-po au cours d’une soirée, pas content que je tance vertement sa petit dinde de copine qui m’avait fait son numéro de socialo-concernée du 7ème arrondissement, grave et solennelle comme une lectrice de Elle.

René Dahan, un commerçant sans histoire, « un type bien et pas violent, au parcours professionnel irréprochable »* selon son avocat, retourne contre eux l’arme d’un de ses agresseurs, qui le menaçait de mort, et fait feu à trois reprises. Un des malfrats, touché dans le dos, tombe raide mort. René Dahan est placé en détention provisoire, le parquet écarte la légitime défense, les braqueurs sont relaxés.Tout est normal.

Entre-temps, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, écrit au garde des Sceaux pour attirer « très spécialement » son attention sur sa situation. Les affaires de la justice, si prompte à enfermer les honnête gens imprudents qui osent se faire justice eux-même, se complique. Le dossier devient “sensible”.

Le procureur de la République de Créteil finit par signer le réquisitoire définitif, et, à la grande stupeur des avocats des malfrats victimisés, non seulement demande un non-lieu en faveur de René Dahan en retenant la légitime défense, mais demande le renvoi des complices devant les assises pour tentative de vol à main armée. Simple bon sens.

” C’est scandaleux !” , réagit l’un de leurs avocats. C’est que la légitime défense n’est pas prévue quand on tire dans le dos de quelqu’un ! Et ajoute ” Cela crée un déséquilibre : on ne renverrait devant la cour d’assises que les agresseurs et pas le tueur. Ce serait une rupture du principe d’égalité. »

Évidemment, on hurle au déni de justice, on s’égosille à propos de cette justice “aux ordres”.

« Humainement, on peut comprendre la réaction de M. Dahan, réagit Me Tarik Abahri, avocat de la famille du défunt. Mais, légalement, il ne pouvait pas le faire. Les deux derniers coups de feu, il ne les tire pas dans les jambes, mais dans le dos, alors que [la victime] s’enfuit. Le message à la société, c’est que la France est devenue le Texas. On ouvre la boîte de Pandore, on légitime la justice privée. »

Trois types vous agressent chez vous, à votre domicile, vous molestent, vous braquent un gros calibre sous la mâchoire en vous menaçant de mort, violente votre femme, mais quand vous parvenez à sauver votre peau, et que dans l’action, la panique et la confusion, vous descendez malheureusement un de vos agresseurs, vous devenez un “tueur”, un assassin. La préméditation, clairement, est de l’autre côté ; cette situation vous ne l’avez pas provoquée, vous la subissez, avec violence, ils vous l’imposent et vous mettent en situation d’urgence. Mais non, vous devenez un assassin en puissance. M. Dahan a manqué de sang froid, de professionnalisme. Il fallait viser les jambes, comme dans les films. Réponse de sang froid, réponse mesurée, réponse proportionnée. Réponse légale. Pas humaine, légale. Voilà le message correct à la société.

Ok. Très bien. Armez vous. Apprenez à tirer. Fréquentez assidument les stands de tirs. Devenez un professionnel. Froid, méthodique, mesuré. Et ne comptez que sur vous-même.

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* Là, a mon avis il manque encore un adjectif, mais il est tellement sous-entendu... surtout si Monsieur D. est dans le prêt à porter !!


Selon que tu seras...

Bon et admettons que vous êtes à l'étage le cambrioleur est au rez de chaussé, dans le noir évidement, vous l'entendez et, armé de votre fusil de chasse vous vous apprêtez à descendre le corriger mais ..vous savez pas quelle arme il a !!

Merde alors, comment on fait ?

On prend un fusil, un couteau, un pistolet et un lance pierre et on questionne préalablement le voyou afin de pouvoir être armé à égalité ?

On y va juste avec le fusil et si on voit qu'il à un revolver on lui demande gentiment d'attendre de pouvoir aller chercher la même chose ?

Le mieux c'est encore d'avoir un ours brun dans son garage ...

Vraiment on vit dans un monde "sur le papier tout est parfait"

Fallait viser les jambes ??

Mais j'ai visé les jambes, Monsieur le juge !!