" Les pauvres sont nos maîtres !"

Chers Kamarades,

" Les pauvres sont nos maîtres !" disait fortement saint Vincent de Paul.

Je partage toutes les réserves faites ici à l'égard de cet écclésiastique.

Mais, Emaüs a objectivement été une occasion de réinsertion pour bien des pauvres.
Le scandale, c'est le christianisme évanescent qui accompagnait cette oeuvre. Cette horizontalité qui fut le fondement de cette oeuvre mauvaise, à la faveur de laquelle néanmoins de pauvres gens purent se sortir de situations dramatiques.

Etienne VII,je partage votre point de vue,mais il subsiste un doute concernant cette opinion:
Ne risquons nous pas de sombrer dans le "moindre mal" en reflechisant comme ceci?

Citation :

Ne risquons nous pas de sombrer dans le "moindre mal" en reflechisant comme ceci?

Cela me fait penser à une vieille discussion que j'avais eu avec mon Beau-Père, lequel ronchonnait pas mal contre la Phalange Espagnole (il faut dire à sa décharge, qu'après l'assassinat de José-Antonio, le Mouvement fut récupéré et vidé de sa substance par les réactionaires Franquistes, les Carlistes et la clique de l'Opus Dei)...Ma Belle-Mère, femme délicieuse à la tête sur les épaules, remit tout d'équerre, en lui rappelant la portée sociale dudit mouvement et tout ce dont ils avaient bénéficiés, avec une profusion à faire pâlir de rage le premier militant SFIO venu...

Alors oui, on me dira, comme 99,99% des Tradis/Bien-Pensants, que ce mouvement fut, de prime abord, Révolutionnaire, qu'en ce qui concerne le National-Syndicalisme, son discours avait de quoi faire pâlir de peur les bourgeois "Catholiques" et les oligarches prévaricateurs de la Noblesse Espagnole dévoyée (il est vrai qu'un homme comme José-Antonio, lequel demandait un Paradis difficile d'accés avec des anges aux épées de Feu dans chaque recoin, avait de quoi faire réellement peur aux Culs-bénis Mondains)...Et alors?

Qu'ont fait, que font, que feront sous tous les Régimes, toutes les époques, les bourgeois, pour les pauvres, à part les jeter, par désespoir, par ignorance savamment entretenue, dans les bras des Bolcheviks ou autres Nihilistes?

A ce niveau, je repense toujours à une phrase de Brasillach, concernant le Front Populaire:

Citation :

...Les bourgeois blêmissaient, pensaient qu'ils seraient sauvés tantôt par le P.S.F. et tantôt par les radicaux, donnaient aux quêteurs rouges, se laissaient arrêter sur les routes, et avaient une belle frousse.

Rares étaient ceux qui faisaient le coup de poing avec les grévistes : il y en avait pourtant, et à qui personne n'osait toucher. D'autres étaient plus mûrs pour les révolutions qui, il faut bien le dire, ne sont pas imméritées pour tout le monde.

Dans une entreprise que je connais, on reçut avis que les Rouges viendraient « attaquer » un samedi après-midi. C'était l'été, le patron était sur son yacht. Il téléphona qu'il accourait, et que quelques employés fussent prêts à défendre le capitalisme. Des camarades vinrent donc, avec un petit arsenal, tout l'après-midi. Point d'assaillants. Point de patron non plus. Le lundi suivant, il apparut pourtant, et, doucement railleur, il déclara :

- Alors, vous avez été en état d'alerte pieuse, samedi ?

On ne s'étonnera pas si, pris entre le conservatisme social et la racaille marxiste, une bonne part de la jeunesse hésitait. Les triomphes de 1936 révélaient des injustices abominables, aidaient à comprendre certaines situations, faisaient espérer des réformes nécessaires et justes. Toutes les grèves, surtout celles du début, où il y eut parfois une joie, une liberté, une tension charmantes vers la délivrance, vers l'espoir, n'étaient pas injustifiées.

Nous savions bien qu'aucune conquête ouvrière n'a jamais été obtenue de bon gré, que les patrons ont gémi qu'ils allaient à la ruine lorsqu'on établit sous Louis-Philippe la journée de onze heures et l'interdiction pour les enfants de moins de douze ans de travailler la nuit.

Nous savions bien que rien n'a été fait sans la lutte, sans le sacrifice, sans le sang. Nous n'avons pas d'intérêt dans l'univers capitaliste.

Le fameux « souffle de mai 1936 », nous ne l'avons pas toujours senti passer avec hostilité dans une atmosphère de gabegie, d'excès, de démagogie et de bassesse, inimaginable.

Quand il s'agit de Pauvreté, de Faim..Oui à la politique du moindre mal. Le ventre vide n'attend pas. N'oublions pas que de la Misère nait le Vice.

Toutes les Révolutions contre le Régne Spirituel, Politique et Social de Notre Seigneur, furent le fait des Bourgeois (les Veules), manipulés, entrainés, encadrés, par qui l'on sait. Toutes! Que l'on me prouve le contraire.

De la Synagogue au prétoire de Pilate en passant par la Renaissance et la dégueulasserie des Medecis, de la Révolution Au-Grand-Jour (reparlerons nous, entre autres choses, de la Loi Le Chapelier SIGNEE par un certain Louis XVI!!!?) et tous ses corollaires modernes, les Bien-pensants ont toujours refusé la Vérité, laquelle s'appuie, pour mémoire, sur la Charité...

Alors, oui, en attendant mieux, on s'occupe des pauvres comme l'on peut et merde pour le Roi de Prusse, si certaines oeuvres qui ne sont pas Catholiques, aident temporairement à éteindre le Désespoir qui monte du ventre.

Car la tempête de Feu et de Fer frappera...

PS: J'aime énormément la Parabole du Bon samaritain...Tout y est dit.

D'accord avec vous, Credo. Ce qui n'empêche que l'abbé Pierre était un vieux gaucho que l'on s'apprête - pour cette raison même - à canoniser citoyennement.[i] Ce n'est pas tant cet homme qui pose problème (surtout maintenant) que la récupération qui en a été faite et qu'on va continuer à en faire jusqu'au comble du ridicule.

Tout à fait d'accord! Nous ne sommes pas dupes, cet homme et le régime qui l'encense (à quand une place au Panthéon?), sont nos pires ennemis...

La Solidarité ne remplacera JAMAIS la Charité Catholique.

L'Abbé Pierre est le portrait-robot de l'honnête homme selon la modernité maçonnique :

Il cultivait la mauvaise conscience de tous ceux qui avaient un toit : ça fait du monde.

En bon marxiste indécrottable, Santo Subito n° 2 pratiquait le solidarisme sirupeux et larmoyant qui fait pleurer Margot dans sa chaumière : très tendance.

Il était pour tout ce qui est en train de pourrir la secte gnostique conciliaire, et notamment pour toute libéralisation sexuelle au sein d'icelle : méga-cool.

Il savait focaliser sur lui l'attention des médias et s'entourer de personnages d'une bonté insurrectionnelle comparable à la sienne : le marxiste Jacquard et le sodomophile Gaillot, entre autres.

Pas étonnant qu'un peuple d'abrutis bicentenaires l'ait porté au pinacle et s'apprête - c'est authentique - à le porter au Panthéon.

Vox Populi, vox diaboli.

oui c'est vraiment "Subito II" l'ahuri Barbaresque a parlé de l'éventualité de sa béatification,

C'est très vrai ce qu'a dit Credo,
un peu de liberté de conscience apparenTe, et un peu de solidarité humaine pour la galerie;

Ainsi, "ils" font en sorte que tout change en apparence, et toujours, et toujours plus, (ségolène dit aujourd'hui qu'il n y a jamais eu autant d'inégalités sociales qu'aujourd'hui, mais cela fait quarante ans qu'ils sont au pouvoir, que font ils alors ? )
oui ils font semblant de tout changer, toujours, POUR QUE RIEN NE CHANGE POUR LEUR MILIEU BOURGEOIS.
Donc, qu'importent l'apostasie, l'hérésie, la nation, la patrie,, la famille, la propriété même aux trois quarts, pourvu qu'en fin de course ils soient toujours BOURGEOIS.
Lire certains forums à ce sujet.