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 Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran

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Diego de la Vega
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Diego de la Vega


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MessageSujet: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptyJeu 8 Fév - 18:28

Un ancien conseiller américain à la sécurité déclare que Bush cherche un prétexte pour attaquer l’Iran

Par Barry Grey, à Washington 5 février 2007

Témoignant devant la commission sénatoriale sur les relations avec l’étranger jeudi passé, Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale dans le gouvernement du président Jimmy Carter, a émis une critique acerbe de la guerre en Irak et averti que la politique de l’administration Bush menait inexorablement à la guerre avec l’Iran, avec des conséquences incalculables pour l’impérialisme américain au Moyen-Orient et internationalement.

Brzezinski, qui s’était opposé à l’invasion de l’Irak en mars 2003 et qui a publiquement dénoncé la guerre comme étant une erreur monumentale de politique étrangère, a commencé ses remarques sur ce qu’il a nommé « le choix de la guerre » en Irak en qualifiant cette guerre de « calamité historique, stratégique et morale ».

« Entreprise sur la base de fausses hypothèses, » a-t-il continué, « elle mine la légitimité des Etats-Unis partout dans le monde. Ses victimes civiles collatérales ainsi que certains abus ternissent la réputation morale des Etats-Unis. Menée sur la base de principes manichéens et d’un orgueil impérial démesuré, elle intensifie l’instabilité régionale. »

Brzezinski a raillé « la lutte idéologique décisive » contre l’islam radical des discours de Bush comme étant « simpliste et démagogique », et l’a qualifiée de « récit historique mythique » utilisé pour justifier une « guerre qui dure et qui est potentiellement en expansion ».

« Argumenter que les Etats-Unis sont déjà en guerre dans la région contre une menace islamique plus large, dont l’Iran est l’épicentre, consiste à faire la promotion d’une prophétie dont on provoque la réalisation. »

Ce qui est encore plus étonnant et inquiétant c’est sa description d’un « scénario plausible de conflit militaire avec l’Iran. » Cela impliquerait, a-t-il suggéré, « le fait pour l’Irak de ne pas atteindre les objectifs fixés, suivi d’accusations sur la responsabilité de l’Iran dans cet échec, puis enfin par une provocation en Irak ou par un attentat terroriste aux Etats-Unis attribué à l’Iran, culminant en une opération militaire "défensive" des Etats-Unis contre l’Iran qui plonge une Amérique solitaire dans un bourbier toujours plus vaste et plus profond finissant par englober l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan. » [italiques ajoutés]

Voilà assurément un avertissement lancé au Congrès américain, truffé de guillemets, dans lequel l’auteur indique qu’il doute du caractère « défensif » de l’action militaire en préparation et que l’administration Bush cherche plutôt un prétexte pour attaquer l’Iran. Même s’il ne l’a pas dit explicitement, Brzezinski n’était pas loin de suggérer que la Maison-Blanche était capable de concocter une provocation - comme un éventuel attentat terroriste aux États-Unis - afin de fournir le casus belli nécessaire pour la guerre.

Qu’une personnalité comme Brzezinski, qui a des décennies d’expérience aux plus hauts échelons de l’establishment des Affaires étrangères des États-Unis et qui entretient des liens des plus étroits avec l’armée et les services de renseignement, lance une telle mise en garde lors d’une audience publique du Sénat américain est extrêmement sérieux et significatif.

Brzezinski sait de quoi il parle, ayant lui-même organisé des provocations de son cru alors qu’il était conseiller à la sécurité nationale sous Jimmy Carter. À ce poste, comme il l’a depuis admis publiquement, il avait élaboré un plan secret à la fin des années 1970 pour mobiliser les moudjahiddin fondamentalistes islamiques afin qu’ils renversent le régime prosoviétique en Afghanistan et entraînent l’Union soviétique dans une guerre désastreuse dans ce pays.

À la suite de son introduction, et en réponse aux questions des sénateurs, il a de nouveau évoqué le risque d’une provocation.

Il a attiré l’attention des sénateurs sur un reportage du New York Times, paru le 27 mars 2006, concernant « une rencontre privée entre le président et le premier ministre Tony Blair, deux mois avant la guerre, et qui se basait sur un mémorandum rédigé par le représentant britannique présent à cette rencontre ». Dans l’article, a affirmé Brzezinski, « on cite le président qui déclare être inquiet du fait qu’il risque de ne pas y avoir d’armes de destruction massive à trouver en Irak, et qu’il est nécessaire de réfléchir pour trouver d’autres prémisses pour entreprendre cette action. »

Brzezinski continue : « Je vais juste vous lire ce qu’apparemment ce mémo disait, selon le New York Times : “Le mémo affirme que le président et le premier ministre avaient reconnu qu’aucune arme non conventionnelle n’avait été trouvée en Irak. Confronté à la possibilité de ne pas en trouver avant l’invasion prévue, M. Bush avait parlé de plusieurs moyens de provoquer une confrontation. »

« Il a décrit les différents moyens de le faire. Je ne vais pas entrer dans le détail... Les moyens étaient plutôt extraordinaires, du moins l’un d’entre eux.

« Si l’on considère que l’on a affaire à un ennemi implacable qu’il faut écarter, cette ligne de conduite, peut dans certaines circonstances, être tentante. Je crains que si la situation en Irak continue à se détériorer et que si l’Iran est perçu d’une manière ou d’une autre comme étant impliqué voire responsable, ou bénéficiaire potentiel de cette situation, cette tentation pourrait se présenter. »

A un autre moment, Brzezinski a fait une remarque sur les méthodes de conspirateur de l’administration Bush qu’il a presque décrit comme une cabale. « Je suis perplexe, a-t-il dit, de voir que des décisions stratégiques majeures semblent être prises par un cercle très restreint de personnes - quelques-unes seulement, une poignée probablement, peut-être pas plus nombreux que les doigts de ma main. Et ce sont ces mêmes personnes, à une exception près, qui ont pris la décision initiale d’entrer en guerre et ont utilisé les justifications initiales pour entrer en guerre. »

Aucun des sénateurs présents n’a tenu compte de l’avertissement absolument clair de Brzezinski. Les démocrates en particulier, mous, complaisants et complices des conspirations de guerre de l’administration Bush n’ont rien dit sur le danger, clairement mentionné par le témoin, d’une provocation.

Suite à l’audience, le reporter du WSWS a demandé à Brzezinski directement s’il suggérait que cette éventuelle provocation pouvait émaner du gouvernement américain lui-même. L’ancien conseiller national à la sécurité est resté évasif.

L’échange suivant a eu lieu :

Q : Dr Brzezinski, à votre avis, qui conduirait cette éventuelle provocation ?

R : Je n’en sais rien. Comme je l’ai dit, on ne peut jamais prédire ces choses. Cela peut être spontané.

Q : Suggérez-vous qu’il y ait une possibilité qu’elle émane du gouvernement américain lui-même ?

R : Ce que je dis c’est que toute cette situation peut échapper à tout contrôle et toutes sortes de calculs peuvent créer une situation dont il serait très difficile de remonter aux origines.
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Diego de la Vega
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MessageSujet: Re: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptyJeu 8 Fév - 18:33

Pour ceux qui ne connaîtraient pas qui est Brzezinski, lisez la plaquette de J. Delacroix Les commanditaires de la prise d´otages de Beslan récidivent avec l'Ukraine

Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran 1d22lp3

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MessageSujet: Re: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptyVen 9 Fév - 12:47

Je confirme l'info :

A l’exception de The Washington Note et du Financial Times, les grands médias ont décidé de ne pas rapporter les propos de Zbigniew Brzezinski qui bouleversent la classe dirigeante états-unienne. Auditionné le 1e février 2007 par la Commission des Affaires étrangères du Sénat, l’ancien conseiller national de sécurité a lu une déclaration dont il avait soigneusement pesé les termes.

Il a indiqué : « Un scénario possible pour un affrontement militaire avec l’Iran implique que l’échec irakien atteigne les limites américaines ; suivi par des accusations américaines rendant l’Iran responsable de cet échec ; puis, par quelques provocations en Irak ou un acte terroriste sur le sol américain dont l’Iran serait rendu responsable. Ceci pourrait culminer avec une action militaire américaine "défensive" contre l’Iran qui plongerait une Amérique isolée dans un profond bourbier englobant l’Iran, l’Irak, l’Afghanistan et le Pakistan »

Vous avez bien lu : M. Brzezinski a évoqué la possible organisation par l’administration Bush d’un attentat sur le sol des États-Unis qui serait faussement attribué à l’Iran pour provoquer une guerre.

À Washington les analystes hésitent entre deux interprétations de cette déclaration. Pour les uns, l’ancien conseiller national de sécurité a tenté de couper l’herbe sous les pieds des néoconservateurs et de jeter le doute à l’avance sur toute circonstance qui conduirait à la guerre. Pour d’autres, M. Brzezinski a voulu, en outre, suggérer qu’en cas d’affrontement avec les partisans de la guerre, il pourrait rouvrir le dossier du 11 septembre. Quoi qu’il en soit, l’hypothèse de Thierry Meyssan — selon laquelle les attentats du 11 septembre auraient été perpétrés par une faction du complexe militaro-industriel pour provoquer les guerres d’Afghanistan et d’Irak — quitte soudainement le domaine du tabou pour être discutée publiquement par les élites de Washington.

Source: http://www.voltairenet.org/article145137.html
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MessageSujet: Re: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptyVen 9 Fév - 13:13

Les dissensions entre les différentes factions du mondialisme, peuvent-elles nous être favorables en retardant l'échéance (inéluctable) d'un 3ème conflit mondial?
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MessageSujet: Re: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptyVen 9 Fév - 13:31

Les dissensions entre les différentes factions du mondialisme, peuvent-elles nous être favorables en retardant l'échéance (inéluctable) d'un 3ème conflit mondial?

Pour ceux qui n'auraient pas compris tout le film, il faut répéter que tout ceci fait intrinsèquement partie de ce que Guénon appelait la stratégie du chaos. Les apparentes oppositions entre Démocrates et Reps (néo cons ou non) ne sont que pour la façade. Ils marchent tous sous le même étendard, même s'ils n'en ont pas tous conscience.
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MessageSujet: Re: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptyVen 9 Fév - 18:14

La stratégie du chaos peut avoir une multitude de variantes, et il serait intéressant de connaître celle de Brzezinski, dont la brusque attaque contre Bush sort quand même de l’ordinaire.

Mais bien sûr, à moyen terme, cela n’a vraiment aucune importance… Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptyVen 9 Fév - 18:17

A mon sens (qui vaut ce qu'il vaut...), la Secte a pris note de l'impasse Bush (qu'elle avait peut-être prévu) et a autre chose d'apparemment radical et opposé dans sa manche.
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MessageSujet: Re: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptyVen 9 Fév - 18:23

Voici un extrait "remastérisé" d'une conférence d'Arnaud de Lassus, d'où il appert que Bush a réalisé les principaux objectifs d'Israël: la balkanisation du Moyen Orient. Cete conférence date de 2002, mais elle est parfaitement d'actualité.

Pourquoi une deuxième guerre d’Irak ?
On lui attribue communément trois objectifs : le pétrole, l’impérialisme, le soutien d’Israël (avec l’ébauche d’un condominium américano sioniste sur tout le Proche-Orient). En balkanisant le Proche-Orient, c'est-à-dire en le divisant en une bonne quinzaine de petits Etats incapables d’être autonomes et faciles à dresser les uns contre les autres. L’Irak serait ainsi divisé en trois parties (chiite, sunnite, kurde). Et Israël pourrait dominer la région.
Nous avons déjà vu la déclaration de Georges Bush père, écoutons ce que dit Condolezza Rice : « l’Amérique a un pouvoir sans partage sur le monde, il n’y a pas de précédent dans l’histoire et elle doit donc organiser l’ordre international. Cette doctrine engage l’Amérique à agir avec agressivité afin de rétablir un équilibre favorisant la liberté. Nous oeuvrons en utilisant notre influence actuelle pour aboutir dans le futur à la paix, la prospérité et la liberté »
La croisade contre le terrorisme issue des attentats du 11 septembre 2001 a ainsi permis aux Etats-Unis et à Israël de beaucoup progresser dans la conquête dans la conquête d’objectifs importants :
- pour les Etats-Unis : affirmer leur hégémonie et la présenter comme une étape vers le gouvernement mondial et mettre la main sur le pétrole d’Asie ;
- pour Israël : balkaniser le Proche-Orient pour pouvoir le dominer.

Ce qui a été rendu possible depuis le 11 septembre était prévu depuis longtemps.

Voici deux textes significatifs :
L’homme politique américain Zbigniew Brzezinski a rédigé en 1997 un livre intitulé Le grand Echiquier qui apporte de précieuses explications sur la politique étrangère. L’expression « grand échiquier » se rapporte à ce que l’auteur appelle l’Eurasie, c’est-à-dire l’ensemble des pays situés à l’est de l’Océan Atlantique et à l’Ouest de l’océan Pacifique : vaste ensemble incluant l’Europe et la plus grande partie de l’Asie. Le sous-titre du livre, La suprématie américaine et ses impératifs géostratégiques indique le sujet traité :
« L’Amérique est désormais la seule superpuissance mondiale, et l’Eurasie la scène centrale de la planète. De ce fait, la redistribution des pouvoirs sur le continent eurasien revêtira une importance capitale pour la suprématie américaine dans le monde et l’histoire future des Etats-Unis […] ».
Dans la terminologie abrupte des empires du passé, les trois grands impératifs d’une géostratégie impériale se résumeraient ainsi : éviter les collusions entre vassaux et les maintenir dans l’état de dépendance que justifie leur sécurité ; cultiver la docilité des sujets protégés ; empêcher les barbares de former des alliances offensives ».
« Géostratégie impériale » : il s’agit bien d’un impérialisme affiché comme tel :
« Cette approche géopolitique n’a de sens qu’autant qu’elle sert les intérêts de l’Amérique, c'est-à-dire, à court terme, le maintien de son statut de superpuissance planétaire et, à long terme, l’évolution vers une coopération mondiale institutionnalisée… ».
Conclusion : la géostratégie impériale américaine, qui se développe sous couvert de lutte contre le terrorisme (qui, à l’évidence n’avait pas l’Irak pour centre !), utilise le 11 septembre mais elle était planifiée bien avant cet attentat.

Et Israël ?
Israël Shahak , très bon analyste de la politique israélienne, a présenté et commenté, en 1982, un article d’Oded Yinon, ancien fonctionnaire du ministère israélien des Affaires étrangères. L’article est intitulé Stratégie pour Israël dans les années quatre-vingt et a été publié dans le n° 14 (février 1982) de la revue Kivunim (Orientations) :
« Aujourd’hui, s’ouvrent à nous d’immenses possibilités de renverser totalement la situation, et c’est ce que nous devons accomplir dans la prochaine décennie, sous peine de disparaître en tant qu’Etat […].
Démanteler l’Egypte, amener sa décomposition en unités géographiques séparées : tel est l’objectif politique d’Israël sur son front occidental dans les années quatre-vingt […]. Si l’Egypte se désagrège, des pays tels que la Libye, le Soudan, et même des Etats plus éloignés, ne pourront pas survivre sous leur forme actuelle, et accompagneront l’Egypte dans sa chute et sa dissolution. On aura alors un Etat chrétien copte en Haute-Egypte et un certain nombre d’Etats faibles, au pouvoir très circonscrit, au lieu du gouvernement centralisé actuel […].
Le Liban. La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe. Au Liban, c’est déjà un fait accompli.
La Syrie. La désintégration de la Syrie et de l’Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël, à long terme, sur son front de l’Est. A court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats.
La Syrie va se diviser en plusieurs Etats, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du Nord ; les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan peut-être, et en tout cas dans le Haouran et en Jordanie du Nord.
L’Irak. Pays à la fois riche en pétrole et en proie à de graves dissensions internes, c’est le terrain de choix pour l’action d’Israël. Le démantèlement de ce pays nous importe plus encore que celui de la Syrie. L’Irak est plus fort que la Syrie ; à court terme, le pouvoir irakien est celui qui menace le plus la sécurité d’Israël. Une guerre […] désintègrera l’Etat irakien avant même qu’il ne puisse se préparer à une lutte contre nous.
En Irak, une distribution en provinces, selon les ethnies et les religions, peut se faire de la même manière qu’en Syrie du temps de la domination ottomane. Trois Etats – ou davantage – se constitueront autour des trois villes principale : Bassorah, Bagdad et Mossoul ; et les régions chiites du sud se sépareront des sunnites et des Kurdes du Nord.
La Jordanie ne peut plus survivre longtemps dans sa structure actuelle et la tactique d’Israël, soit militaire, soit diplomatique, doit viser à liquider le régime jordanien et à transférer le pouvoir à la majorité palestinienne.
La Palestine. Ce changement de régime en Jordanie résoudra le problème des territoires cisjordaniens à forte population arabe ; par la guerre ou par les conditions de paix, il devra y avoir transfert des populations de ces territoires, et un strict contrôle économique et démographique – seuls garants d’une complète transformation de la Cisjordanie comme de la Transjordanie. A nous de faire accélérer ce processus, le faire aboutir dans un proche avenir. Il faut rejeter le plan d’autonomie et toute proposition de compromis, de partage des territoires. Etant donné les projets de l’O.L.P. et des Arabes israéliens eux-mêmes, il n’est plus possible de laisser se perpétuer ici la situation actuelle sans séparer les deux nations : les Arabes en Jordanie et les Juifs en Cisjordanie ».
Dans le commentaire qu’il rédigea en 1982, Israël Shahak insiste sur deux points :
« L’idée que tous les Etats arabes doivent être fragmentés, par l’œuvre d’Israël, est une idée récurrente dans la pensée stratégique israélienne.
On perçoit très clairement le lien étroit qui existe entre ce projet et la pensée néo conservatrice américaine ».

Vingt et un ans après la date de rédaction de l’article d’Oded Yinon, on constate que le plan qui vient d’être exposé est en cours de réalisation, au moins pour l’Irak, Israël, la Palestine et la Syrie ; et qu’il bénéficie d’un accord étroit entre Israël et les néo conservateurs au pouvoir à Washington.
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MessageSujet: Re: Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran   Zbigniew Brzezinski et la guerre en Iran EmptySam 10 Fév - 15:15

Le dernier numéro de LIESI, le n° 127, du 5 février, analyse ainsi la situation de Bush :

"Mais revenons à cet ordre d u président Bush d'augmenter le personnel militaire américain en Irak. Au niveau terre à terre, cette décision traduit une cassure au sein même du parti républicain, mais aussi du parti démocrate, qui a frileusement soutenu ce plan. Même les militaires sont divisés. Cette division au sein même de la classe politique américaine est importante, même si notre conviction n'a jamais changé : il s'agit de marionnettes, de valets serviles d'un Pouvoir qui agit sans apparaître sur le devant de la scène. D'ailleurs, depuis des lustres, plusieurs grands hommes d'Etat ont rapporté cette évidence avant de rendre l'âme. En effet, rien n'arrive par hasard. Depuis des mois, LIESI laisse entendre qu'une corde plane au-dessus de G.W bush : le coup d'Etat du 11 septembre 2001. Du jour au lendemain, toute cette administration, constituée essentiellement de criminels de guerre, peut être lynchée si le "Comité X" (qui gouverne effectivement le monde, ndr) ordonne le dévoilement du "scandale du WTCgate". Fin de citation.

Voilà qui est fait. LIESI nous commentera certainement cet événement dans le prochain numéro.
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