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 Le dualisme d'Avrillé : Sel de la terre n° 56

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Nordland
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Nordland


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Date d'inscription : 25/08/2006

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MessageSujet: Le dualisme d'Avrillé : Sel de la terre n° 56   Le dualisme d'Avrillé : Sel de la terre n° 56 EmptyVen 25 Aoû - 22:19

Quelques réflexions sur le dernier numéro (56) de la revue Le Sel de la terre des Dominicains d'Avrillé – printemps 2006.

A) But que ce propose cette revue :

A la page 7, dans l’éditorial, voici ce qui est clamé : « Plus que jamais il est nécessaire d’exposer la foi dans sa pureté, dans son intégrité, sans concession aucune à l’esprit moderne. C’est ce que s’efforce de faire la Tradition en général (par ses écoles, séminaires, etc.), ainsi que Le Sel de la terre et les éditions du Sel ».

B) Vérification de ce but

Nous allons donc voir si cette revue se montre à la hauteur de ce qu’elle prétend.

1) A propos de la sainteté de l'Eglise et des sacrements

a) Affirmation de la doctrine catholique se basant sur le magistère

Page 152, elle nous enseigne sur la sainteté de l’Eglise :

« Il faut distinguer entre la sainteté active de l’Eglise, c’est-à-dire la vertu sanctificatrice de cette institution divine (doctrine, sacrements et autres moyens de sanctification) et la sainteté passive, ou sainteté personnelle, subjective de ses membres (…) ».

Même page est cité Pie XII dans l’encyclique Mystici Corporis :

« Oui, certainement, notre Sainte Mère [l’Eglise] resplendit sans aucune tâche, dans les sacrements par lesquels elle engendre et alimente ses fils, dans les très saintes lois par lesquelles elle commande, dans les conseils évangéliques par lesquels elle instruit (…) ».

b) Affirmations avrillaises

Pourtant, page 59, on peut lire : « Loin de mieux faire comprendre l’action sacramentelle et d’en faciliter la digne réception, les nouveaux rites font tout l’inverse : ils relativisent les vérités de foi, banalisent le mystère, affaiblissent le respect dû aux sacrements ».

Page 63, on apprend que : « Les sacrements administrés selon le nouveau rite peuvent en principe être valides. On doit cependant formuler un doute pour la confirmation et l’extrême-onction qui ne seraient pas administrées avec de l’huile de l’olive ». La page suivante, nous apprenons que ce doute vient « d’un décret de la congrégation des Rites [qui] autorisa l’utilisation d’autres huiles végétales dans l’administration des sacrements ». Page 65, la conclusion tombe sans appel : « on ne doit pas recevoir les sacrements dans les nouveaux rites, mais seulement dans les rites traditionnels, qui sont seuls dignes et certainement valides».

La revue note aussi, page 35, « que le rite de la consécration de la nouvelle messe induit à cette dernière hérésie [le transsymbolisme ou de la transsignification]. Là, le célébrant ne fait la génuflexion qu’après l’élévation. Cette chronologie fautive porte à croire que l’hostie à une simple valeur transsignificative, que son élévation a pour but d’éveiller « la foi » subjective des fidèles en une présence du Christ privée d’objectivité réelle ».

c) Illogismes entre le magistère et Avrillé

On comprend assez mal comment dans une même revue on peut en même temps tenir que :

• L’Eglise resplendit sans aucune tâche dans ses sacrements.
• L’on doit s’abstenir de recevoir les sacrements de l’Eglise dans le nouveau rite.
• Les rites de l’Eglise catholique puissent induire à l’hérésie.

d) Avrillé atteint de « dualité mentale »

Il semble, en effet, que cette revue soit atteinte du mal qu’elle dénonce elle-même, page 190 : « la dualité mentale, c'est-à-dire abolir l’esprit logique, afin de pouvoir mener les foules à coups d’images et de slogans ».

C) Deux religions : la conciliaire et la catholique

a) Nouvelle dualité avrillaise

Dans la note 7 de la page 6, nous avons loisir de lire un autre exemple de cette « dualité mentale » : « La religion conciliaire ne nie pas explicitement que Notre Seigneur Jésus-Christ soit le sauveur des hommes. Toutefois, elle admet explicitement qu’on peut se sauver par d’autres religions que la religion catholique ; et elle favorise indirectement la croyance qu’on peut se sauver en refusant de croire en Notre-Seigneur Jésus-Christ ».

b) Quelques constats et l'enseignement de Léon XIII

Croyant à l’unicité de la vraie religion et donc à l’unicité de l’Eglise, il me semble, après cette dernière citation, assez difficile pour cette revue de tenir que la religion conciliaire puisse être l’Eglise catholique sans renier la Foi.

C’est ce qu’on pourrait effectivement croire lorsque page 184, on lit le constat suivant : « C’est révélateur de l’impuissance de l’Eglise conciliaire à accorder avec la Tradition la nouvelle doctrine sur la liberté religieuse ».

Même page, la revue semble enfoncer le clou en constatant que « la pratique et les déclarations de l’Eglise conciliaire depuis Vatican II, qui fondent l’interprétation officielle du texte [Dignitatis Humanae], montrent bien qu’il s’agit du droit à la liberté religieuse pour toutes les religions (dans la limite des exigences de l’ordre public), dans l’esprit des diverses déclarations des droits de l’homme ».

La liberté religieuse ayant été condamnée à de multiples reprises (par exemple, dans Libertas Praestantissimum de Léon XIII), comment croire alors que l’église conciliaire puisse être « notre Sainte Mère l’Eglise qui resplendit dans les conseils évangéliques par lesquels elle instruit… » ?

c) "Catholique et conciliaire" en même temps : une absurde invention avrillaise

Pourtant jamais la revue Le Sel de la terre qui se donne pour but « d’exposer sa foi dans sa pureté, dans son intégrité, sans aucune concession à l’esprit moderne » n’écrit que cette église conciliaire avec ses mauvais sacrements, sa foi moderniste, ses lois perverses et ses faux conseils évangéliques ne peut pas être l’Eglise catholique. Et c’est pour cause qu’elle nous gratifie de cette magnifique antinomie : les « catholiques conciliaires » page 150.

Il n’est donc pas insultant de qualifier d’absurde cette revue reprenant ainsi le mot de Grégoire XVI, qui dans Mirari Vos, nous enseignait que : « c'est le comble de l'absurdité et de l'outrage envers elle [l'Eglise] de prétendre qu'une restauration et qu'une régénération lui sont devenues nécessaires pour assurer son existence et ses progrès, comme si l'on pouvait croire qu'elle aussi fût sujette, soit à la défaillance, soit à l'obscurcissement, soit à toute autre altération de ce genre. »

D) Sans foi, teilhardien, moderniste, girondin mais quand même pape

a) Avrillé reconnaît Ratzinger comme étant le « Saint Père »

Tenant donc le pape de l’église conciliaire, Ratzinger, pour pape de l’Eglise catholique, lui envoyant même du « Très Saint Père », cette revue est donc obligée de le tenir pour catholique sous peine de paraître une nouvelle fois absurde. En effet, Léon XIII, dans son encyclique Satis Cognitum, nous enseigne qu’ « il serait absurde de prétendre qu’un homme exclu de l’Eglise a l’autorité dans l’Eglise ».

b) Portrait flatteur de Ratzinger

Or dans un long article intitulé « Portrait du cardinal Ratzinger », pages 145 à 174, la revue Le Sel de la terre nous gratifie des passages suivants :
• Erreur sur le mariage. Une autre erreur du cardinal Ratzinger
• Pauvre cardinal Ratzinger, amené si loin dans sa conception de Tradition vivante décrochée du passé. Oui, pauvre cardinal, mais aussi pauvres catholiques conciliaires qui sont soumis à un tel enseignement.
• Pour le Cardinal Ratzinger, l’Eglise n’est plus sainte.
• Ratzinger : un préfet sans foi à la congrégation pour la foi.

• C’est clair, Ratzinger n’arrive pas à combiner la foi catholique avec Vatican II qu’en gardant les mots du catholicisme, par exemple « Dieu », et en les vidant de leur substance. « Dieu » n’est plus qu’un homme éminemment parfait. Certainement Ratzinger « renouvelle » le catholicisme. En fait son « introduction au catholicisme » fait entrer les lecteurs dans un christianisme tout nouveau. Le seul problème, c’est qu’il n’a rien à voir avec l’ « ancien », le vrai christianisme. Ce qu’il renouvelle, c’est le modernisme et l’hérésie.
• Joseph Ratzinger, à en juger par son ouvrage de 1968, n’avait pas la foi catholique, il n’avait même pas la moindre idée de la vraie foi.
• Ratzinger teilhardien

• Ratzinger, nouveau théologien
• Ratzinger n’aime pas non plus la foi catholique.
• Misérablement infecté de modernisme

• Il nous plaît de définir le cardinal Ratzinger comme un girondin (révolutionnaire).



N’en jetons plus, la coupe est pleine. Voici une description fort éloquente de celui que cette revue tient pour catholique et pape.

E) Conclusion : Le Sel de la terre est atteint de dualité mentale.

Il semble donc impossible de dire, contrairement à ce que prétend elle-même cette revue, que Le Sel de la terre « expose la foi dans sa pureté, dans son intégrité, sans concession aucune à l’esprit moderne ». Au contraire, elle paraît être gravement atteinte de cette « dualité mentale », abolition de l’esprit logique, n’arrivant plus à appliquer le principe de non-contradiction pourtant cher à saint Thomas dont elle dit pourtant « se placer sous le patronage ».

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