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 Une autre thèse inadmissible de SLB

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Louis-Hubert REMY
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Louis-Hubert REMY


Nombre de messages : 317
Date d'inscription : 02/10/2006

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MessageSujet: Une autre thèse inadmissible de SLB   Une autre thèse inadmissible de SLB EmptyLun 14 Mai - 15:53

Je préfère saint Pie X à ces gens.
"Démocratie cléricale" et autres ouvrages sur le même sujet

La révolution n'a eu qu'un but : mettre Notre-Seigneur Jésus-Christ hors-la-loi. Cela n’est jamais dit par l’auteur.
Il n'y a qu'une seule solution : Notre-Seigneur Jésus-Christ, Roi de France. Cela n’est jamais dit par l’auteur.

Pire, il s'y oppose fortement, traitant cette volonté expresse de Notre-Seigneur Jésus-Christ de "théocratie".

Très maurrassien dans son analyse et dans ses solutions, il se révèle l'ennemi obstiné et violent de l'école occultée, de cette école qui a pourtant étudié tous les problèmes avec attention et beaucoup plus de sérieux que Maurras et l'A.F. : l'école anti-libérale dont les maîtres sont, entre autres, le Cardinal Pie, le Père Ayroles, l’abbé Barbier, Louis Veuillot ou Mgr Delassus, maîtres que cet écrivain ne cite pratiquement jamais (dans ses livres ou sa revue[2]).

On comprend alors Démocratie Cléricale : taire les vrais problèmes, les vraies solutions, cacher aux catholiques les vraies responsabilités, les vrais diagnostics. Une première lecture semble séduisante (j'ai été moi-même séduit), mais à la réflexion, ce livre tient de l'escroquerie historique et dogmatique.

Le thème en est donné par le résumé en fin du chapitre XXIII, page 173 :

"…On chercherait en vain, dans ces lignes si sages et si claires, autre chose que la définition doctrinale du domaine de l'action spirituelle, qui appartient essentiellement aux clercs, et de celui de l'action temporelle qui appartient essentiellement aux laïcs. Définition faite en pleine distinction l'une de l'autre. On chercherait en vain ici, une quelconque "participation des laïcs à l'apostolat hiérarchique", et encore moins celle d'un quelconque dirigisme par les clercs de l'action temporelle des catholiques".

Ce monsieur confond toujours pouvoir temporel avec pouvoir des laïcs, pouvoir spirituel avec pouvoir des clercs, confusion révolutionnaire, où l'on veut faire croire aux gouvernés qu'ils sont des gouvernants.

1. Le pouvoir temporel est celui des gouvernants. En France, dans la société en ordre qui a fonctionné de 496 à 1789, le gouvernant était le roi choisi par Dieu. Depuis 1789, les gouvernants sont la loge P zéro (P 0), c'est-à-dire quelques inconnus. Les laïcs sont des gouvernés assumant leurs responsabilités à leurs niveaux. Avant 1789, ceux-ci ne faisaient jamais de politique au sens moderne. Depuis ils n'en font pas davantage…, ils en parlent, mais le pouvoir réside dans la main de fer de quelques inconnus : 100 (?), 50 (?).

Le combat de ce monsieur, qui pense reconstruire la cité avec quelques amis, (bien souvent incapables de politique, car la politique est un art qui demande des "artistes" !) tient d'Astérix et Obélix, ou du roman Signe de Piste. Surtout après deux cents ans d'échecs.

Un chrétien n'a qu'un devoir : son devoir d'état : vivre vertueusement et assumer les responsabilités de son état.

Quand, page 204 de Démocratie Cléricale, on apprend que : "Il est urgent de restaurer ce pouvoir temporel du laïcat chrétien, pour que de lui renaisse une société catholique", on reste abasourdi.

C'est le mot d'ordre du parti "Yakafaukon", le stérile mot d'ordre qui court depuis cent ans.


UNE SOCIÉTÉ CATHOLIQUE NE RENAÎTRA QUE PAR UN CHEF CATHOLIQUE.
MAIS QUI VA ETRE LE CHEF ? Ce monsieur, descendant de révolutionnaires qui rêve d’être un futur Salazar ? RIDICULE.

Et QUI VA CHOISIR LE CHEF ? Là encore, on est abasourdi de ne pas lire que SEUL DIEU peut résoudre et résoudra le problème, par Son LieuTenant, choisi par Lui et non par Maurras ou par ce monsieur.

2. Le pouvoir spirituel est l'apanage des gouvernants, Pape et évêques dans l'Eglise en ordre, de la loge P zéro (P 0) dans la secte conciliaire. Les clercs eux font partie des gouvernés, assumant leurs responsabilités à leurs niveaux. Ils ont tellement peu de pouvoirs que, s'ils n'obéissent pas, ils encourent soit une sanction, soit une neutralisation, comme dans la secte conciliaire, qui n'admet pratiquement plus qu'aucun vrai catholique puisse défendre la Vérité.

Quand saint Pie X, dans une Eglise en ordre, demande (page 172 de Démocratie Cléricale) d'être "…au-dessus de tous les intérêts humains, …de ne pas apparaître homme de parti… " il s'adresse aux prêtres, au clergé, aux gouvernés, pas à ses "Vénérables Frères" les gouvernants, à qui il donnera d'autres conseils (voir plus bas). On est loin du "pouvoir spirituel", hérésie inventée par ce monsieur.

De même dans la page précédente (171, ibid.) saint Pie X, parlant des laïcs, conseille aux évêques : "…Et pour Nous arrêter à cette seule partie de la restauration désirée, vous voyez bien, Vénérables Frères, quel appui apportent à l'Eglise ces troupes choisies de catholiques qui se proposent de réunir ensemble … L'ensemble de toutes ces œuvres dont les principaux soutiens et promoteurs sont des laïques catholiques…"

"…troupes choisies(par qui ? - nous verrons plus loin, ce qu'en dit saint Pie X)réunir ensembleappuisoutienspromoteurs …".

On est loin du "pouvoir temporel du laïcat chrétien", hérésie répandue[5] par ce monsieur.

Mais ce monsieur trompe encore plus ses lecteurs qui, n'ayant pas le texte complet de l'encyclique Il Fermo Proposito de saint Pie X, n'auront pas l'idée de la lire. Lui, il l'a lue, et pourtant il n'en cite pas ces lignes (sans aucune coupure) où quelques pages plus loin, saint Pie X dit :

"…Si l'on considère bien les doctrines que Nous avons développées dans la première partie de Notre Lettre, l'on conclura facilement que toutes les œuvres qui viennent directement en aide au ministère spirituel et pastoral de l'Église, et qui par suite se proposent une fin religieuse visant directement le bien des âmes, doivent dans tous leurs détails être subordonnées à l'autorité de l'Église et, partant, également à l'autorité des évêques, établis par l'Esprit-Saint pour gouverner l'Église de Dieu dans les diocèses qui leur ont été assignés.

Mais, même les autres œuvres qui, comme Nous l'avons dit, sont principalement fondées pour restaurer et promouvoir dans le Christ la vraie civilisation chrétienne, et qui constituent, dans le sens donné plus haut, l'action catholique, ne peuvent nullement se concevoir indépendantes du conseil et de la haute direction de l'autorité ecclésiastique, d'autant plus d'ailleurs qu'elles doivent toutes se conformer aux principes de la doctrine et de la morale[6] chrétiennes, il est bien moins possible encore de les concevoir en opposition plus ou moins ouverte avec cette même autorité. Il est certain que de telles œuvres, étant donnée leur nature, doivent se mouvoir avec la liberté qui leur convient raisonnablement, puisque c'est sur elles-mêmes que retombe la responsabilité de leur action, surtout dans les affaires temporelles et économiques ainsi que dans celles de la vie publique, administrative ou politique, toutes choses étrangères au ministère purement spirituel. Mais puisque les catholiques portent toujours la bannière du Christ, par cela même ils portent la bannière de l'Église ; et il est donc raisonnable qu'ils la reçoivent des mains de l'Église, que l'Église veille à ce que l'honneur en soit toujours sans tache, et qu'à l'action de cette vigilance maternelle les catholiques se soumettent en fils dociles et affectueux.

D'où il apparaît manifestement combien furent mal avisés ceux-là, peu nombreux à la vérité, qui, ici en Italie et sous Nos yeux, voulurent se charger d'une mission qu'ils n'avaient reçue ni de Nous ni d'aucun de Nos frères dans l'épiscopat, et qui se mirent à la remplir non seulement sans le respect dû à l'autorité, mais même en allant ouvertement contre ce qu'elle voulait, cherchant à légitimer leur désobéissance par de futiles distinctions. Ils disaient, eux aussi, qu'ils levaient une bannière au nom du Christ ; mais une telle bannière ne pouvait pas être du Christ parce qu'elle ne portait point dans ses plis la doctrine du divin Rédempteur qui, encore ici, a son application : Celui qui vous écoute, M'écoute ; et celui qui vous méprise, Me méprise ; celui qui n'est pas avec Moi, est contre Moi, et celui qui n'amasse pas avec Moi, dissipe ; doctrine donc d'humilité, de soumission, de filial respect…"

Saint Pie X dit exactement le contraire de ce monsieur. Nous sommes en pleine forfaiture. Plus grave : ce monsieur ne se contente pas d'éviter le passage ci-dessus, il s'appuie sur l'autorité du Saint Père pour défendre sa thèse hérétique, diamétralement opposée à l'enseignement pontifical. Ses thèses anticatholiques, réfutées par les auteurs antilibéraux, doivent être violemment dénoncées, elles font trop de mal.

Je ne crains pas de réaffirmer que ce monsieur est un "fils" de la Révolution, un authentique révolutionnaire. Il enseigne le grand principe révolutionnaire : les gouvernés à la place des gouvernants. Contre l’avis de saint Pie X !

[1] C'est ce qu'explique Mgr Delassus, dans La Mission Posthume de Sainte Jeanne d'Arc.
[2] Depuis quelques années, j'ai remarqué qu'il n'en parle plus ou presque. En revanche, très souvent, il cite Maurras et l'A.F. Et pourtant, quand on compare les enseignements de ces deux écoles, celui de l'école anti-libérale est toujours autrement sérieux. Il y a une énorme différence entre l'école anti-libérale, où chez les auteurs il n'y a aucune ligne à reprendre, et l'école maurrassienne, où quelques bonnes lignes sont accompagnées de quantités de mauvaises. Et que l'on cesse de parler de son agnosticisme : Maurras a été élevé chrétiennement, il a apostasié.
[3] Confusion commise aussi par de nombreux, jeunes et moins jeunes clercs, qui se prennent pour le pouvoir spirituel, imprégnés qu'ils sont inconsciemment de cette idée révolutionnaire d'être gouvernants.
[4] Avec un énorme miracle (comme Tolbiac ou Orléans) pour qu’il n’y ait aucun doute.
[5] Si l'on en croit Raphaëlle de Neuville dans Jean Ousset et la Cité Catholique, p. 253 : "c'est Jean Ousset qui fut le théoricien d'un pouvoir temporel du laïcat chrétien à restaurer, et la restauration de ce pouvoir-là constitue peut-être la meilleure part de l'espérance qu'il nous lègue", Jean Madiran, Présent, 22 avril 1994…/…
Tous les reproches faits à l’auteur de Démocratie cléricale, sont aussi à faire à La Cité Catholiqueet aux mouvements qui en sont issus ou qui s'en réclament, comme l'Action Familiale et scolaire, Civitas, etc… Il y a de très bonnes choses, mais les principes de base sont faux.
[6] Ce monsieur dans un numéro de sa revue Sous la Bannière, a enseigné que la politique était indépendante de la morale ! ! !
La morale se divise en trois parties : - l’éthique qui est la morale personnelle ; - l’économique qui est la morale familiale ; - la politique qui est la morale sociale. La politique est donc évidemment liée à la morale.
Il faut être d'esprit révolutionnaire pour séparer la politique de la morale.
[7] C’est ce qui est arrivé dans l’histoire de la France : Clovis reçu son pouvoir de saint Remy, puis le transmis à toute sa descendance.
[8] Comme on peut le constater, tous les écrits de ce monsieur, très loin des ordres "de fils dociles et affectueux… d'humilité, de soumission, de filial respect", distillent plutôt irrespect, insoumission et énormément d'orgueil.
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