| Gesta Dei Per Francos Regnum Galliae, Regnum Mariae ! |
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| le suffrage universel vu par Maxence Hecquard | |
| | Auteur | Message |
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luernos Sénéchal
Nombre de messages : 1588 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: le suffrage universel vu par Maxence Hecquard Dim 14 Oct - 23:46 | |
| Dans un monde en progrès perpétuel, le révolutionnaire, le candidat du changement, a généralement le vent en poupe. Le conservateur accuse alors souvent l’abstentionniste d’aggraver la situation en laissant passer les candidats les pires. L’abstention marquerait la négligence, le désintérêt, voire le dégoût quand ce n’est pas la « politique du pire ». Ne pas choisir, ne pas voter, serait abandonner la cité, la société politique, à son sort funeste, à sa fuite en avant vers l’abîme. Il conviendrait donc de se résoudre à choisir le « moins mauvais » des candidats, seul apte à freiner la chute. Voter pour le moins mauvais serait donc non seulement utile mais nécessaire. Ce serait même une obligation morale, l’abstention caractérisant une faute par omission, une non-assistance à personne en danger. La définition du « moindre mal », du « moins mauvais » candidat, n’est pas aisée. Qui sera le « moins mauvais » ? Celui qui se réfère aux principes de la justice même s’il ne les applique pas ? Celui qui, gravement déficient en un domaine, est très efficace en un autre ? Mais comment choisir par exemple entre un candidat annonçant qu’il réduira les impôts et autorisera le mariage des homosexuels (qui enrichirait donc la famille tout en la détruisant) et un autre désirant relancer la natalité tout en creusant le déficit budgétaire (qui soutiendrait donc la famille mais en l’appauvrissant) ? Qui sera juge de la nature et de la dose de poison, de mal acceptable ? Qui choisira le domaine à sacrifier ? L’électeur c'est-à-dire le peuple ? Ce serait lui faire poser un acte direct de gouvernement dont il est bien incapable, comme l’ont reconnu tous les observateurs d’Aristophane à Tocqueville en passant par Machiavel, Montesquieu et Rousseau lui-même. Mais si le chirurgien se résout à amputer le membre gangrené et si le général envoie parfois la troupe à la mort pour contenir l’assaut ennemi, ne faut-il pas sortir de l’angélisme et se résoudre à côtoyer le mal, à vivre avec lui ? La perfection n’est pas de ce monde : le prince parfait n’existe pas. Nous roulons dans des voitures cabossées et nos vestes ont des accrocs, pourquoi refuser un Président de la République unijambiste ou borgne ? Ne peut-on donc pas voter pour un chef qui, même s’il contribue à la destruction de la société, lui procurera aussi de manière certaine quelque bien ? « Ne faisons pas de choses mauvaises pour qu’arrivent de bonnes » répond saint Paul (Rom 3, . Le chirurgien libère le malade de sa gangrène et le Général sauve le pays, même s’il en résulte une inévitable douleur. La perte d’un membre ou de troupes est un mal voulu non pour lui-même mais nécessaire pour atteindre la fin (la santé ou l’indépendance du pays). Elle constitue dans cette perspective un bien véritable. Se résoudre au « moindre mal » en politique serait accepter que le dirigeant fasse le mal pour le mal, mais moins qu’un autre : ce serait précisément accepter qu’un chirurgien, même s’il sauve un membre, en gangrène un autre. Qu’est-ce donc que le mal ? Saint Thomas explique que ce n’est pas une chose (aliquid) mais la privation d’un bien. Le gouvernant est l’instrument même de la réalisation du bien commun. Son défaut, son manque, n’est supportable que s’il n’a de conséquence que sur lui-même. Il ne l’est pas, s’il entraîne la destruction de ce bien commun ou en empêche la réalisation. Ainsi la doctrine du « moindre mal » revient à accepter le principe d’un mal partiel : elle est clairement contraire aux principes moraux et donc par définition mauvaise. Si le mal est une absence d’être, l’acte mauvais ne peut produire de bien, c’est-à-dire d’être, car l’être ne sort pas du néant. Un vote au nom du moindre mal ne peut donc aider à con-struire une société juste mais contribuera à la de-struire. C’est un mirage qui ne fait qu’affaiblir ceux qui désirent une rénovation véritable de la politique. On le voit : le « moindre mal » n’est pas si moindre. Telle est la leçon du fiasco de la démocratie chrétienne. Son existence même reposait sur cette doctrine du moindre mal : pour ne pas être exclu de l’exercice du pouvoir elle décida de participer à un régime laïc contraire au principe chrétien du règne social du Christ. Force est de constater que, depuis la seconde guerre mondiale, elle n’a pu empêcher la destruction systématique des dernières traces du christianisme dans la démocratie. Sa doctrine l’a donc conduite, échec après échec, à réduire ses prétentions spécifiques, c’est-à-dire à sa propre autodestruction.
Dernière édition par le Dim 14 Oct - 23:53, édité 1 fois | |
| | | luernos Sénéchal
Nombre de messages : 1588 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: le suffrage universel vu par Maxence Hecquard Dim 14 Oct - 23:50 | |
| L’offre imposée par les appareils partisans et relayée par les médias permet-elle un choix approprié aux exigences de la légitimité démocratique ?
A mon sens oui, car les partis et les media filtrent toute candidature qui dévierait des valeurs démocratiques. Ce contrôle sanitaire est une condition de la pérennité du système.
Une objection grave est-elle mieux exprimée par le vote blanc ou par l’abstention ?
Tout dépend de la nature de l’objection. Voter blanc peut simplement manifester un embarras exempt d’indignation signifiant que l’on préfère laisser la décision aux autres. Ce vote n’est pas contestataire mais régulier. Il n’en va pas de même si ce vote signifie que l’on récuse l’ensemble des candidatures car jugées incompatibles avec une certaine échelle de valeurs. Il marque alors le rejet non de la politique mais des politiciens. C’est de l’amour déçu. En effet ce vote manifeste un grand attachement au système puisque l’on fait l’effort d’une participation de principe. Il constitue l’acte le plus démocratique qui soit et mériterait quelque médaille à l’effigie de Marianne. L’abstention est autrement inquiétante. Elle peut avoir des causes fort diverses. La légèreté, symbolisée par une partie de pêche mythique, est d’abord le fait des individualistes. La jouissance de l’instant présent évacue le souci politique : le bien commun n’a aucun sens quand le bien tout court se limite au programme de la soirée. Mais cette légèreté fait de plus en plus place à un refus délibéré de participer à un système auquel « on ne croit plus ». La démocratie perd des troupes qui la jugent une comédie masquant des intérêts partisans. Le vote est désormais perçu comme un acte symbolique inutile car incapable de modifier le cours des choses. De là une partie grandissante du corps électoral récuse un système qu’elle estime totalitaire et refuse de jeter son grain d’encens à la religion démocratique. L’abstention manifeste ainsi moins le rejet des politiciens que celui de la démocratie. | |
| | | luernos Sénéchal
Nombre de messages : 1588 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: le suffrage universel vu par Maxence Hecquard Sam 22 Nov - 1:53 | |
| Après la condamnation théorique de la démocratie comment peut on demeurer lepéniste de manière cohérente ? Exemple M. M.Hecquard donne des conférences au renouveau français, qui pratique la double nationalité avec le FN. programme idéologique du Renouveau français: Nous nous définissons d'abord comme un mouvement nationaliste. C'est-à-dire que nous considérons que les questions de société doivent être envisagées sous l'angle de l'intérêt national (et à long terme), et pas celui d'intérêts particuliers ou de castes. [THEORIE UTILITARISTE: la vision du monde selon l'intérêt d'une nation matérielle] C'est le sens de la phrase de Barrès : "Le nationalisme, c'est résoudre chaque question par rapport à la France". Le nationalisme c'est la défense du bien commun national (ensuite, il faut définir ce qu'est le bien commun, et donc faire appel à une vision du monde). [ LAQUELLE ? ] Cet objectif devrait être celui de l'Etat, mais depuis la chute (la faillite disent certains) de la monarchie traditionnelle, et l'avènement de l'ère des idéologies, contre l'ordre naturel, [donc suprêmement NATUREL comme son nom l'indique] il est l'apanage d'une élite politique. Voilà en quoi le nationalisme est une régence de la monarchie traditionnelle. C'est une attitude politique : [theorie PRAGMATIQUE] la traduction politique du patriotisme qui est, lui, un sentiment (de piété filiale, tout à fait naturel et sain). [LE POSITIVISME RATIONNEL NE SERVIRAIT DONC QU A HABILLER UN SENTIMENT PRIMITIF] Une traduction politique rendue nécessaire par les circonstances. Aujourd'hui, les principaux fondements du combat nationaliste s'articulent autour de ces thèmes : → la défense intransigeante de l'indépendance et de la puissance nationales, battues en brèche par le mondialisme, en particulier dans sa variante européiste. En effet, comment un nationaliste digne de ce nom pourrait-il supporter que sa nation soit réduite au rang de simple province d'un empire supranational, dont la forme européenne (U.E.) qu'il prend aujourd'hui n'est qu'une étape vers la République Universelle voulue par toutes les forces mondialistes, plus ou moins occultes ? L'indépendance doit aussi s'appliquer à l'intérieur de l'Etat, face aux lobbies et groupes d'influences divers et discrets. → le rejet du cosmopolitisme et la défense de l'identité nationale, sous ses différentes formes : culturelle, intellectuelle, spirituelle et même physique. [THEORIE MATERIALISTE] Ce dernier point est l'un des plus délicats à aborder du fait du terrorisme intellectuel né de la révolution de 1945. Pourtant, il est évident que la diversité humaine à travers la planète est une richesse et que la France a le droit, elle aussi, de préserver son identité physique. Ce critère ethnique distingue souvent les véritables nationalistes des nationaux-républicains, [C EST BIEN VRAI QUE MONSIEUR SARKO EST BIEN MOINS PIRE QUE STALINE ....] pour qui la France n'est qu'une association de gens partageant les mêmes valeurs (celles des « Lumières » le plus souvent), alors que la filiation est le mode habituel et naturel de transmission de la nationalité (comme l'indique l'étymologie du mot d'ailleurs). A propos de l'identité nationale, il faut rappeler que nous nous plaçons évidemment dans la tradition des maîtres du nationalisme français qui ont toujours été de fervents défenseurs des identités régionales et locales, ellesmêmes constitutives de l'identité française et sources de richesse et d'enracinement. → la défense de la civilisation traditionnelle basée sur le respect de l'ordre naturel ; MAIS SUR QUOI DONC EST FONDE CET ORDRE NATUREL ? ]donc la promotion de la famille classique, cellule de base de la société, la défense de la vie et le combat contre la décadence sous toutes ses formes. → le souci de la justice sociale, qui offre une troisième voie face à ces deux matérialismes ravageurs que sont le socialisme marxisant et le capitalisme libéral, faisant tous deux primer l’économique sur le politique. Le "social" et le "national" " sont “les deux tranchants d'une même francisque", pour reprendre un symbolisme récurrent du nationalisme français. Notre nationalisme ne se cantonne pas à ces fondamentaux mais intègre les réflexions de l'école de pensée contre-révolutionnaire, [COMME A TITRE D'ARGUMENT ANNEXE] qui dénonce efficacement la nuisance de l'idéologie de 1789 et les fondements erronés du "Monde moderne". Elle marque aussi la séparation d'avec une certaine conception de la nation qui n'est en fait que du républicanisme, du jacobinisme. Nous y ajoutons aussi une approche catholique traditionnelle, religion qui est un élément constitutif AU MEME TITRE QUE LE BEAUJOLAIS NOUVEAU ]et même fondateur de notre identité nationale, et qui apporte aux considérations politiques un point de vue supérieur, pas uniquement naturel. (l'infâme supplément d'âme bergsonien !! ) Une transcendance nécessaire : restaurer la civilisation franco-chrétienne est un impératif urgent dans ce monde athée et matérialiste. EtTc | |
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