"l'esprit maurrassien" en crise ?

voici une réponse de Nicolas Senèze qui vient d'écrire "la crise intégriste"
et qui répond aux LISEURS du FC.

Citation :

Si Mgr Lefebvre n’a pas lu Maurras, pourquoi le cite-t-il à plusieurs reprises dans Ils L’ont découronné ?

De plus, jamais je ne dis que Mgr Lefebvre était maurrassien, mais qu’il a été influencé par Maurras. Il ne faut pas oublier que son père était membre de la Ligue d’Action française. Il y a aussi son passage au Séminaire français de Rome, alors véritable « séminaire d’Action française », comme je le décris dans le livre, en particulier sous l’influence des PP. Le Floch et Billot.

Il est d’ailleurs clair qu’une bonne partie des catholiques de l’époque ont été séduits par le maurrassisme qui reprend une partie des théories de Maistre et Bonald, se pose en monarchiste et en contre-révolutionnaire. Quitte à ignorer ses prises de positions contraire au catholicisme. Au fond, Maurras ne voit l’Eglise que comme un moyen de conserver un certain « ordre intellectuel et moral » à la société, alors que l’Evangile est « source d’anarchie ». [selon le sourd! ndr]

Alors, bien sûr, Mgr Lefebvre ne reprend pas ces thèses là. Mais il reste imprégné d’un esprit maurrasien que le P. Léon Merklen, rédacteur en chef de La Croix a très bien décrit dès 1928 : « esprit d’Action française, esprit d’arrogance, de rudesse, de critique et d’indépendance universelles, esprit d’anticléricalisme surtout ».

En fait, ce que l’intégrisme catholique a repris à l’Action française, c’est une méthode que décrit très bien le P. Congar :
« attacher, sans se corriger jamais, une étiquette dépréciative à ses adversaires ;
amalgamer ce qu’on déteste dans la globalité d’un terme qui fait l’objet d’une répulsion affective sans nuance ;
maintenir qu’on a raison, au prix parfois d’un esprit procédurier ;
être convaincu qu’il existe un complot des méchants, qu’une conspiration “judéo-maçonnique” ou communiste s’est ouvert des accès dans l’Église, y est active, y fomente une subversion interne. »

Dans cette réponse, je comprends que le maurrassisme, en dehors de son système, qui serait cohérent , susciterait dans ses marges, un "esprit", , - ici dans l'Eglise - , mais plutôt "un mauvais sentiment",
Et un sentiment, contre des sentiments bons, ou neutres, provenant du camp d'en face, mais que les maurrassiens prétendraient être mauvais, et ce bien à tort.


Donc les bons tradis Ed, libéraux-conservateurs, tradicons, néocons, pourraient respirer : "nous sommes dans le camp des bons, pas dans celui des détraqués et des pervers" !

En fait, tout simplement il me paraît que le maurrassisme est nul et non avenu, ou plutôt non avenu, et nul !

-Il est non avenu, en politique ,et en histoire, pourquoi ?

Son influence sur la 1°moitié du 20ième s a été désastreuse, car il a nourri de mauvais sentiments chez ses adeptes ! (on le constate en lisant un forum nationaliste par exemple aujourd'hui encore...)
Et ces mauvais sentiments ne sont que des réactions contre de mauvais sentiments opposés, car appartenant au camp adverse tout simplement.

Mais comme de plus, le camp d'en face, la Révolution est triomphante, alors le maurrassisme est le pire de nos ennemis.
Il est une des causes majeures de la diabolisation nécessaire à son instrumentalisation par la Révolution, en tant que ressort réactionnaire donc primordial qu'elle en fait dans son oeuvre de destruction-matérialisation-imposition. La 2ième moitié du 20° assoit son utopie menteuse et nihiliste sur cette diabolisation !


En fait, s'il est non avenu, c'est qu'il est absolument nul ntellectuellement , et vain politiquement.

Car il ne s'agit pas de répondre, au moyen de mauvais sentiments , de nature "réactionnaires" , à des mauvais sentiments révolutionnaires !
Sinon, on devient "coupable", pour le Système, de fautes et d'erreurs qui n'existent que parce qu'on accepte les critères d'erreur et de fautes imposées par la Révolution elle même, et parqu'on méprise les critères d'erreur et de fautes dun seul système alternatif qui est l'étendard intellectuel et culturel de la Chrétienté.

En réalité il faut comprendre, et faire comprendre à ceux qu'on prétend dominer par le prestige du génie politique, que les mauvais sentiments révolutionnaires ne sont que les produits inexorables d'une idéologie folle, menteuse, et assassine qui est la REVOLUTION et ses valeurs intellectuelles et morales tout court !

Et voilà pourquoi il y a encore des lepénistes et des contre-révolutionnaires qui leur courent après...

Enfin , il suffit de comprendre ce qui est contenu dans ce petit résumé, qui suit, sur le maurrassisme pour mesurer la nullité de cette idéologie anti chrétienne!

Citation :

Helléniste distingué, prosateur remarquable il fut habité par une idée de l'ordre qui trouvait ses références aussi bien chez les Grecs que dans la Rome antique, héritier de Barrès qui le sensibilise à la patrie, d'Anatole France qui endurcit son paganisme, de Mistral qui stimule son amour du terroir.,
les théories monarchistes de Charles Maurras trouvent une large part de leur fondement dans le Scientisme, dans le Positivisme de son maître à penser Auguste Comte qui permet à l'agnostique de définir un ordre moral et politique en dehors de toutes références religieuses.

Écrivain, journaliste et théoricien politique français, nationaliste et monarchiste, son Enquête sur la monarchie (1900-1909) va définir un royalisme à la fois traditionnel et nouveau dans la ligne de la revue l'Action française. S'il prône la monarchie héréditaire ( mais fidèle à sa pensée philosophique, il ne croit pas au droit divin des rois) c'est que l'éducation lui semble primordiale dans la formation d'un roi , laquelle éducation sera issue de la famille et du milieu, comme cela devrait être le cas pense t-il pour l'ensemble des familles françaises pour "un meilleur rendement humain".Jusqu'à la fin des années 20, son art de la polémique, son talent littéraire, et l'activisme de l'Action française eurent une influence certaine dans le milieu étudiant, mais mis à l'Index par l'Eglise qu'il ne considérait que comme "un temple des définitions du savoir" , son aura pâlit et la désolidarisation en 1937 du Comte de Paris, prétendant au trône, "pour ne pas compromettre les chances de la monarchie" fut également un rude coup porté. Il n'en influença pas moins influença toute une génération d'écrivains (Montherlant, Brasillach, Bernanos....). Son soutien au gouvernement de Vichy qui trouve déjà dans Mes idées politiques (1937) sa raison d'être.
Il fut condamné en 1945 à la détention perpétuelle (gracié en 1952).

Le scientisme et le positivisme ont, sous leur seul étendard d'EN FACE, deux gueules jumelles : le communisme et le capitalisme, la droite et la gauche, l'extrême droite et l'extrême gauche .
Il n y a que deux étendards intellectuels et moraux AUSSI !

Merci à Credo notamment qui m'avait alerté il y a longtemps: maintenant tout est clair !

Citation :

Car il ne s'agit pas de répondre, au moyen de mauvais sentiments , de nature "réactionnaires" , à des mauvais sentiments révolutionnaires !
Sinon, on devient "coupable", pour le Système, de fautes et d'erreurs qui n'existent que parce qu'on accepte les critères d'erreur et de fautes imposées par la Révolution elle même, et parqu'on méprise les critères d'erreur et de fautes dun seul système alternatif qui est l'étendard intellectuel et culturel de la Chrétienté.

Prenons un exemple concret de ce que je vise dans ce que j'ai écrit au- dessus.
Le Pen proclame que les "français" doivent recevoir en priorité les allocations sociales versées par le système Etatique ou social ,français !

Analysons cela !

1.- D'abord le français en question, pour Le Pen c'est le citoyen de la République française. c'est à dire c'est n'importe quel humain ayant pu échoué sur le sol provisoirement occupé par la République dite "française". La citoyenneté est donnée à des centaines de millers chaque année, et tous les enfants nés sont citoyens etc...

2. Où voit on dans cette affirmation de Le Pen que la République soit contestée dans son existence même ? elle est la mère légitime la plus absolue puisqu'il souhaite la guérir d'une errance passagère afin qu'elle s'occupe de certains de ses citoyens au mépris d'autres citoyens ! on ne sait pourquoi d'ailleurs.

3. Le principe de l'allocation sociale n'est pas non plus contesté du tout, or l'allocation est une créance donnée à un habitant du sol occupé par la république, selon certaines règles sociales, c'est soit l'Etat, soit la SS, soit d'autres institutions qui les versent. Ces allocations sont donc légitimes dans leur principe, c'est seulement la règle du partage entre les bénéficiaires qui est contestée.

4. Ensuite dans ce système social,
dans cette organisation politique (la république) dans les bénéficiaires concurrents,
dans le principe d'une concurrence prétendue, entre des citoyens et des non citoyens,
on revendique pour certains une attribution préférentielle, c'est à dire qu'on reconnait qu'en revendiquant on exerce un droit légitime de certaines contre le droit d'autres.
On établit donc une hiérarchie quantitative entre des citoyens en fonction de critères discrétionnaires (temps de présence sur le sol, ascendance etc)
on estime que l'Etat a une légitimité pour juger de ces choses-là, on pousse donc la légitimité de la République, jusqu'à octroyer de l'argent public appartenant à l'ensemble des citoyens, on est donc dans le pur esprit de la démocratie, dans le pur système réel et positif de la démocratie, dans l'exacte fonctionnement du grand marchandage démocrasseux et démagogique. !

5. Et le système ne s'y est jamais trompé, qui stigmatise l'immonde immoralité de ces républicains égoïstes et aigris lepénistes et dans ces démocrates revanchards et haineux, pour qui le système démocrasseux est parfait tant qu'ils en profitent au maximum, mais quans il se trouvent sur la touche, ils réclament une petite augmentation quantitative de leurs droits et une petite allocation préférentielle "nationale"
Et ainsi ils tombent dans leur propre piège: c'est en affichant leur aigreur, qu'ils affirment leur amour de la démocratie, et c'est en même temps leur aigreur qui les condamnent en premier, et qui révèlent leur délire contradiction.
C'est la démocratie qui exige que certains pseudo nationalistes soient piétinés, exclus, et anéantis, malheur aux ringards et aux vaincus !

Mais tout ceci démontre la folie le mensonge le meurtre de la démocratie
Or là est la grande justice immanente frappant ces égarés du pseudo nationalisme scientiste et positiviste, rationaliste et matérialiste.
Tant qu'ils n'abjureront pas la démocratie qui infeste leur coeur et leur intelligence ils mériteront l'opprobe universelle et leur châtiment social !

Seuls ceux qui daigneront reconnaitre la vérité intellectuelle et culturelle de la Révolution de la Chrétienté, en réchapperont. Le nombre n'est rien, le devoir d'état de chacun est tout, et Notre Roi nous le connaissons.