| Gesta Dei Per Francos Regnum Galliae, Regnum Mariae ! |
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| L'abbé 23 en Israël | |
| | Auteur | Message |
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Louis-Hubert REMY Ecuyer
Nombre de messages : 317 Date d'inscription : 02/10/2006
| Sujet: L'abbé 23 en Israël Mer 14 Fév - 0:42 | |
| Vers la Religion Universelle Source: http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=8331&artyd=5 Vingt-Trois : Nous sommes heureux d’être en Terre Sainte 13/02/07 - - Thème: Israël En déplacement en Israël, l’Archevêque de Paris, André Vingt-Trois, qui conduit une large délégation, a été reçu par le ministre du Tourisme, Yitzhak Herzog, et le directeur général du ministre, Nahum Itzkowitz, rapporte Haaretz. « Nous sommes heureux d’être en terre sainte. Jérusalem est le centre des religions et elle doit unir toutes les religions conformément à la vision de Jésus pour l'unité, la paix et la tolérance », a déclaré l’archevêque à son arrivée. L’archevêque Vingt-Trois est proche du Vatican et du pape Benoît XVI. Il est connu pour son intérêt dans la question des droits de l'homme et de la réconciliation entre les nations. Sa visite est considérée comme un message de paix en Israël et pour les Palestiniens, et elle encourage les pèlerins Catholiques à se rendre en Terre Sainte. André Vingt-Trois a prévu de rencontrer le grand rabbin sépharade, Shlomo Amar. Il a également projeté de signer un traité spécial à Yad Vashem concernant des recherches communes sur les victimes de l'Holocauste et souhaite mettre en place une visite obligatoire à Yad Vashem pour chaque pèlerin catholique qui se rend en Israël. | |
| | | luernos Sénéchal
Nombre de messages : 1588 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 14 Fév - 0:47 | |
| - Citation :
- souhaite mettre en place une visite obligatoire à Yad Vashem pour chaque pèlerin catholique qui se rend en Israël
. De pire en pire, raison supplémentaire pour échapper à ça, de faire son pélerinage en tant que non "pseudo-catholique" ! | |
| | | etienne Ecuyer
Nombre de messages : 214 Date d'inscription : 20/12/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 14 Fév - 3:44 | |
| Ce qui m'effraie surtout, c'est que moi qui ne connais la “Tradition” que depuis deux ans, moi qui n'ai jamais eu d'enseignement “anti-libéral” à part celui que je me suis (maladroitement) donné, moi qui n'arrive même pas à combattre de manière suffisamment efficace contre les tentations depuis ma conversion (priez pour moi…), etc, etc...
... j'ai malgré tout l'impression que les choses sont d'une grande clarté (Vatican d'eux, Jean-Paul d'eux, etc) alors que la FSSPX embrouille tellement les choses que je crains que les jeunes générations “traditionalistes” (que je connais un peu) soient vraiment susceptibles de ne voir qu'une simple “crise de l'Eglise” là où il semble y avoir en fait quelque de beaucoup plus fondamental, de beaucoup plus radical, de beaucoup plus… “d'eux”...
Je vais finir par croire que c'est moi qui ai tort, à force de voir des gens qui sont a priori beaucoup plus compétents que moi (et qui se sanctifient bien plus que moi) dire que “les choses sont plus subtiles que ça”, qu’il faut “être plus charitable”, etc, etc…
A part ça, j’avais préparé une “analyse de texte” au sujet de la visite de Mgr Vingt-Trois évoquée plus haut, mais quand j’ai vu apparaître en prévisualisation des histoires de Plodèves ou Poldèves, j’ai laissé tomber… | |
| | | Abbé Grossin Sénéchal
Nombre de messages : 1023 Localisation : Par grâce et aussi par vouloir, je dors en Bretagne ce soir...dans la beauté ! Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 14 Fév - 17:02 | |
| Je vais finir par croire que c'est moi qui ai tort, à force de voir des gens qui sont a priori beaucoup plus compétents que moi (et qui se sanctifient bien plus que moi) dire que “les choses sont plus subtiles que ça”, qu’il faut “être plus charitable”, etc, etc…
Bravo Etienne et soyez salué pour votre démarche courageuse. Vous êtes la preuve que ceux qui comprennent un tant soit peu la situation dramatique que nous vivons ne sont pas ceux qui devraient la comprendre pour mener le combat de la Foi (ceux-là, les tradis toutes tendances) s'endorment sur leurs acquis matériels : belle chapelle chauffée, avec un orgue et une belle chorale pour chanter le grégorien et la polyphonie. Que voulez-vous leur demander de plus, ils ont atteint le nirvana avec quelques accords et un peu d'encens !
Ce sont des âmes généreuses comme vous qui pouvez recevoir la grâce sans y mettre des obstacles, des limites, des conditions, voire des marchandages. Bravo et remerciez le Seigneur Jésus de vous aimer tant. Bien sûr, la conversion, cela ne fait pas tout. Le chemin est encore long, il y a des épreuves et beaucoup de temps avant d'arriver à la maison du Père. Mais il faut se mettre en route un jour et décider une fois pour toutes de ne jamais s'arrêter malgré les tentations, malgré les péchés, malgré les faiblesses, malgré les misères que vous ne pourrez éviter toutes.
Se relever, tomber, se relever, continuer à marcher, et encore tomber, et encore se relever. C'est le lot de tous les catholiques fidèles, c'est pourquoi il faut aller régulièrement se confesser.
La chose capitale qui permet d'aller au Ciel, c'est l'amour de la Vérité. Si vous aimez la Vérité, vous ne vous attacherez pas à vos péchés. Le péché n'est pas l'obstacle principal à la grâce, tous les auteurs spirituels le disent, c'est l'attachement au péché, c'est la volonté de ne pas en sortir. Avec la grâce et des confessions fréquentes, vous en sortirez, vous avancerez et persévèrerez.
La Vérité n'est pas une question de nombre, ni de qualité (voyez tous ces évêques et cardinaux qui ont sombré), c'est une question d'amour pour elle. Soit on l'aime et on est prêt à tout souffrir par amour pour elle, soit on ne l'aime pas et on est prêt à tout trahir pour une place, une réputation, un honneur.
Maintenez le choix que vous avez fait et vous serez heureux et bienheureux ! | |
| | | etienne Ecuyer
Nombre de messages : 214 Date d'inscription : 20/12/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Jeu 15 Fév - 2:37 | |
| Merci monsieur l'abbé,
Comme je l'ai déjà évoqué, je suis très attaché à la FSSPX. N'ayant découvert "la Tradition" que ces deux dernières années, je ne peux qu'avoir un grand respect pour le brillant combat qui a été mené, surtout derrière Mgr Lefebvre (je risque de dire quelque chose de quelque peu hétérodoxe – si c’est le cas, je m’en excuse – mais une de mes raisons de vouloir sauver mon âme est… de rencontrer Mgr Lefebvre… pour pouvoir lui dire simplement… “merci”…). Dans une certaine mesure, je regrette de ne pas avoir connu les années 70, car j’aurais aimé « combattre » (et encore : aurai-je eu la force et le courage ?) alors que de nos jours j’ai l’impression qu’il n’y a plus vraiment de « combat » ou du moins que des combats d’arrière-garde. En même temps, je suis aussi assez sensible aux arguments de ceux qui estiment qu’à l’époque actuelle nous devons simplement « rester debout au pied de la Croix », prier, nous sanctifier, et attendre… Alors, je ne sais trop que faire… Vivement qu’un envoyé de Dieu nous éclaire sur l’attitude à avoir…
Bien que quelque peu circonspect sur l’attitude générale de la FSSPX (et conscient de l’endormissement de certains “sur leur acquis matériels”, etc – bien que cela me semble concerner surtout la FSSP), je vois quand même son travail, je vois quand même sa résistance malgré le obstacles de tous types (par exemple, les écoles libres qui doivent composer avec les évolutions législatives). J’ai aussi eu l’occasion de parler avec plusieurs prêtres de la FSSPX (je ne citerai personne), et je ne les vois absolument pas accepter un “accord avec Rome”, ce qui me rassure, et je ne me vois pas non plus rejeté ou déconsidéré lorsque j’affiche mes “tendances sédévacantistes”… (Je n’en dirai pas plus sur ce que je peux savoir des opinions intra-FSSPX, je trouve déjà regrettables certains étalages qui peuvent se faire par exemple sur le F… C… et qui contribuent selon moi à faire mieux connaître l’état des lieux de la Tradition à tout ceux qui pourraient avoir des intentions quelque peu malveillantes…)
Bref, on verra bien, nous ne sommes certainement pas encore au bout de nos peines, mais je n’ai plus aucune ambition personnelle ou professionnelle ou autre, j’attends (et dans une certaine mesure, j’attends “depuis toujours”…) une cause dans laquelle m’engager… | |
| | | Abbé Grossin Sénéchal
Nombre de messages : 1023 Localisation : Par grâce et aussi par vouloir, je dors en Bretagne ce soir...dans la beauté ! Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Jeu 15 Fév - 12:06 | |
| Si je puis me permettre de vous suggérer une cause juste et enthousiasmante, la nôtre, c'est-à-dire de contribuer à préparer les esprits à reconnaître Jésus-Christ Roi de France. C'est un travail ingrat et ardu mais indispensable pour préparer la venue d'un grand monarque éventuel. Le Sacré-Coeur ne pourra régner en France si les gens n'ont pas conscience de cette grâce immense faite à notre pays depuis le 21 juin 1429.
Nous ne sommes pas des utopistes, car nous nous fondons sur une REALITE juridique : Jésus-Christ est Roi de France et le Roi n'est que son lieutenant. Avec un tel Roi, la victoire est acquise d'avance. Pourquoi connaissons-nous que des échecs ? Parce que précisément, nous ne croyons pas en Lui, nous ignorons tout de cet acte du 21 juin 1421. Nous ne voulons pas de Jésus-Christ ni de son Eglise en politique. Alors, Il attend que nous revenions vers Lui. Mais comment les gens reviendront-ils si personne ne leur enseigne ?
Diffusez autour de vous les documents, les conférences. Ce sera déjà un bon commencement.
Dernière édition par le Ven 16 Fév - 22:48, édité 1 fois | |
| | | etienne Ecuyer
Nombre de messages : 214 Date d'inscription : 20/12/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Ven 16 Fév - 20:49 | |
| 21 juin 1421 ? Voilà une date dont je n'ai pas encore entendu parler dans ce que j'ai pu étudier jusqu'à présent... Je veux bien des documents sur le sujet...
Quant à ce qui est de diffuser des documents autour de moi, je veux bien, aussi faudrait-il qu'il y ait dans mon entourage des gens susceptibles de s'y intéresser, de les comprendre et de les assimiler... (Mes "amis" ont plutôt eu tendance à s'éloigner de moi...) | |
| | | Abbé Grossin Sénéchal
Nombre de messages : 1023 Localisation : Par grâce et aussi par vouloir, je dors en Bretagne ce soir...dans la beauté ! Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Ven 16 Fév - 21:26 | |
| Lire sur le site des acrf la brochure intitulée Jésus-Christ roi de France dans le dossier du même nom. | |
| | | etienne Ecuyer
Nombre de messages : 214 Date d'inscription : 20/12/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Ven 16 Fév - 22:21 | |
| J'ai compris : il s'agissait en fait de 1429... | |
| | | Nordland Chevalier
Nombre de messages : 855 Date d'inscription : 25/08/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mar 20 Fév - 22:07 | |
| « Éthique et sécurité au XXIème siècle » : Mgr Vingt-Trois à Tel-Aviv Conférence à l’Université de Tel-Aviv avec le Grand Rabbin Amar ROME, Dimanche 18 février 2007 (ZENIT.org) – « Sans exclure des relations avec les autres religions, nous catholiques, nous sommes convaincus que notre relation avec le judaïsme est une relation singulière » explique l’archevêque de Paris dans une conférence à l’Université de Tel-Aviv. « Éthique et sécurité au XXIème siècle »: c’est le thème de l’intervention de Mgr André Vingt-Trois lors de la conférence donnée à l’Université de Tel-Aviv (Israël) avec le Grand Rabbin d’Israël Shlomo Amar, le 12 février 2007 (cf. http://catholique-paris.cef.fr). L’archevêque de Paris a en effet conduit un pèlerinage en Terre Sainte préparé du 12 au 16 février, en lien avec le Service National de l’épiscopat français pour les relations avec le Judaïsme. Avec le soutien du Ministère du Tourisme d’Israël, plus de 500 personnes ont participé à ce pèlerinage-découverte, conçu dans l’esprit de la visite du Pape Jean-Paul II : parcourant la " géographie du Salut ", les pèlerins ont rencontré les diverses communautés et visiteront plusieurs institutions israéliennes et palestiniennes. ---------------- Conférence de Mgr Vingt-Trois Je tiens tout d’abord à remercier le Maire de Tel-Aviv et le Président de cette université de l’honneur qu’ils me font en m’invitant à prendre la parole devant vous. Je salue aussi l’initiative du Ministre du Tourisme qui permet à plus de 500 pèlerins de visiter cette Terre que nous nommons la Terre Sainte. Cette invitation s’inscrit dans le grand mouvement religieux de dialogue et d’amitié entre Plodèves et Catholiques à travers le monde. Sans exclure des relations avec les autres religions, nous catholiques, nous sommes convaincus que notre relation avec le judaïsme est une relation singulière. C’est donc volontiers que nous reprenons la formule employée par le Pape Jean-Paul II quand il parlait de nos « frères aînés. » Cette tradition de relations nouvelles, relativement récente, connut sans doute son point culminant lorsque le Pape Jean-Paul II, après avoir contemplé la Terre Sainte depuis le Mont Nebo en Jordanie, a atterri en Israël et a conclu son pèlerinage dans la géographie du Salut par sa prière silencieuse au Kotel, dans lequel il déposa les paroles de repentance qu’il avait prononcées quelques semaines auparavant dans la basilique Saint Pierre à Rome. Ces gestes d’amitié ont nourri notre dialogue. C’est donc dans cet esprit de respect et de fraternité que j’ai accepté avec joie de répondre à votre invitation et d’aborder avec vous, Monsieur le Grand Rabbin d’Israël, ce sujet difficile : l’éthique et la sécurité. Ce serait une illusion de croire que la sécurité est une préoccupation nouvelle. La requête de sécurité est corrélative aux menaces de la violence et la violence est partout présente au long de l’histoire des hommes, génération après génération, en tout cas dans l’histoire dont nous avons connaissance. La sécurité est toujours une composante de la paix. Il y a cependant des éléments nouveaux dans nos sociétés modernes. Tout d’abord, l’exigence de sécurité s’y est beaucoup accrue, comme le désir de vivre sans courir de risques ou en ne courant que des risques maîtrisés. Cette sécurité est attendue à tous les niveaux : au niveau individuel ou de la famille comme au niveau de l’État ou au niveau international. Elle s’étend à des domaines nouveaux, y compris au domaine de l’écologie, des relations de l’homme à la nature. D’une certaine façon, nos sociétés peuvent nourrir le fantasme d’une vie sans risque, d’une existence totalement maîtrisée. Mais, dans bien des parties du monde et dans cette région en particulier, le souci de la sécurité vient du besoin de faire face à une violence qui peut atteindre chacun jusque dans sa vie quotidienne. L’autre élément nouveau est celui qui nous occupe ce soir : peut-on concilier sécurité et éthique ? Les expériences cruelles du passé nous font comprendre, de façon plus ou moins claire, que la recherche de la sécurité ne peut faire abstraction d’une exigence éthique. Certes, on peut toujours contrer une violence par la violence, mais cette réplique ne construit pas une situation durablement sûre. Comment s’articulent éthique et sécurité à tous les niveaux de l’existence, de l’existence individuelle à celle des peuples, des États et de la communauté des nations ? La Bible nous apporte une lumière précieuse sur ce lien. Elle affronte sans crainte ni fausse pudeur la violence dont les hommes sont capables. Elle est tout entière pourtant une promesse de paix. Je vous propose de nous souvenir ce soir du meurtre d’Abel par Caïn. Cet assassinat fratricide est présenté comme l’une des composantes historiques des péchés des origines. « Caïn parla à son frère Abel et, lorsqu’ils furent aux champs, Caïn attaqua son frère Abel et le tua. » (Genèse 4, . Certains pensent peut-être qu’Abel aurait dû assurer sa propre sécurité. Il nous aurait évité que l’histoire du monde soit entachée dès son commencement par le meurtre du frère par le frère. Mais, pour le croyant, la sécurité d’Abel est d’abord le souci du Seigneur qui, pénétrant le cœur de Caïn, lui dit : « Pourquoi t’irrites-tu ? Et pourquoi ton visage est-il abattu ? » (Genèse 4, 6). Dans la foi, nous savons que le Seigneur est le seul qui soit à même de garantir la sécurité de ses fidèles et donc de son Peuple. Mais cette certitude ne peut pas s’identifier à une sorte d’assurance « tous risques » ou à une garantie politique. L’histoire du Peuple élu montre assez que cette protection divine ne peut être assimilée à une promesse de paix sans nuages. La promesse et la confiance en la Parole du Seigneur ne dispensent donc pas de réfléchir et de travailler aux moyens pratiques de la sécurité. Nous sommes ainsi conduits à aller plus loin et à soulever une question. Avant d’être un désir légitime ou même un espoir, la sécurité de tous n’est-elle pas une question morale posée à chacun ? La sécurité n’est pas d’abord le souci de chacun pour soi-même. N’est-elle pas plutôt à chercher dans la responsabilité de chacun à l’égard des autres ? « Le Seigneur dit à Caïn : Où est Abel ton frère? » (Genèse 4, 9). Cette question du Seigneur à Caïn traverse les temps et les cultures et s’impose à toute conscience humaine. La sécurité de l’autre, aujourd’hui la sécurité de chacun mais aussi la sécurité de chaque nation et de chaque peuple, doit être entendue comme une interrogation que le Créateur nous adresse depuis l’origine du monde. C’est seulement en demeurant ouvert à cette interrogation du Créateur que nous pouvons rester fidèles à l’attention que Dieu porte à tout homme qui est d’abord notre frère. La valeur intrinsèque de l’homme et de la femme créés à l’image de Dieu est le fondement sur lequel nous devons appuyer notre réflexion sur le devoir de procurer une sécurité suffisante à chacun des êtres humains de cette planète, notamment aux plus faibles. Mais la réflexion morale ne se réduit jamais à la seule affirmation des préceptes fondamentaux. Elle pose aussi nécessairement la question des moyens mis en œuvre pour assumer la responsabilité énoncée par le précepte, faute de quoi, on entre dans une logique selon laquelle la fin justifie les moyens et légitime tous les excès pourvu que le but soit louable. Quiconque a la charge d’assurer la sécurité, collective ou individuelle, peut être tenté d’imaginer que seule la pression d’une violence supérieure est capable d’endiguer les risques de la violence qui menace. S’il existe bien des situations ultimes et critiques où il n’y a plus d’autre recours que la force pour garantir la sécurité, nous savons que ces situations d’exception ne peuvent pas construire durablement la sécurité et ne sont pas une ligne de gouvernement durable selon la sagesse. Le seul fondement durable de la sécurité, - et celui auquel il faut travailler sans cesse -, est le respect de la justice. Sans justice, il ne peut pas y avoir de paix et sans paix, il ne peut pas y avoir de sécurité. C’est seulement dans le respect des droits de tous et de chacun que la paix peut se construire et la parole du psaume s’accomplir : « Justice et paix s’embrassent. » (psaume 85 (84), 11). Mais plus que la simple équité, cette justice qui fonde la paix est le respect de l’unique acte créateur du Seigneur qui donne à l’humanité entière une source unique et une fraternité ontologique qui transcendent les intérêts particuliers et les options politiques. Dès les origines de l’humanité, le frère a assassiné le frère ; dès les origines de l’humanité, le Créateur s’est soucié d’Abel et a conduit Caïn à retrouver la question de sa conscience. C’est pourquoi tous les êtres humains, - mais nous qui croyons à la Parole de Dieu plus que les autres -, sont toujours remis devant cette terrible interrogation : comment assurer la sécurité de tous en demeurant à l’écoute du Créateur qui nous interpelle au sujet de chacun de nos frères humains et du respect que nous lui devons ? Qu’il me soit permis ici d’évoquer Emmanuel Lévinas. Sa réflexion philosophique exigeante exprime la tradition de son peuple, de votre peuple. Il montre comment l’homme ne peut vivre qu’en reconnaissant l’humanité d’autrui. Ce faisant, chaque être humain met en cause sa sécurité, mais c’est la condition d’une sécurité vraiment humaine, vraiment durable, d’une sécurité qui est une expression de la paix et qui porte du fruit. Sans doute devons-nous supporter la tension de cette double exigence : préserver la sécurité et le bien-être d’une vie paisible et vivre en relation constructive avec ceux qui nous sont étrangers, voire avec ceux qui sont nos ennemis. Ces deux exigences sont comme deux interrogations que le Créateur nous adresse. Elles sont aussi deux lumières grâce auxquelles nous devons chercher les réponses adaptées aux situations que nous vivons. Nos traditions religieuses nous invitent à œuvrer au respect de cette double interrogation. Les religions ne sont pas en situation de proposer les choix politiques nécessaires et ce n’est pas leur mission. Mais elles ont à éveiller les consciences droites et à leur rappeler sans cesse que la mission des États est de travailler au progrès de la paix par le respect du droit. Ce respect du droit passe par celui des droits de chaque peuple et de tout individu, amis ou ennemis. Le Pape Jean-Paul II le rappelait à Jérusalem lors de la rencontre interreligieuse du 23 mars 2000 : « La tâche [des guides religieux] consiste surtout à enseigner les vérités de la foi et de la bonne conduite, à aider les gens, - y compris ceux qui ont des responsabilités au niveau de la vie publique -, à être conscients de leurs devoirs et à les remplir. En tant que guides religieux, nous aidons les gens à mener des vies équilibrées, à harmoniser la dimension verticale de leur relation avec Dieu et la dimension horizontale du service envers leur prochain. » Par-delà les conflits particuliers ou locaux, la capacité de destruction massive des armements modernes conduit notre humanité entière à un point de décision qui concerne l’ensemble du monde. Quel avenir voulons-nous pour notre terre ? C’est dans la mesure où la conscience de l’homme acceptera la lumière que lui apportent les interrogations du Créateur que nous progresserons dans la construction d’un monde où le bien-être et la sécurité de chacun, la connaissance et le respect des autres dans la justice et le respect du droit constitueront les bases d’une ère nouvelle. Sécurité et respect de la justice ne peuvent être séparées. Notre fidélité à Dieu et l’avenir du monde en dépendent. L’avenir de nos patries en dépend. L’avenir de vos enfants et de vos petits-enfants en dépend. Puissions-nous ne jamais demeurer sourds à ces exigences divines. Que notre dialogue contribue à garder les consciences éclairées. +André Vingt-Trois Archevêque de Paris | |
| | | Nordland Chevalier
Nombre de messages : 855 Date d'inscription : 25/08/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mar 20 Fév - 22:12 | |
| Les autres photos de l'abbé Vingt-Trois en Israël : http://catholique-paris.cef.fr/actu/terresainte-accueil.php Nordland ---------------- PS : Ca n'a rien à voir avec la Poldavie mais vous ne trouvez pas qu'il y a une photo encore plus incongrue que les autres dans cette série http://catholique-paris.cef.fr/actu/holywins-2006.php | |
| | | Jeantou Postulant
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 03/02/2007
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 21 Fév - 20:51 | |
| - Abbé Grossin a écrit:
- Si je puis me permettre de vous suggérer une cause juste et enthousiasmante, la nôtre, c'est-à-dire de contribuer à préparer les esprits à reconnaître Jésus-Christ Roi de France. C'est un travail ingrat et ardu mais indispensable pour préparer la venue d'un grand monarque éventuel. Le Sacré-Coeur ne pourra régner en France si les gens n'ont pas conscience de cette grâce immense faite à notre pays depuis le 21 juin 1429.
Nous ne sommes pas des utopistes, car nous nous fondons sur une REALITE juridique : Jésus-Christ est Roi de France et le Roi n'est que son lieutenant. Avec un tel Roi, la victoire est acquise d'avance. Pourquoi connaissons-nous que des échecs ? Parce que précisément, nous ne croyons pas en Lui, nous ignorons tout de cet acte du 21 juin 1421. Nous ne voulons pas de Jésus-Christ ni de son Eglise en politique. Alors, Il attend que nous revenions vers Lui. Mais comment les gens reviendront-ils si personne ne leur enseigne ?
Diffusez autour de vous les documents, les conférences. Ce sera déjà un bon commencement. Monsieur l'Abbé, Pour que Notre Seigneur Jésus-Christ devienne roi de France ou plutôt du Monde, car le Royaume de Dieu ne peut être qu'Universel, il faut qu'il le soit dans nos coeurs. Et pour cela, la dure tâche de notre sanctification est absolument nécessaire. En un mot, si tous nos efforts tendent vers la sainteté, alors Dieu régnera. Je ne suis qu'un humble fidèle. Chaque fois que je pèche, je fait reculer l'arrivée triomphale du Christ sur notre Terre. C'est ce que je pense. Peut-être me trompé-je ? Les catholiques appartiennent à une chaîne dont la solidité est celle du maillon le plus faible. Jeantou | |
| | | Jeantou Postulant
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 03/02/2007
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 21 Fév - 20:56 | |
| - Jeantou a écrit:
Monsieur l'Abbé,
Pour que Notre Seigneur Jésus-Christ devienne roi de France ou plutôt du Monde, car le Royaume de Dieu ne peut être qu'Universel, il faut qu'il le soit dans nos coeurs. Et pour cela, la dure tâche de notre sanctification est absolument nécessaire. En un mot, si tous nos efforts tendent vers la sainteté, alors Dieu régnera. Je ne suis qu'un humble fidèle. Chaque fois que je pèche, je fait reculer l'arrivée triomphale du Christ sur notre Terre. C'est ce que je pense. Peut-être me trompé-je ? Les catholiques appartiennent à une chaîne dont la solidité est celle du maillon le plus faible. Jeantou Excusez-moi, je corrige : "Je fai S reculer .." | |
| | | Abbé Grossin Sénéchal
Nombre de messages : 1023 Localisation : Par grâce et aussi par vouloir, je dors en Bretagne ce soir...dans la beauté ! Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 21 Fév - 21:26 | |
| Oui, c'est vrai, mais cela ne se réduit pas à la sainteté. La chrétienté est beaucoup plus vaste que la stricte sainteté. La chrétienté n'est pas un immense couvent où tous le monde se livrerait aux oeuvres de la prière et de la pénitence. C'est la soumission de tous les arts et de toutes les sciences à Jésus-Christ, cest la vie de tous les jours illuminée par la Foi et la Charité. C'est la connaissance approfondie de nos RACINES historiques, de nos traditions, de notre peuple. Le monde, c'est comme l'Humanité, cela n'existe pas. Ce qui existe ce sont des patries et des peuples avec leur histoire et leur mission.
Pour nous, c'est : Gesta Dei per Francos. | |
| | | Jeantou Postulant
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 03/02/2007
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 21 Fév - 22:07 | |
| - Abbé Grossin a écrit:
- Oui, c'est vrai, mais cela ne se réduit pas à la sainteté. La chrétienté est beaucoup plus vaste que la stricte sainteté. La chrétienté n'est pas un immense couvent où tous le monde se livrerait aux oeuvres de la prière et de la pénitence. C'est la soumission de tous les arts et de toutes les sciences à Jésus-Christ, cest la vie de tous les jours illuminée par la Foi et la Charité.
C'est la connaissance approfondie de nos RACINES historiques, de nos traditions, de notre peuple. Le monde, c'est comme l'Humanité, cela n'existe pas. Ce qui existe ce sont des patries et des peuples avec leur histoire et leur mission.
Pour nous, c'est : Gesta Dei per Francos. Monsieur l'Abbé, J'entends bien : les Français ont une mission à remplir. D'accord. Pour l'accomplissement de cette mission, il faut d'abord qu'ils se rassemblent comme ont fait les croisés du Moyen-Âge. Fort bien. Cela ne sera pas une mince affaire compte tenu de leur diversité, de leurs opinions, de leurs différentes religions. Ensuite, le monde est vaste et divers.. A moins que Dieu n'attende pas la conversion du Monde pour la Parousie ! J'aimerais que vous vous expliquiez là-dessus, s'il vous plaît. Je ne peux me rendre compte du comment et du quand cela arrivera, n'étant pas devin, Monsieur l'Abbé. Personne ne le sait d'ailleurs. Le dernier prophète est le Christ, Dieu lui-même. " Prenez garde, veillez, car vous ne savez pas quand le moment viendra. ..... Ce que je dis à vous, je le dis à tous " (Marc, 13 (33..37)). Jeantou | |
| | | Abbé Grossin Sénéchal
Nombre de messages : 1023 Localisation : Par grâce et aussi par vouloir, je dors en Bretagne ce soir...dans la beauté ! Date d'inscription : 04/10/2006
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 21 Fév - 23:05 | |
| L'accomplissement de cette mission commence ici et maintenant pour chacun d'entre nous. Peu importe ce qui se passera ou ne se passera pas dans vingt ans ou cinquante ans. Nous n'avons de pouvoir que sur nos propres vies, alors il faut travailler à ce combat de la Foi là où nous sommes en témoignant de la Vérité, en ne laissant pas le mensonge s'installer dans divers sujets comme l'invalidité des sacres épiscopaux, l'impossibilité pour Ratzi d'être Vicaire du Christ, la nécessité de revenir à la triple donation de sainte Jeanne d'Arc, la dévotion au Coeur Immaculé de Marie, etc.
Le reste appartient à Dieu et à ND de Fatima. Ils sont les stratèges, nous sommes les serviteurs inutiles. Je n'en sais pas plus que vous, cela ne m'empêche de travailler à diffuser la Vérité et combattre les mensonges. On ne peut pas, on ne doit pas tabler sur la Parousie pour démissionner au sens fort du terme : dé - missionner, quitter sa mission. Peut-être mourrons-nous tous dans le combat sans voir la victoire sur la terre ? Et alors ? Cela nous dispense-t-il de nous battre par fidélité à Jésus-Christ Roi de France et Marie Reine de France ? Non, nous nous battrons jusqu'au bout, si Dieu nous donne sa grâce. | |
| | | Jeantou Postulant
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 03/02/2007
| Sujet: Re: L'abbé 23 en Israël Mer 21 Fév - 23:24 | |
| - Abbé Grossin a écrit:
- L'accomplissement de cette mission commence ici et maintenant pour chacun d'entre nous. Peu importe ce qui se passera ou ne se passera pas dans vingt ans ou cinquante ans. Nous n'avons de pouvoir que sur nos propres vies, alors il faut travailler à ce combat de la Foi là où nous sommes en témoignant de la Vérité, en ne laissant pas le mensonge s'installer dans divers sujets comme l'invalidité des sacres épiscopaux, l'impossibilité pour Ratzi d'être Vicaire du Christ, la nécessité de revenir à la triple donation de sainte Jeanne d'Arc, la dévotion au Coeur Immaculé de Marie, etc.
Le reste appartient à Dieu et à ND de Fatima. Ils sont les stratèges, nous sommes les serviteurs inutiles. Je n'en sais pas plus que vous, cela ne m'empêche de travailler à diffuser la Vérité et combattre les mensonges. On ne peut pas, on ne doit pas tabler sur la Parousie pour démissionner au sens fort du terme : dé - missionner, quitter sa mission. Peut-être mourrons-nous tous dans le combat sans voir la victoire sur la terre ? Et alors ? Cela nous dispense-t-il de nous battre par fidélité à Jésus-Christ Roi de France et Marie Reine de France ? Non, nous nous battrons jusqu'au bout, si Dieu nous donne sa grâce. Monsieur l'Abbé, Battons-nous pour la Vérité sans attendre la récompense de nos efforts. Nous sommes de passage. Que notre vie ait un sens. La Foi, l'Espérance et la Charité sont nos armes. Jeantou | |
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