Infaillibilité Pontificale, Encyclique et clique de tradis

Voilà je suis opposé à un dilemne.

D'un coté j'ai une encyclique de leon XIII dans laquelle il invite les Français à se rallier à la raie publique.

Encyclique Au milieu des sollicitudes, du 16 février 1892, aux évêques et fidèles de France.

De l'autre l'Encyclique Pascendi de saint Pie X, qui condamne le modernisme (donc la démocratie et la république, d'autant qu'il condamna la Frac maçonnerie)

http://liberius.net/livres/000000010.pdf

Ce sont toute deux des Encycliques, elles ont donc même valeurs.... la question que je me pose c'est:

-Sont elles concernés par le dogme de l'Infaillibilité Pontificale ?
-Sont elles au même niveau ?

Il pourrait par exemple y avoir celle de Leon XIII qui concene simplement des affaires temporelles,puisque son Encyclique concerne un cas x (république) à un moment y (Fin XIXe) à une date .
Et celle de Saint Pie X qui intervient sur des question dogmatiques, et universelles.
La deuxième ayant l'ascendant sur la première.


Je demande ça parce que tout les cathos tradis fans de le-pen-espoir-du- salut-national sortent cette excuse de l'appel au ralliement de Léon XIII à la raie publique pour justifier la possibilité morale de voter ...


Voilà je ne veux pas déranger quiquonque, mais honnêtement je trouve que ce n'est pas clair tout ça...

je vais profiter de la réponse, je suis en train de lire "L'Eglise occupée" e Ploncard et je me pose la même question. Est-ce dû au fait que Léon XIII parle de politique (il n'y a pas d'infaillibilité du magistère ordinaire à ce niveau-là) tandis que Saint Pie X parle de principes?
Je ne sais pas trop...

Ce texte de l'abbé Belmont pourrait vous éclairer : http://www.quicumque.com/article-1648112.html

Nordland

PS : Après lecture rapide (surement trop) de l'encyclique Au milieu des sollicitudes http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/18/98/43/au-milieu-des-sollicitudes.pdf , il me semble que Léon XIII ne demande que le ralliement à la République en tant que telle. En gros, il sommait les catholiques d'arrêter leurs querelles stériles sur le meilleur des régimes : monarchie ou république ? Question sur laquelle nous sommes libres d'avoir une opinion personnelle.

Bien comprendre aussi ce passage clé :

Léon XIII - Au milieu des sollicitudes a écrit:

Mais une difficulté se présente : « Cette république, fait-on remarquer, est animée de sentiments si antichrétiens que les hommes honnêtes, et beaucoup plus les catholiques, ne pourraient consciencieusement l’accepter. » Voilà surtout ce qui a donné naissance aux dissentiments et les a aggravés.

On eût évité ces regrettables divergences, si l’on avait su tenir soigneusement compte de la distinction considérable qu’il y a entre Pouvoirs constitués et Législation. La législation diffère à tel point des pouvoirs politiques et de leur forme, que, sous le régime dont la forme est la plus excellente, la législation peut être détestable ; tandis qu’à l’opposé, sous le régime dont la forme est la plus imparfaite, peut se rencontrer une excellente législation. Prouver, l’histoire à la main, cette vérité, serait chose facile ; mais à quoi bon? tous en sont convaincus. Et qui mieux que l’Église est en mesure de le savoir, elle qui s’est efforcée d’entretenir des rapports habituels avec tous les régimes politiques ? Certes, plus que toute autre puissance, elle saurait dire ce que lui ont souvent apporté de consolations ou de douleurs les lois des divers gouvernements qui ont successivement régi les peuples, de l’Empire romain jusqu’à nous.

Si la distinction, tout à l’heure établie, a son importance majeure, elle a aussi sa raison manifeste ; la législation est l’oeuvre des hommes investis du pouvoir et qui, de fait, gouvernent la nation. D’où il résulte qu’en pratique la qualité des lois dépend plus de la qualité de ces hommes que de la forme du pouvoir. Ces lois seront donc bonnes ou mauvaises, selon que les législateurs auront l’esprit imbu de bons ou de mauvais principes et se laisseront diriger, ou par la prudence politique, ou par la passion.

Qu’en France, depuis plusieurs années, divers actes importants de la législation aient procédé de tendances hostiles à la religion, et par conséquent aux intérêts de la nation, c’est l’aveu de tous, malheureusement confirmé par l’évidence des faits.

Le fait que Léon XIII ne s'adresse qu'aux seuls français exclue par définition son texte du Magistère ordinaire UNIVERSEL. Il aborde une question pratique d'ordre particulier : la politique française. L'expérience montre qu'il s'est trompé. Cela ne remet pas en cause son infaillibilité.

Oui... sur le plan politique, les décisions de Léon XIII furent un désastre !

Au fait, cette phrase de Pie IX citée par les humoristes de l'abbé de Nantes est-elle authentique: « Mourir est peu de chose ; mais ce qui me peine, c’est la pensée que j’aurai pour successeur le cardinal Pecci, qui perdrait l’Église, s’il était possible, par sa politique et sa diplomatie. »

http://www.crc-resurrection.org/page.asp?site=1&lang=1&id=1751#4