Puisqu'il faut y aller...

Bon, ben voilà.

Puisqu'il faut se présenter, ce que je trouve tout à fait normal au demeurant, me voici en quelques lignes:

Lecteur du forum dès la première heure, ce n'est que maintenant, après moult hésitations, que je me décide à franchir le pas et à intervenir autrement qu'en priant pour les membres de ce forum, et en donnant mon avis (que personne ne me demande) aux quelques-uns de ses membres que je puis connaître. Pourquoi tant d'hésitations? Parce qu'un forum comme celui-ci, ce peut être la pire et la meilleure des choses: la meilleure, quand c'est le vecteur de grâces de conversions, comme semble l'être Gesta Dei; la pire, quand c'est l'occasion d'empoignades et d'engueulades qui offensent gravement la charité et risquent de scandaliser le passant, le tout-venant, le lecteur occasionnel...

Bon, mais me direz-vous, c'est qui ce Parvulus qui, à peine arrivé, nous donne des leçons de bonne conduite?

C'est un pauvre type qui se croyait malin, qui s'était bricolé, comme tant d'autres, une petite philosophie personnelle anarchoïde qui lui permettait de s'opposer au «système», et à qui il est arrivé une chose incroyable: il a pris la Vérité en pleine face, par le biais de la rencontre non préméditée d'un «curé en soutane», qui, lui, ne transigeait pas avec la Vérité. Cette rencontre se fit à l'occasion de retrouvailles familiales et, encore une fois, tout cela n'était pas prémédité, du moins par moi, car je vois bien comment le Seigneur m'a conduit à cette rencontre; en un mot, venu de Paris passer quelques jours en Bretagne, j'en repartis catholique. Et depuis, cela ne s'est pas démenti!

Voilà!

«Qu'est-ce que cela fait, tout est grâce!»

Quelle belle et franche présentation. Je suis d'autant plus ravie de vous souhaiter la bienvenue, que comme moi, vous êtes un converti de la Vérité.

Si j'ai bien compris, vous priiez pour nous, et nous ne le savions pas? Alors vous n'êtes sans doute pas étranger aux grâces de conversions que vous évoquez. Un grand merci pour ces prières de l'ombre que vous ferez désormais en tant que membre de la petite cyber-communauté.

Surtout, les motifs de vos hésitations me touchent. Un forum comme celui-ci peut en effet être une arme à double tranchant. Je gage qu'ayant fait cette analyse, nous pouvons compter sur vos interventions pour que triomphe la charité dans la vérité, au détriment de la mauvaise foi et des bassesses qui ont cours ailleurs. Il incombe à chacun de nous de veiller à ce que l'esprit du forum ne se dénature pas.

J'espère que vous nous en direz plus long sur votre conversion. J'aimerais vraiment savoir comment vous êtes passé de votre "bricolage philosophique" à la Vérité. Quelles "passerelles" avez-vous empruntées intellectuellement?

Bonjour Parvulus.

Je comprends votre remarque:

Citation :

la pire, quand c'est l'occasion d'empoignades et d'engueulades qui offensent gravement la charité et risquent de scandaliser le passant, le tout-venant, le lecteur occasionnel...

Mais la Charité n'est-elle pas aussi combative? Un catholique dit les choses telle qu'elles doivent être dites, au risque de tout fausser sous une fausse pudeur qui finalement trompe les âmes en les endormant.

Sinon, bienvenu.

Bienvenue cher Parvulus, votre présentation dénote une hauteur de vues et une parfaite compréhension de ce que doit être un forum catholique.

Mais la Charité n'est-elle pas aussi combative? Un catholique dit les choses telle qu'elles doivent être dites, au risque de tout fausser sous une fausse pudeur qui finalement trompe les âmes en les endormant.

D'accord cher Credo, mais il faut avant tout combattre les idées, être tendre au pécheur et dur au péché (pour nous-mêmes avant tout)

Bien sûr, il n'y a pas de Charité sans Vérité et pour permettre la première, il faut savoir défendre la seconde.

La paix du Christ n'est pas la paix des armes, n'en déplaise aux déviants tradis-concilio-chachas!

Et si parfois la charité exige de trancher, il ne faut pas oublier que ce sont les provocateurs qui ont le choix des armes, puisqu'ils commencent... Ils est donc normal que la vérité soit parfois être défendue avec la même violence avec laquelle elle a été attaquée.

Donc pas de scrupules inutiles...pour que la charité demeure.

Je suis ravi de vous voir, ô cher Parvulus, passer du parvis de l'observation à la nef de l'intervention tout en conservant votre position dans le choeur de vos précieuses prières.

Votre pied de page est, de mémoire, une des dernières phrases de La femme pauvre de Léon Bloy.
Mais est-ce " ... c'est de n'être pas des saints." ou bien plutôt " ... celle de n'être pas des saints." ?

Bienvenu.

Citation :

D'accord cher Credo, mais il faut avant tout combattre les idées, être tendre au pécheur et dur au péché (pour nous-mêmes avant tout)

Ai-je dis le contraire, cher Repellam?

Dhuoda a écrit:

J'espère que vous nous en direz plus long sur votre conversion. J'aimerais vraiment savoir comment vous êtes passé de votre "bricolage philosophique" à la Vérité. Quelles "passerelles" avez-vous empruntées intellectuellement?

Merci pour votre accueil, chère Dhuoda.

Quelles passerelles, me demandez-vous? Je dirais: le TGV Paris-Guingamp, à partir de la gare Montparnasse.

Parti de Paris vaguement déiste et plutôt chevénementiste villiériste (ce qui, vous l'accorderez, malgré le côté salmigondis de la chose, constituait une évolution notable par rapport à mon anarchisme chomskyo-soraloïde des dernières années qui précédèrent), à Paris je suis revenu, à mon grand ébahissement, catholique et rien que catholique et n'ayant aucune envie d'ajouter une quelconque épithête à ce substantiel substantif.

J'ajoute que je ne suis toujours pas revenu de ce qui m'est arrivé mais que c'est tout ce que je puis en dire: n'étant ni Claudel ni Frossard, je ne puis vous indiquer aucun pilier, aucune chapelle, ni aucune heure précise où s'est faite cette transformation, que je ne puis que caractériser comme un très doux envahissement de lumière, de paix et de présence. Disons que, tel un vulgaire Bourrel, j'ai bien été obligé de me rendre à l'évidence.

Voilà tout ce que je puis en dire, sinon ceci, qui est l'essentiel: tout cela, ce fut et c'est l'œuvre de la Très-Sainte Vierge; je sais ce que je dis, j'ai des preuves.

Etienne VII a écrit:

Votre pied de page est, de mémoire, une des dernières phrases de La femme pauvre de Léon Bloy.
Mais est-ce " ... c'est de n'être pas des saints." ou bien plutôt " ... celle de n'être pas des saints." ?

Oui, cher Etienne VII, et cité de mémoire. N'ayant pas les œuvres complètes de Léon Bloy --que, après avoir lu Barbeau, je tiens pour un prophète luciférien, et qui a, en plus, donné à ses épigones le triste exemple de l'insulte ad hominem prise comme une invective prophétique, et donc en a justifié plus d'un qui se prennent pour des antilibéraux parce qu'ils ont insulté leur prochain-- n'ayant donc pas sous la main de texte de Bloy, disais-je, je serais très reconnaissant à qui me fournira le texte exact de cette pensée, qui reste très juste.

Dans mon message de présentation, il y avait une autre citation, d'un autre auteur, réellement catholique celui-là. L'avez-vous reconnue? Et qui pourra me dire quel roman elle conclut?

Bernanos "Journal d'un curé de campagne".

Avec bien du retard, bienvenue Parvulus.