Mais qui donc sauvera la frat ???

Voic comment je résume le stade du débat auquel participe notre camarade Francis sur le LFC. (et où il ferraille avec l'abbé Zins et Gabrielle contre PGM et EA )

Les deux arguments de ces derniers étant les suivants :
D'un côté pratique : le risque allégué d'anarchie;
Et de l'autre théorique : le degré prétendument incertain de "hérésie" des intrus.


Pour le premier argument, les fidèles pidistes ne paraissent pas voir d'une part, que règne une anarchie générale post-v2, et que d'autre part, ils en forment, qu'ils le veuillent ou non, un rouage de choix.


Mais pour le seconde argument, la situation est encore plus éclatante.


1.D'un point de vue canonique faux, ils ressassent une confusion permanente au sujet de l'état de déchéance de plein droit, d'un clergé, agnostique et immanentiste,
et le même état de déchéance de plein droit, déclaré, erga omnes, aux termes d'un éventuel jugement d'un éventuel tribunal; décision accessoire par nature à l'état de déchéance.
De même que toute personne normale constate l'état de démence d'une personne, comprend qu'elle est incapable, et ne vas pas conclure un contrat avec elle, et ceci bien qu'avant que le tribunal des tutelles déclare erga omnes l'incapacité civile de la personne.

2.Sur le fond de la question, en effet,

il ne s'agit pas de manquements, même graves à la doctrine catholique positive [/u], (tels l'énoncé des dogmes, l'énoncé du credo, l'essentiel de la messe...etc )
Saint Pie X, sous la patronage duquel la fraternité se place pourtant,
enseigne que c'est exactement une métamorphose interne de doctrine;
une désubsantialisation de la doctrine catholique, au profit d'une autre,
c'est à dire sa substitution,au profit d'une autre doctrine d'une autre nature, et non pas d'une doctrine seulement modifiée sur certains points "positifs" !

En clair, la vraie doctrine catholique est devenue avec la secte des Bienheureux roncalli ,subito, rabicifer and co, inc., devenue une coquille vide, une préfiguration archaîque, des mots vides, comme l'était Israël d'avant NSJC,
tandis que le modernisme, la vraie nouvelle religion:

- une sagesse psychologique, -les "chrétiens psychologiques" , des modernistes, ont remplacé les "chrétiens sociologiques" dénoncés par les progressistes, avant v2 -
- et sur un autre plan éthique et citoyen, une pierre humaniste à l'édifice maçonnique universel.


3. En outre, il n'appartient pas au clampin moyen de faire des études poussées pour se rendre compte de cela, mais cela incombe aux centaines de prêtres, et laîcs responsables et porte-voix de la fraternité, et ce pour être de véritables disciples du pape Saint Pie X.

Lorsqu'on compris cela, - ou lorsqu'on est conséquent quand on l'a déjà compris, - on constate que les actes accomplis ne sont pas des "imprudences pastorales", par rapport à des légères "ambiguités de doctrines conciliaires" mais bien au contraire, les conséquences pratiques mûrement réfléchies et hautement intelligibles, cohérentes,
d'une doctrine théorique préalable désignée sous le nom de "'modernisme".

Citation :

Carolus.Magnus.Imperator a écrit:
EA a écrit:
Je pense au contraire que la déclaration est obligatoire s'il s'agit d'un évêque (ce qui est le cas en l'espèce)


Faux !

Et il vous a été expliqué plus haut ...

EA a écrit:
2227
p.1 Le Souverain pontife peut seul infliger ou déclarer une peine, quand il s'agit de personnes mentionnées au Can. 1557 p.1 .

p.2 A moins d'être expressément nommés, les cardinaux ne sont compris sous aucune loi pénale, ni les évêques sous les peines 'latae sententiae' de suspense ou d'interdit.


Apparament vous ne comprennez pas ces deux canons. Quand il s'agit d'infliger une peine, il est question pour la plupart du temps d'une peine ferendia sententiae (bein que certaines peines latae sententiae doivent être infligés). Bien évidemment, quand il y a lieu de déclarer un délit resté occulte, il revient au Pape de le déclarer (quand il s'agit des cardinaux). Par ailleur, cette exemption ne touche que les peines de droit particulier...




Ben moi je sais lire. Le Canon 2227§2 cite explicitement les peines latae sententiae. Vous le niez. Ne faites pas votre Nicolianor ! Plus le délinquant supposé a une charge importante, plus la sentence déclaratoire s'impose car plus le délit est grave et donc plus le bien commun est lésé.

Faut-il vous citer à nouveau St Alphonse de Liguorie ?

Citation:
Si jamais le Pape, comme personne privée tombait dans l'hérésie, il serait à l'instant déchu du Pontificat ; car comme il serait alors hors de l'Eglise, l'Eglise devrait non pas le déposer, puisque personne n'a autorité sur le Pape, mais le déclarer déchu du Pontificat.» (Saint Alphonse de Liguori, Oeuvres complètes t.9 p. 232)



Carolus.Magnus.Imperator a écrit:

Voilà pour ce soir ... et pour le reste on y reviendra ....


Oui parce qu'il manque beaucoup de questions en suspens...Notamment sur l'existence ce fameux délit tellement notoire et tellement inexcusable que le sacrifice païen de Marcellin passerait pour une broutille pour l'ensemble de la catholicité du XXeme siècle.

A la lumière des excplications données par Francis, je constate que le rapprochement que j'avais fait avec l'état d'incapacité civile est erroné.

L'opposabilité à l'égard de tous est automatique, cela est une particularité du droit canon.

La déclaration par une autorité judiciaire, quelconque, n'a en fait comme unique intérêt de rendre public une déchéance automatique mais occulte par la nature même la personne déchue, si j'ai bien compris les explications. Et même dans ce cas, il n y a aucune rétroactivité dans les effets de la déchéance, car il y a déchéance dès le premier jour de la survenue dans les faits de la déchéance. La rétroactivté, c'est à dire la prise d'effet remontant au premier jour de la déchéance ne joue que pour l'officilialisation de la prise d'effet pour tous de cet effet remontant au premier jour.

Donc la déclaration de l'état n'est pas nécessaire pour rendre opposable vis à vis de tous, lorsque l'incapacité de l'aliéné par exemple est notoire. Cela veut dire qu'on ne peut invoquer son invincible erreur pour avoir fait un contrat avec l'aliéné notoire, et ainsi espérer voir maintenu la validité du contrat que l'on a fait par erreur, au nom de la théorie de la validité apparente du consentement donné par l'aliéné au contrat.

Invoquer alors la folie manifeste de l'aliéné avec lequel on a fait un contrat serait alors invoquer sa propre turpitude selon le principe bien connu.

EA semble invoquer une sentence déclaratoire, qui de toute les façons est une impossiblité théorique et pratique en ce qui concerne les intrus assis sur le siège de Rome, au motif que l'enjeu serait plus grand, mais cela ne me semble être un argument d'opportunié au mieux, et pas de validité, qui est indépendant ce ce genre de considérations.

!quant à la deuxième remarque sur l'existence de ce fameux délit tellement notoire, cela me fait bien rire. Il suffit de lire et d'entendre rabizcifer presque chaque jour...