Gesta Dei Per Francos
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 Un pape sans Foi

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luernos
Sénéchal
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MessageSujet: Un pape sans Foi   Un pape sans Foi EmptyLun 22 Sep - 13:59

7 — Ratzinger : un Préfet sans foi à la Congrégation pour la Foi
Le « théologien » Ratzinger
La discrétion et la ténacité du pape Montini ont assuré à la « nouvelle théologie » une suprématie incontestée dans le monde catholique. Le
triomphe de la « nouvelle théologie », cependant, n'a pas marqué le triomphe de la Foi catholique. Au contraire. « Jamais auparavant une
encyclique pontificale qui avait à peine quinze ans ne fut désavouée en aussi peu de temps et si complètement, par ceux précisément qu'elle
condamnait, que Humani Generis (1950) » a écrit le théologien allemand Dôrmann à propos du Concile (« L'Etrange Théologie de Jean-Paul
II et l'Esprit d'Assise » — Editions Fideliter. 112 route du Waldeck 57230 Eguelshardt). Le tableau de la situation actuelle a été tracé par le
jésuite Henrici « nouveau théologien » : « Tandis que les chaires théologiques sont dominées par les collègues de "Concilium" [ aile avancée
du modernisme ], presque tous les théologiens nommés évêques ces dernières années proviennent des rangs de "Communie" [ aile modérée
du même modernisme ] ... Balthasar, de Lubac et Ratzinger, les fondateurs [ de "Communio" ], sont tous devenus cardinaux » (30 Jours,
décembre 1991).
Dans les universités ecclésiastiques, y compris pontificales, on étudie les pères fondateurs de la « nouvelle théologie » et on fait des thèses de
doctorat sur Blondel, de Lubac, von Balthasar. L'Osservatore Romano, la Civilta Cattolica exaltent leur figure et leur « pensée » et la presse
catholique s'aligne : ad instar Principis, totus componitur orbis.
Un « nouveau théologien » préside directement la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui fut jadis la suprême Congrégation du Saint
Office : le cardinal Joseph Ratzinger.
Pour la commodité de l'exposé, et seulement pour cela, nous distinguerons en lui le « théologien » du Préfet. En fait, dans le cas qui nous
intéresse, une telle distinction n'est pas valable. Nous ne sommes pas, en effet, dans une matière discutable, mais dans le domaine de la Foi.
D'autre part, un Préfet de la Congrégation de la Foi sans foi est un contresens et d'ailleurs le préfet Ratzinger est en parfait accord avec le «
théologien » Ratzinger.
L'ouvrage du « théologien » Ratzinger « Einfiihrung in das Christentum », qui a été publié en France sous le titre « La Foi chrétienne, hier et
aujourd'hui » (Editions Marne et Cerf - 1985) est présenté comme son oeuvre fondamentale. Sa version italienne (Introduzione al
Cristianesimo - lezioni sul Simbolo apostolico) qui en est à sa huitième édition, est en vente dans les librairies catholiques. Elle a été éditée
chez la Queriniana de Brescia, éditrice des seules oeuvres de la « nouvelle théologie ». Voici comment cette oeuvre fondamentale de
Ratzinger est présentée dans son « Entretien sur la Foi » avec Vittorio Messori (Editions Fayard) (pp. 15-16) : « Une sorte de classique
continuellement réédité, sur lequel a été formée une génération de clercs et de laïcs, attirés par une pensée absolument "catholique" et en
même temps absolument ouverte au nouveau climat de Vatican II ». Nous nous arrêterons, par nécessité, à quelques considérations
fondamentales, seulement assez toutefois pour se faire une idée exacte de la « théologie » du Préfet actuel de la Congrégation pour la Foi.
Un problème très grave
II est de vérité divine et catholique, c'est-à-dire fondée sur l'autorité de Dieu qui nous l'a révélé (Tradition et Ecriture Sainte) et aussi sur
l'autorité du Magistère infaillible de l'Église que, en Jésus, Dieu s'est fait homme et précisément la seconde personne de la Très Sainte
Trinité, Dieu comme le Père ; qu'il s'est uni une nature humaine et que donc, dans le Christ, deux natures existent (l'humaine et la divine),
unies dans l'unique Personne divine (union hypostatique ou personnelle). Quiconque veut rester catholique et se sauver doit professer cette
vérité révélée fondamentale que l'Église a toujours et partout proposée à croire et qu'elle a défendue contre l'hérésie (Conciles d'Ephèse, de
Chalcédoine et Vème Concile de Constantinople). Que dire, par conséquent, quand nous sommes contraints de constater que le Préfet actuel
de la Congrégation pour la Foi professe, au contraire, dans ses livres de théologie, que en Jésus ce n'est pas Dieu qui s'est fait homme, mais
qu'un homme est devenu Dieu ? Qui est, en fait, Jésus-Christ pour Ratzinger ? C'est cet « homme dans lequel se manifeste la réalité définitive
de l'être de l'homme, et qui, en cela même, est simultanément Dieu ». Que signifie ceci si non que l'homme dans sa « réalité définitive » est
Dieu et que le Christ est un homme, lequel est, ou mieux, est devenu Dieu, par le seul fait qu'en Lui.est venue à la lumière la « réalité
définitive de l'être de l'homme » ? (« La Foi chrétienne, hier et aujourd'hui » p. 126).
Dieu est homme et l'homme est Dieu
Le problème est d'ailleurs posé clairement et résolu affirmativement par Ratzinger lui-même, qui se demande : « Avons-nous alors encore le
droit de résorber la christologie (discours sur le Christ) dans la théologie (discours sur Dieu) ? Ne devons-nous pas plutôt revendiquer Jésus
passionnément comme homme, et faire de la christologie un humanisme, une anthropologie ? Ou alors l'homme authentique, par le fait
même qu'il est entièrement et authentiquement homme, serait-il Dieu, et Dieu serait-il précisément l'homme authentique ? Serait-il possible
que l'humanisme le plus radical et la foi au Dieu de la révélation se rejoignent ici jusqu'à se confondre ? » (p. 140) (N.B. le mot « homme »
est en italique dans le texte).
La réponse est que la lutte engagée dans les cinq premiers siècles de l'Eglise autour de ces questions « a abouti, dans les conciles
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luernos
Sénéchal
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MessageSujet: Re: Un pape sans Foi   Un pape sans Foi EmptyLun 22 Sep - 14:01

oecuméniques de l'époque, à une réponse affirmative [ Sic ! ] aux trois questions ». (p. 140) (aux trois questions est aussi en italique dans le
texte).
Y compris, donc, l'interrogation centrale que pourtant, sans trahir la pensée de l'auteur, nous pouvons transcrire comme suit : l'homme
authentique, justement par le fait qu'il est intégralement tel, est Dieu, et en conséquence Dieu est un homme authentique.
Une « christologie » cohérente dans l'hérésie
Toute la christologie de Ratzinger se développe de façon cohérente autour de cette thèse fondamentale, et il serait bien difficile de donner
une explication différente aux affirmations qui, dans son ouvrage « La Foi Chrétienne, hier et aujourd'hui » se suivent à un rythme soutenu,
parmi lesquelles nous citons les suivantes pour l'honnêteté de notre documentation.
« Le coeur de cette christologie johannique du Fils » serait celui-ci : "Le fait d'être serviteur n'est plus présenté comme une action, derrière
laquelle la personne de Jésus resterait confinée en elle-même ; il pénètre toute l'existence de Jésus, de telle sorte que son être lui-même est
service. Et parce que précisément cet être tout entier n 'est que service, il est être filial. En ce sens, c'est ici seulement que le changement des
valeurs, opéré par le christianisme, est arrivé à son terme ; ici seulement devient pleinement clair que celui qui se met entièrement au service
des autres, qui s'engage dans le désintéressement total et la dépossession de soi, qui devient formellement désintéressement et dépossession,
celui-là est l'homme véritable, l'homme de l'avenir, où homme et Dieu se rejoignent ". (p. 152. Les mots en gras correspondent aux mots en
italique dans l'ouvrage cité).
« L'être de Jésus est pure actualité des relations "à partir de" et "pour". Et par le fait même que cet être n'est plus séparable de son
actualité, il coïncide avec Dieu ; il devient en même temps l'homme exemplaire, l'homme de l'avenir, à travers lequel on peut percevoir
combien peu l'homme a commencé d'être lui-même ». [C'est-à-dire Dieu] (p. 153) (N.B. Les mots mis en gras le sont par nous)
Ce fut la « communauté chrétienne primitive » qui appliqua pour la première fois à Jésus le Psaume 2 : « Tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je
t'ai engendré. Demande et je te donnerai les nations pour héritage ». Cette application — nous dit Ratzinger — entendait expliquer seulement
la conviction que « Celui qui a placé le sens de l'existence humaine, non dans la puissance s'affirmant elle-même, mais dans une existence
radicalement pour les autres, et qui même était cette existence pour les autres, comme le prouve la croix, c'est à Celui-là seul que Dieu a dit
: "Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré" » (p. 146) et Ratzinger précise : « Tu es mon Fils, aujourd'hui — c'est-à-dire dans cette
situation [sur la croix] —je t'ai engendré » et il conclut : « La notion de Fils-de-Dieu [...] à travers l'explication de la résurrection et de la
croix par le psaume 2, est entrée de cette manière et sous cette forme dans la confession de foi en Jésus de Nawreth » (p. 147). Et cela nous
suffira pour le moment.
Le retournement
Pour Ratzinger, donc, Jésus n'est pas Dieu parce que Fils naturel de Dieu, né du Père avant tous les siècles, « engendré, non pas créé,
consubstantiel au Père », parce que sa Personne partage ab oeterno l'infinie nature divine et donc en possède les perfections infinies, mais
c'est un homme qui « est venu à coïncider avec Dieu » lorsque sur la croix il a incamé « l'être pour les autres », l'« altruiste par antonomase
». Il se distingue, donc, de nous et des autres hommes, seulement par le degré de développement humain atteint et non par l'abîme qui sépare
Dieu de l'homme, le créateur de la créature. La christologie de l'Église est rejetée par Ratzinger comme « une christologie triomphaliste, qui
ne saurait plus que faire de l'homme [sic !] crucifié et du serviteur, pour inventer à nouveau, à la place, un mythe de Dieu ontologique » (p.
152). A la « christologie triomphaliste » qui crée un « mythe de Dieu ontologique », Ratzinger oppose sa « christologie de service » qu'il
affirme trouver dans Saint Jean, et pour laquelle « Fils » signifierait uniquement « serviteur parfait »
Par contre, l'homme Jésus, qui par son service parfait, en est venu à « coïncider avec Dieu », révèle à l'homme que l'homme est un Dieu en
devenir et que donc entre l'homme et Dieu il y a une identité essentielle. Et, trahissant aussi Dante, Ratzinger nous dit que : « Cela fait penser
à la fin émouvante de la Divine Comédie de Dante, où, dans la contemplation du mystère de Dieu, le poète, au milieu de cette « toute
puissance de l'Amour qui meut dans une harmonie silencieuse le soleil et les astres », aperçoit, avec un étonnement bienheureux, une image
à sa ressemblance, un visage d'homme » (pp. 125-126).
La confirmation sans équivoque
Que ceci est bien la pensée de Ratzinger, ce nous est confirmé et de manière sans équivoque, par la conception du Christ comme « dernier
homme » donnée à partir de la page 158. Ici Ratzinger « force » l'interprétation d'un autre passage de l'Ecriture Sainte (et précisément de
Saint Paul), tout à fait insouciant du fait que l'exégèse catholique, dans les passages qui touchent au dogme, doit s'en tenir au sens qu'en a
toujours retenu notre Sainte Mère l'Eglise : « Et quelle différence de perspective aussi d'autre part, lorsqu'on reprend l'idée paulinienne
selon laquelle le Christ est le « dernier homme » (1Co 15, 45), l'homme définitif, qui introduit l'homme dans l'avenir qui est le sien, un avenir
qui consiste à ne pas être simplement homme, mais à être un avec Dieu » (p. 158). Et aussitôt après, sous le titre "Le Christ, « le dernier
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luernos
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MessageSujet: Re: Un pape sans Foi   Un pape sans Foi EmptyLun 22 Sep - 14:02

homme »", il poursuit : « Et nous voilà arrivés au point où nous pouvons essayer de résumer la signification de la confession de foi : « Je
crois au Christ Jésus, le Fils unique de Dieu, notre Seigneur ». Après toutes nos réflexions, nous devrions pouvoir affirmer tout d'abord ceci
: la foi chrétienne reconnaît en Jésus de Nazareth l'homme exemplaire — c'est là, semble-t-il, la meilleure façon de rendre le sens du
concept paulinien du « dernier Adam », évoqué ci-dessus [qui, au contraire, signifie seulement le "second Adam", chef de l'humanité
rachetée, en opposition avec le "premier Adam"] Mais c'est précisément comme homme exemplaire, comme l'homme type, qu'il transcende
la limite de l'humain. C'est par là seulement qu'il est l'homme vraiment exemplaire » p. 158 ; [les gras sont mis par nous]. Et le motif serait
le suivant : « C'est l'ouverture au Tout, à l'Infini, qui fait l'homme. L'homme est homme par le fait qu'il tend infiniment au-delà de lui-même ;
il est par conséquent d'autant plus homme qu'il est moins replié sur lui-même, moins « limité » (beschrankt). Mais alors — répétons-le —
celui-là est le plus homme, l'homme véritable, qui est le plus il-limité (ent-schrankt), qui non seulement entre en contact avec l'infini —
l'Infini — mais est un avec lui :
Jésus-Christ. En lui, le processus d'hominisation est arrivé véritablement à son terme » (p. 159) [les gras sont mis par nous].
Le « mérite » de Teilhard
Et, afin de nous enlever tout doute aussi bien sur sa pensée que sur les « sources » de sa « théologie », Ratzinger en appelle au plus triste et
effronté des « nouveaux théologiens », Teilhard de Chardin, le jésuite « apostat » (R. Vainève) : « C'est un grand mérite de Teilhard de
Chardin d'avoir repensé ces rapports à partir de l'image actuelle du monde, [...] de les avoir à nouveau rendus accessibles ». (p. 160).
Suivent de nombreuses citations des oeuvres de Teilhard. Il nous suffira de rapporter la dernière, qui est aussi la conclusion : « la dérive
cosmique se meut "en direction d'un incroyable état quasi 'mono-moléculaire' ...où chaque ego est destiné à atteindre son paroxysme dans
quelque mystérieux super-ego ". // est vrai que l'homme, en tant qu'il est un ego, représente une fin, mais la direction du mouvement de l'être,
de sa propre existence, le révèle comme un organisme destiné à un super-ego qui ne le dissout pas mais l'englobe ; seule cette intégration
pourra faire apparaître la forme de l'homme à venir, dans laquelle l'homme aura atteint pleinement le but et le sommet de son être » (p.
162). [la parfaite "humanisation" improprement appelée "divinisation" ou surnaturel]. Et ce délire moniste-panthéïste serait pour Ratzinger
— incroyable mais vrai — le contenu de la ... christologie de Saint Paul ! « On reconnaîtra certainement que cette synthèse, élaborée à
partir de la vision actuelle du monde, avec un vocabulaire parfois sans doute par trop biologique, est cependant fidèle à la christologie
paulinienne, dont l'orientation profonde est bien perçue et rendue à une nouvelle intelligibilité : la foi voit en Jésus l'homme dans lequel s'est
réalisée en quelque sorte —pour reprendre le schéma biologique — la mutation suivante du processus d'évolution. ... A partir de là, la foi
verra dans le Christ le commencement d'un mouvement qui fait entrer de plus en plus l'humanité divisée dans l'être d'un unique Adam,
d'un unique « corps », dans l'être de l'homme à venir. Elle verra dans le Christ le mouvement vers cet avenir de l'homme, où celui-ci est
totalement « socialisé », incorporé à l'Unique » (pp. 162-163) [les gras sont mis par nous].
Nous en sommes au parfait retournement de la Foi catholique : ce n'est pas Dieu qui s'est fait homme, mais l'homme s'est manifesté Dieu en
Jésus-Christ.
Comment Ratzinger en est-il arrivé à un tel retournement ? Le cardinal Siri nous l'explique dans «Gethsémani - Réflexions sur le mouvement
théologique contemporain ». Le « monisme cosmique » ou « idéalisme anthropocentrique » ou « anthropocentrisme fondamental », dans
lequel Ratzinger dissout la théologie est le débouché obligé de l'erreur de de Lubac au sujet du « surnaturel » impliqué dans le naturel où le «
surnaturel » vient nécessairement coïncider avec le développement maximum de la nature humaine. « En révélant le Père — écrit de Lubac
— et en étant révélé par Lui, [ Le Christ ] finit de révéler l'homme à lui-même [ ...]. Par le Christ la personne est adulte, l'Homme émerge
définitivement de l'Univers » (H. de Lubac. Catholicisme, éd. du Cerf, Paris 1938, IV éd. 1947, pp. 295-296). C'est exactement la «
christologie » de Ratzinger en embryon. Le cardinal Siri lui-même se demande : « Quel peut-être le sens de cette affirmation ? Ou bien le
Christ est seulement homme, ou bien l'homme est divin ? » (Gethsémani, Réflexions sur le mouvement théologique contemporain p.60). Nous
ajoutons que le « surnaturel » qui s'explique par le naturel est aussi au centre de la « nouvelle philosophie » de Blondel, qui explique le «
consortium divinoe naturoe », la participation de l'homme à la nature divine comme une « restitution pour ainsi dire de Dieu à Dieu en nous »
(Lettre à de Lubac, 5 avril 1932).
L'erreur de de Lubac (et de Blondel), — démontre Siri — mûrit ultérieurement en K. Rahner S.J., qui se demande : « On peut essayer de voir
l'union hypostatique dans la ligne de ce perfectionnement absolu de ce qu'est l'homme » (citation de Nature et Grâce de K. Rahner p. 79 dans
Gethsémani). La réponse positive, avant de se trouver chez Ratzinger, est chez Rahner lui-même, qui « altère radicalement la pensée et la foi
de l'Église à propos du mystère de l'Incarnation du Verbe de Dieu en Jésus-Christ tel qu'il est rapporté dans l'Évangile et par la Tradition »
(Gethsémani p.85). Et Ratzinger altère lui aussi la pensée et la foi de l'Église exactement dans le même sens que le fait Rahner. Ratzinger
d'ailleurs fut et reste, nonobstant quelques prises de distance marginales, substantiellement le disciple de Rahner (il en fut même le fidèle
collaborateur durant le Concile : v.R. Wiltgen Le Rhin se jette dans le Tibre). Chez Rahner — écrit le cardinal Siri — « apparaît clairement
une anthropologie fondamentale qui non seulement concorde avec la pensée du P. de Lubac, mais la dépasse de façon à transformer dans la
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MessageSujet: Re: Un pape sans Foi   Un pape sans Foi EmptyLun 22 Sep - 14:03

conscience des adeptes de la nouvelle théologie des articles de foi comme par exemple ceux de l'Incarnation et de l'Immaculée Conception »
(op. cit. p. 78). Et encore : « Quand on agit, quand on pense et quand on s'exprime de façon à poser des postulats comme celui de l'identité
d'essence de Dieu et de l'homme [c'est justement le postulat de la "christologie" de Ratzinger] qui renversent la doctrine issue de la
Révélation, on ne suit pas une voie de vérité, mais celle de l'erreur [ ou, plus exactement de l'hérésie][...] Voilà où l'on est arrivé en partant
d'un concept [erroné] concernant un grand mystère, comme le mystère du surnaturel, artificiellement présenté [par de Lubac et compagnie]
comme faisant partie de la doctrine de l'Eglise ... De fil en aiguille tous les principes, tous les critères et tous les fondements de la foi ont été
mis en question et ils s'effritent » (op. cit. pp. 74 sq. et p. 82).
« Sur le chemin de la fantaisie, de l'erreur et de l'hérésie », le retour au modernisme
Le cardinal Siri fait écho au père Garrigou-Lagrange O.P. qui déjà en 1946 avait ainsi résumé la « christologie » de la « nouvelle théologie »
:
«... Ainsi le monde matériel aurait évolué vers l'esprit, et le monde de l'esprit évoluerait naturellement pour ainsi dire, vers l'ordre surnaturel
et vers la plénitude du Christ. Ainsi l'Incarnation du Verbe, le Corps mystique, le Christ universel seraient des moments de l'Evolution...
Voici ce qui reste des dogmes chrétiens dans cette théorie qui s'éloigne de notre Credo dans la mesure où elle s'approche de
l'évolutionnisme hégélien » ("La nouvelle théologie où va-t-elle ?"). Et le grand théologien dominicain avait lancé son cri d'alarme : « Où va
la "nouvelle théologie" ? Elle retourne au modernisme par la voie de la fantaisie, de l'erreur, de l'hérésie » (ibid).
Ratzinger soutient, répétant ainsi le vieux jeu de ses « maîtres », que ce délire moniste-panthéiste, en dehors de la « christologie paulinienne
» (interprétée par Teilhard), serait repérable dans les « plus antiques professions de foi » et dans l'Évangile de Saint Jean et nous rendrait «
clair » le vrai « sens » des dogmes d'Ephèse et de Chalcédoine. Cette affirmation, cependant, outre qu'elle est tout à fait insoutenable,
constitue par elle-même une autre très grave hérésie. S'il en était ainsi, en fait, nous devrions dire que l'Église, infaillible par promesse divine,
après les premiers siècles (et jusqu'à la « nouvelle théologie ») a ... perdu la mémoire, oubliant le sens de la doctrine de Saint Paul, de
l'Évangile de Saint Jean, des plus antiques professions de foi et des dogmes christologiques et de la Révélation divine elle-même !
La triste réalité est bien autre : Ratzinger reprend, souvent littéralement, comme nous l'avons démontré, les « maîtres » de la « nouvelle
théologie » et avec, eux, abandonnant la « philosophie de l'être » pour la philosophie du « devenir », répudiant la Tradition et le Magistère,
chemine « tranquillement » (pour utiliser un terme qu'il aime) « sur le chemin de la fantaisie, de l'erreur et de l'hérésie » retournant au
modernisme qui « dans le Christ ne reconnaît rien de plus qu'un homme », fût-il « de nature très élevée, tel que jamais un autre semblable
ne se vit ni se trouvera », et qui, par contre, dans l'homme voit un Dieu, parce que « le principe de la foi est immanent chez. l'homme ... ce
principe est Dieu » et donc « Dieu est immanent dans l'homme ». Pour quelques modernistes le sens panthéiste « est ce qui est le plus
cohérent avec le reste de leurs doctrines » (Saint Pie X - Pascendï).
Par nécessité (nous avons seulement un article à opposer à un livre farci de « fantaisies », d'« erreurs » et d'« hérésies »), nous avons limité
notre attention à la « christologie » de Ratzinger. Le lecteur, cependant, peut bien comprendre que, ce point fondamental de la christologie
étant altéré, tout le reste en sera contaminé : la sotériologie [doctrine du salut] : (la « satisfaction vicaire » [par l'intermédiaire du Christ]
serait seulement une malheureuse invention médiévale de Saint Anselme d'Aoste !), la mariologie (la conception virginale reste dans les
nuages et, pour rester cohérents, de la maternité divine on ne parle même pas) et ainsi de suite tous les articles du Credo, que Ratzinger
illustre dans son ouvrage « La Foi chrétienne, hier et aujourd'hui » qui devrait plus correctement s'intituler Introduction à l'apostasie.
Le Préfet
Peut-être le préfet Ratzinger a-t-il démenti le théologien Ratzinger ? Tout le contraire. Ses oeuvres « théologiques », continuent à être
réimprimées inchangées (la version italienne de « La Foi chrétienne, hier et aujourd'hui »
— [IntroduT.ione al Cristianesimo] — en est à sa 8ème édition) ; le préfet Ratzinger n'a jamais estimé devoir corriger ou retirer quelque
chose. Sur ses oeuvres « théologiques » pourront continuer à se former d'autres « générations de clercs », qui ignoreront la théologie
catholique et déformeront les vérités les plus élémentaires de la Foi catholique.
Le préfet Ratzinger fait même plus : il tient sous son patronage et collabore officiellement à la revue Communio, organe de presse de « ceux
qui pensent avoir gagné », revue Communia dont il a été fondateur avec de Lubac et von Balthasar. Le 28 mai 1992 Ratzinger, fort de son
prestige de Préfet pour la Foi, pouvait célébrer le vingtième anniversaire de Communia directement à Rome, dans le Grand amphithéâtre de
la Grégorienne, devant un parterre fourni de cardinaux et de professeurs des facultés théologiques romaines. Communia imprimée en
plusieurs langues et, sous le patronage du Préfet de la Congrégation pour la Foi, indique officieusement, mais clairement au clergé des divers
pays la ligne voulue par « Rome » : celle de Blondel, de de Lubac, de von Balthasar, la « voie de l'erreur, de la fantaisie, de l'hérésie » (30
Jours de décembre 1991 l'appela la « toile d'araignée », sans avertir, cependant, de l'exactitude de la formule).
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MessageSujet: Re: Un pape sans Foi   Un pape sans Foi EmptyLun 22 Sep - 14:03

Le « jeu des partis »
Est-ce alors par hasard si les collaborateurs de Communio occupent au fur et à mesure les sièges épiscopaux qui se rendent vacants ? //
Sabato (6 juin 1992) dans un article qui célébrait le vingtième anniversaire de Communio écrivait : « Vingt ans ont passé. Communio a gagné
sa partie. Au moins en ce qui concerne la bataille pour l'hégémonie ecclésiastique. Aux trois théologiens "dissidents" [Ratzinger, de Lubac,
von Balthasar] qui, ce soir là, via Aurélia, en tinrent l'idée sur les fonts baptismaux, l'Eglise a concédé la récompense la plus prestigieuse :
le chapeau cardinalice.
Mais il y a eu de la gloire pour tous. Les collaborateurs les plus émérites de Communio ont été promus évêques ! Les allemands Karl
Lehmann et Walter Kasper, l'italien Angelo Scola, le suisse Eugénie Corecco, l'autrichien Cristoph von Schônborn, le belge André-Jean
Léonard, le brésilien Karl Ramer. Une troupe d'évêques-théologiens, dont l'influence dans l'Église va bien au delà de leur propre juridiction
diocésaine. Un vrai "think tank" [réservoir de pensée] de l'Église de Karol Wojtyla ».
Et est-ce un hasard si « les chaires théologiques sont dominées par les collègues de "Concilium" » (30 Jours, décembre 1991).
N'est-ce pas le préfet Ratzinger qui les laisse tranquilles et impunis ? Et tout ceci ne correspond-il pas parfaitement au concept moderniste de
l'autorité exposé par Saint Pie X dans Pascendi et que nous avons cueilli sur les lèvres de Mgr Montini dans son entretien avec Jean Guitton
(voir chap. 6 p. 81). Pour les modernistes — explique Saint Pie X — l'évolution doctrinale de l'Eglise « est comme le résultat de deux forces
qui se combattent, dont l'une est progressiste et l'autre conservatrice » et l'exercice de la force conservatrice « est le propre de l'autorité
religieuse », alors qu'il revient à la force progressiste de stimuler l'évolution. Il est donc logique, selon la logique moderniste, que les
ultraprogressistes de Concilium et les « modérés » de Communia se soient réparti les tâches : aux collaborateurs de Concilium, la « force
progressiste », les Universités, le domaine de la « recherche » théologique, l'hégémonie culturelle et aux collaborateurs de Communia, la «
force conservatrice », l'autorité religieuse, l'« hégémonie ecclésiastique ». Aucune illusion donc : actuellement il n'y a plus aucune lutte entre
« catholiques libéraux » et « catholiques conservateurs » ; les « conservateurs », c'est-à-dire les catholiques tout court ont été rayés du tableau
ecclésiastique officiel ; la lutte est entre modernistes qui tirent jusqu'au fond les conclusions de leurs principes erronés et modernistes «
modérés », el il ne s'agit pas d'une vraie lutte, mais plutôt d'escarmouches ou plus exactement d'un « jeu des partis ».
Rome occupée par les « nouveaux théologiens »
Comme élément moteur du train de la « nouvelle théologie », le préfet Ratzinger a rempli Rome de « nouveaux théologiens » et en particulier
la Congrégation pour la Foi et les Commissions qu'il préside. Et c'est ainsi qui pour « promouvoir la saine doctrine », sous la préfecture du
cardinal Ratzinger nous trouvons, entre autres, dans la Congrégation pour la Foi un évêque Lehmann, qui nie la Résurrection corporelle de
Jésus (v. Courrier de Rome n° 148(338) juillet-août 1993 "Évêques sans Foi") (mais pour Ratzinger aussi Jésus est « celui qui est mort sur la
Croix et qui, aux yeux de la fo [ sic ! ] est ressuscité » p. 146), un Georges Cottier O.P., « grand expert » en maçonnerie et « partisan du
dialogue entre Eglise et loges », un Albert Vanhoye S.J. pour lequel « Jésus n'était pas prêtre » (mais il ne l'est pas davantage pour
Ratzinger, ni pour son « maître » Rahner), un Marcel Bordoni, pour lequel rester ancré au dogme christologique de Chalcédoine est un
intolérable « fixisme » (mais ce l'est aussi pour Ratzinger).
C'est ainsi que dans la Commission Biblique Pontificale, ressuscitée de sa longue léthargie et dont le préfet Ratzinger est Président exofficio,
se sont succédé comme Secrétaire un Henri Cazelles, sulpicien, pionnier de l'exégèse néomoderniste, dont l'Introduction à la Bible
fut, en son temps, objet de censure de la part de la Congrégation romaine pour les séminaires (v. "Courrier de Rome "105(295) juillet-août
1989), et puis encore Albert Vanhoye S.J. déjà cité, tandis que parmi les membres nous trouvons un Gianfranco Ravasi, qui s'acharne
publiquement sur l'Écriture Sainte et sur la Foi, et un Giuseppe Segalla qui nie à Jean son Évangile et divulgue le criticisme le plus poussé (v.
5'; Si No No, a IV, n° 11, p.2).
C'est ainsi que dans la commission théologique internationale, dont Ratzinger est président et dont les membres sont choisis sur sa
proposition, figurent, entre autres :
— l'évêque Walter Kasper, pour lequel ces textes évangéliques « où l'on parle d'un Ressuscité que l'on touche avec les mains et qui prend
des repas avec ses disciples » sont « des affirmations plutôt grossières... qui font courir le danger de justifier une foi pascale trop "rosé " »
(mais Ratzinger lui aussi n'aime pas une « représentation lourdement terrestre de la résurrection » (p. 219 "La Foi chrétienne, hier et
aujourd'hui"),
— l'évêque Christoph Schönbom O.P., secrétaire rédactionnel du nouveau « catéchisme » et qui, au premier anniversaire de la mort de von
Balthasar célébra sa super-Eglise oecuménique, la « catholique » non catholique, dans l'église de Sainte Marie à Baie (v. H.U. von Balthasar.
Figura e opéra, éd. Piemme, pp. 431 sq.),
— l'évêque André-Jean Léonard, « hégélien... évêque de Namur, responsable du Séminaire de Saint-Paul où Lustiger envoie ses séminaristes
[tout en famille !] » (30 Jours, décembre 1991 p.67) etc ; etc ;
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MessageSujet: Re: Un pape sans Foi   Un pape sans Foi EmptyLun 22 Sep - 14:04

Avec et (sans) discrétion
Que dire, ensuite, des façons plus « discrètes » mais non moins efficaces, par lesquelles le préfet Ratzinger fait la promotion de la « nouvelle
théologie » ? Walter Kasper est-il nommé Evêque de Rottenburg - Stuttgart ? Son « vieux collègue » Ratzinger lui écrit : « Pour l'Église
catholique dans une période turbulente. Vous êtes un don précieux » (30 Jours, mai 1989). Urs von Balthasar meurt la veille de recevoir la «
distinction honorifique méritée du cardinalat » ? Le préfet Ratzinger en personne prononce l'éloge funèbre au cimetière de Lucerne,
montrant dans le défunt un théologien « probatus ».
« Ce que le Pape — dit-il — voulait exprimer par ce geste de reconnaissance, ou plutôt d'honneur, reste valable : ce ne sont plus seulement
des particuliers, des personnes privées, mais c'est l'Eglise dans sa responsabilité ministérielle officielle [ sic ! ] qui nous dit qu'il fut un
authentique maître de foi, un guide sûr vers les sources de l'eau vive, un témoin de la Parole, par lequel nous pouvons apprendre Christ,
apprendre la vie » (extrait de "H.U. von Balthasar. Figura e Opéra de Lehmann et Kasper, éd. Piemme pp.457 sq.)
Le préfet Ratzinger, en outre, est en tête du groupe qui patronne l'ouverture à Rome d'un « centre de formation pour candidats à la vie
consacrée », formation « inspirée par la vie et les oeuvres de Henri de Lubac, Hans Urs von Balthasar et Adrienne.von Speyr » (30 Jours,
août-septembre 1990).
Enfin, et pour contenir notre discours dans les limites du nécessaire, le préfet Ratzinger a présenté à la presse l'« Instruction sur la vocation
ecclésiale du théologien », soulignant que ce document « affirme — peut-être pour la première fois avec cette clarté — qu'il y a des décisions
du magistère, qui ne peuvent être une parole définitive sur le sujet en tant que tel, mais sont un ancrage substantiel dans le problème et avant
tout aussi une expression de prudence pastorale, une espèce de disposition provisoire » (L'Osservatore Romano, 27 juin 1990 p.6). Et
Ratzinger a fourni quelques exemples de « dispositions provisoires » aujourd'hui « dépassées dans les particularités de leurs déterminations
» :
1) les « déclarations des Papes du siècle dernier sur la liberté religieuse » ;
2) les « décisions antimodernistes du début de ce siècle » ;
3) les « décisions de la Commission biblique d'alors » ; en bref : les trois remparts opposés par les Pontifes Romains au modernisme dans les
domaines social, doctrinal et exégétique.
Est-il nécessaire d'ajouter autre chose pour démontrer que le préfet Ratzinger est en parfait accord avec le « théologien » Ratzinger ? Oui,
nous devons ajouter que Elio Guemero, rédacteur en chef de Communia (édition Italienne) est parfaitement d'accord avec nous sur ce point.
Illustrant la victorieuse avancée de la « nouvelle théologie » dans la revue Jésus d'avril 1992, il écrivait : « Toujours à Rome il nous faut
souligner le travail accompli par Joseph Ratzinger tant comme théologien que comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ».
Après quoi, du « restaurateur » Ratzinger, il ne reste que le mythe.
Le mythe du « restaurateur »
Comment ce mythe a-t-il pu naître, ce n'est pas difficile à comprendre. Dans la Préface à « Introduzione al Cristianesimo » (édition italienne
de 1968 de l'ouvrage de Ratzinger « Einfuhrung in das Christentum », par exemple, Ratzinger écrit : « Le problème de connaître exactement
le contenu et la signification de la foi chrétienne est aujourd'hui entouré d'un nébuleux halo d'incertitude, dense et épais comme peut-être il
ne le fut jamais auparavant dans l'histoire ». Et ceci parce que « ceux qui ont suivi au moins un peu le mouvement théologique dans la
dernière décennie et qui n'appartiennent pas au troupeau des écervelés qui considèrent toujours et systématiquement le nouveau comme
automatiquement meilleur », se préoccupent de savoir si « notre théologie... n 'est peut être pas allée vers une interprétation graduellement
réductrice de la revendication de notre foi, qui semblait trop oppressive, simplement parce que rien d'important ne semblait avec cela être
perdu, mais même que tant de choses restaient encore, qu 'on pouvait aussitôt après oser faire un autre pas en avant » (p.7).
Quel catholique, qui aime l'Église et souffre de la crise actuelle, ne souscrirait à de semblables affirmations ? Il y a déjà dans cette Préface,
restée inchangée depuis 1968, ce qui suffit pour créer autour de Ratzinger le mythe du « restaurateur ». Mais qu'oppose Ratzinger à la
démolition progressive de la Foi perpétrée par la théologie contemporaine ? Il oppose l'absolution générale de cette même théologie de
laquelle — déclare-t-il — « on ne peut affirmer ... honnêtement que... prise dans son ensemble, elle ait débouché sur une direction de ce
genre ». Et surtout il oppose, comme correctif, le même reniement de la Tradition et du magistère, par lequel la théologie des dernières
décennies en est arrivée à envelopper « le contenu et la signification de la foi chrétienne » dans un « nébuleux halo d'incertitude ... épais et
dense comme peut-être jamais il ne le fut auparavant dans l'histoire ». A la tendance déplorée, toujours plus réductrice, de cette théologie, en
fait, selon Ratzinger « on ne pourra sûrement remédier si l'on s'obstine à rester attaché seulement au métal noble des formules fixes en
vigueur dans le passé, qui reste en fin de compte [ non pas des déclarations solennelles du Magistère, mais ] simplement toujours un tas de
métal : un poids qui charge les épaules au lieu de faciliter, en vertu de sa valeur, la possibilité d'atteindre la vraie liberté [ qui vient ainsi
prendre subrepticement la place de la vérité] (p. 8 de la préface à « Introduzione al Cristianesimo »).
Qu'ensuite ce préambule conduise aussi « sûrement » là où est arrivée la « théologie » contemporaine semble échapper à Ratzinger. Et
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MessageSujet: Re: Un pape sans Foi   Un pape sans Foi EmptyLun 22 Sep - 14:04

pourtant son livre entier est là pour le démontrer. Déjà Saint Pie X notait que tous les modernistes n'étaient pas capables de tirer, de leurs
prémisses erronées, les conclusions vraiment inévitables, (v. Pascendï).
Ratzinger est toujours ainsi : aux excès d'avec lesquels il prend ses distances (souvent par des boutades caustiques), il n'oppose jamais la
vérité catholique, mais une erreur apparemment plus modérée, mais qui toutefois dans la logique de l'erreur conduit aux mêmes conclusions
ruineuses.
Ratzinger se qualifie lui-même dans "Entretien sur la Foi" de « progressiste équilibré ». Il est pour une « évolution tranquille de la doctrine
» sans « échappées solitaires en avant », mais aussi « sans nostalgie pour un hier irrémédiablement passé », c'est-à-dire pour la Foi
catholique laissée tranquillement derrière soi. (pp. 16, 17). S'il n'aime pas le progressisme de pointe, Ratzinger n'aime pas non plus la
Tradition catholique ; « C'est à l’aujourd'hui de l'Église que nous devons rester fidèles, non à l’hier, ni au demain » (Entretien sur la Foi
p.32) ; les italiques sont dans le texte !
C'est pour ceci que le catholique, qui a la foi et aime l'Église, pourra souscrire quelques affirmations critiques de Ratzinger (et aussi de de
Lubac et de von Balthasar à la fin de leur vie), mais, s'il examine ce que le prétendu « restaurateur » propose à la place des « abus » déplorés,
il ne pourra pas même approuver une ligne. Et ceci parce que la pente est toujours la même et, même si c'est plus doucement, elle conduit à la
même répudiation totale de la Révélation divine, c'est-à-dire à l'apostasie. Les oeuvres du « théologien » Ratzinger sont là pour le démontrer
de façon incontestable.



C'est vrai il est sans Foi mais il s'appelle Staline XVI et tant qu'un procès interne à la secte mondiale n'aura pas eu lieu, il incarne ici et maintenant la vérité.
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MessageSujet: Re: Un pape sans Foi   Un pape sans Foi EmptyDim 4 Jan - 21:25

Sur le LFC on sonderait les intentions secrètes de b16 :
Citation :
Citation:
BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 10 octobre 2007

Le Père et le Fils sont de la même nature. Et si certains passages du Nouveau Testament pourraient faire penser que le Fils est inférieur au Père, Hilaire offre des règles précises pour éviter des interprétations erronées: ....
Citation :
JCMD67 a écrit:
de meme nature que le Père signifie "un autre dieu" comme le Père, à coté du Père.

ce n'est pas pour rien que l'on parle de SUBSTANCE.

EA répond:
Si le Fils et le Père sont Dieu tous les deux ensemble et en même temps. Il est logique de dire qu'ils sont de LA même (unique) nature (divine)

Si l'on confronte le Père et le Fils, en omettant la Personne du Saint-Esprit, on est prêt à se précipiter dans les précipices. La nature de la Trinité est indissociable de la compréhension de la nature du Fils.
Donc dans son discours, b16 parle-t'il ici du Fils, Verbe ayant assumé son humanité, ou du Verbe seulement ?
L'explication à donner à cet enseignement infaillible et mou de b16 sur la nature de Notre-Seigneur, ne réside pas dans les gloses sur l'interprétation ou a traduction de "substance". Elle était ici simplement :


(dans les premiers paragraphes du texte plus haut, premier post de ce fil)

Citation :
II est de vérité divine et catholique, c'est-à-dire fondée sur l'autorité de Dieu qui nous l'a révélé (Tradition et Ecriture Sainte) et aussi sur
l'autorité du Magistère infaillible de l'Église que, en Jésus, Dieu s'est fait homme et précisément la seconde personne de la Très Sainte
Trinité, Dieu comme le Père ; qu'il s'est uni une nature humaine et que donc, dans le Christ, deux natures existent (l'humaine et la divine),
unies dans l'unique Personne divine (union hypostatique ou personnelle). Quiconque veut rester catholique et se sauver doit professer cette
vérité révélée fondamentale que l'Église a toujours et partout proposée à croire et qu'elle a défendue contre l'hérésie (Conciles d'Ephèse, de
Chalcédoine et Vème Concile de Constantinople). Que dire, par conséquent, quand nous sommes contraints de constater que le Préfet actuel
de la Congrégation pour la Foi professe, au contraire, dans ses livres de théologie, que en Jésus ce n'est pas Dieu qui s'est fait homme, mais
qu'un homme est devenu Dieu ? Qui est, en fait, Jésus-Christ pour Ratzinger ? C'est cet « homme dans lequel se manifeste la réalité définitive
de l'être de l'homme, et qui, en cela même, est simultanément Dieu ». Que signifie ceci si non que l'homme dans sa « réalité définitive » est
Dieu et que le Christ est un homme, lequel est, ou mieux, est devenu Dieu, par le seul fait qu'en Lui.est venue à la lumière la « réalité
définitive de l'être de l'homme » ?
(« La Foi chrétienne, hier et aujourd'hui » p. 126).
Dieu est homme et l'homme est Dieu
Le problème est d'ailleurs posé clairement et résolu affirmativement par Ratzinger lui-même, qui se demande : « Avons-nous alors encore le
droit de résorber la christologie (discours sur le Christ) dans la théologie (discours sur Dieu) ? Ne devons-nous pas plutôt revendiquer Jésus
passionnément comme homme, et faire de la christologie un humanisme, une anthropologie ? Ou alors l'homme authentique, par le fait
même qu'il est entièrement et authentiquement homme, serait-il Dieu, et Dieu serait-il précisément l'homme authentique ? Serait-il possible
que l'humanisme le plus radical et la foi au Dieu de la révélation se rejoignent ici jusqu'à se confondre ? » (p. 140) (N.B. le mot « homme »
est en italique dans le texte).

Citation :
C'est cet « homme dans lequel se manifeste la réalité définitive
de l'être de l'homme, et qui, en cela même, est simultanément Dieu ». Que signifie ceci si non que l'homme dans sa « réalité définitive » est
Dieu et que le Christ est un homme, lequel est, ou mieux, est devenu Dieu, par le seul fait qu'en Lui.est venue à la lumière la « réalité
définitive de l'être de l'homme » ?

Le raisonnement de b16 est donc le suivant:

1. Jésus est un homme.

2. Dans cet homme, vers lequel elle se tourne, la conscience humaine discerne un phénomène, "se manifeste" une réalité...

3. Ce "phénomène" discerné est que la nature humaine la plus parfaite, l'ontologie humaine, la vision de "l'homme" la plus idéale, donc "définitive" en ce sens, se trouve symbolisée par le personnage de "Jésus", personnage transmis par la tradition d'une communauté religieuse, parmi d'autre. Cette figure de Jésus n'est que la plus parfaite,la plus idéale, la plus symbolique. Pas la seule, car il existe Boudha, Mahomet, Socrate, Raêl.

4. Or ce phénomène d'humanité sublime et suprême perçe en Jésus, implique automatiquement la qualification divine de cet homme. C'est la perception de ce phénomène en Jésus, qui nous permet donc de le qualifier de Dieu simultanément avec sa qualification humaine.

5. B16 affirme donc la confusion des deux qualifications. Or si ces qualifications, ces natures se confondent, c'est que la "divinité" de Jésus n'est pas la divinité Catholique.

Conclusion!


Ce texte est issu de son livre "introduction au christianisme" 1985 dans lequel l'intello b16 parle avec une certaine franchise à l'intention des intellos et des progrossiste pour bien leur prouve qu'il est de leur camp.

Dans les textes du "mou" de b16, il parle avec équivoque, car il doit ménager les intérêts administratifs de son "église" (et les tradis) : il part de la conscience humaine, il développe ses idées non chrétiennes, en les alternant avec des citations de l'Ecriture sainte (vidées de leur substance réalistement surnaturelle) pour donner le change : exemple les encycliques et les allocutions d'audiences du mercredi.

Enfin pour rassurer les gogos dévos, (ex, "Emmanuel", ou cathos sincères mais égarés) il a des sermons et textes d'une grande religiosité, très hypocrite d'allure spirituelle, jouant sur l'ambiguité du"coeur".

Sachant que seules quelques centaines de personnes peuvent comprendre les dessous de tout cela, soit inoffensives, soit pour l'immense majorité complices,...
Il peut donc dire dans son audience " le Père et le Fils sont de la même nature," car il y a confusion de nature, car il y appartient à l'étendard d'En face!


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