Bon et Saint Noël 2006
Joie de la Nativité, évocation des sacre et baptême de Clovis qui fonda le Pacte de Reims de Notre Seigneur Jésus-Christ avec le roi des Francs.
Nous souhaitons à tous nos lecteurs un bon et saint Noël 2006.
A l’heure où le combat pour la survie du Sacerdoce catholique sacramentellement valide entre dans une phase décisive, cette «opération survie» qu’effectua Mgr Lefebvre en 1988 en sacrant 4 évêques et leur transmettant, dans le rite de consécration épiscopale pleinement valide, la plénitude du Sacerdoce catholique sacramentellement valide, portons nos regards vers Notre Divin Roi qui naît dans la pauvreté et l’humilité d’une étable de Bethléem, entouré de la Très Sainte Vierge Marie, de Saint Joseph et des Anges.
Alors que nous vivons l’apparition de la réforme Anglo-Tridentine de l’abbé Ratzinger, attaque finale contre le Sacerdoce de la Nouvelle Alliance, propre à ce cinquième âge de l’Eglise selon l’Apocalypse, commenté par Holzhauser, âge inauguré par le protestantisme de Luther puis la révolution liturgique anglicane de Cranmer, il nous faut contempler la crèche et y puiser nos raisons d’espérance.
Cette naissance du divin Roi, le Fils de Dieu fait homme, va être source, près de cinq siècles plus tard, le 25 décembre 496, selon la Tradition, de la naissance de la Nouvelle Tribu de Juda de la Nouvelle Alliance, par le sacre et le baptême du premier roi Chrétien, Clovis, dans le baptistère de Reims, sous la main de saint Remy, l’évêque du sacre.
Les Traditions françaises ont rapporté que de ce premier sacre date la mission divine des Francs pour la protection temporelle de la Sainte Eglise.
Le Grand Testament de saint Remy, injustement attaqué depuis le XVII° siècle, défendu par Dom Mabillon en 1703, et par le chanoine Dessailly au XIX° siècle, constitue la charte, toujours en vigueur, du Royaume des Francs. Cette conversion du roi Clovis et de ses 3000 guerriers, fut préparée surnaturellement par la mission de saint Martin, puis par le martyre de saint Maurice et de la Légion Thébaine, à proximité d’Ecône, tel que le rapporte Jean Vaquié.
Nourris de ces Traditions françaises, soutenus par les promesses du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie en 1689 et non encore réalisées, nous continuons sur cette même terre de France, là où nous sommes en 2006, ce combat pour la Sainte Eglise et pour la Royauté Sociale de Jésus-Christ, incarnée par le Pacte de Reims, renouvelé surnaturellement en 1429 par la Pucelle de Domrémy, sainte Jeanne d’Arc, patronne secondaire de la France.
Puisons dans la contemplation et la méditation de la crèche de Bethléem, ce chef-lieu de Judée, terre du roi David, les grâces nécessaires pour avancer dans l’espérance de la victoire triomphale, déjà promise à Fatima, que la Très Sainte Vierge Marie remportera contre les ennemis du Sacerdoce catholique. Prions la aussi pour qu’elle hâte le moment où un Roi choisi de Dieu viendra renouveler le Pacte de Reims et renouer la chaîne des siècles de Chrétienté. Ce jour-là s’accomplira la prophétie de saint Pie X, reformulant les espérances du Cardinal Pie :
« Que vous dirai-je, à vous, chers fils de France, qui gémissez sous le poids de la persécution?
Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se convertira et retournera à sa première vocation. Sans doute, les fautes ne demeurent pas impunies ; mais
la fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes ne périra jamais. Un jour viendra, et il ne tardera guère, où
la France, comme autrefois Saül sur le chemin de Damas,
sera enveloppée de lumière céleste et où elle entendra une voix qui lui répétera:
- Ma fille, ma fille, pourquoi me persécutes-tu?
Et sur sa réponse:
- Qui êtes-vous, Seigneur?
La Voix répliquera:
- Je suis Jésus de Nazareth que tu persécutes ; il t'est dur de regimber contre l'aiguillon, parce que, dans ton obstination tu te ruines toi-même.
Et elle, frémissante et étonnée, dira:
- Seigneur, Seigneur, que voulez-vous que je fasse?
Et Lui:
-
Lève-toi, lave-toi des souillures qui t'on défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre Alliance et va, fille aînée de l'Eglise, nation prédestinée, vase d'élection, va porter, comme par le passé, mon nom devant tous les peuples et rois de la terre. L'an 1911, saint Pie X, Rome
Continuons le bon combat
Abbé Michel Marchiset