Aux maronites et à tous les catholiques du monde entier

"Le premier de vos péchés est le changement de la doctrine des anciens parmi vous, qui ont habité dans les montagnes de Dieu avant vous et l'ont reçue avec foi de l'Eglise de Dieu en promettant qu'ils n'en dévieraient pas ni à droite ni à gauche, ainsi qu'il se trouve chez nous dans les bulles du pape Innocent III datant de 1216, et ceci sous peine d'excommunications mortelles, et ils ont accepté la doctrine à Anfeh.

Et ceci, votre pays l'a gâché de deux manières: la première dans la doctrine, la deuxième dans le rituel de la messe.

Car vous avez juré en premier que vous ne dévierez pas de la doctrine de Rome; de même, vos paroles témoignent à votre propos que lorsque le Pape de Rome vous dit que la Foi est conforme à ce que fixe son concile vous lui obéissez, et il n'a pas instauré une nouvelle foi; et maintenant vous le contredisez, et croyez un mendiant jacobite.

En deuxième, vous avez changé votre ancien rituel dans la messe, et cela sans concile ni maître, mais seulement par l'abolition et la diablerie des enfants de la perdition, vous avez changé les hymnes et les consécrations, et avez ajouté ce qui n'est pas nécessaire et ôté ce qui est essentiel et nécessaire. Et dans l'essentiel, vous avez changé les rites et au lieu de la messe vous avez fait ce qui déroge. (...)

Le patriarche de Maroun, Ya'cob de Hadat a supporté cela. Et lui aussi a dérogé, et s'est découvert à beaucoup. Vous êtes tombés sous des excommunications, et il y a eu une division immense dans le peuple entre les gens de Jbayl (pour la vraie Foi) et ceux de la Jubbeh (pour le patriarche hérétique). Et moi je me souviens qu'à 'Ayn Kfa ils ont voulu lapider le patriarche mentionné, et là bas il leur a juré qu'il ne dérogerait plus."

Ce texte semble aujourd'hui d'une actualité brûlante. Et pourtant il a été écrit il y a près de 500 ans par Bar Qilaï, le fameux 'inquisiteur' maronite dont je vous parlais dans mon message précédent, dans un pays à plusieurs milliers de kilomètres de Rome. Il est extrait de la 'Lettre au Mont Liban', où il exhorte les maronites à retrouver la vraie Foi de leur ancêtres contre ceux qui l'ont corrompue. Je souhaite vous citer d'autres passages qui sont tout à fait visionnaires par rapport à la crise d'aujourd'hui qui secoue l'Eglise catholique en général et l'église maronite en particulier.

"Les chefs sont les médiateurs

Et nous savons que, de même que les yeux sont là pour la joie de l'homme, et que sa tête leur obéit pour qu'il puisse se tourner à droite et à gauche et puisse voir devant et derrière,

oui, ainsi sont les chefs pour la joie de l'Eglise et pour les membres qui sont sous leur obédiance.

S'ils ont en eux la lumière de l'intelligence pour guider les membres et les mettre en garde contre les fléaux qui ont été envoyés dans le passé, au présent et dans le futur, sans nul doute sont-ils 'lumière', et les amènent-ils saufs au port du salut.

En cela leur lumière se manifeste et ils sont appelés 'de la première cause' et ils méritent les honneurs et les hommages.

Et s'ils ont fait le contraire, ils sont appelés 'de la deuxième cause' et ils sont privés de la lumière et du nom, et par conséquent ils n'obtiennent plus de nous obéissance, ni siège, ni sacerdoce.

Maronites réveillez-vous !

Réveillez-vous, ô Maronites, et maudissez Jacques Baradaï et ceux qui le suivent, car ils ont corrompu votre pays qui éait saint.

Voyez, s'il a été béni par leur présence, ils sont bénis, et s'il n'a pu que changer et s'effondrer, ils sont maudits.

A leurs fruits reconnaissez-les, et personne ne doute de cela, vous devez vous réveiller et éteindre les noms de Dioscore et de Baradaï (noms d'hérétiques monophysites) du pays des Saints, afin que les bénédictions de ces Saints vous englobent ainsi que les bénédictions de votre Mère l'Eglise de Dieu,

et que se renouvelle en vous une nouvelle pousse qui donne des fruits spirituels; et le nom de Maroun ne s'étend pas peu, dont le sens est seigneurial (Maroun, nom du Saint Patron de l'église maronite, signifie en araméen 'celui qui appartient en particulier à N.S.J.C.), et son fruit spirituel.

Ne minimisez pas votre péché, ô habitants du Mont-Liban, et ne considérez pas vos esprits plus sages que ceux de vos pères, en suivant les excommuniés. En raison de cela vous endurez un surcroît de calamités et d'humiliations.

De plus, si vous persistez, endurez ce qui vous viendra de Dieu, et reconnaissez que son jugement est sage.

En raison de votre péché qui est le changement des critères de la Foi de vos pères, et parce-que vous parlez à l'Eglise avec deux faces, Il vous a jugé, et personne ne peut vous aider à vous relever, ni ne sera malheureux à cause de vous."

† Amen †

Bar Qilaï, le fameux 'inquisiteur' maronite a écrit:

"Le premier de vos péchés est le changement de la doctrine des anciens parmi vous, qui ont habité dans les montagnes de Dieu avant vous et l'ont reçue avec foi de l'Eglise de Dieu en promettant qu'ils n'en dévieraient pas ni à droite ni à gauche, ainsi qu'il se trouve chez nous dans les bulles du pape Innocent III datant de 1216, et ceci sous peine d'excommunications mortelles, et ils ont accepté la doctrine à Anfeh.

Et ceci, votre pays l'a gâché de deux manières: la première dans la doctrine, la deuxième dans le rituel de la messe.

Car vous avez juré en premier que vous ne dévierez pas de la doctrine de Rome; de même, vos paroles témoignent à votre propos que lorsque le Pape de Rome vous dit que la Foi est conforme à ce que fixe son concile vous lui obéissez, et il n'a pas instauré une nouvelle foi; et maintenant vous le contredisez, et croyez un mendiant jacobite.

En deuxième, vous avez changé votre ancien rituel dans la messe, et cela sans concile ni maître, mais seulement par l'abolition et la diablerie des enfants de la perdition, vous avez changé les hymnes et les consécrations, et avez ajouté ce qui n'est pas nécessaire et ôté ce qui est essentiel et nécessaire. Et dans l'essentiel, vous avez changé les rites et au lieu de la messe vous avez fait ce qui déroge. (...)

Le patriarche de Maroun, Ya'cob de Hadat a supporté cela. Et lui aussi a dérogé, et s'est découvert à beaucoup. Vous êtes tombés sous des excommunications, et il y a eu une division immense dans le peuple entre les gens de Jbayl (pour la vraie Foi) et ceux de la Jubbeh (pour le patriarche hérétique). Et moi je me souviens qu'à 'Ayn Kfa ils ont voulu lapider le patriarche mentionné, et là bas il leur a juré qu'il ne dérogerait plus."

Merci pour ce texte de Bar Qilaï.
On le croirait écrit pour les compères Montini et Bugnini.

"Car en paroles, le salut de Judas et le salut du Christ sont comme un même salut, mais en fait ils sont éloignés et différents, car Judas a embrassé et lui a dit: "Salut à toi ô maître", il a ainsi causé le mal et l'a livré à la crucifixion. Et ceci est le salut d'accident car il est fondé sur la tromperie.

Il en est de même pour le salut de celui qui a renié la Foi ainsi que de l'association de l'hérétique avec les brebis de Pierre. Ils ne saluent pas de la bouche sans piquer de la queue. Par leur bouche bénissant, et dans leur coeur maudissant.

Et ce salut-là est ceci,

1) Un croyant avec un non-croyant, et celui-là est le salut de Judas

2) Un catholique habitant avec un hérétique ou s'associant avec lui pour le service divin, car il est contagieux et est appelé 'amputation'.

3) Des moines avec des femmes dans l'abjection ou dans l'habitation, et ceci est appelé 'lèpre'.

Et ces trois-là allument la colère, amènent le courroux et déversent les fléaux.

Car le premier est appelé 'fornication contre la Trinité', le deuxième est contre le Fils incarné, et le troisième contre l'Esprit Saint,

Et tout berger, s'il a supporté que ses brebis s'acquièrent de l'un de ces trois saluts-là, s'est dépouillé du sacerdoce et a renié le Père, nié le Fils et blasphémé l'Esprit Saint.

Car le premier a causé le reniement de la religion, aboli le baptême que nous acceptons au nom de la Trinité.

Le deuxième a causé le reniement de la Foi que nous avons acceptée dans l'union de l'Eglise,

et le troisième souille les ustensiles et les églises consacrées dans l'Esprit Saint. En raison de cela, le troisième allume la colère de Dieu plus que le premier et le deuxième,

et ce salut n'est pas de la première cause, car son salaire est le tourment de l'Enfer. "

Notons que dans le texte de Bar Qilaï le terme 'salut' provient d'une traduction d'un mot araméen signifiant 'la salutation', à ne pas confondre avec le Salut au sens de Fin Dernière.