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 Les catholiques libéraux du 19e

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Abbé Grossin
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MessageSujet: Les catholiques libéraux du 19e   Les catholiques libéraux du 19e EmptyVen 26 Jan - 19:41

La charte de Louis XVIII.

Le roi octroi une Charte infectée de libéralisme et ouvre l’ère du parlementarisme. « Nous lui sommes reconnaissants de nous avoir donné des armes pour la combattre », dira un des adversaires de la Restauration, Charles de Rémusat.

Le Pape Pie VII réagit énergiquement contre cette Charte dans une Lettre Apostolique Post tam diuturnas du 29 avril 1814 :

Pie VII commence par exprimer sa joie première de voir la monarchie très chrétienne rétablie en France, mais « cette joie a été bientôt troublée; elle a fait place à une grande douleur, quand nous avons vu la nouvelle constitution du royaume, décrété par le sénat de Paris...Nous avions espéré... Or, nous avons remarqué que dans la constitution mentionnée, la religion catholique est entièrement passée sous silence, et qu’il n’y est pas même fait mention du Dieu tout-puissant par qui règnent les rois, par qui les princes commandent.


Vous comprendrez facilement, vénérable Frère, ce qu’une telle omission a dû nous faire éprouver de peine, de chagrin, d’amertume, à nous que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, Notre-Seigneur, a chargé du suprême gouvernement de la société chrétienne. Et comment ne serions-nous pas désolé ? Cette religion catholique établie en France dès les premiers siècles de l’Eglise... non seulement elle n’est pas déclarée la seule ayant droit dans toute la France à l’appui des lois et de l’autorité du gouvernement, mais elle est entièrement omise dans l’acte même du rétablissement de la monarchie !


Un nouveau sujet de peine, dont notre cœur ,est encore plus vivement affligé, et qui nous l’avouons, nous cause un tourment, un accablement et une angoisse extrêmes, c’est le 22e article de la constitution. Non seulement on y permet la liberté des cultes et de conscience, pour nous servir des termes mêmes de l’article, mais on promet appui et protection à cette liberté, et en outre aux ministres de ce qu’on appelle les cultes. Il n’est certes pas besoin de longs discours pour vous faire reconnaître clairement de quelle mortelle blessure la religion catholique en France se trouve frappée par cet article. Par cela même qu’on établit la liberté de tous les cultes sans distinction, on confond la vérité et l’erreur, et l’on met au rang des sectes hérétiques et même de la perfidie judaïque, l’Epouse sainte et immaculée du Christ, l’église hors de laquelle il ne peut y avoir de salut. En outre, en promettant faveur et appui aux sectes des hérétiques et à leur ministres, on tolère et on favorise non seulement leur personnes, mais encore leurs erreurs. (...)

Notre étonnement et notre douleur n’ont pas été moindres quand nous avons lu le 23e article de la constitution, qui maintient et permet la liberté de la presse, liberté qui menace la foi et les mœurs des plus grands périls et d’une ruine certaine. Si quelqu’un pouvait en douter, l’expérience des temps passés suffirait seule à le lui apprendre. C’est un fait pleinement constaté : cette liberté de la presse a été l’instrument principal qui a premièrement dépravé les mœurs des peuples, puis corrompu et renversé leur foi, enfin soulevé les séditions, les troubles, les révoltes. Ces malheureux résultats seraient encore actuellement à craindre, vu la méchanceté si grande des hommes, si, ce qu’à Dieu ne plaise, on accordait à chacun la liberté d’imprimer tout ce qu’il lui plairait. »
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MessageSujet: Re: Les catholiques libéraux du 19e   Les catholiques libéraux du 19e EmptyVen 26 Jan - 20:13

Cette charte sera le premier fondement de progrès beaucoup plus grands vers le libéralisme.
Lamenais publiait, en 1829, son opuscule des Progrès de la Révolution et de la guerre contre le catholicisme : « Nous demandons pour l’Eglise catholique la liberté promise par la Charte à toutes les religions, la liberté dont jouiraient les protestants, les juifs, les sectateurs de Mahomet ou de Bouddha, s’il en existait en France. Nous demandons la liberté de conscience, la liberté de la presse, la liberté de l’éducation … »

Le journal L’Avenir parût le 16 octobre 1830, avec la devise : Dieu et liberté.

« Catholiques, écrivait Lamenais, comprenez-le bien, nous avons à sauver notre foi, et nous ne la sauverons que par la liberté entière pour tous, égale pour tous. » Et, au nom de ces principes, l’Avenir réclamait : l’alliance des catholiques avec des libéraux, au moins avec les plus modérés d’entre eux; la résiliation du Concordat de 1801; la séparation totale de l’Eglise et de l’Etat; la suppression du traitement du clergé, etc… On entendit même Lacordaire encourager le clergé à quitter « ces vastes cathédrales, devenues les temples de l’Etat » pour transporter les autels dans les granges…

C’était aller trop loin. L’épiscopat réagit et prit des mesures. Après seize mois d’existence, l’Avenir cessa de paraître. Lamenais fit recours à Rome. La réponse l’atteignit à Munich, le 30 août 1832 par l’encyclique Mirari vos. Elle fut une condamnation sans appel des idées libérales. En 1834, Lamenais se révolte publiquement et cesse d’être catholique.
L’aventure de Lamenais aura duré peu de temps, mais enclencha le processus de ce qu’on appellera le Catholicisme libéral.
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MessageSujet: Re: Les catholiques libéraux du 19e   Les catholiques libéraux du 19e EmptyVen 26 Jan - 20:14

Autre exemple concret de hautre trahison de la part des catholiques du 19e aux affaires. Ils auraient pu changer les choses et faire revenir la paix en France. Par LEUR faute, la Révolution a continué de pourrir les esprits.

L’abbé Dupanloup remplaça peu à peu, au sein du parti catholique, Mgr Parisis. Type achevé du prêtre libéral, il fut du commencement de sa carrière à la fin l’homme des transactions, des concessions, l’homme du droit commun.

Dans son ouvrage De la Pacification religieuse (1845), il avait ainsi résumé son programme : « Liberté pour tous. La paix comme but. La modération, la paix, le désintéressement, la persévérance comme moyens. La guerre seulement comme une douloureuse et inévitable nécessité. Ces libertés si chères à ceux qui nous accusent de ne pas les aimer, nous les proclamons, nous les invoquons, pour nous comme pour les autres. NOUS ACCEPTONS, NOUS INVOQUONS LES PRINCIPES ET LES LIBERTES PROCLAMEES EN 89. »

Dès les premiers jours de janvier 1849, une commission de 24 membres fut réunie, au ministère de l’Instruction publique, par le ministre, M. de Falloux. Il s’agissait de débattre, une dernière fois, la grande question de la liberté d’enseignement et de fixer en projet de loi les conclusions du débat. L’abbé Dupanloup fut des 24, Louis Veuillot n’en était pas.

La Commission discuta d’abord la réforme de l’enseignement primaire. M. Thiers présidait. Il parla et son discours fut étonnant. Il commença par dénoncer le péril social. Il en dénonça les auteurs responsables : les Ecoles normales, « clubs silencieux, foyers des plus mauvaises passions »; les instituteurs : « Ce sont 37000 socialistes et communistes, véritables anticurés dans les communes. » Enfin, indiquant les remèdes, il proposa : la suppression absolue des écoles normales, la remise pure et simple de tout l’enseignement primaire aux mains du clergé. « Il n’y a qu’un seul remède, répétait l’honnête bourgeois apeuré, il faut confier à l’Eglise l’instruction primaire, entièrement et sans réserves. »

Qu’allaient dire les catholiques présents ?

A cette proposition inattendue, ils se récrièrent. Ils n’en demandaient pas tant. Ils n’en voulaient pas tant. « Il est un point, déclara Montalembert, sur lequel je ne saurais être d’accord avec M. Thiers, c’est sur l’influence exclusive à donner au clergé; car je ne veux en aucune façon abdiquer le principe de la liberté d’enseignement; la Constitution (révolutionnaire et condamnée par les papes) l’a solennellement proclamée, et ce serait mal servir les intérêts de l’ordre que de la restreindre. »

Thiers s’obstinait dans sa proposition.

Les catholiques s’obstinèrent dans leur refus.

L’idée de Thiers fut donc abandonnée; le projet de loi reconnut deux enseignements, l’un public, l’autre privé, et fixa en ces termes le rôle du clergé dans les écoles publiques : « Les ministres des différents cultes sont spécialement chargés de surveiller l’enseignement religieux et la direction morale de l’école, dont l’entrée leur est toujours ouverte. »

Voilà ce à quoi ont travaillé de toutes leurs forces les catholiques libéraux.
Leurs héritiers du 20e siècle seront encore pires.
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MessageSujet: Re: Les catholiques libéraux du 19e   Les catholiques libéraux du 19e EmptyVen 26 Jan - 20:15

« C’est le crime du XIX e siècle de ne pas haïr le mal et de lui faire des propositions. Il n’y a qu’une proposition à lui faire, c’est de disparaître. Tout arrangement conclu avec lui ressemble, non pas à un triomphe partiel, mais à un triomphe complet, car le mal ne demande pas toujours à chasser le bien, il demande la permission de cohabiter avec lui. Un instinct secret l’avertit qu’en demandant quelque chose, il demande tout. Dès qu’on ne le hait plus, il se sent adoré. » Ernest Hello.

Pour bien comprendre la gravité de leur attitude, il faut relire les condamnations du grand Pie IX :

Pie IX Aux pèlerins de Nevers : « Ce qui afflige votre pays et l’empêche de mériter les bénédictions de Dieu, c’est ce mélange de principes. Je dirai le mot et ne le tairai pas; ce que je crains, ce ne sont pas tous ces misérables de la Commune de Paris...Ce que je crains, c’est cette malheureuse politique, ce libéralisme catholique qui est le véritable fléau... Ce jeu de bascule qui détruirait la Religion. Il faut sans doute pratiquer la charité, faire ce qui est possible pour ramener ceux qui sont égarés; il n’est cependant pas besoin pour cela de partager leurs opinions. » juin 1871.

Bref au Comité Catholique orléanais : « Bien que vous ayez, en effet, à soutenir la lutte contre l’impiété, cependant, vous avez moins à redouter de ce côté, peut-être, que de la part d’un groupe ami, composé d’hommes imbus de cette doctrine équivoque, laquelle, tout en repoussant les conséquences extrêmes des erreurs, en retient et en nourrit obstinément le premier germe, et qui, ne voulant pas embrasser la vérité tout entière, n’osant pas non plus la rejeter tout entière, s’efforce d’interpréter les enseignements de l’Eglise de manière à les faire concorder à peu près avec ses propres sentiments ». 1873.

Bref à un Cercle Catholique de Quimper: « Ils (vos adhérents) ne seront certes pas détournés de cette obéissance par les écrits et les efforts des ennemis de l’Eglise et de ce Siège de Pierre, puisque c’est précisément contre eux qu’ils ont engagé la lutte; mais ils pourraient trouver une voie glissante vers l’erreur dans ces opinions soi-disant libérales qui sont accueillies par beaucoup de catholiques, honnêtes d’ailleurs et pieux, dont, par conséquent, la religion et l’autorité peuvent très facilement attirer à eux les esprits et les incliner vers des opinions très pernicieuses. Avertissez donc, vénérable Frère (l’évêque de Quimper) les membres de l’Association Catholique que, dans les nombreuses occasions où nous avons repris les sectateurs des opinions libérales, Nous n’avons pas eu en vue ceux qui haïssent l’Eglise et qu’il eût été inutile de désigner; mais bien ceux que Nous venons de signaler, lesquels, conservant et entretenant le virus caché des principes libéraux qu’ils ont sucé avec le lait, sous prétexte qu’il n’est pas infecté d’une malice manifeste et n’est pas, suivant eux, nuisible à la religion, l’inoculent aisément aux esprits, et propagent ainsi les semences de ces révolutions dont le monde est depuis longtemps ébranlé. » 1873.
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MessageSujet: Re: Les catholiques libéraux du 19e   Les catholiques libéraux du 19e EmptyVen 26 Jan - 20:15

Suite des textes de Pie IX :

Bref au Cercle Catholique de Milan :

« Cependant, et bien que les enfants du siècle soient plus habiles que les enfants de lumière, leur ruses (des ennemis de l’Eglise) auraient sans doute moins de succès si un grand nombre parmi ceux qui portent le nom de catholiques, ne leur tendaient une main amie. Oui, hélas ! il y en a qui ont l’air de vouloir marcher d’accord avec nos ennemis, et s’efforcent d’établir une alliance entre la lumière et les ténèbres, un accord entre la justice et l’iniquité, au moyen de ces doctrines qu’on appelle « catholiques-libérales », lesquelles, s’appuyant sur les principes les plus pernicieux, flattent le pouvoir laïque quand il envahit les choses spirituelles et poussent les esprits au respect ou, tout au moins, à la tolérance des lois les plus iniques, absolument comme s’il n’était pas écrit que personne ne peut servir deux maîtres.

Or, ceux-ci sont plus dangereux assurément et plus funestes que des ennemis déclarés, et parce qu’ils secondent leurs efforts sans être remarqué »s, peut-être même sans s’en douter, et, parce que, se maintenant sur l’extrême limite des opinions formellement condamnées, ils se donnent une certaine apparence d’intégrité et de doctrine irréprochable, alléchant ainsi les imprudents amateurs de conciliation et trompant les honnêtes gens, lesquels se révolteraient contre une erreur déclarée. De la sorte ils divisent les esprits, déchirent l’unité et affaiblissent les forces qu’il faudrait réunir pour les tourner toutes ensemble contre l’ennemi... » 1873.

Bref au Président de la Fédération des cercles catholiques de Belgique :

« Ce que nous louons le plus dans cette religieuse entreprise, c’est que vous êtes, dit-on, hostiles aux principes "catholiques-libéraux", que vous tâchez d’effacer des intelligences autant qu’il est en votre pouvoir. Ceux qui sont imbus de ces principes font profession, il est vrai, d’amour et de respect pour l’Eglise et semblent consacrer à sa défense leurs talents et leurs travaux; mais ils n’en travaillent pas moins à pervertir son esprit et sa doctrine, et chacun d’eux, suivant la tournure particulière de son esprit, incline à se mettre au service ou de César ou de ceux qui inventent des droits en faveur de la fausse liberté. Ils pensent qu’il faut absolument suivre cette voie pour enlever la cause des dissensions, pour concilier avec l’Evangile le progrès de la société actuelle et pour rétablir l’ordre et la tranquillité, comme si la lumière pouvait coexister avec les ténèbres …

Cette insidieuse erreur est plus dangereuse qu’une inimitié ouverte, parce qu’elle se couvre du voile spécieux du zèle et de la charité; et c’est assurément en vous efforçant de la combattre et en mettant un soin assidu à en éloigner les simples, que vous extirperez la racine fatale des discordes et que vous travaillerez efficacement à produire et à entretenir l’union étroite des âmes. » 1873.

Bref aux rédacteurs de LA CROIX à Bruxelles:

« Sans doute vous avez entrepris une lutte bien rude et bien difficile, puisque ces doctrines pernicieuses, qui ouvrent le chemin à toutes les entreprises de l’impiété, sont en ce moment soutenus avec violence par tous ceux qui se glorifient de favoriser le prétendu progrès de la civilisation; par tous ceux qui professant extérieurement la religion, mais n’ayant pourtant pas son véritable esprit, parlent partout et très haut de paix, alors qu’ils ignorent la véritable voie de la paix, attirant à eux par ce procédé le nombre très considérable des hommes que séduit l’amour égoïste de repos. » 1874.

Bref aux membres des Conférences de Saint-Vincent-de-Paul d’Angers:

« Persévérez dans la foi...mais ne vous laissez jamais détourner de votre but, soit par les pièges multipliés de l’erreur, soit par les discours subtils et mielleux de ceux qui, confiants dans leur propre sagesse, traitent parfois d’inopportune telle ou telle doctrine de l’Eglise, croyant avoir trouvé une sorte de moyen terme à l’aide duquel ils pourront amener à de mutuels embrassements la vérité et l’erreur qui se combattent sans cesse, estimant comme une œuvre de prudence de ne s’attacher pleinement ni à l’une ni à l’autre, de peur que la vérité ne trouble l’erreur dans sa possession, ou que l’erreur ne dépasse les limites qu’on a cru follement pouvoir lui assigner. » 1875.

Bref aux rédacteurs d’un journal catholique de Rodez :

« Nous ne pouvons que vous approuvez d’avoir entrepris de défendre et d’expliquer les décisions de Notre Syllabus, surtout celles qui condamnent le Libéralisme soi-disant catholique, lequel comptant un grand nombre d’adhérents parmi les hommes honnêtes eux-mêmes, et paraissant s’écarter moins de la vérité, est plus dangereux pour les autres, trompe plus facilement ceux qui ne se tiennent pas sur leurs gardes et, détruisant l’esprit catholique insensiblement et d’une manière cachée, diminue les forces des Catholiques et augmente celle des ennemis.

Beaucoup assurément, vous accuseront d’imprudence et diront que votre entreprise est INOPPORTUNE; mais, parce que la vérité peut déplaire à beaucoup et irriter ceux qui s’opiniâtrent dans l’erreur, elle ne doit pas jugée imprudente et inopportune; bien plus, il faut croire qu’elle est d’autant plus prudente et plus opportune que le mal qu’elle combat est plus grave et plus répandu. Autrement il faudrait prétendre que rien n’est plus imprudent et plus inopportun que la promulgation de l’Evangile qui eut lieu lorsque la religion, les lois, les mœurs de toutes les nations lui faisaient une opposition directe. Une lutte de ce genre ne pourra que vous attirer les blâmes, le mépris, les querelles haineuses; mais Celui qui apporta la vérité à la terre n’a pas prédit autre chose à ses disciples, sinon qu’ils seraient odieux à tous à cause de son Nom. » 1876.
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MessageSujet: Re: Les catholiques libéraux du 19e   Les catholiques libéraux du 19e EmptyVen 26 Jan - 20:16

La Revue du Clergé Français du 15 juin 1903, article de l’abbé de la Paquerie :

« Nous pouvons définir le libéralisme d’un seul mot, c’est LE SYSTEME DE LA PEUR. Bien entendu, je ne parle nullement d’une peur personnelle. Beaucoup de libéraux ont été les plus courageux et plus chevaleresques des hommes. Ils n’avaient pas peur pour eux-mêmes, mais seulement, chose honorable, même touchante, mais peu judicieuse, peu respectueuse, et j’oserai dire peu chrétienne, pour l’Eglise. Ils auraient donné leur vie pour la sauver. Cela est très beau. Mais il eût été plus beau et surtout plus vrai de ne pas trembler pour elle et de ne pas croire si facilement qu’elle eût tant besoin d’eux.

Si vous n’acceptez pas nos idées, tout est perdu, ne cessent-ils de dire : la religion est perdue; l’Eglise est perdue. Tout le monde lui tournera le dos, et ce sera fini. Surtout pas de maladresse ! Il faut se faire accepter. Ne perdez pas de réputation !Ne vous brouillez pas avec le monde moderne… » Voilà leur style uniforme.

Disons-le en passant. C’est là, même humainement, une mauvaise tactique. Un homme intrépide se fait respecter, un homme qui ne doute pas attire la confiance. Au contraire, si vous avez peur, c’est que vous n’êtes pas sûr de vous-même; et si vous n’êtes pas sûr pourquoi me fierai-je à vous ? Plus que jamais, dans le temps où nous sommes, on a besoin de fortesde croyances : les âmes désemparées cherchent un abri et un refuge. L’Eglise, seule peut le fournir. Elle l’offre, mais on ne l’a croit pas : et comment l’eût-on crue en voyant ses serviteurs les plus dévoués écouter avec inquiétude tous les bruits du dehors, et se mettre à l’unisson d’un monde qu’ils eussent dû dominer ?

Il n’y a qu’une espèce de gens qui soient respectés, ce sont les forts. Les faibles sont toujours méprisés. Et la marque qu’on est fort, c’est qu’on a besoin de personne. Etre secourable pour ceux qui viennent à nous, avoir des croyances fermes pendant que les autres ne savzent pas ce qu’ils croient, rester tranquilles et confiants pendant que tous les autres hommes sont ballotés par les orages politiques ou dévorés par des passions insatiables, faire des prosélytes sans rien céder, sans rien diminuer, sans rien déguiser, cela prouve la force et attire le respect. Mais avoir peur de tout, retenir à force de concessions ceux qui ne veulent plus de nous, sacrifier les principes pour avoir le nombre, garder le nom de ceux dont on n’a plus le cœur, c’est faiblesse, c’est maladresse et manque de foi, c’est ce qui fait dire à nos ennemis que nous sommes finis et que nous le savons.
JAMAIS AVANT NOTRE EPOQUE L’EGLISE N’AVAIT JOUE CE PERSONNAGE MISERABLE. »
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