| Gesta Dei Per Francos Regnum Galliae, Regnum Mariae ! |
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| Où allons-nous??? | |
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+7Pluchon Etoile de Clovis E-M Laugier Rosalmonte JCMD67 N.M. de stercore 11 participants | |
Auteur | Message |
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de stercore Chevalier
Nombre de messages : 946 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Où allons-nous??? Mer 24 Juin - 0:33 | |
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| | | N.M. Chevalier
Nombre de messages : 549 Localisation : Limousin Date d'inscription : 15/10/2006
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mer 24 Juin - 10:53 | |
| Cher Monsieur,
Sauf votre respect...
1. A quoi cela peut-il bien servir de bâtir autre part que sur le roc ? Toute la question est justement de savoir si c'est encore le roc ou déjà le sable... mais certainement pas de savoir si on peut bâtir sur le sable connu comme tel !
2. Aujourd'hui, le troupeau est dispersé parce que le pasteur a été frappé, c'est entendu.
3. Quelles sont les théories propres à Monsieur l'Abbé Zins qu'il s'agirait d'admettre si l'on refusait de bâtir autre part que sur le roc ?
Il y a en effet beaucoup de "petits maîtres"... à commencer par ceux qui, il y a un an de cela, ont donné un ton inutilement blessant à cette "ploémique qui se perpétue". Que chacun fasse valoir ses arguments.
Cela étant dit, je vous redis bien sincèrement tout mon respect et toute ma sympathie à vous et à tous les vôtres.
N.M. | |
| | | JCMD67 Chevalier
Nombre de messages : 593 Date d'inscription : 11/02/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mer 24 Juin - 13:32 | |
| l'Eglise enseignante, sauf érreur de ma part, ne subsiste plus (substitit in) qu'en nos derniers curés. - Citation :
- Quels sont les auxiliaires de l’Evêque dans le soin des âmes ?
Les auxiliaires de l’Evêque dans le soin des âmes sont les prêtres et principalement les curés.
Qu’est-ce que le curé ?
Le curé est un prêtre délégué pour être à la tête d’une portion du diocèse appelée paroisse, et pour la diriger sous la dépendance de l’Evêque.
Quels devoirs ont les fidèles envers leur curé ?
Les fidèles doivent se tenir unis à leur curé, l’écouter docilement et lui témoigner respect et soumission en tout ce qui regarde le soin de la paroisse. http://catechisme.free.fr/stpiex/part1/partie1chap10.htm | |
| | | N.M. Chevalier
Nombre de messages : 549 Localisation : Limousin Date d'inscription : 15/10/2006
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mer 24 Juin - 17:21 | |
| Cher JCMD67,
Je ne suis pas certain, au vu de votre intervention, que vous ayez compris à quelle "polémique qui se perpétue" De stercore et moi-même faisions référence. Je crois même savoir être sur la même longueur d'onde que le curé de Thal là-dessus (du moins si mes amis lorrains m'ont bien renseigné). | |
| | | Rosalmonte Ecuyer
Nombre de messages : 352 Localisation : Youkali Date d'inscription : 24/03/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mer 24 Juin - 19:30 | |
| Cher N.M.,
Quelle est donc cette polémique qui se perpétue, à laquelle vous faites référence? | |
| | | N.M. Chevalier
Nombre de messages : 549 Localisation : Limousin Date d'inscription : 15/10/2006
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mer 24 Juin - 19:33 | |
| Cher Rosalmonte,
Voyez donc ici :
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/18/98/43/quicumque/R-ponse-Voix-des-Francs.pdf | |
| | | E-M Laugier Thèsard Hardcore
Nombre de messages : 1801 Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mer 24 Juin - 19:38 | |
| - N.M. a écrit:
- Cher Rosalmonte,
Voyez donc ici :
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/18/98/43/quicumque/R-ponse-Voix-des-Francs.pdf cher N.M qui a écrit cette lettre ? cordialement | |
| | | Rosalmonte Ecuyer
Nombre de messages : 352 Localisation : Youkali Date d'inscription : 24/03/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mer 24 Juin - 23:05 | |
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| | | Etoile de Clovis Page
Nombre de messages : 102 Localisation : Cincinnati Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Jeu 25 Juin - 7:13 | |
| -1° Aujourd'hui, peut-on bâtir sur le roc « L’Église sait mieux que moi comment elle veut être servie, mon jugement ne pèse rien devant le sien, exactement rien, et j’aime mieux rester sans rien faire “super hanc petram”, si elle l’entend ainsi, que d’aller bâtir sur le sable en dehors d’elle. » Abbé V.-A. Berto, Notre-Dame de Joie, n.e.l. Paris 1974, p. 222. | |
| | | Etoile de Clovis Page
Nombre de messages : 102 Localisation : Cincinnati Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Jeu 25 Juin - 7:19 | |
| à N.M.
Vos amis lorrains vous ont bien renseigné, du moins ils font de leur mieux. | |
| | | de stercore Chevalier
Nombre de messages : 946 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Où allons-nous??? Ven 26 Juin - 23:09 | |
| Cher, N.M.
Vos questions sont respectueuses et bien pertinentes.
N'oubliez pas, je vous prie, ma question: "Ubi est Petrus"???
Sans Pierre, où est le roc???
Si nous suivons certains théoriciens, Abbé Zins et autres, nous pouvons les dépasser et refuser d'agir sans l'évêque comme devrait le faire tout catholique. En conséquence, peut-on, sans être réduit aux extrémités, baptiser, absoudre, ..., consacrer, en ces temps d'apostasie générale...
Bien cordialement; mon respectueux souvenir, je vous prie, à vos parents.
de stercore | |
| | | N.M. Chevalier
Nombre de messages : 549 Localisation : Limousin Date d'inscription : 15/10/2006
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Sam 27 Juin - 19:55 | |
| Cher de stercore, c'est-à-dire cher Monsieur, Sans Pierre, c'est-à-dire sans pape, le roc, c'est-à-dire l'Eglise de Rome, ne disparaît pas pour autant. C'est l'erreur des "sédéplénistes" fanatiques que de croire le contraire. Selon eux, il faut que les "papes de Vatican II" soient papes, il faut que Josef Ratzinger soit pape sinon il n'y aurait plus d'Eglise romaine et donc plus d'Eglise militante tout court. A cela il faut répondre qu'il y a bel et bien de droit divin une succession ininterrompue sur le Siège de Pierre, mais que cette succession ininterrompue doit être entendue moralement. - Citation :
- "Remarquons que cette succession formelle ininterrompue doit s'entendre moralement et telle que le comporte la nature des choses : succession de personnes, mode électif, comme l'a voulue le Christ et l'a comprise toute l'antiquité chrétienne. Cette perpétuité n'exige donc pas qu'entre la mort du prédécesseur et l'élection du successeur il n'y ait aucun intervalle, ni même que dans toute la série des pasteurs aucun ne puisse avoir été trouvé douteux ; mais "on entend par là une succession de pasteurs légitimes telle que jamais le siège pastoral, même vacant, même occupé par un titulaire douteux, ne puisse réellement être réputé tombé en déshérence ; c'est-à-dire encore que le gouvernement des prédécesseurs persévère virtuellement dans le droit du siège toujours en vigueur et toujours reconnu, et que toujours aussi ait persévéré le souci d'élire un successeur." (Ch. Antoine, "De Ecclesia")."
R.P. Goupil s.j., L’Église, 5ème édition, 1946, Laval, pp. 48-49. Et donc une telle succession peut admettre une vacance qui se prolonge extraordinairement, à condition cependant que l'Eglise privée de pape conserve le pouvoir de se donner à nouveau un pape. C’est notamment tout l’intérêt de la thèse de Cassiciacum, si méconnue et si décriée par certains, que d’apporter une réponse à ce légitime questionnement. La succession pétrine n’est pas tombée en déshérence, parce qu’à défaut de pape, nous avons la personne qui devrait être pape. Si cette dernière venait à promouvoir réellement le bien de l’Eglise – ce qui implique nécessairement la condamnation publique de Vatican II, ses pompes et ses œuvres – elle serait constituée pape ipso facto. Un pape qui serait bel et bien le successeur du dernier vrai et légitime Souverain Pontife. Mais revenons à nos moutons... Sans Pierre, c'est-à-dire sans pape, le roc, c'est-à-dire l'Eglise de Rome, ne disparaît pas pour autant. Ne disparaît ni la constitution divine de l'Eglise, ni même ses lois ecclésiastiques. Ces dernières (lesdites lois ecclésiastiques) peuvent admettre epikie, c'est-à-dire que dans des conditions données, il se peut que l'on soit dans la nécessité de passer outre la lettre de la loi ecclésiastique en vue du salut des âmes. La loi ecclésiastique admet epikie parce qu'elle émane d'un législateur humain (certes divinement assisté) qui ne connaît pas à l'avance tous les cas de figure, et que cette loi est réformable et même révocable (même si l'assistance divine nous garantit que cette même loi ne peut être contraire à la foi et aux moeurs). La loi divine, elle, n'admet pas l'epikie. On le comprend sans peine. Et la divine constitution de l'Eglise ressortit manifestement à la loi divine. "En ces temps d'apostasie générale", comme vous dites fort justement, toute la difficulté pour les catholiques qui essaient de survivre et de transmettre est d'arriver à se diriger droitement, souvent en dehors de la lettre des lois ecclésiastiques, mais pas contre la loi divine. Vous faites référence à la réception des sacrements et à l'exercice du sacerdoce aujourd'hui. Vous faites bien. C'est en effet le lieu par excellence où se pose ce type de questions : est-ce ou non seulement de droit ecclésiastique ? dans les présentes conditions peut-il ou non y avoir epikie ? Prenez la célébration de la sainte messe dans des "chapelles sauvages" par exemple, c'est-à-dire la célébration en dehors des lieux dûment érigés et consacrés par l'évêque diocésain. Cela va à l'encontre des lois. Mais la pratique et l'histoire de l'Eglise nous enseigne qu'il ne s'agit là que de lois ecclésiastiques qui souffrent epikie pour le bien des âmes. Hic et nunc le bien des âmes est la perpétuation de la célébration du sacrifice eucharistique, lors même que la "messe de Luther" lui a été substituée à peu près dans tous les lieux canoniquement érigés. Les vieux prêtres qui desservent ces chapelles, en ont-ils le droit ? Là encore, des lois ecclésiastiques qui admettent epikie. Ces prêtres, qui n'ont point de juridiction ordinaire ou déléguée sur vous (par l'Ordinaire) peuvent-ils vous absoudre ? Beaucoup plus délicat, car la juridiction est nécessaire de droit divin pour absoudre. Mais le droit de l'Eglise nous assure formellement qu'en cas d'erreur commune ou de péril de mort l'Eglise supplée la juridiction (c'est-à-dire donne juridiction). Saint Alphonse admet - et avec lui l'Eglise qui attribue une autorité toute particulière à ses avis en ces matières - qu'est assimilable au cas de péril de mort celui de prisonniers (pas nécessairement condamnés à mort) qui ne trouveraient pour les entendre en confession que des prêtres sans juridiction. Le cas dans lequel nous nous trouvons n'est-il pas de cet ordre ? Dans le doute, on peut apparemment à bon droit faire valoir l'erreur commune. Pour ce qui est du mariage, la réponse est donnée par le canon 1098. Plus délicate est la question des ordinations sacerdotales. L'élévation au sacerdoce est-elle réservée au propre évêque (c'est-à-dire à l'Ordinaire du sujet ordonné) simplement de droit ecclésiastique... de telle façon qu'un évêque catholique, autre que le propre évêque et sans lettre dimissoire puisse procéder légitimement à l'ordination, dans les circonstances où l'on ne pourrait avoir affaire au propre évêque ? Ce cas admet-il l'epikie ? Il semble bien que oui. En effet, de droit divin c'est l'évêque catholique en général et non pas son évêque en particulier qui élève les sujets au sacerdoce. Les déterminations supplémentaires ne peuvent être que de droit ecclésiastique parce que seule l'Eglise de Rome est de droit divin, et non pas les églises particulières (du moins tel me semble un des éléments d'explication). En va-t-il pareillement pour l'élévation à l'épiscopat ? C'est tout le problème. Il en irait pareillement si l'élévation d'un sujet à l'épiscopat n'était réservée au pape que de droit ecclésiastique. Or, si, de droit ecclésiastique, les modalités ont changé suivant le cours multi-séculaire de l'Eglise, il semble bien in fine que de droit divin le pape soit la source exclusive de l'épiscopat catholique. - Citation :
- "Aucune autorité autre que celle du Pasteur suprême ne peut invalider l'institution canonique donnée à un évêque ; aucune personne ou assemblée, de prêtres ou de laïcs, ne peut s'arroger le droit de nommer des évêques ; personne ne peut conférer légitimement la consécration épiscopale sans la certitude préalable du mandat pontifical."
Pie XII, encyclique Ad apostolum principis (29 juin 1958). Et donc sauf délégation expresse et explicite d'un pape, il me semble que nous ne pouvons pas franchir cette étape. Cela dit, évidemment, sans condamner ni juger qui que ce soit. Bien respectueusement N.M. | |
| | | Pluchon Ecuyer
Nombre de messages : 319 Date d'inscription : 10/05/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Sam 27 Juin - 21:54 | |
| - N.M. a écrit:
- Ces prêtres, qui n'ont point de juridiction ordinaire ou déléguée sur vous (par l'Ordinaire) peuvent-ils vous absoudre ? Beaucoup plus délicat, car la juridiction est nécessaire de droit divin pour absoudre. Mais le droit de l'Eglise nous assure formellement qu'en cas d'erreur commune ou de péril de mort l'Eglise supplée la juridiction (c'est-à-dire donne juridiction). Saint Alphonse admet - et avec lui l'Eglise qui attribue une autorité toute particulière à ses avis en ces matières - qu'est assimilable au cas de péril de mort celui de prisonniers (pas nécessairement condamnés à mort) qui ne trouveraient pour les entendre en confession que des prêtres sans juridiction. Le cas dans lequel nous nous trouvons n'est-il pas de cet ordre ? Dans le doute, on peut apparemment à bon droit faire valoir l'erreur commune.
Cher N.M., Merci tout d’abord pour cet exposé ! Vous me connaissez assez, je pense, pour savoir que je ne possède que des notions assez élémentaires sur tous ces sujets, d’autant plus élémentaires que ma mémoire me joue davantage de tours à mesure que je prends de l’âge. Aussi, puis-je vous demander le contenu et la référence du texte de saint Alphonse auquel vous vous référez, et dont il me semble que j’entends parler pour la première fois ? Vous parlez d’épikie. Or, sur un autre forum, on nous a assuré, citation à l’appui, que l’épikie ne vaudrait qu’au for interne. Là encore, depuis mon retour aux pratiques religieuses, je ne me souviens pas d’avoir jamais entendu quoi que ce soit de semblable. Quand on a demandé quelle importance cela pouvait avoir pour le commun des fidèles, on ne nous a pas répondu. De votre côté, en avez-vous une idée ? D’avance, un grand merci et ... un saint dimanche ! | |
| | | N.M. Chevalier
Nombre de messages : 549 Localisation : Limousin Date d'inscription : 15/10/2006
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Sam 27 Juin - 22:47 | |
| Cher Puchon, Il est très vrai que l'epikie relève du for interne, au sens où c'est la conscience de la personne incriminée qui est concernée et qu'elle ne change rien à la loi ; de surcroît, le fait d'agir en vertu de l'epikie ne donne pas un statut juridiquement autorisé ; mais l'epikie regarde le for externe, au sens où elle vient "excuser" des actes commis au for externe, privé ou public : c'est à ces actes que l'epikie s'applique. Pour ce qui regarde saint Alphonse et le cas de péril de mort, je vous livre ce précieux résumé signé John Daly : - Citation :
- Saint Alphonse affirme que la suppléance de juridiction pour le sacrement de la pénitence en faveur des mourants peut s'étendre à certains cas équivalents. Ce texte se trouve dans sa Théologie Morale, lib. vi, n. 561, q. 2.
Saint Alphonse affirme d'abord que tout prêtre peut absoudre (de tout péché et de toute censure) celui qui serait in articulo mortis.
Ensuite, il se demande si cela s'applique également à qui serait in periculo mortis mais non in articulo et il répond affirmativement, précisant qu'il doit y avoir « prudens timor mortis ex illo periculo eventuræ ».
Puis il ajoute : « Tale autem periculo censetur adesse in prælio, in longa navigatione, in difficili partu, inmorbo periculoso, et similibus [il cite d'autres théologiens]. Idem de eo qui est in periculo probabili incidendi in amentiam. Idem de captivis apud infideles cum exigua spe libertatis, si credantur nullos alios sacerdotes habituri [c'est à dire si les captifs ont accès auprès d'un prêtre sans juridiction habituelle, mais ne prévoient pas d'avoir accès auprès d'un prêtre avec juridiction habituelle]. »
Ce sont les mots soulignés qui semblent inviter une application éventuelle à notre situation, pour la confession uniquement.
On remarquera aussi que la Sacrée Pénitencerie (18 mars 1912 et 29 mai 1915 - AAS 1915, p. 282) a affirmé que tout soldat mobilisé en temps de guerre peut être considéré comme étant dans un état équivalent à ceux qui sont en danger de mort et peut en conséquence être absous par tout prêtre qu'il rencontre.
On trouve d'autres textes de théologiens portant sur l'application large de la suppléance en danger de mort chez Coronata (Institutiones Juris Canonici, IV n. 1760) et dans un article de Gomez, « de Censuris in genere », Canones 2241-2234, Angelicum, 1955.
Coronata et Gomez affirment la suppléance simplement en tout cas où le pénitent se trouve dans un cas où il n'aura pas de confesseur [ayant la juridiction habituelle] après, et Gomez affirme qu'il suffit que cette condition soit remplie même de façon douteuse, car le doute en question suffirait pour bénéficier du Canon 209.
Il faut souligner qu'il ne s'agit jamais dans ses discussions que du sacrement de pénitence, mais que la condition de grave danger spirituel n'est pas exigée, car dans ce dernier cas il ne serait pas possible de se confesser pour des péchés seulement véniels, et personne n'impose une telle restriction.
John Daly | |
| | | de stercore Chevalier
Nombre de messages : 946 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Sam 27 Juin - 23:45 | |
| Chère Etoile, Cher N.M.,
Un peu de bon sens, je vous prie.
Résumons le droit canon, loi de l'Église:
Tout avec le Pape , rien sans l'évêque.
Omnia cum Papa, nihil sine épiscopo.
Aujourd'hui, où sont le Pape et les évêques?
Hodie, ubi sunt Papa et episcopo?
Qui osera baptiser,absoudre, célébrer?
Rien de péremptoire dans QUICUMQUE. Si l'on considère l'histoire, les sacres épiscopaux ne sont pas de loi divine. Sinon, comment expliquer que tant de sacres furent si heureusement dispenser sans mandat apostolique???
Soyons modeste, vraiment, nous avons de quoi...
Bien chrétiennement.
de stercore | |
| | | Etoile de Clovis Page
Nombre de messages : 102 Localisation : Cincinnati Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Dim 28 Juin - 0:26 | |
| Cher de Stercore, Avez vous lu la réponse que vient de vous adresser N.M.? Il me semble qu'il explique bien comment on peut encore baptiser, absoudre et célébrer. Est ce de l'orgueil que de s'appuyer sur les plus grands théologiens, sur les papes, sur l'histoire pour montrer que ces sacres sans mandat apostolique ne sont pas ce que Dieu veut? Comment pouvez vous dire que d'après l'histoire les sacres épiscopaux ne sont pas de loi divine? Ce serait peut être bien que vous alliez lire aussi les deux réponses de N.M. dans le sujet N.D. de Quito. Vous pourrez y voir que toujours le mandat apostolique vient du pape. | |
| | | Etoile de Clovis Page
Nombre de messages : 102 Localisation : Cincinnati Date d'inscription : 15/06/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Dim 28 Juin - 0:39 | |
| Cher de Stercore Je suis désolée de vous demander ainsi si vous avez lu la réponse de N.M. ou de vous conseiller d'aller lire quoique ce soit... mais il me semble que votre dernier message n'apporte aucun nouvel argument. Si vous n'êtes pas d'accord avec ce qui est dit, je vous en prie, apportez des nuances, apportez des arguments et ne vous contentez pas de reposer les mêmes questions. | |
| | | Pluchon Ecuyer
Nombre de messages : 319 Date d'inscription : 10/05/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Dim 28 Juin - 7:47 | |
| Merci à N.M. pour sa réponse et l’étude de John Daly ! - de stercore a écrit:
- Si l'on considère l'histoire, les sacres épiscopaux ne sont pas de loi divine. Sinon, comment expliquer que tant de sacres furent si heureusement dispensés sans mandat apostolique???
Cher de stercore, Si vous disposez d’exemples historiques, pouvez-vous en faire état ici ? A ce jour, on ne m’en a pas fourni un seul qui soit solidement étayé. Merci d’avance, et bon dimanche ! | |
| | | de stercore Chevalier
Nombre de messages : 946 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Où allons-nous??? Dim 28 Juin - 10:13 | |
| Pour s'instruire, avec les Bollandistes, considérons un peu l'histoire : I)Saint Germain, évêque régionnaire, martyr, fête le 2 mai. Au Ve siècle, il prêcha Jésus-Christ dans les Gaules. Sévère, évêque de Trêves, pour favoriser son apostolat le sacra évêque, sans lui assigner un siège particulier, afin de lui laisser plus de liberté dans l'exercice de ses fonctions de missionnaire itinérant. Il fut martyrisé en Picardie à la fin du Ve siècle. N.B. Saint Germain n'était pas clerc de l'église de Trèves. II)Saint Eskill, évêque et martyr, apôtre des suédois, XIe siècle, fête le 12 juin. Au XIesiècle la Suède sombrait dans le paganisme, Saint Sigefride, archevêque d'York, brûlant de zèle, quitta sa métropole et de lui-même, sans mandat, s'élança avec son parent Eskill pour prêcher l'Evangile aux suédois. Avant de retourner dans sa métropole, il sacra son parent en un lieu appelé Nordhans-Kogk. Cet évêque, Eskill, continua son ministère et fut martyrisé à Strengis. Son culte fut célèbre dans les pays nordiques et même en Pologne. N.B. : Saint Sigefride n'avait aucun mandat pour prêcher et à fortiori pour sacrer hors de sa métropole. Il fut canonisé vers 1158 par AdrienIV. III)Nombreux furent les évêques choisis par le pouvoir séculier. Souvent ces élections furent bénéfiques pour l'église concernée et pour l'Église elle-même. N.B.: L'église de Rome a dû accepter plusieurs évêques, Papes, qui lui furent imposés par des séculiers qui n'étaient même pas fidèles de cette auguste assemblée!!! de stercore | |
| | | de stercore Chevalier
Nombre de messages : 946 Date d'inscription : 04/03/2007
| Sujet: Où allons-nous??? Dim 28 Juin - 10:20 | |
| Chère Étoile,
La répétition est la meilleure figure de rhétorique...
Malheureusement, avec une seule connection internet, je suis un peu infirme.
de stercore | |
| | | Rosalmonte Ecuyer
Nombre de messages : 352 Localisation : Youkali Date d'inscription : 24/03/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mar 30 Juin - 1:27 | |
| Merci cher N.M. pour cette belle explication. Pour la fignoler quelque peu, pourriez-vous nous en dire plus, notamment sur les interprétations au sens large de danger de mort? Ainsi, qu'en est-il pour les trajets en voiture, ou même en avion? Pour les ouvriers travaillant sur des machines particulièrement dangereuses? Pour les alpinistes au pied de la montagne? Plus largement, sommes-nous, actuellement, de par le fait de dispersion du troupeau par manque de pasteur, sommes-nous en état de danger de mort psychique? Peut-elle être assimilée à l'état de mort physique? En outre, à toutes fins utiles, je reprends une citation du Cardinal Villeneuve, cité par Carolus sur LFC: - Citation :
- Cardinal Villeneuve, LE SACREMENT DE PÉNITENCE, p. 11-16, 1943 a écrit:
Cependant, il ne suffit pas d'être prêtre pour pouvoir absoudre les péchés. Il faut en outre du pouvoir d'ordre un autre pouvoir, le pouvoir de juridiction, comme on l'appelle, c'est-à-dire le pouvoir de juger. [...] le pouvoir d'absoudre les péchés est d'abord un pouvoir d'autorité. [...] Dans une société civile, les magistrats en général sont tous ceux qui ont quelque maîtrise ou quelque autorité de gouvernement sur les membres de cette société. Mais il en est qui ont l'autorité de légiférer, comme par exemple les députés et les sénateurs; d'autres, de réglementer et de faire exécuter, comme les membres du Cabinet des Ministres et leurs subalternes. Tous n'ont pas la faculter de juger, en d'autres termes le pouvoir judiciaire. Et ceux qui en jouissent le possèdent en des limites déterminées, pour tel district, pour telle espèce de causes, en tel tribunal, et le reste. [...] De même en est-il dans l'Église. [...] Ainsi donc, outre le pouvoir d'ordre, c'est-à-dire la prêtrise, requis pour pouvoir être confesseur, il faut à celui-ci un pouvoir de juridiction, c'est-à-dire la faculté de confesser [...] C'est là encore une doctrine incontestable et traditionelle dans l'Église. Le pouvoir d'ordre, ou la puissance physique et inhérente au caractère sacerdotal dans l'âme du prêtre, le dispose et le rend apte (!!!!!!) à donner la grâce du Sacrement de Pénitence; mais comme ce sacrement se confère et s'administre sous forme de jugement, il faut en outre au prêtre la puissance juridique requise pour juger d'autorité le pénitent, et l'absoudre ou le condamner. [...] On n'a donc pas lieu de s'étonner ni de se scandaliser, si un prêtre dit parfois: "je ne puis pas vous confesser, je n'ai pas juridiction".CELA DÉCOULE DE LA NATURE MÊME DU SACREMENT DE PÉNITENCE, sacrement qui sanctifie sous forme de jugement. [...] le Sacrement de Pénitence est de sa nature l'exercice d'une puissance d'autorité. Ceci entre autres tendrait à dire que les vertus d'épikie et d'équité ne peuvent pas s'appliquer pour le cas des absolutions de nos jours, car il n'y a plus d'autorité. Et ni l'épikie ni l'équité ne peuvent créer une juridiction inéxistante. Tout au plus elles pourraient suppléer une juridiction incertaine, mais il faut qu'elle soit existante, car il en va de la validité du sacrement. Ce problème épineux n'a de cesse qu'il me tourmente. Chers N.M., Pluchon, et tous les autres, vos réponses sont plus que désirées. Merci d'avance. | |
| | | E-M Laugier Thèsard Hardcore
Nombre de messages : 1801 Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mar 30 Juin - 1:58 | |
| Ce qui me tourmente c'est l'idée qu'on puisse penser qu'il y a un prêtre validement ordonné, orthodoxe dans la Foi, non una cum ratzifer, mais qu'on ne puisse pas aller le voir pour se confesser parce qu'il n'a pas reçu d'une autorité qui n'est plus présente, la sacro-sainte juridiction. Oui je sais je suis un sale gamin qui argumente pas, mais je reste "simple". Une âme n'a pas de prix, perdre le Ciel vaut des larmes de sang, et refuser un prêtre pour une question débile de juridiction cela me dépasse.
Dernière édition par Gardian le Mar 30 Juin - 11:35, édité 1 fois | |
| | | Tancrède Comique suisse
Nombre de messages : 355 Date d'inscription : 26/10/2006
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mar 30 Juin - 10:17 | |
| Je crois que l'équation n'est à résoudre qu'avec la raison et le bon sens:
Sachant que le Sacrement de Pénitence est d'une importance cruciale pour le Salut - Dieu peut-il poser une condition - que nous ne pouvons remplir (l'autorité dispensant la juridiction n'existant plus...) - pour prendre part au Sacrement ou le recevoir?
Ma raison me répond qu'il ne peut en être ainsi - Dieu n'étant ni juste, ni miséricordieux dans un tel cas - chose qui est impensable!
+ In Hoc Signo Vinces +
Tancrède | |
| | | Pluchon Ecuyer
Nombre de messages : 319 Date d'inscription : 10/05/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mar 30 Juin - 15:58 | |
| - Rosalmonte a écrit:
- Ceci entre autres tendrait à dire que les vertus d'épikie et d'équité ne peuvent pas s'appliquer pour le cas des absolutions de nos jours, car il n'y a plus d'autorité. Et ni l'épikie ni l'équité ne peuvent créer une juridiction inéxistante. Tout au plus elles pourraient suppléer une juridiction incertaine, mais il faut qu'elle soit existante, car il en va de la validité du sacrement.
Cher Rosalmonte, Même Carolus doit bien reconnaître que tout prêtre peut absoudre n’importe quel fidèle à l’article de la mort : c’est dans le droit canon. Le commentaire par John Daly du texte de saint Alphonse que N.M. nous a communiqué samedi : https://gestadei.1fr1.net/actualits-f1/o-allons-nous-t2914.htm#16757montre que le même principe peut être étendu à d’autres cas, par exemple celui d’un soldat mobilisé en temps de guerre. Des auteurs (Coronata, Gomez) l’étendent à tout cas où le pénitent est privé de confesseur ayant la juridiction habituelle, ou doute simplement de pouvoir en disposer. Nous sommes visiblement dans la situation décrite par ces auteurs. En union de prières ! | |
| | | Rosalmonte Ecuyer
Nombre de messages : 352 Localisation : Youkali Date d'inscription : 24/03/2009
| Sujet: Re: Où allons-nous??? Mar 30 Juin - 17:53 | |
| Cher Pluchon, excusez-moi de pinailler, mais je désire vraiment aller au fond des choses. Vous dites - Citation :
- Nous sommes visiblement dans la situation décrite par ces auteurs.
Mais en est-on si sûr? Prenons un seul exemple. Pour un prêtre catholique traditionnel, ordonné disons à Ecône il y a 10 ou 15 ans, même nuc, qui garde entièrement la Foi catholique et refuse tout contact avec V2. Etes-vous bien sûr que ces auteurs avaient cette possibilité en tête? Je veux dire, pour un prêtre qui n'a jamais eu de juridiction comme celui-ci, jamais eu de mission de l'Eglise, vu les circonstances actuelles, qui n'étaient pas celles qui entraient en ligne de compte pour Coronata ou Gomez, comment, de par le seul argument d'un danger psychique, comment une juridiction peut-elle bien se créer ou être même suppléée? Il en va ainsi dans le sacrement du baptème. S'il y manque l'eau, rien ne peut la suppléer. L'eau est essentielle au sacrement du baptème, tout comme la juridiction est essentielle au sacrement de pénitence, n'est-ce pas? Evidemment, tout ceci nonobstant que Dieu peut de modestes pierres susciter une déscendance à Abraham. Mais on est là sur un autre registre. Je suis désolé de chicaner, mais il faut bien aller au fond des choses. Je suis certain qu'une réponse catholique peut être trouvée, mais il faut bien bien la chercher. | |
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