Vendredi 11 novembre 2005, en la fête de saint Martin, apôtre des Gaules.
SOUS LA PRESSION DE RORE SANCTIFICA, UN SILENCE DE 37 ANS ROMPU
AVRILLE JETTE LE MASQUE ET DÉFEND LA CONTREFAÇON PONTIFICALIS ROMANI
LES PÈRES INNOCENT-MARIE ET PIERRE-MARIE, HÉRITIERS ET DISCIPLES DE DOM BOTTE ET DU PÈRE LÉCUYER
AVERTISSEMENT
Rore nous communique qu’après examen, l’article du Père Pierre-Marie présente une succession de sophismes et d’erreurs logiques manifestes dans l’analyse de la question de l’invalidité du rite des consécrations épiscopales de Pontificalis Romani. Cette tentative de justification de la validité du rite épiscopal de Pontifcalis Romani par le Père Pierre-Marie d’Avrillé (Sel n° 54) va faire l’objet d’une réfutation point par point dans le tome III de Rore Sanctifica, dans la justification par la comparaison aux rites syriaques des patriarches, aux rites épiscopaux coptes, dans l’analyse de la forme essentielle, dans le remaniement de la prétendue Tradition apostolique d’Hippolyte de Rome (1963) en 1968, dans la mise à l’écart de l’importance de l’étude des sources de la «réforme» et du l’usage du Testamentum Domini, dans l’application des critères de transferts des propriétés de validité par comparaison, dans la justification de l’intention de la forme, et dans bien d’autres choses encore.
Voici comment, sur un sujet différent, distinguant entre forme intégrale valide (particularité des rites orientaux) et partie, raisonnait en 1875 un véritable théologien, amoureux de Notre-Seigneur et de la Vérité qu’il nous enseigne par Sa Sainte Eglise :
«Or, dans le rite copte c’est à dire le rite ancien d’Alexandrie (dont les Coptes se servent encore maintenant, même après 1733, cela a été démontré), l’imposition des mains qui se fait sur chacun des ordinands avec les paroles
Accipe Spiritum Sanctum est au mieux une partie de toute la matière et la forme, mais pas pour ce qui est surtout des paroles à propos desquelles les Anglais débattent comme forme intégrale. Et donc, (si tout cela est vrai, et bientôt je démontrerai que cela est vrai au plus haut point) quel que soit celui à qui la Résolution est attribuée, soit aux consulteurs, soit à la S. Congrégation (hypothèse que nous avons permise), le sens ne peut pas être, que ces seules paroles
Accipe Spiritum Sanctum ont constitué toute la forme suffisante ; mais le sens est : l’ordination est valide pourvu qu’on applique la matière et la forme selon le rite ancien qui est encore en usage actuellement chez les Coptes et à la forme de ce rite les paroles
Accipe Spiritum Sanctum peuvent peut-être y appartenir comme une partie».
Cardinal Franzelin, Votum - Décret de la Sacrée Congrégation touchant à la forme de l'Ordination sacrée dans le rite Copte, et rapport de ce même décret avec les prétendus Ordres dans la secte Anglicane, 1875
La lecture de l’article du Père Pierre-Marie, montre à ceux qui ont étudié le sujet pendant des mois, combien ce moine d’Avrillé tourne le dos à ce grand jésuite qui, sur un sujet très proche dans l’étude du sacrement de l’Ordre, eût à faire un travail de recherche pour le Saint-Office. Mais nous sommes en 2005, et depuis, la prévarication des clercs ne connaît plus de bornes. Le Secret de La Salette s’accomplit sous nos yeux.
LES DOMINICAINS DE LA BRANCHE ONCTIONNISTE HÉTÉRODOXE SELON LÉCUYER
SEL DE LA TERRE, N° 54, P. 72-129, SOUS LA SIGNATURE DU FRÈRE PIERRE-MARIE.
Constatons tout d’abord qu’enfin ! après 37 ans, on se met à travailler sur le problème primordial des nouveaux rituels des sacres : 37 ans de silence, enfin rompus !
Et grâce à qui ? Grâce à des fidèles qui obstinément depuis un an exigent des «théologiens» une étude fouillée sur le problème qui les intéresse par dessus tout :
les sacrements donnés par les clercs, depuis Vatican II, sont-ils valides ? les prêtres conciliaires ont-ils des pouvoirs de prêtres catholiques ? leurs ordinations sont-elles valides ? les fidèles sont-ils absous de leurs péchés ? reçoivent-ils le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ ? ou du pain ? etc. Graves questions restées sans réponses pendant 37 ans !Constatons aussi qu’Avrillé puise à pleine main dans les documents que RORE a trouvés et fait sortir de l’ombre (rite d’avant l’an 300 de Martene,…). Le calcul du Père Pierre-Marie, tel qu’il transparaît dans son article, consiste à se donner pour interlocuteur Coomaraswamy, alors que RORE est allé bien au-delà de ses travaux, et à mépriser l’équipe de RORE, après avoir hérité de leurs travaux et documents.
Merci donc à l’équipe de RORE pour son travail, pour son obstination, pour sa hardiesse (faire sauter le verrou de 37 ans de silence !). La réponse d’Avrillé les encourage profondément car désormais le problème de l’invalidité des sacres commence à être posé publiquement. Et ce débat, où Avrillé vient de s’aventurer, va être scientifique et factuel en raison du caractère incarné de la grâce sacramentelle, par le respect de règles contrôlables sur la matière et la forme.
A. – AVRILLÉ D’ACCORD AVEC RORE
p. 105 :
Nous ne parlons pas de la légitimité de cette réforme (était-il bon de supprimer le rite romain pour le remplacer par un rite oriental ?), ni de la validité des différentes traductions et adaptations du rite officiel dans les divers cas particuliers : en raison du désordre généralisé, tant au niveau liturgique que dogmatique, on peut avoir de sérieuses raisons de douter de la validité de certaines consécrations épiscopales. Père Pierre-Marie
p. 115 :
même si, par ailleurs, on peut avoir des raisons valables de le refuser. (le = le nouveau rite des sacres) Père Pierre-Marie
p. 119 dans la conclusion :
Cela dit, comme nous le notions à la fin de la «Réponse à la question», si le nouveau rite «en soi» est valide, il est fort possible que dans certains cas particuliers, suite à de mauvaises
traductions, ou à une adaptation du rite qui s'éloignerait grandement de l'original, ou encore à un défaut d'intention du célébrant , nous ayons dans tel ou tel cas une cérémonie invalide . Père Pierre-Marie
Disséquons
les 11 lignes de l’article, les plus importantes pour les fidèles, des 2000 autres lignes (environ) consacrées à ce sujet.
a) Avrillé pose la grave question : était-il bon de supprimer le rite romain pour le remplacer par un rite oriental ? mais ne répond pas. MAIS NE REPOND PAS. On enregistre.
b) il est fort possible que dans certains cas particuliers. Grave constatation. Fort possible. On enregistre.
c) dans certains cas particuliers. Lesquels ? Quand ? Combien ? Graves interrogations. On enregistre.
d) suite à de mauvaises traductions. Grosse précision. On enregistre.
e) ou à une adaptation du rite qui s'éloignerait grandement de l'original. Grave observation. On enregistre.
f) ou encore à un défaut d'intention du célébrant. Grave critique. On enregistre.
g) nous ayons dans tel ou tel cas une cérémonie invalide. GRAVE CONCLUSION.
Tous ces points qui sont
les plus importants pour les fidèles : «
on peut avoir de sérieuses raisons de douter de la validité de certaines consécrations épiscopales» ne méritent aucun commentaire de leur part. Quand ? Qui ? Quelles conséquences de ces «consécrations invalides» ? Que penser des "évêques" qu’ils seront amenés à consacrer ? Quid des prêtres ordonnés par ces «évêques» aux consécrations invalides.
Lecteurs, les «théologiens d’Avrillé» ne répondent pas à ces questions primordiales, les «théologiens d’Avrillé» s’en moquent, les «théologiens d’Avrillé» se moquent de vous. Dans leur confortable monastère, ces
moines se moquent bien de ce qui préoccupe et préoccupera les fidèles. Nous enregistrons.
La méthode de démonstration ou de réfutation de l’article se prétend «scolastique», ce qui masque d’autant mieux son absence de rigueur méthodologique en vue d’aboutir à une conclusion contraignante. Nous constatons que 37 ans après l’attentat contre les Saints Ordres, ils bafouent les fidèles.
C’est pourtant ce que RORE a souligné : «
Les fidèles ont UN DROIT ABSOLU de savoir si les sacrements qui leur sont donnés sont CERTAINEMENT valides» (4è de couverture). Merci à RORE de nous avoir éclairés.
B. AVRILLÉ CONTRE RORE
Par contre nous sommes obligés de constater qu’Avrillé va écrire 2000 lignes (environ) à essayer de démontrer que RORE a tout faux.
L’ennemi n’est pas l’église conciliaire, mais RORE. Pensez donc : des laïcs qui se permettent de travailler sur des sujets réservés aux théologiens ! Ridicule ! RIDICULE ! (deux fois dans leur article). C’est ce que le lecteur du Sel doit retenir : L’ennemi c’est RORE. RIDICULE RORE !
Et ils vont "pondre" 2000 lignes pour montrer que ce rituel est valide ! 2000 lignes de raisonnements spécieux, 2000 lignes qui ne trompent pas les spécialistes qui étudient ces questions depuis des mois, 2000 lignes que l’équipe de RORE va réfuter dans le tome III en cours d’élaboration. Avrillé cherche à donner l’impression d’avoir fait un travail sérieux, or, une lecture attentive de leur argumentation montre les manipulations, et elles vont être réfutées point par point.
L’équipe de RORE va continuer à démontrer que le Père Botte dont ils louent la compétence était particulièrement incompétent et a été choisi pour cela. Elle leur prouvera que La Tradition Apostolique d’Hippolyte est une ENORME ESCROQUERIE ! Elle leur prouvera que DANS TOUS LES CAS le nouveau rituel des sacres est invalide.
Mes Pères vous avez eu le courage de soulever le problème le plus grave du Concile, mais votre travail est insuffisant, voire médiocre. Votre méthode est même scandaleuse : vous mettez la loupe sur ce qui est secondaire pour les fidèles, ne répondant pas à leur inquiétude légitime, pour les noyer dans des considérations compliquées leur faisant perdre la tête.
On retrouve la même méthode qu’au concile, où les experts, les théologiens, les periti, compliquaient tout, faisaient perdre la tête aux évêques, s’opposaient a la vérité connue (1), faisant le péché irrémissible
contre le Saint-Esprit. Mes pères, vous rendez-vous compte de la gravité de ce péché ?
Vous avez répondu à RORE, vous devez, pour les fidèles, pour les clercs actuels, pour les futurs clercs (quid de leur ordination si un accord se fait avec Rome ? Je répète : quid de leur ordination si un accord se fait avec
Rome ?), répondre à notre A.
Quel intérêt présente votre pseudo reconnaissance de la validité du rite, après que vous ayez dénoncé les doutes quant à son application ?
Car si on suit votre raisonnement d'Avrillé : dans la forme d'un rite : quelques mots identiques à ceux d'un rite valide = un nouveau rite valide,
Apostolicæ Curæ a tout faux et les sacres anglicans étaient valides, car le rite anglican ancien reprenait pratiquement tout le rite catholique.
De même aujourd'hui, le rite anglican nouveau, calqué sur le nouveau rite montinien, rend les nouveaux sacres anglicans valides. Ou Avrillé a tout faux !
Vous devez répondre longuement et avec précision à notre A. Vous en avez même soulevé le devoir !
p. 105 :
Il faudrait examiner chaque cas. Devant la difficulté de la chose, l'usage semble prévaloir chez les traditionalistes de réordonner sous condition les prêtres issus de l'Église conciliaire qui reviennent à la Tradition.Et ce n’est pas chose difficile : dans l’Eglise Catholique une telle situation (des sacrements douteux !(2)) a été jugée depuis longtemps : ce qui est douteux est nul. Il faut tout simplement TOUT REJETER. Faire un choix, faire un examen, faire un tri n’est pas catholique. C’est même la note caractéristique des «schismatiques».
Remarquons qu’en définitive les «théologiens d’Avrillé» sont devenus les plus fervents défenseurs de
Pontificalis Romani. Ce sont les successeurs des Pères Botte et Lécuyer. Si le Père Pierre-Marie avait été actif en 1968, le groupe 20 du Consilium aurait pu le faire intervenir pour achever de convaincre les plus hésitants de la validité absolue du nouveau rite.
Les Pères Pierre-Marie et Innocent-Marie sont des disciples des théories de Lécuyer sur lesquelles s’appuie Dom Botte. Et ces théories sont des THÉORIES HÉRÉTIQUES ONCTIONNISTES. Mais le Père Pierre-Marie qui ne cherche pas la vérité comme nous le voyons, n’avait peut-être pas lu l’article du Père Lécuyer qu’il cite. Et le voilà par la force des choses, par la logique de son parti pris de défendre à tout prix la validité, le voilà devenu disciple du Père Lécuyer. Le Père Pierre-Marie disciple onctionniste de l’ennemi personnel de Mgr Lefebvre ! Le Père Pierre-Marie d’Avrillé, disciple du Père Lécuyer qui est qualifié d’hérétique par Mgr Tissier de Mallerais dans le sermon des ordinations du 29 juin 2002.
Cette affaire jugera Avrillé. Elle représente pour les rédacteurs du
Sel de la Terre, un «mensonge de trop».
(1) Vous utilisez la même méthode : pas un mot (ou presque) sur les travaux de Léon XIII et de Pie XII, la vérité connue.
Vous divergez avec l’équipe de RORE qui a su démonter l’importance fondamentale de
Sacramentum ordinis.
(2) DES SACREMENTS DOUTEUX DANS L’EGLISE CATHOLIQUE ! Dans la sainte Eglise de Notre-Seigneur Jésus-Christ ! Se rendent-ils compte de ce qu’ils écrivent ? !