Non la thèse n'est pas la bonne solution. Elle entraîne toute la Tradition dans une impasse.
Je répète encore une fois que le problème n'est pas celui du Pape (hérétique, pas hérétiqu), ni du Siège, ni de l'autorité.
Les études dites théologiques ou canoniques ne résolvent rien.
Le problème est bien plus vaste et bien plus simple : la secte conciliaire n'est pas l'Eglise Catholique.
La secte conciliaire est là pour mettre en place la RELIGION UNIVERSELLE, après avoir détruit ou éclipsé tout ce qui est catholique.L'abbé Zins en étudiant les six voies de démonstration de la vacance actuelle :
La vacance actuelle de Successeur légitime de Saint Pierre sur le Saint-Siège est voilée au grand nombre par l'intrusion, colorée de certaines apparences de légalité, de plusieurs antipapes qui en auront usurpé, extérieurement bien qu'invalidement, les fonctions.
Cette intrusion et cette illégitimité se prouvent par :
1. l'invalidité de leurs apparentes élections légales,
2. leur schisme d'avec la Tradition Apostolique et Pontificale,
3. leurs multiples hérésies,
4. l'apostasie, discrète mais réelle de l'un d'entre eux,
publique et manifeste du prédécesseur de l'actuel usurpateur,
5. la définition solennelle de l'infaillibilité pontificale,
6. leurs pseudos promulgations pour l'Eglise universelle d'une liturgie et de lois générales en opposition avec la foi et les moeurs de la Sainte Eglise Catholique Romaine.
se trompe de combat.John Daly dans un long message que voici
Chassons les schismatiques ! par John DALY (2007-02-09 19:12:20) Le forum catholique :
Quelques nouvelles recrues du Forum ont récemment relancé l’accusation de schisme contre (a) les adhérents de la FSSPX, ou (b) les personnes qui croient illégitimes les récents pontificats (ceux qu’on appelle les sédévacantistes).
On remarque aussitôt que ceux pour qui ce jugement est une évidence ont tendance à être de jeunes fougueux dont les interventions ne témoignent pas d’une connaissance très profonde du droit canonique ou de la théologie.
Je voudrais par ce post préciser quelques raisons pourquoi certains canonistes et théologiens plus sérieux, bien soumis au régime de Vatican II, hésiteraient néanmoins longtemps avant d’avaliser cette condamnation.
Certes le Canon 1325 du Code de 1917, reconnu par ceux qui refusent l’Église Conciliaire, définit un schismatique comme étant celui qui « refuse d’être soumis au Pontife Romain et de communier avec les membres de l’Église qui lui sont assujettis. » Certes il est impossible d’affirmer que la FSSPX soit réellement soumis à Benoît XVI, à qui ils n’obéissent en rien du tout. Et encore moins les sédévacantistes qui ne lui donnent même pas de reconnaissance nominale. Mais il suffit de consulter les auteurs approuvés pour constater que le refus en question implique non seulement l’acte matériel mais aussi un élément essentiel de conscience et de volonté. C’est ce qui reste à prouver même pour ceux qui ne voient aucune juste raison pour ne pas être soumis au chefs du régime conciliaire.
Saint Thomas, en premier, souligne que « les schismatiques, à proprement parler, sont ceux qui se séparent volontairement et intentionnellement de l'unité de l'Église..." (Summa Theologiae II-II, 39, 1) Et la célèbre Bulla Coenae déclare excommuniés « les schismatiques et tous ceux qui se retirent avec pertinacité de l’obéissance au Pontife Romain. »
Or, une circonstance exceptionnelle, telle une crise ou un bouleversement de l’Église, crée facilement une situation où le refus partiel ou total de la soumission à l’élu du conclave, voire le refus de le reconnaître du tout, peut ne pas être le fruit de cette pertinacité, cette « intention de se couper de l’unité qui est l’effet de la charité » (S. Thomas, loc. cit.). C’est pourquoi les auteurs spécialisés s’accordent à faire des exceptions :
1. « Enfin ne peuvent pas être comptés parmi les schismatiques ceux qui refusent d’obéir au Pontife Romain parce qu’ils considèrent sa personne digne de soupçon ou douteusement élue … » (Wernz-Vidal : Ius Canonicum, vol. vii, n. 398)
2. « Il n’y a pas de schisme si l’on…refuse l’obéissance dans la mesure où l’on…soupçonne la personne du pape ou la validité de son élection … » (Szal, abbé Ignatius: Communication of Catholics with Schismatics, CUA, 1948, p.2)
3. « …n’est pas schismatique qui refuse la soumission au pontife pour avoir des doutes probables concernant la légitimité de son élection ou de son pouvoir… » (de Lugo: Disp., De Virt. Fid. Div., disp xxv, sect iii, nn. 35-
On voit que les "ultras" tombent parfaitement dans cette catégorie exceptionnelle pour ce qui est de leur attitude envers les pontificats concilaires.
L’histoire sainte vient renforcer cette conclusion. Durant le « schisme » d’Anaclet II et à nouveau durant le Grand Schisme d’Occident nous voyons l’unité de l’Église blessé dans ses accidents sans être détruite dans sa substance par les désaccords concernant l’identité du vrai pape.
Les canonistes iront plus loin encore, soulignant que la contumace nécessaire pour entraîner l’excommunication qui frappe ipso facto le schismatique et l’hérétique exige une connaissance particulièrement explicite du mal que l’on fait.
Ainsi Naz écrit :
« Les mots apostat, hérétique, schismatique sont à prendre au sens où les a définis le canon 1325§2. Rappelons-le brièvement et pour n’avoir plus à y revenir : la peine ne frappe que les délits, donc les actes extérieurs et gravement coupables. De plus, le mot pertinaciter du canon 1325§2 exempte de la peine celui dont l’acte hérétique présente quelque diminution d’imputabilité (Canon 2229§2). » (Traité de Droit Canonique, Tom. IV, n. 1139)
Et Vermeersch dit :
« Si quelqu’un commettait ces péchés [apostasie, hérésie, schisme] par suite d’ignorance même gravement coupable … il est immun au délit, lequel exige la pertinacité. » (Epitome Iuris Canonici Cum Commentariis (Mechlin), ed. 5, iii, 311)
Le Père de Cance résume sa doctrine en de termes similaires :
« Lorsqu’une loi contient les expressions suivantes : (si quelqu’un) présume, ose, sciemment, à dessein, témérairement, exprès ou d’autres semblables (p. ex. pertinaciter…) toute diminution de responsabilité du côté de l’intelligence ou de la volonté, exempte des peines latae sententiae (c. 2229§2) quelle que soit la cause de cette diminution : ignorance (grave ou légère), ivresse, défaut de diligence requise, faiblesse d’esprit… » (n. 225)
« D’après le c. 1325§2 on doit considérer…comme schismatique celui qui refuse de se soumettre au Pape… ; mais le délit…de schisme ne peut frapper que des actes extérieurs (publics ou occultes) ; gravement coupables (donc aussi intérieurs) et, s’il s’agit d’hérésie (ou même de schisme) accompagnés d’obstination… Il est admis communément que l’ignorance supina et crassa empêche le délit d’hérésie, et il semble qu’il en est de même pour l’ignorance affectée. »
(Le Code de Droit Canonique – Commentaire, Tom. III, ed. 8, 1952, n. 273)
De nombreux autres canonistes rejoignent cette doctrine, dont Chelodi : Jus Poenale, p.30, n.1, M. a Coronata : Institutiones IV, p.120, n.4, Beste : Introductio in Codicem ad can. 2229§2.
Je pense que l’on comprendra facilement pourquoi il me semble injustifié, face à ces citations, pour les « conservateurs » de traiter d’office de schismatiques les tradis purs et durs, les « ultras » , d’autant qu’aucune sentence d’excommunication n’a été portée par qui que ce soit contre quelque catholique FSSPX ou sédévacantiste si ce n’est pour cause d’avoir personnellement donné ou reçu le sacre épiscopal sans mandat pontifical.
Une raison de cette réticence est peut-être la crainte qu’on ne leur renvoie l’accusation, non sans une apparence de justice.
Le théologien jésuite Suarez (1548-1617), si hautement loué par les papes, et qui devait son génie à un miracle de la sainte Vierge, n’hésite pas à dire que même un pape peut devenir schismatique, par exemple en renversant toutes les cérémonies ecclésiastiques fondées sur la tradition apostolique.
"Et hoc secundo modo posset Papa esse schismaticus, si nollet tenere cum toto Ecclesiae corpore unionem et coniunctionem quam debet, ut si tentat et totem Ecclesiam excommunicare, aut si vellet omnes ecclesiasticas caeremonias apostolica traditione firmatas evertere." (De Charitate, Disputatio XII de Schismate, sectio 1)
Je ne fais pas ici le procès de la révolution de Vatican II. J’observe seulement que même des protestants et des athées ont partagé le jugement de Mgr Lefebvre qu’il s’agit de « la destruction de l'Église, la plus profonde et la plus étendue de son histoire en l'espace de si peu de temps, ce qu'aucun hérésiarque n'a jamais réussi à faire ” (Le Figaro, le 4 août, 1976)
Le pouvoir du pape étant limité pour ce qui est des traditions divines et apostoliques et pour tout l’ordre doctrinal, et n’existant que pour bâtir, pas pour détruire, l’auteur de ce que lui-même a appelé une « destruction » de l’Église, dans l’ordre liturgique, disciplinaire et du moins apparemment doctrinal (Paul VI) ne pouvait pas s’étonner d’avoir provoqué la réaction « traditionaliste » jusque dans ses manifestations FSSPX ou sédévacantistes. Qui rend l’obéissance répugnante ne sera pas obéi. Qui pose des actes qui ressemblent à ceux qui entraînent la perte ipso facto de son office diminue son statut et jette une ombre sur sa personne même si en effet cette ressemblance est trompeuse.
Une autre raison pourquoi les autorités conciliaires (merci à Cardinal Benelli pour le mot) ne prononcent pas si facilement les mots schismatique ou excommunication à l’égard des « ultras » de la tradition peut être qu’ils ont déjà émasculé ces conceptions en sorte de ne leur laisser que très peu de force.
Car la nouvelle conception ecclésiastique de Vatican II ne fait pas un absolu de la communion ecclésiastique. Il y a pour les fidèles de Vatican II des degrés de communion et de catholicité. Un schismatique n’est plus, d’après cette conception, simplement hors de l’Église, là où il n’y a pas de salut. Il est dans une moins pleine communion, mais capable d’être d’une église apostolique dont l’Esprit-Saint se sert comme moyen de salut. Comment vouloir effrayer les « ultras » en leur brandissant un glaive volontairement émoussé ?
Avant de clore cette petite étude je remarque que je me sers ici du Code de 1917, seul en vigueur au concile Vatican II et pour tous les conclaves conciliaires sauf le dernier, et seul reconnu par les « ultras ». Toutefois je ne crois pas que le Code de 1983 dise autre chose sur ces questions.
John Daly
se trompe de combatL'abbé Belmont fait de même dans ce message :
L'Apostolicité de l'Église par Abbé Hervé Belmont, le forum catholique, (2005-10-17 - 07:25:02) vue sous la lampe Cassiciacum.
L’Apostolicité est une des quatre notes de l’Église, c’est-à-dire une des quatre propriétés que nous affirmons dans le Credo de la Messe, et qui sont les propriétés caractéristiques de l’Église de Jésus-Christ, propriétés qui permettent de la distinguer des fausses religions. Parmi ces notes, l’Apostolicité a une place particulière parce qu’elle sert tout spécialement à distinguer l’Église des sectes faussement catholiques : celles-ci, tout comme les hérétiques déclarés, peuvent revendiquer (à tort) les autres notes, elles ne peuvent se prévaloir de l’Apostolicité.
L’Apostolicité est donc, nous semble-t-il, le point de vue le plus vrai et le plus sérieux auquel il faut se placer pour un juste discernement dans l’état présent de l’Église.
«L’Église est dite apostolique d’une triple façon :
- en raison de son origine et de son histoire car de même qu’elle vient de Jésus-Christ son chef et son principal fondateur, de même elle vient des Apôtres ses fondateurs ministériels ;
- en raison de l’identité, car l’Église d‘aujourd’hui est substantiellement la même que l’Église apostolique quant à la foi, quant au gouvernement et quant aux sacrements ;
- en raison de la succession, car elle est régie, telle par une dynastie, par les légitimes successeurs des Apôtres» [Bainvel. De Ecclesia Christi, Paris 1925, p. 72].
APPLICATION DE L’IDENTITE.
Parce que la note d’Apostolicité comporte nécessairement l’identité avec la religion des Apôtres telle qu’elle a été transmise à travers les siècles sous l’assistance du Saint-Esprit, on ne peut reconnaître l’Autorité pontificale en Jean-Paul II. Cette impossibilité n’est pas seulement fondée sur la foi, elle est intérieure à l’acte de foi. Si on reconnaît en Jean-Paul II l’Autorité apostolique, de deux choses l’une :
- soit on adhère vraiment à l’enseignement de son magistère, et alors on nie en acte cette identité de l’apostolicité, parce qu’on professe des erreurs (liberté religieuse, nouvelle conception de la nature humaine. faux principes sur l’Incarnation du Fils de Dieu et sur l’Église) que l’Église a déjà condamnée, et parce qu’on adhère à un « système sacramentel » qui n’est ni le fruit ni l’expression de la foi de l’Église ;
- soit on refuse l’enseignement de son magistère et les rites sacramentels qu’il promeut, et alors, qu’on le veuille ou non, on nie en doctrine et en acte cette identité de l’Apostolicité. En effet, une telle attitude implique nécessairement la négation (ou la diminution) de la souveraineté du Pape sur l’Église dans ses pouvoirs de magistère, d’ordre et de juridiction. On tombe ainsi dans des erreurs et une mentalité que l’Église a toujours refusée et condamnée.
SUCCESSION
La note d’Apostolicité implique la succession ininterrompue depuis les Apôtres ; il faut donc nécessairement reconnaître que Jean-Paul II assure la continuité du Siège apostolique, parce que lui seul peut tenir ce rôle : cette continuité doit en effet être telle que chaque Pape apparaisse clairement comme le successeur de saint Pierre, et que le prochain Pape (au sens pur et simple du terme) soit le successeur du dernier vrai, sans rupture ni «nouvelle dynastie», serait-elle «d’origine divine». Assurant cette continuité juridique, Benoît XVI est pape materialiter, le sujet élu occupant de droit le Siège apostolique (mais privé d’autorité par défaut d’identité).
RESTAURATION
La restauration de l’ordre dans l’Église ne pourra se faire que par voie d’autorité, parce que telle est la Constitution divine donnée par Jésus-Christ à son Église. La restauration de l’Autorité ne pourra se faire que conformément à l’Apostolicité, parce que telle est la note distinctive de l’Église catholique ; elle ne pourra donc se faire que par voie de conversion ou de succession, c’est-à-dire à l’intérieur de la succession apostolique dont Benoît XVI est l’actuel détenteur ; et par abandon (sous une forme ou sous une autre, mais sans équivoque) de tout ce qui n’est pas conforme à la doctrine et à la pratique apostoliques telles qu’elle ressortent de la transmission faite par le Magistère antérieur.
Toute autre hypothèse doit être rejetée a priori comme non catholique parce qu’incompatible avec l’Apostolicité de l’Église.
Abbé Hervé Belmont
L'apostolicité qui passe par un pape non évêque ! On aura tout vu !Et enfin Verrua qui se perd à nous expliquer le défaut d'autorité de ces "papes".
NON. L'église conciliaire n'est pas l'Eglise Catholique. Ne s'y applique, ni droit canon, ni démonstration théologique centré sur ces papes.
Tout doit disparaitre, y compris leurs papes. Il n'y a rien à attendre, ni conversion, ni succession acceptable, de cette bande de bandits.